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Les plus beaux jardins du Québec

Voici la liste des jardins mentionnés lors du Rendez-vous Avenues.ca Les plus beaux jardins du Québec. 

L'incontournable Jardin botanique de Montréal

En première partie de cette soirée-conférence du 7 juin,, le  Conservateur du Jardin botanique de Montréal, Michel Labrecque, vous a fait découvrir ce lieu phare de la ville de Montréal.

Fruit de l'acharnement du frère Marie-Victorin, le Jardin a une collection de 20 000 taxons, dont 10 000 espèces. On peut y visiter dix serres d'exposition, trois jardins culturels et plus d'une quinzaine de jardins thématiques répartis sur 75 hectares.

Jardin japonais au Jardin botanique de Montréal. Photo: Avenues.ca

Des  jardins exceptionnels à visiter au Québec

En deuxième partie de la soirée, le chroniqueur horticole Pierre Gingras vous a fait découvrir ou redécouvrir des jardins exceptionnels de la province. Afin de planifier vos prochaines visites, voici la liste des endroits mentionnés.

Jardins de Métis, Grand-Métis

Héritage d’Elsie Reford, ce jardin est une invitation au voyage. Situé à proximité du fleuve, ses effluves salines ajoutent à l’expérience quasi mystique de la visite. On y compte de nombreuses plantes originales dont le fameux pavot bleu, qui a fait la réputation du jardin. Profitez de votre passage pour visiter les expositions présentées à la villa Estevan, et, pourquoi pas, réservez une table pour vivre une expérience gastronomique exceptionnelle. Chaque été, les Jardins de Métis sont l’hôte du Festival international des jardins, en plus de proposer différents événements dont des thés littéraires et des pique-nique musicaux.

jardinsdemetis.com

Photo: Facebook Jardins de Métis / Reford Gardens

Parc Marie-Victorin, Kingsey Falls

Ouvert en 1985 en l’honneur du frère Marie-Victorin, né à Kinsey Falls, ce jardin très diversifié est reconnu pour ses mosaïcultures. À voir les 9 et 10 juillet: l’exposition annuelle de Bonsaïs. À ne pas manquer en août: les très grands et très beaux aménagements de potagers où tout y est bien identifié.

parcmarievictorin.com 

Photo: Facebook Parc Marie-Victorin

Jardin Daniel A. Séguin, Saint-Hyacinthe

Situé à proximité de Montréal, ce jardin réalisé en collaboration avec l’Institut de technologie agroalimentaire de Saint-Hyacinthe est encore méconnu du grand public. Au fil des années, grâce aux réalisations des finissants de l’Institut, ce jardin s’est doté d’espaces thématiques très bien réussis. Vous y trouverez une des plus importantes collections d’annuelles au Québec, toutes bien identifiées, pour le plus grand bonheur des amateurs. Profitez-en pour apporter votre pique-nique, de belles installations sont mises à votre disposition.

jardindas.ca

Photo: Facebook Jardin Daniel A. Séguin

Domaine Joly-De Lotbinière, Sainte-Croix

Un magnifique site historique avec, en prime, le fleuve! Profitez de la journée pour visiter la dizaine de jardins thématiques – la collection de rhododendrons, en fleurs en juin, vaut la peine! – et vous promener sur la rive du fleuve, une balade de 2 km qui vous enchantera. Ne manquez pas de visiter le manoir patrimonial, résidence d’été de la famille Joly. De nombreuses activités sont offertes au cours de la saison estivale et l’entrée est gratuite tous les dimanches.

domainejoly.com

Photo: Facebook Domaine Joly-De Lotbinière

Jardins Michel Corbeil, Saint-Eustache

L’horticulteur Michel Corbeil est un des pionniers dans la production de vivaces au Québec. Les jardins, ouverts au public depuis quelques années, sont toujours en évolution. Parmi les 2000 variétés de cultivars qu’on y retrouve, il y a un très grand nombre de vivaces, souvent rares ou inusitées. C’est un très bel endroit, bien aménagé avec forêt, lieux humides, ombre, soleil; autant de conditions pour permettre à des vivaces de toutes sorte de prospérer. Comme c’est le pendant d’une pépinière, on peut acheter sur place mais tout n’est pas nécessairement disponible.

jardinsmichelcorbeil.com

Photo: Facebook Jardins Michel Corbeil

Le Jardin de François, Saint-Sauveur

Une visite agréable pour une bonne cause car tous les profits sont versés à La Société Alzheimer du Québec. Ce grand Jardin privé est l’œuvre de l’homme d’affaires François Marcil. C’est un endroit très agréable où on y retrouve d’innombrables platebandes, souvent des massifs monochromes (pavots, azalées ligulaires, pivoines, etc.) parsemés de nombreuses sculptures qui sont autant de surprises intéressantes.

jardindefrancois.com

Photo: Facebook Le Jardin de François 

Jardins les Quatre-Vents, La Malbaie

Les billets pour la saison 2022 sont déjà épuisés, mais mettez une note à votre agenda pour l’année prochaine! Ce jardin privé, qui figure dans la liste des 1000 jardins les plus beaux au monde, est ouvert au public quatre samedi par année. C’est donc seulement 2000 personnes par année qui ont la chance de le visiter. Tous les profits de la vente de billets, dont le prix tourne autour des 60 $, sont versés au Centre écologique de Port-au-Saumon.

cepas.qc.ca

Photo: savard.photo, Flickr

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De si beaux jardins! 25 photos d'une autre époque

Les plus beaux jardins du Québec!

Tous les billets pour ce Rendez-vous Avenues.ca sont vendus. Merci à tous de votre intérêt. 

Les Rendez-vous Avenues.ca en présence sont de retour! Avec l’été qui approche, nous vous convions à vibrer sur Les plus beaux jardins du Québec. Découvrez la beauté, l’expertise et le rayonnement international du Jardin botanique de Montréal avec Michel Labrecque, conservateur scientifique du Jardin. Puis, faites le tour de 6 grands jardins du Québec avec le journaliste Pierre Gingras, expert de l’horticulture et des jardins. Cette soirée exceptionnelle se tiendra à l’auditorium du Jardin botanique de Montréal, le 7 juin à 19h.

Avec de magnifiques photos et leurs propos, ces deux experts vous feront découvrir toute la beauté et l’importance de ces lieux magiques et vous donneront certes envie de les visiter et de mieux les apprécier lors de vos escapades dans différentes régions du Québec.

Et la tradition des Rendez-vous Avenues.ca ne change pas, après les conférences, nous prendrons (enfin!)  un verre de vin entre passionnés et experts.

Tous les participants, qui le désirent, recevront en cadeau la version numérique du très beau livre Les 150 plus beaux jardins du monde, d'une valeur de 28.99$,  une gracieuseté de Guides de voyage Ulysse.

Et vous courez la chance de gagner un des prix offerts lors des six tirages de la soirée!

Les places pour ce Rendez-vous sont toutes vendues

N.B. Aucun billet vendu à la porte. 
La soirée débutera à 19h, nous vous accueillerons dès 18h30.

L'auditorium est situé dans le complexe d'accueil du Jardin botanique
4101 Rue Sherbrooke E, Montréal

Michel Labrecque
Conservateur et Chef de Division Recherche et Développement scientifique du Jardin botanique de Montréal. Spécialiste des phytotechnologies, il est également professeur associé à l'Université de Montréal. Passionné par la recherche et aussi le terrain, il a consacré sa carrière au Jardin botanique.

Pierre Gingras
Journaliste pendant plus de 40 ans pour La Presse, où il signe encore des chroniques horticoles, Pierre Gingras fut d'abord professeur d’écologie et de biologie spécialisé dans les sciences naturelles. Auteur de plusieurs livres traitant de l’horticulture et des oiseaux, il a été chroniqueur pour de nombreuses émissions de télé et de radio. Il a bien sûr sillonné le Québec et y a visité et décortiqué les plus beaux jardins.

 

Prix: 20$ + taxes par personne (une consommation incluse)

N.B. Il n'est pas nécessaire d'imprimer votre billet, l'achat en ligne nous permet d'établir une liste de participants

Il y a un stationnement payant (12$) devant le complexe d'accueil (entrée par Sherbrooke) et le jardin est également accessible par le Métro Pie-IX.

Serge Lemoyne, l’enfant terrible

À Québec depuis fin octobre, l’exposition LEMOYNE. Hors jeu dévoile un personnage exceptionnel, un artiste visuel de la dissidence pour qui l’art se doit d’être aussi participatif.

Faut-il être un amateur de hockey pour apprécier vraiment l’exposition LEMOYNE. Hors jeu présentée jusqu’au 9 janvier prochain au Musée national des beaux-arts du Québec? Certainement pas, même si le parcours démarre en grand par la série vedette de Serge Lemoyne, Bleu, blanc, rouge, réalisée de 1969 à 1979 et rendant hommage aux Canadiens de Montréal et à leurs joueurs étoiles. Le musée se retrouve ici plongé dans un univers tricolore, celui de l’uniforme de l’équipe de hockey «pour moi hautement symbolique», disait l’artiste en 1992, parce que «le bleu-blanc-rouge, c’est nous autres; c’est notre culture; c’est notre histoire».

Photos: MNBAQ, Idra Labrie

Parmi les œuvres marquantes de ce cycle fondateur figurent Slizzer rouge (1969), Bleu, blanc, rouge continu 1, 2, 3 et, bien sûr, Dryden, immense tableau datant de 1975. Comme en écho, le musée présente en grande première le masque protecteur mythique de Ken Dryden, légendaire gardien de but des Canadiens de Montréal dans les années 1970, qui ne manquera pas d’attirer ses partisans.

Photo: MNBAQ, Idra Labrie

Il est utile de rappeler que la décennie créatrice, sur fond de hockey sur glace, de Serge Lemoyne avait démarré par une performance de peinture en direct à la galerie 20/20 de London en Ontario en 1969, suite logique pour celui qui se passionnait déjà depuis quelques années pour les happenings artistiques.

Ed Heal, photographe. Serge Lemoyne peignant lors de la soirée d'ouverture de son exposition à la 20-20 gallery, 28 octobre 1969. Archives and Special Collections, Western University

Faisant fi des conventions en arts visuels dès le début des années 1960, ce trublion n’eut de cesse tout au long de sa vie d’adopter «l’irrévérence esthétique que lui inspirent les néo-dadaïstes» et de s’intéresser de près à «l’art de la participation et à la création collective», précise un texte accompagnateur de l’exposition. Toute sa démarche artistique «ramène à l’idée d’abolir les frontières entre l’art et la vie», ajoute-t-on, et comment ne pas apprécier alors d’empoigner, entre deux déambulations dans l’espace «bleu, blanc, rouge», les cannes d’un jeu de table de hockey pour une partie endiablée? 

Photo: MNBAQ, Idra Labrie

200 œuvres et des archives revisitées

Le jeune expulsé de l’École des beaux-arts de Montréal (pour refus de se plier à certaines de ses exigences académiques) a tracé son propre chemin créatif et le parcours muséal rend bien compte à cet égard, à partir de nombreux documents d’archives, de son goût prononcé pour sortir du cadre, se mettre «hors jeu», comme le suggère le titre même de l’exposition.

Serge Lemoyne, Autoportrait, 1988-1989. Acrylique et photographie sur toile, 137,5 x 101,5 cm. MNBAQ. Don d’Yves Laroche (2013.101) © Succession Serge Lemoyne / SOCAN (2021). Photo : MNBAQ, Denis Legendre

On en trouve aussi la démonstration de salle en salle, au travers de quelque 200 œuvres présentées de façon plutôt chronologique. Dans la série Cosmos (1965-1966), Lemoyne explore de nouveaux médiums et expérimente des façons de mettre le public à contribution. Sans titre est ainsi un dessin qu’il réalisa avec du pigment fluorescent sous éclairage ultraviolet et qui devait offrir «une sensation visuelle insolite pour les visiteurs de l’époque».

Serge Lemoyne, Sans titre, de la série « Cosmos », 1966. Acrylique et peinture aérosol fluorescente sur papier, 72 x 61 cm. Collection Maurice Bourassa. © Succession Serge Lemoyne / SOCAN (2021) Photo : MNBAQ, Denis Legendre

Des sculptures «résidentielles»

L’exposition présente ensuite plusieurs œuvres des années 1980 qu’il consacre à honorer ceux qui ont influencé son travail. L’immense triptyque Trilogie d’un triangle noir, créé en 1987, est ainsi composé de trois structures triangulaires, peintes et enserrées par des cordes, aux noms évocateurs: Hommage à Christo, Hommage aux automatistes et Hommage aux plasticiens.

Serge Lemoyne, Station II, Hommage aux Automatistes, de la « Trilogie d’un triangle noir », 1987. Acrylique sur toile et sur tapis synthétique, corde de coton, corde de nylon et punaises assemblés sur styromousse et armature de métal, 350 x 500 x 30,5 cm. Collection Louis Lacerte © Succession Serge Lemoyne / SOCAN (2021). Photo : MNBAQ, Idra Labrie

La dernière partie de l’exposition n’est pas la moins intéressante, bien au contraire. On y retrouve plusieurs œuvres mêlant sculptures et peintures, dont une superbe Planche à repasser (1963), peinte aux couleurs d’une fusée en partance de Cap Canaveral.

Serge Lemoyne, Planche à repasser (Cap Canaveral), 1963. Huile et peinture-émail sur planche à repasser en bois avec oate de coton et tissu, 243,7 x 48,5 x 8 cm. Musée des beaux-arts du Canada, achat (39798) © Succession Serge Lemoyne / SOCAN (2021). Photo : MBAC

La plupart rappellent plutôt cependant l’importance qu’eut dans la vie de Serge Lemoyne la maison de sa famille à Acton Vale. Il y installe, au grenier, en 1961, son premier atelier. La demeure vibre à ses coups de pinceau, surtout après son acquisition en 1978. Elle devient alors comme une immense toile où tout, des murs au plafond, peut faire office de support à des expériences picturales, tandis que la maison est ouverte à tous vents, aux expositions extravagantes comme à divers évènements de création collective jusqu’en 1989. Elle deviendra même matière première de sculptures quand il en arracha certaines parties déjà peintes pour mieux les assembler à d’autres et détourner leurs sens. Escalier, porte, balustrade… Tout y passe pour faire éclater encore les carcans artistiques et donner à voir des œuvres singulières, où le bois coloré est roi.

Serge Lemoyne, Fenêtre à la balustrade, 1995. Acrylique sur bois et verre, 206 x 373,5 x 32 cm. Collection Louis Lacerte © Succession Serge Lemoyne / SOCAN (2021). Photo : MNBAQ, Idra Labrie

On se prend à se questionner, en sortant du musée après une si riche visite, sur la trajectoire qu’aurait suivie cet inclassable artiste, trop tôt disparu (en 1998 à l’âge de 57 ans), s’il était entré dans notre 21e siècle.

Quand le design prend le métro

Implantation du REM, prolongement éventuel de la ligne bleue: le Québec se dotera de nouvelles infrastructures de transport en commun dans les prochaines années. Pour s’inspirer — et rêver un peu —, on vous offre un tour des stations design dans le monde. En voiture!

Russie

Premier arrêt: Moscou. La Russie est un incontournable en ce qui a trait à l’aménagement de stations de métro majestueuses. Et pour cause: certaines des 200 et quelques stations ressemblent à une salle de bal, d’autres, à des musées, tellement elles sont richement décorées.

La station Komsomolskaya à Moscou. Photo: Facebook SkyTeam

La première ligne a été inaugurée en 1935, mais les arrêts les plus remarquables ont été construits dans les années 1960. Marbre, statues, chandeliers, vitraux, art soviétique, grandes arches, plafonds ornementés… Aucun détail n’a été laissé au hasard.

Même si son réseau est beaucoup plus petit, le métro de Saint-Pétersbourg avec ses 73 stations vaut aussi le détour. La station Avtovo, au cœur de la ville, se démarque particulièrement avec ses imposants piliers, ses murs de marbre et son éclairage tamisé.

À Saint-Pétersbourg, la station Avtovo avec ses imposants piliers, ses murs de marbre et son éclairage tamisé. Photo: Facebook St Petersburg Guide

Suède

Plus qu’un moyen de transport, le métro de Stockholm fait figure de galerie d’art souterraine. 90 de ses 110 stations ont été décorées par des artistes de peintures, d’installations, de mosaïques et de sculptures depuis les années 1950.

À la station T-Centralen, les vignes bleues de l’artiste Per Olof Ultvedt grimpent sur les murs blancs. Photo: Facebook Arteide

Le réseau se retrouve sous terre comme à Montréal, mais il a été creusé dans des grottes, ce qui lui donne un air bien singulier. Parmi les arrêts intéressants, notons la station T-Centralen, où les vignes bleues de l’artiste Per Olof Ultvedt grimpent sur les murs blancs, la station Solna Centrum, dont les murs rouges donnent vraiment l’impression d’être dans une caverne, ainsi que les couleurs arc-en-ciel des stations Stadion et Mörby.

Les couleurs arc-en-ciel des stations Stadion. Photo: Facebook Cultura Colectiva +

Italie

Reconnue comme l’une des plus belles d’Europe, la station de métro Toledo de Naples, signée Oscar Tusquets Blanca, attire le regard des visiteurs depuis son inauguration en 2012. L’infrastructure toute de bleu vêtue transporte les voyageurs dans un monde aquatique.

La station de métro Toledo, à Naples, inaugurée en 2012. Photo: Facebook Arteide

Les murs et le plafond sont recouverts de mosaïque et un grand cratère laisse entrer la lueur du jour même à plusieurs mètres sous terre. Une installation de 80 pieds de long avec deux caissons lumineux reproduit l’image de la mer où des vagues s’agitent doucement.

Tout comme en Suède, Toledo et les autres «stations d’art» de Naples jouent le rôle d’un musée. Architectes, designers et artistes ont été appelés en renfort par la société de transport pour moderniser le métro par le biais de l’art contemporain.

Les murs et le plafond recouverts de mosaïque de la station Toledo, à Naples. Photo: Facebook Serpil Temtek Tanbay

Espagne

Dans un genre plus contemporain, la station de train à grande vitesse Logroño, dans le nord de l’Espagne, mérite qu’on s’y attarde.

La station de train à grande vitesse Logroño, dans le nord de l’Espagne. Photo: Facebook urbanNext

La majeure partie de l’infrastructure est souterraine, ce qui n’empêche pas la lumière du jour d’y faire sa place par les tourelles partiellement vitrées que l’on voit de l’extérieur. Les multiples facettes en aluminium du toit réfléchissent aussi la lumière naturelle sur les quais à l’aide d’un système de miroirs. Avec toute cette clarté, on ne se sent pas vraiment sous terre.

L’objectif de cette nouvelle gare construite en 2012 était de réunir le nord et le sud de la ville. Les architectes d’Abalos+Sentkiewicz Arquitectos ont donc également veillé à ce que celle-ci n’interrompe pas la trame urbaine. Un grand parc public a aussi été créé dans la foulée.

Vue de l'extérieur, avec le parc public. Photo: Facebook urbanNext

Autriche

Les quatre stations conçues par la défunte starchitecte Zaha Hadid pour le funiculaire d’Innsbruck, en Autriche, ne font pas exception.

Celles-ci ressemblent un peu à des ovnis ou à des vaisseaux spatiaux qui se seraient posés au milieu des montagnes. Fidèles au style d’Hadid, les bâtiments d’un blanc immaculé sont tout en courbes. Les lignes fluides sont à l’honneur. Pour ouvrir le regard sur le paysage, les stations, par ailleurs bien éclairées, ne sont pas fermées. Leur toit s’appuie simplement sur des socles en béton. Les concepteurs se seraient apparemment inspirés des formations de glace naturelles de la région pour dessiner les stations.

Les bâtiments blancs, tout en courbes, des stations du funiculaire d'Innsbruck, en Autriche. Photo: Facebook a as architecture

Fragments d’ici – 25 récits pour (re) découvrir le Québec, Gary Lawrence

Après avoir publié Fragments d’ailleurs – 50 récits pour voyager par procuration au printemps 2020, le journaliste Gary Lawrence propose Fragments d’ici – 25 récits pour (re) découvrir le Québec.

Sans contredit parmi les plus belles plumes de la presse touristique, Gary Lawrence a, au cours de sa carrière, foulé le sol de plus de 100 pays. Si l’immobilité forcée par la pandémie lui est apparue difficile, il trouve ici une fort jolie manière de nous rappeler à quel point la Belle Province n’a rien à envier au reste du monde. «Même si j’ai investi les fjords de Norvège, du Monténégro et du Sultanat d’Oman, celui du Saguenay m’éblouit toujours, quand je longe ses dantesques murailles en kayak ou que j’embrasse sa superbe en mode admirama, au bout du sentier de la Statue», écrit-il.

On le suit à bord du Bella-Desgagnés, au-delà de la route, sur la Côte-Nord, et dans des coins de pays aux airs de bouts du monde, comme à Oujé-Bougoumou, à la Baie-James.

Collectionneur d’anecdotes, il raconte notamment dans un récit savoureux la fois où il est tombé sur Saadi Kadhafi au Manoir Richelieu, qui avait comme entraîneur personnel… Ben Johnson.

Dans les Belles histoires des pays dans l’eau, qui se déroule à l’île Brion, aux îles de la Madeleine, il se souvient comment, muni de masque et tuba, il a défoncé «les accents de cette mer circonflexe qui s’ouvre entre les parenthèses de l’archipel madelinien» et vu surgir des phoques. «L’une des créatures me tapote le dos de son museau, comme pour me darder dare-dare en guise de test initiatique. Une autre me toise sans me chercher noise, une autre encore s’acharne sur ma palme et la tiraille, la mordille, d’une gencive pas du tout agressive, avant de feindre l’esquive vers le fond. Ça y est, j’ai réussi ma mission: je suis devenu le centre d’intérêt des phoques.»

Tout n’est cependant pas parfait et l’auteur n’hésite pas à montrer du doigt les failles qu’il constate. «Asphalte rabougri», «accotements fissurés» et «revêtements minés de cavités»: nos routes sont selon lui parmi les pires du monde développé.

Qu’il fasse des envolées poétiques ou des jeux de mots – «Stores d’un soir», pour parler d’un festival d’astronomie qui attire des centaines d’amateurs au mont Mégantic, «plancha non grata», pour qualifier le surf des neiges au Massif, ou encore «En prêt-à-décamper avec Papa», au parc national d’Oka, dans les Laurentides –, Gary Lawrence reste un conteur hors pair.

Son troisième recueil, Fragments d’ailleurs II, paraîtra en novembre chez le même éditeur.

Fragments d’ici – 25 récits pour (re) découvrir le Québec, Éditions Somme toute, 2021, 168 pages.