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13 janvier 2021Auteure : Véronique Leduc

8 tendances alimentaires pour 2021

Voici venu ce temps de l’année où l’industrie alimentaire tente de prédire ce qui volera la vedette pour les 12 mois à venir. Ébauche de nos repas de 2021 à partir de 8 tendances annoncées.



Les experts avaient vu juste l’an dernier lorsqu’ils parlaient de ce qu’ils prévoyaient pour 2020. Plus de produits locaux et d’aliments bios, réduction du gaspillage alimentaire et utilisation de nouvelles farines (pensez à tous ces pains maison qui ont été cuisinés!) faisaient entre autres partie du lot.

Sans surprise, cette année, les prédictions que voici découlent presque toutes des effets de la pandémie que vit le monde depuis plusieurs mois.

La découverte du terroir culinaire québécois

On estime que les consommateurs québécois s’intéresseront plus que jamais à l’alimentation locale. Le site lepanierbleu.ca, justement créé l’année dernière afin d’encourager la consommation locale, estime que nous découvrirons cette année plusieurs aliments d’ici encore méconnus comme l’argouse, l’armoise ou le sumac.

Dans Le Devoir, la nutritionniste Annie Ferland estime en effet que les traces de la pandémie resteront lorsqu’il est question d’alimentation locale et, d’après elle, le coût du panier local diminuera tranquillement.

Dans le même ordre d’idées, dans son texte 21 tendances culinaires pour 2021, le site Ricardo.com prédit que l’agrotourisme, qui permet de découvrir les artisans d’ici, sera très en vogue cet été.

Nous découvrirons cette année plusieurs aliments d’ici encore méconnus comme l’argouse. Photo: Depositphotos.com

L’économie circulaire

L’idée était déjà dans l’air, mais la pandémie et le confinement ont certainement accentué notre volonté de tout utiliser et de diminuer le gaspillage alimentaire. Le Panier Bleu estime d’ailleurs que des compagnies québécoises comme Loop, qui utilise des aliments «moches» pour les transformer en jus, gins, bières et autres boissons, auront la cote plus que jamais cette année.

Des compagnies comme Loop, qui utilise des aliments «moches» pour les transformer en jus, gins, bières et autres boissons, auront la cote plus que jamais cette année. Photo: SAQ.com

Le café sous toutes ses formes

Encore ici, signe du confinement, on note que les gens se sont équipés à la maison pour pouvoir s’offrir des boissons chaudes dignes des cafés qu’ils fréquentaient avant la pandémie, selon un texte du Devoir. Ainsi, la nutritionniste Annie Ferland explique que les gens se sont «réapproprié le café de diverses façons» grâce à l’achat de nouveaux équipements. De plus, on revoit tranquillement la place du café et on l’ajoute maintenant aux smoothies, au granola, au kombucha, aux barres ou au yogourt, observe l’entreprise de distribution alimentaire Whole Foods.

Plusieurs personnes sont équipées à la maison pour pouvoir s’offrir des boissons chaudes dignes des cafés qu’ils fréquentaient avant la pandémie. Photo: SnapbyThree MY, Unsplash

Engouement pour le pois chiche

Plusieurs acteurs du milieu estiment que le pois chiche connaitra une forte popularité cette année. C’est que désormais, on transforme cette légumineuse en tartinade au chocolat, comme le fait l’entreprise Fontaine Santé, qui propose un houmous dessert, en céréales pour le déjeuner, en lait végétal ou en farine. Et puis, on peut aussi se servir de l’eau de cuisson, l’aquafaba, pour remplacer les œufs dans les recettes ou pour la transformer en crème glacée.

Un houmous dessert proposé par Fontaine Santé. Photo: Facebook Fontaine Santé

Le retour du déjeuner

Il y a longtemps que les Québécois sont des adeptes du brunch de fin de semaine, mais les experts annoncent cette fois le retour du déjeuner de semaine, qui était, avant le confinement, boudé par plusieurs. En travaillant de la maison, les gens ont désormais davantage de temps pour se préparer à déjeuner, observent plusieurs.

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Les micropousses

Après le pain maison, le confinement a aussi apporté de nouvelles habitudes chez certains, comme celle de faire pousser ses micropousses, ce qui apporte à l’alimentation «une fraîcheur et le côté "j’ai fait pousser quelque chose"», rapporte la nutritionniste Annie Ferland dans Le Devoir, qui observe aussi qu’on voit de plus en plus de micropousses dans les épiceries.

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Nouvelles habitudes de consommation

L’année spéciale qu’a été 2020 laissera selon plusieurs ses marques sur 2021. Par exemple, on estime que des habitudes alimentaires comme l’achat de boites de repas prêts-à-manger dans les restaurants resteront. «Les gens y ont pris goût», peut-on lire dans Le Devoir.

Sur Ricardo.com, on croit que même après la crise, plusieurs restaurants conserveront le coin épicerie qu’ils ont créé pour survivre aux mois où leur salle était fermée. Et quand on parle d’habitudes transformées, il ne faut pas oublier l’épicerie en ligne, qui est désormais plus accessible et qui restera certainement dans les habitudes de plusieurs.

On prévoit que l’achat de boites de repas prêts-à-manger dans les restaurants resteront. Photo: Depositphotos.com

Boissons sans alcool

Après avoir bu plus qu’à l’habitude pendant le premier confinement, certains se sont tournés vers des solutions de rechange sans alcool. Et on estime que cette tendance s’accentuera dans les mois à venir. Déjà, Éduc’alcool propose des recettes de mocktails en ligne, et de nouveaux produits forts intéressants ont vu le jour, comme le gin sans alcool Juniper ou les produits sans alcool Atypique, lancés récemment par le joueur de football Étienne Boulay.

De nouveaux produits sans alcool gagnent en popularité, comme le gin sans alcool Juniper. Photo: Facebook HP Juniper