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Tour des Combins: longue randonnée sur les hauteurs de la Suisse et de l’Italie

Parmi les grands treks alpins d’Europe, le tour des Combins n’est pas le plus connu, mais il vaut à coup sûr l’effort fourni pour profiter de panoramas grandioses, notamment sur le mont Blanc, et s’approcher des derniers grands glaciers de la chaîne alpine, ceux des Combins.

97,4 km, 11 755 m de dénivelé. C’est à ces conclusions mathématiques que Alain Niermarechal, l’un de nos compagnons d’équipée pour ce tour des Combins avec Altitude Mont Blanc, spécialiste des treks d’envergure en Europe, est parvenu au terme d’un périple de six jours de marche dans les Alpes suisses et italiennes. Nos jambes et nos pieds en mesuraient la portée même si la tête s’en étonna au jour final! 

Précautions d’usage 

Dire que ce genre de longue randonnée est à la portée de tous serait hasardeux, mais toute personne – quel que soit son âge – qui pratique une activité physique régulière et d’intensité modérée peut le faire et y trouver plaisir.

La haute montagne se mérite et ce tour des Combins n’échappe pas à la règle d’une bonne préparation physique et mentale. La longue randonnée impose cependant surtout de l’endurance, ce qui s’acquiert relativement facilement en marchant plusieurs heures et souvent, si possible en alternant de bonnes montées et descentes.

À titre de préparation, on peut aussi opter pour une séance quotidienne d’exercices à la maison, incluant montées et descentes de marches d’escalier. Altitude Mont Blanc suggérait pour sa part dans ses recommandations pour ce trek d’être «capable de faire aisément 20 km de marche en plaine en quatre heures maximum».

Un bon équipement fait aussi toute la différence. Vêtements techniques pour la marche, bottes de randonnée confortables, sac à dos adapté à votre morphologie, bâtons télescopiques, contenants totalisant deux litres d’eau pour une hydratation adéquate, en constituent l’essentiel. 

Au jour le jour et pas à pas dans le Valais suisse et le Val d’Aoste italien

Bienvenue au royaume des cimes enneigées, des tapis de fleurs colorées, des marmottes siffleuses et des vaches curieuses, plus quelques bouquetins et chamois!

Notre marche au long cours ne sera pas de tout repos. Il faudra se lever tôt, remballer son stock tous les matins, faire face aux aléas de la météo et marcher plusieurs heures d’affilée – rarement sur le plat –, mais c’est à ce prix que la haute montagne se dévoile sous ses plus beaux atours. 

Jour 1: au cœur d’un barrage, au-dessus d’un lac majestueux

Notre longue randonnée débute dans le Valais suisse, à 1850 m d’altitude, sous l’impressionnant barrage de Mauvoisin, et nous conduira jusqu’au pied du tout aussi étonnant glacier de Corbassière, coiffé des Grand et Petit Combin.

Face au plus haut barrage à voûtes d’Europe (250 m), on se sent tout petit. Encore plus lorsque l’on entre dans une galerie souterraine, avec panneaux expliquant la construction dans les années 1950 de cet ouvrage d’art d’exception. Elle conduit sur la partie haute du barrage, qu’on traverse à pied en se gorgeant de la vue en abîme à gauche et de l’immense lac de retenue qu’encadrent à droite les flancs du Tourmelon et des Combins. On est déjà conquis par ce cadre d’exception.

Galerie du barrage de Mauvoisin. Photo: DianeTurcotte

Le sentier prend ensuite de la hauteur tout en longeant le lac de Mauvoisin vers le sud. La vue est sur le lac de couleur laiteuse est grandiose, avec plusieurs chutes d’eau l’alimentant. La montée en prairie alpine se fait encore progressive jusqu’au col et au lac de Tsofeiret, dans une profusion de fleurs dont les noms et les caractéristiques nous sont dévoilés par notre guide (au titre français d’accompagnateur en montagne), expert en botanique alpine. Joubarbes mauves, silènes acaules en forme de coussin végétal couleur lilas, premiers edelweiss, gentianes, rhododendrons nains, orchidées vanillées, anthyllides vulnéraires couleur jaune, saxifrages à feuilles rondes… La liste est bien incomplète.

Jour 1. Au-dessus du lac de Mauvoisin. Photo: Diane Turcotte

On finira la journée par une longue descente en pierrier et prairie jusqu’à la cabane Chanrion, refuge isolé où nous attendent un premier dortoir confortable et un solide repas.

Jour 2: passage en Italie et découverte des «bisses» alpines

La journée s’annonce longue et difficile sur le plan du dénivelé (+1100 m et -1100 m) sur 23 km. La première montée à la Fenêtre de Durand (2797 m) est agrémentée de superbes vues sur les montagnes alentour, dont le mont Gelé et le mont Avril. Passé un col absolument lunaire, marquant la frontière avec l’Italie, on descendra dans les alpages fleuris surplombant la vallée d’Ollomont et le Val d’Aoste, saluant au passage le Grand Vélan, sommet cousin des Combins.

Au bord d'un premier lac d'altitude. Photo: Diane Turcotte

De courtes descentes abruptes en raidillons tout aussi verticaux, on aboutit sur un sentier en balcon pour se faufiler dans une surprenante faille rocheuse. En plus basse altitude, on retrouve une forêt de mélèzes dans laquelle un long trottoir de bois cache une conduite d’eau, comme nous en verrons plusieurs ensuite.

Notre guide Alain sorti d'une faille rocheuse. Photo: Anne Pélouas

Ces «bisses» sont une curiosité pour nous. Construites et entretenues à la main, elles constituent de petits canaux dérivatifs de torrents plus élevés dont la fonction est d’irriguer de nombreux alpages en contrebas, où paissent l’été des troupeaux de vaches.

Parmi les beautés de cette randonnée. Photo: Anne Pélouas

Après ce parcours italien bucolique à souhait, il faudra payer son tribut final par une bonne montée jusqu’au refuge Champillon.

Jour 3: en route vers le Grand-Saint-Bernard

Une bonne heure de montée via de grands lacets à flanc de montagne nous conduit tôt le matin au col de Champillon, qui domine la vallée du Grand-Saint-Bernard. On reprend son souffle en se gorgeant du paysage – une ribambelle de hauts sommets qui tutoient les nuages –, avant d’entamer une descente vertigineuse, assouplie par de grands lacets à flanc de montagne. Après un sol bien minéral, on retrouve les mélèzes, les torrents et les «bisses», les vaches et leurs lourdes cloches.

Col de Champillon. Photo: Anne Pélouas

Une dernière descente vers le village de Saint-Oyen, dans le Val d’Aoste, achève nos cuisses et nos pieds.

En descente vers le Val d'Aoste. Photo: Anne Pélouas

Par chance, c’est par quelques minutes en bus qu’on finit la journée sur une route montant au col du Grand-Saint-Bernard, à cheval sur la frontière italo-suisse.

Arrivée au col du Grand-Saint-Bernard. Photo: Anne Pelouas

Nous passons soirée et nuit dans le célèbre Hospice du Grand-Saint-Bernard, où les chanoines élèvent encore les fameux chiens saint-bernard et accueillent à l’année les visiteurs pour la nuit.

Jour 4: fenêtre suisse sur les Combins, le mont Blanc et les Grandes Jorasses

Retour en Suisse aujourd’hui par un joli sentier partant de l’Hospice du Grand-Saint-Bernard et surplombant un grand lac. Le sentier grimpe ensuite en zigzag vers la Fenêtre de Ferret, col superbe, tout en grandes roches plates inclinées et d’où nous verrons pour la première fois ces fameux glaciers des Combins dont nous faisons le tour.

Pause au col Fenêtre de Ferret. Photo: Diane Turcotte

Le sentier descend alors dans la caillasse aux trois lacs Fenêtre, dans un décor hautement verdoyant qui contraste avec les couches minérales des approches de cols. Surtout, la pause près de ces lacs d’altitude nous permet de voir le mont Blanc et les Grandes Jorasses sous un angle inédit, ainsi que le glacier de la Brenva.

Un col de plus! Photo: Anne Pélouas

Le reste de la journée se fera en passant par le col du Bastillon (avec passage étroit entre des roches), en longue descente et large courbe vers le lac des Toules et son barrage, puis par un chemin forestier bordant un torrent. Il nous conduit au vieux village de montagne de Bourg-Saint-Pierre, où nous passons la nuit en gîte après une longue journée de marche.

Vaches en spectacle. Photo: Anne Pélouas

Jour 5: nature brumeuse et fleurs aux pieds

Au matin, changement de décor: une brume épaisse recouvre le paysage. Un chemin monte en forêt vers les alpages, qu’on rejoint en moins d’une heure. Les nappes de brouillard laissent alors échapper quelques trouées qui autorisent à mesurer notre progression vers les hauteurs. On se concentre sur le «paysage» floral de la prairie alpine que nous traversons. Dans ce tableau chatoyant, c’est la valse des campanules barbues, des fleurs d’arnica, anémones pulsatilles et autres fleurs dont le nom nous échappe.

Notre guide Alain nous parle de botanique. Photo: Anne Pélouas

Au col de Mille, à 2470 m, le vent souffle fort, mais la brume se dissipe, dévoilant au loin le massif du mont Blanc et un formidable arc de cercle rocheux sur lequel nous cheminerons après un pique-nique à l’extérieur du refuge du Mille, bien emmitouflés.

Col de Mille. Photo: Anne Pélouas

La descente suivante nous revigorera autant que le parcours en balcon à flanc de montagne qui mène sur une crête d’où le regard plonge sur le fond de la vallée. Une autre longue descente nous attend en direction d’un joli lac d’altitude dans le val de Bagnes. Après une pause méritée, la traversée des alpages fleuris ravira les plus fatigués, avant l’arrivée au refuge Brunet pour le souper et la nuit au chaud.

Photo: Anne Pélouas

Jour 6: encore des surprises avant la fi

Pas de répit pour ce dernier jour de randonnée qui s’avérera plein de surprises. Nous remontons d’abord sur un versant de montagne par un sentier qu’emprunte aussi un troupeau de vaches d’Hérens à la robe bien noire. On négocie les pas entre les bouses, puis entre les vaches elles-mêmes, avant de poursuivre notre chemin.

Photo: Diane Turcotte

La verdure disparaît pour laisser place à un paysage très rocheux. Nous grimpons vers le glacier de Corbassière, coiffé du glacier du Grand Combin (4313 m). Dans sa moraine latérale, en surplomb du torrent alimenté par son dégel, il faut s’arrêter pour prendre la mesure de ce majestueux paysage.

Au pied du glacier de Corbassière. Photo: Diane Turcotte

Le clou du spectacle viendra avec la traversée sur 210 m de l’impressionnante passerelle de Corbassière, en contrebas du glacier, à 70 m du sol, puis pour les plus valeureux, par une dernière grimpette pour approcher la base du glacier de Corbassière.

Photo: Anne Pélouas

L’euphorie a gagné le groupe, qui descend ensuite allègrement le long d’une nouvelle bisse sous la Becca de Corbassière, puis en lacets serrés et pentus jusqu’aux portes de Fionnay, en fond de vallée. L’heure est à libérer pour de bon nos pieds des bottes de randonnée et à se réjouir de ce magnifique périple alpin, accompli avec un guide et un groupe hors pair.

Infos pratiques

 Altitude Mont Blanc : 

- Dernier départ de l’année le 20 août; premier départ de 2024, en juillet.

- Transport des bagages, sauf pour les deux premiers jours.

Ce reportage a été rendu possible grâce à l’aide d’Altitude Mont Blanc et d’Air Transat.

En kayak dans le Bas-Saint-Laurent et les Laurentides

Il fait beau, il fait chaud, c’est le temps de profiter des plaisirs aquatiques sur les plans d’eau du Québec. En kayak de mer dans le Bas-Saint-Laurent et en kayak récréatif ou canot dans les Laurentides, vive l’été!

Dans l’archipel des îles du Bic, le fleuve Saint-Laurent prend des allures de mer, alors qu’à Arundel, dans les Laurentides, la rivière Beaven est très paisible, avec faible courant. Tout pour plaire aux amateurs d’excursions où l’activité de plein air se dispute à la contemplation de la nature.

Kayak de mer au Bas-Saint-Laurent

L’archipel du Bic est une pure merveille de la nature quand on le contemple du belvédère Raoul-Roy, du haut du pic Champlain ou du bout de la route du Quai à Havre-du-Bic, dans le parc national du Bic. Mais que dire d’une sortie en kayak de mer avant le coucher du soleil dans la grande baie du Havre-du-Bic?

Il faut d’abord mériter son plaisir! L’eau étant bien froide dans l’estuaire du Saint-Laurent, la première chose à faire est d’enfiler une combinaison isothermique, des sandales d’eau, une veste de flottaison et une jupette de kayak (pour éviter que les vagues éventuelles ne vous mouillent).

Membre d’Aventure Écotourisme Québec, Aventures Archipel ne lésine pas sur la sécurité, avec des équipements de premier ordre et des guides chevronnés en kayak de mer. L’entreprise propose jusqu’à fin septembre des sorties de trois heures en matinée, en après-midi ou au coucher du soleil dans l’archipel du Bic, en partenariat avec le parc national du Bic.

Il fait beau, j’embarque pour la soirée. Habillés en hommes et femmes-grenouilles, les membres de notre groupe sont mis à contribution pour descendre les kayaks (simples ou doubles) à l’eau dans l’anse la plus proche, à l’abri du vent. Nous filons plein ouest à la poursuite du soleil. La petite île du Quai derrière nous, plusieurs butons se profilent à l’horizon sur notre droite. À grands coups de pagaie, nous traversons Havre-du-Bic, la plus large baie de l’archipel, en direction de la verdoyante île aux Amours, toute en relief.

À grands coups de pagaie, nous traversons Havre-du-Bic, la plus large baie de l’archipel, en direction de la verdoyante île aux Amours. Photo: Anne Pélouas

Le ciel est bleu, le soleil encore haut, mais il fléchira lentement vers l’horizon dans l’heure qui suivra, le temps de longer la rive en faisant le tour de l’anse aux Bouleaux est, dénomination donnée car une autre anse aux Bouleaux ouest est cachée derrière. Il y a des lustres, l’eau passait de bord en bord et le cap Enragé que nous longeons vers l’est était une île.

Le clou du spectacle nous surprendra alors que nous pagayons vers le large, doublant le cap Enragé dans un concert de vaguelettes qui forcissent. Le guide nous invite à nous rapprocher un peu de cette presqu’île. Nous y découvrons une magnifique falaise, au pied couvert de végétation, au corps imberbe et à la tête chapeautée de verdure. La pierre est claire, dorée par le soleil qui se couche.

Le clou du spectacle nous surprendra alors que nous pagayons vers le large, doublant le cap Enragé dans un concert de vaguelettes qui forcissent. Photo: Anne Pélouas

Le guide sonne l’heure du retour. Les kayaks se mettent en branle à la force de nos pagaies, mues par les dorsaux, abdominaux, épaules et bras. Certains font un peu de surf dans les vagues, d’autres jouent à saute-moutons dans les légers remous ou se laissent bercer. La mer cède la place à une surface calme quand on double l’île Brûlée. On se faufile entre elle et l’île du Massacre, puis on vire gentiment vers le sud, retrouvant l’île du Quai.

Un dernier regard vers le couchant qui teinte le paysage en beaux orangés et il est déjà temps de mettre pied à terre, de sortir les kayaks de l’eau et de retirer les combinaisons isothermes. Un léger frisson nous secoue, mais notre cœur garde cette sortie emballante bien au chaud.

La mer cède la place à une surface calme quand on double l’île Brûlée. Photo: Anne Pélouas

Canot ou kayak à Arundel (Laurentides)

Changement de décor complet pour cette autre activité sur l’eau. En contrebas de la route Morrison, à 20 km de Mont-Tremblant, on pénètre dans une oasis de verdure à deux pas de la rivière Beaven. Celle-ci se jette dans la bouillonnante rivière Rouge, mais son cours à elle est bien tranquille et permet d’explorer pendant plusieurs heures une nature quasiment vierge et de se rendre jusqu’au lac Beaven, le plus grand plan d’eau d’Arundel.

En contrebas de la route Morrison, à 20 km de Mont-Tremblant, on pénètre dans une oasis de verdure à deux pas de la rivière Beaven. Photo: Anne Pélouas

Entreprise bien établie de la région, membre d’Aventure Écotourisme Québec (gage de sérieux), Canoë-Kayak Arundel y propose une panoplie d’embarcations en location à coût très raisonnable: du kayak récréatif ou de mer simple ou double pour enfant, adolescent, adulte (en différentes longueurs) au kayak transparent, en passant par des canots de luxe et des kayaks de pêche. À chacun sa «monture» pour partir sur l’eau avec un service hors pair pour la mise à l’eau.

Direction tribord pour remonter la rivière Beaven avec un léger courant contraire. Le cours d’eau assez étroit offre de beaux méandres et des berges très verdoyantes sans maisons jusqu’à ce qu’il rejoigne le Petit lac Beaven. On passe sous un pont avant d’atteindre l’extrémité ouest du «vrai» lac Beaven, vaste plan d’eau s’étirant vers l’ouest. Une petite île coupe l’embouchure. En suivant la berge par la gauche, notre repère sera une grande roche marquée sur la carte photographiée avant notre départ.

Le cours d’eau assez étroit offre de beaux méandres et des berges très verdoyantes sans maisons jusqu’à ce qu’il rejoigne le Petit lac Beaven. Photo: Anne Pélouas

Juste avant, une rivière se faufile entre les herbages. J’aime particulièrement ces passages où la vie grouille. Des oiseaux en tout genre s’y cachent et s’y nourrissent. Leurs chants accompagnent nos coups de pagaie jusqu’au débouché sur le lac Rond, autre grand plan d’eau dont on peut faire le tour avant de rebrousser chemin. On peut aussi faire le tour du lac Beaven, au fond duquel un grand banc de sable vous servira peut-être de lieu de baignade et de pique-nique.

Une rivière se faufile entre les herbages. Des oiseaux en tout genre s’y cachent et s’y nourrissent. Photo: Anne Pélouas

Avec une journée complète de location, ajoutez à ce parcours un petit tour sur l’autre partie de la rivière Beaven, côté ouest. Du centre de location, le courant léger vous poussera rapidement, de méandre en méandre, jusqu’à la rivière Rouge. On ne va pas plus loin qu’un grand banc de sable, idéal pour la pause et la baignade (la plage de la berge étant privée), car la rivière Rouge a un courant très fort au-delà et mieux vaut jouer de prudence pour rentrer gentiment au bercail de Canoë-Kayak Arundel quand l’heure en sera venue, accompagnés en pensée par tous les beaux hérons, huards, colverts, chevreuils rencontrés ce jour-là.

Du centre de location, le courant léger vous poussera rapidement, de méandre en méandre, jusqu’à la rivière Rouge. Photo: Anne Pélouas

Prix de location des embarcations: de 25$ à 45$ (pour une heure à la journée complète) par adulte.

Plein air et gourmandises à Québec et sur la Côte-de-Beaupré

Québec et la région de la Côte-de-Beaupré sont pleins de ressources quand il s’agit de marcher et de faire du vélo. Grâce à la navette fluviale d’AML, qui entame sa deuxième saison entre Québec et Sainte-Anne-de-Beaupré, on peut délaisser l’auto et faire de superbes sorties à pied et en bicyclette, tout en profitant d’expériences gourmandes.

De la montagne au fleuve

Une nouvelle façon de se déplacer entre Québec et Sainte-Anne-de-Beaupré (et inversement) est proposée par la compagnie de croisières AML, et les cyclistes sont bienvenus à bord. Formidable occasion de découvrir la région en bateau, puis en vélo.

Le circuit proposé débute dans les montagnes, à l’extrémité est de la Côte-de-Beaupré. À l’Auberge & Campagne, l’ambiance surannée de l’ancien magasin général du village de Saint-Ferréol-les-Neiges n’a d’égale que le confort champêtre des neuf chambres nommées en l’honneur de chevaux qu’élèvent les propriétaires Patrice Drouin et Lisa Linton dans une ferme voisine, en pleine campagne. On peut aussi y louer un chalet. Le Mont-Sainte-Anne, ses multiples sentiers pédestres et pistes de vélo de montagne sont à quelques kilomètres à peine.

À l’Auberge & Campagne, l’ambiance surannée de l’ancien magasin général du village de Saint-Ferréol-les-Neiges n’a d’égale que le confort champêtre des chambres. Photo: Anne Pélouas

Après un solide petit-déjeuner à l’auberge, nous prenons pour notre part l’auto et la route 360 vers Sainte-Anne-de-Beaupré. Premier arrêt gourmand à la boulangerie Les Bonyeuses pour attraper un sandwich et une salade pour le lunch. Au stationnement de la basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré, on est à deux pas du superbe bâtiment d’accueil du quai Sainte-Anne.

Photo: Anne Pélouas

Le quai lui-même s’étire sur 300 mètres de long, histoire de permettre aux bateaux d’accoster même à marée basse. Agrémenté de belles sculptures, il offre une vue unique sur le fleuve, mais permet surtout en été l’embarquement des piétons et cyclistes à bord de la navette fluviale exploitée par les Navettes maritimes du Saint-Laurent, filiale d’AML. Voilà qui ouvre désormais la voie à un nouveau circuit de vélo de route, avec aller pour moins d’une heure en bateau et retour sur deux-roues, de Québec à Sainte-Anne-de-Beaupré ou inversement.

Agrémenté de sculptures, le quai Sainte-Anne offre une vue unique sur le fleuve. Photo: Anne Pélouas

Au départ de Sainte-Anne-de-Beaupré, le bateau file vers l’ouest avec l’île d’Orléans à bâbord et la Côte-de-Beaupré à tribord. On en profite pour passer sous le pont de l’île d’Orléans, puis pour admirer la chute Montmorency, Sainte-Pétronille et la pointe de l’île d’Orléans, avant de poursuivre au large de la baie de Beauport et d’accoster dans le port de Québec.

Photo: Croisières AML

Plein air à vélo

Vélos à terre, il est temps de prendre la route du retour, qui sera nettement plus longue que l’aller, surtout quand un fort vent de face contrarie vos coups de pédale. Le trajet en vélo électrique peut alors être un bon choix.

Le circuit d’environ 38 km emprunte d’abord la piste cyclable du Vieux-Port de Québec, traverse la rivière Saint-Charles, puis longe le Domaine de Maizerets. Le Corridor du Littoral file alors jusqu’à la chute Montmorency. On peut continuer encore un peu sur la «Véloroute Marie-Hélène Prémont», mais nous avons préféré la quitter à hauteur de Boischatel pour nous éloigner de la bruyante route 138. L’avenue Royale est, elle, bucolique à souhait et, en dehors des week-ends de juillet et août, la cohabitation vélos-voitures est sans stress. Sur cette Route de la Nouvelle-France, notre équipée sera parfumée de fleurs de lilas, agrémentée de plusieurs arrêts devant des caveaux historiques, des maisons ancestrales et des boutiques gourmandes.

Sur la Route de la Nouvelle-France. Photo: Anne Pélouas

À l’heure du lunch, c’est ainsi que, sur la terrasse du vignoble Domaine L’Ange-Gardien, nous dévorerons sandwichs et salades des Bonyeuses tout en dégustant quatre vins du cru produits sur les coteaux voisins. La proximité du fleuve, les vignes en hauteur et la qualité du sol en font un terroir d’exception sur la Côte-de-Beaupré.

Dégustation sur la terrasse du vignoble Domaine L’Ange-Gardien. Photo: Anne Pélouas

Nous enfourchons de nouveau nos vélos en direction de l’arrêt suivant, Château-Richer. Le vent n’a pas faibli, mais la route est belle. Les fermes se succèdent jusqu’à Château-Richer, où nous mettons pied à terre devant un joli garage transformé en boulangerie-pâtisserie. La boutique Praline et Chocolat est toute petite, mais pleine de trésors: viennoiseries, tartes, pâtisseries et crèmes glacées. On vient de loin pour se procurer, à un bon rapport qualité-prix, les desserts signés Ludovic Vault. Mentions spéciales pour la «tarte multichoix» vendue en six portions de six tartes différentes (pour goûter à tout) et pour la crème glacée à la pistache (importée directement d’Iran, torréfiée et moulue par le maître des lieux).

La boutique Praline et Chocolat est toute petite, mais pleine de trésors: viennoiseries, tartes, pâtisseries et crèmes glacées. Photo: Anne Pélouas

Après quelques douceurs avalées, le tonus revient pour poursuivre la route vers Sainte-Anne-de-Beaupré. Au très couru Café Apollo, les cyclistes sont bienvenus. Le temps d’une boisson fraîche ou d’un café et nous voilà de retour au stationnement.

En route pour le cap Tourmente

Les cyclistes les plus valeureux peuvent compléter leur journée par une boucle de 27,5 km de Sainte-Anne-de-Beaupré à la réserve nationale de faune du Cap-Tourmente. On peut aussi remettre les vélos sur le support d’auto et entamer le trajet en vélo après avoir quitté la route 138 qui file vers Saint-Tite-des-Caps. Entre les villages de Saint-Joachim et Saint-Louis-de-Gonzague, la petite route de campagne s’approche et s’éloigne du fleuve, découvrant des paysages inédits de prairies de bord de mer et de grands marais côtiers. À Saint-Joachim, on admire au passage La Grande Ferme, bâtiment historique, mais le clou du spectacle se trouve à mi-chemin de la boucle de 10 km, dans la réserve nationale de faune du Cap-Tourmente.

Dans la réserve nationale de faune du Cap-Tourmente. Photo: Anne Pélouas

On délaisse ici le vélo pour se dégourdir les jambes sur l’un des nombreux sentiers qui traversent marais et marécages, courent en forêt ou grimpent à l’assaut de la falaise. Mangeoires et nichoirs sont partout sur ce grand territoire protégé qui abrite plus de 180 espèces d’oiseaux. Mentions spéciales pour le sentier Le Bois-sent-bon (1 km aller-retour), sur un trottoir de bois menant à la batture face au fleuve, et pour le sentier des Chutes (4,8 km aller-retour), avec de longs escaliers adossés à la falaise pour s’approcher de chutes en cascades.

Les à-cotés de la navette fluviale

  • Nouvelle visite guidée historique du centre de Sainte-Anne-de-Beaupré présentée par l’équipe des Promenades fantômes de Québec.
  • Deux forfaits AML incluent l’aller-retour en navette fluviale, puis un bus-navette pour une demi-journée au Canyon Sainte-Anne (qui fête cette année son 50e anniversaire) ou au Mont-Sainte-Anne.
  • La navette fluviale fonctionne sept jours sur sept à raison de trois départs quotidiens de Québec et trois de Sainte-Anne-de-Beaupré, jusqu’au 9 octobre.

Marche en ville à Québec

Il y a de multiples façons de découvrir la ville de Québec à pied, à pas rapides ou à pas lents. Dans la version zen, j’ai bien aimé récemment le tour guidé Histoire et Terroir de la compagnie Cicerone. Quel bonheur, en effet, en marge du grand salon de l’industrie touristique «Rendez-vous Canada», qui avait lieu début juin, d’arpenter une partie du Vieux-Québec avec «Jean Gagnon», colon de la Nouvelle-France personnifié par un guide de Cicerone Tours!

Quel bonheur d’arpenter une partie du Vieux-Québec avec «Jean Gagnon», colon de la Nouvelle-France personnifié par un guide de Cicerone Tours. Photo: Anne Pélouas

De lieux emblématiques de cette époque en restaurants et échoppes, on déambule pendant trois heures tout en découvrant l’histoire de Louis Hébert et de Marie Rollet, qui furent les premiers agriculteurs de Québec, et ce que fut l’alimentation aux premiers temps de la Nouvelle-France. Le tour est agrémenté de quatre dégustations dans les restaurants Hortus, Les Mordus et La Bûche, qui donnent un bon aperçu des débuts de la cuisine canadienne-française et de ses influences autochtones et anglophones. Après un assortiment de soupe aux pois, pâté chinois et fish and chips, le tour aboutit dans les temps modernes au 1884, presque sous la statue de Samuel de Champlain, pour déguster un gelato en profitant de la vue sur le grand fleuve depuis la terrasse Dufferin.

Ailleurs au Québec

  • Du 1er au 9 juillet, la Fondation Rivières organise Le Grand Splash, une semaine d’activités festives pour inciter population et municipalités à aménager davantage d’accès publics à l’eau, notamment à des rivières et lacs.
  • Les 6, 7 et 8 juillet: Festival d’astronomie populaire du Mont-Mégantic. C’est l’unique occasion cette année de faire de l’observation de nuit à l’Observatoire du Mont-Mégantic. Après une conférence à l’ASTROLab sur le télescope spatial Webb, montez en autobus pour accéder à l’Observatoire du Mont-Mégantic et à l’Observatoire populaire du Mont-Mégantic, puis découvrez l’univers dans leurs télescopes géants.

Tremblant et Oka: deux hauts lieux pour amateurs de plein air

C’est le temps de se remettre à rouler ou marcher dans la campagne ou sur les montagnes. En route pour Tremblant et Oka, deux hauts lieux pour amateurs de plein air. Pour compléter l’expérience nature, le temps d’un week-end ou plus, bienvenue à l’historique Abbaye d’Oka et à l’Hôtel Uniq, roi du glamping écoresponsable. 

Vélo de route et de montagne dans les Basses-Laurentides

Dans la MRC de Deux-Montagnes, les routes de campagne offrent un cadre de choix pour le vélo de route. On y trouve plusieurs parcours bucoliques de 26 à 59 km, où fermes, cidreries, vergers et vignobles se succèdent, en bord de lac ou dans les collines.

La Virée du terroir vous invite à une escapade de 59 km d’Oka à Mirabel aussi sportive que gourmande. La Grande Virée est une boucle de 42 km au départ de Saint-Joseph-du-Lac, tandis que La vagabonde étire le plaisir sur 31 km au départ de Saint-Eustache. Le Parcours des traverses offre pour sa part 46 km d’Oka à Saint-Placide, en passant par Saint-Joseph-du-Lac.

Le parc national d'Oka est traversé par La Vagabonde, piste cyclable couvrant une distance d'un peu plus de 40 km. Photo: Facebook Parc national d'Oka

La Route verte 1 débute par ailleurs à Oka et file vers Saint-André-d’Argenteuil en 26 km. Pour une balade facile sur piste sécurisée, le parc national d’Oka est tout indiqué, avec 17,5 km à sillonner.

Les Sentiers de l’Abbaye d’Oka sont de leur côté un véritable coffre au trésor pour les adeptes de vélo de montagne. Ils se déploient sur les magnifiques terrains boisés de l’abbaye (256 hectares) en deux secteurs distincts, de part et d’autre de la route 344, avec une trentaine de kilomètres à parcourir, et il y en a pour tous les goûts, de niveau facile à expert. Côté nord, les 21 pistes montent et descendent allègrement en forêt, sauf la Bucolique, qui demeure gentiment sur les hauteurs. À l’extrémité ouest, la Sasquatch est une noire, double losange, pour sensations fortes.

Les Sentiers de l’Abbaye d’Oka sont un véritable coffre au trésor pour les adeptes de vélo de montagne. Photo: Facebook Cycles Tomahawk Oka

Côté sud, on descend d’abord au bord d’une rivière par un chemin rocailleux, avant de s’épivarder à flanc de colline. Quelques-unes des 18 pistes sont larges et plairont aux débutants. Plusieurs pistes bleues débutent sur ces premières pistes et permettent de se donner quelques palpitations. D’autres sont vraiment ardues, avec de bonnes montées et passablement d’obstacles, pour experts seulement.

Les Sentiers de l’Abbaye ont commencé à être aménagés il y a une quinzaine d’années par des mordus de vélo de montagne, dont ceux de la boutique Cycles Tomahawk, qui loue désormais vélos de montagne et de gravelle sur place (ou fatbikes en hiver).

Notez que la signalisation des sentiers est minimaliste. Prenez une photo de la carte des sentiers à l’entrée ou utilisez l’application Trailforks pour vous repérer en tout temps.            

Marche à Saint-Joseph-du-Lac et Oka

Le secteur sud des Sentiers de l’Abbaye est en partie ouvert aux randonneurs sur larges pistes partagées avec les cyclistes, tels le chemin de la Trappe, celui de l’abbé Canne, le chemin Saint-Sulpice et celui de l’École.

Même si les pommiers ne sont plus en fleurs, les vergers de la région regorgent de beaux sentiers à explorer au printemps, comme en été et en automne. Celui de la Cidrerie Lacroix, par exemple, permet de déambuler entre les rangées de pommiers sur 3,5 km avant ou après un arrêt à son joli restaurant qui fleure bon les produits régionaux, qu’on retrouve aussi à sa boutique, ouverte à l’année.

Dans le parc national d’Oka, cinq sentiers pédestres font apprécier autant le bord de lac que la forêt et les hauteurs. L’Érablière est une boucle de 1,3 km de niveau facile; la Grande Baie, une autre boucle de 4 km facile, tandis que le sentier du Calvaire d’Oka vous transporte en 4,4 km aller-retour sur le chemin de croix menant à un point de vue panoramique. De niveau intermédiaire, La Sauvagine suit plutôt les berges du lac des Deux Montagnes, puis la rivière aux Serpents, avant de traverser une érablière argentée, le tout en 11,8 km aller-retour. Plus difficile, mais plus court (6,7 km en boucle), le sentier Le Sommet grimpe sur les hauteurs à partir du stationnement du Calvaire d’Oka.

Dans le parc national d’Oka, cinq sentiers pédestres font apprécier autant le bord de lac que la forêt et les hauteurs. Photo: Facebook Parc national d'Oka

Dodo monastique

Quel bel héritage historique nous ont laissé les frères trappistes d’Oka avec cette abbaye d’Oka en pierre de taille! Rachetée en 2018 par un entrepreneur privé, elle vit comme un petit village agrotouristique, avec auberge de 50 chambres, salles pour événements, bistro, magasin et crèmerie, où se vend le fameux fromage d’Oka. Dormir dans les anciennes cellules des moines cisterciens reconverties en chambres tout confort invite au calme et à la sérénité.

L'abbaye d'Oka offre une auberge de 50 chambres. Photo: Facebook Sentiers de l'Abbaye d'Oka 

Vélo de route et de montagne à Tremblant

Les adeptes de vélo de route aimeront à coup sûr la «balade du Mont-Tremblant», un parcours très verdoyant de 52 km sur piste cyclable ou bord de route qui relie Labelle au Centre de villégiature Tremblant en passant par La Conception et le village de Mont-Tremblant. Bon choix aussi pour le cyclotourisme: le réseau de 124 km du parc national du Mont-Tremblant.

En vélo de montagne ou de gravelle, on n’a que l’embarras du choix aussi avec plus de 70 km pour Vélo Mont-Tremblant (vélo de montagne) et 30 km de pistes (20 pour vélos de montagne, 10 pour vélos hybrides) au Domaine Saint-Bernard. Les deux réseaux étant interreliés, on peut passer une bonne journée à s’y balader.

Pour un parcours facile au Domaine Saint-Bernard, faites le tour du lac Raynaud, puis empruntez la Grande Allée, large piste de 6,7 km qui s’enfonce en forêt avant de ressortir dans une pinède majestueuse, et la Contre-courant, qui longe la rivière du Diable.

En vélo de montagne, 16 pistes totalisant 37 km vous attendent. On peut emprunter d’abord La Grande Allée, d’où partent de nombreuses boucles de niveau intermédiaire, comme celle du mont Onontio ou celle du mont Saint-Bernard.

30 km de pistes (20 pour vélos de montagne, 10 pour vélos hybrides) sont offerts au Domaine Saint-Bernard. Photo: Facebook Domaine Saint-Bernard

L’entreprise D Tour propose, entre autres, des initiations au vélo de montagne et des tours guidés en vélo de montagne et e-bike au départ du domaine, pour tous niveaux.  

À noter: le Domaine Saint-Bernard aura cet été un service de location de vélos et de vélos électriques 

Marche au Domaine Saint-Bernard

Cet ancien domaine religieux, à la nature admirablement préservée, est un havre de paix pour marcher autour du lac Raynaud ou en forêt, avec 17 km de sentiers.

Plusieurs sentiers de randonnée sont à votre disposition au Domaine Saint-Bernard. Photo: Facebook Domaine Saint-Bernard

Dodo à l’Hôtel Uniq

Le glamping est à l’honneur au Domaine Saint-Bernard où, pour la deuxième année consécutive, l’Hôtel Uniq a installé ses pénates. Une vingtaine de grandes tentes blanches parsèment la prairie adossée à la forêt. Cet hébergement éphémère aux vertus écoresponsables disparaîtra le 9 octobre, laissant la nature se régénérer.

Le glamping est à l’honneur au Domaine Saint-Bernard où, pour la deuxième année consécutive, l’Hôtel Uniq a installé ses pénates. Photo: Facebook Tourisme Laurentides

Entre une journée de vélo et une autre de rando, on dort d’ici là sur ses deux oreilles dans le confort d’une couette et d’un grand lit sous tente. Au petit matin, ouvrez grands vos yeux pour assister à la promenade de quelques chevreuils et lapins résidents permanents des lieux. Les samedis soirs, il y a de belles animations autour du feu de camp.

L'intérieur d'une tente de l'hôtel Uniq. Photo: Facebook Tourisme Laurentides

Une grande tente avec tables de pique-nique et tout le nécessaire pour cuisiner est par ailleurs à disposition des «campeurs». On peut aussi commander des repas à un traiteur de la région. Le Domaine Saint-Bernard aura aussi un nouveau bistro cet été.

Notez que jusqu’au 20 juin, on peut réserver une tente pour une nuit seulement, puis il faudra compter deux nuits minimum.

Bonne adresse au village de Mont-Tremblant:

Boîtes à lunch, sandwichs et salades gourmands au café-bistro La Sandwicherie.

Suggestions pour profiter de la nature qui s’éveille

En mai, les lacs calent, les feuilles et les fleurs font leur apparition. On sort les bottes de randonnée, les vélos de route ou de montagne, les canots, kayaks et planches à pagaie. Voici quelques suggestions pour profiter de la nature qui s’éveille.

Marcher à Montréal

Comme bien des Montréalais, j’adore m’échapper de la ville le week-end ou le temps des vacances et partir marcher en montagne ou sur le bord du Saint-Laurent. Pourtant, nous avons des trésors à nos portes. La dernière mise à jour de Marcher à Montréal et ses environs, que viennent tout juste de publier les Guides de voyage Ulysse, est pleine de ressources à cet égard, qu’on veuille faire une balade dans un parc, d’un marché public à un autre ou dans un quartier précis.

Du cœur de la ville aux parcs qui ceinturent l’île de Montréal, et même au-delà, à Laval, Oka, Terrebonne, Boucherville ou au mont Saint-Hilaire, le guide détaille toutes les randonnées possibles, la façon d’y accéder, les services sur place, avec quelques bonnes adresses en prime. Un parcours permettant de faire carrément le tour de l’île de Montréal à pied, sur plusieurs jours, est aussi proposé par l’auteur de cette mise à jour, l’écrivain Rodolphe Lasnes, qui l’a fait en 2019, avant de publier son récit J’habite une île.

Le savoir-vivre du randonneur (et du cycliste)

Vous aimez la nature? Respectez-la! Le printemps est en effet une période cruciale pour préserver notre environnement. Marcher à Montréal et ses environs rappelle que certains sites naturels sont fréquentés par des milliers d’autres personnes que vous et qu’il est important, non seulement de «ne laisser derrière soi que ses empreintes» en récupérant ses déchets, mais aussi de «toujours marcher sur les sentiers afin de ne pas abîmer la végétation fragile et caractéristique des lieux», en plus «de respecter les accès restreints ou l’interdiction de se promener sur des terrains privés».

Les Amis de la Montagne invitaient aussi récemment les visiteurs du mont Royal «à aider les milieux naturels à se remettre du verglas» en respectant plus que jamais la signalisation et les restrictions. Une récente balade en vélo dans ce parc magnifique m’a montré l’étendue des dégâts avec des branches et des troncs à terre, mais aussi des branches suspendues dans les airs. En temps «normal», on ne devrait pas quitter les sentiers officiels du mont Royal, qu’ils soient pour marcher ou faire du vélo, pour ne pas fragiliser le milieu, aggraver l’érosion et tuer la végétation, surtout au printemps. En temps de «crise» (dommages dus au verglas), votre sécurité est aussi en jeu! Les Amis de la Montagne invitent donc, «pour l’amour de la montagne, à faire un sacrifice à court terme pour jouir de la montagne à long terme».

En temps «normal», on ne devrait pas quitter les sentiers officiels du mont Royal, qu’ils soient pour marcher ou faire du vélo, pour ne pas fragiliser le milieu, aggraver l’érosion et tuer la végétation, surtout au printemps. Photo: Facebook J'aime le mont Royal | Les amis de la montagne

La saison du vélo commence

Mai est le mois du vélo, décrété par Vélo Québec, et les adeptes de vélo de route ont déjà entamé leur saison sur pistes cyclables et routes. Les centres de vélo de montagne rouvrent petit à petit en fonction de l’état des sentiers. Tel est le cas par exemple dans le secteur Deer Mountain, à Mont-Tremblant, dans les Laurentides. Pour assurer le bon état des sentiers, il est important de respecter leurs horaires d’ouverture progressive et, en tout temps, de ne pas s’aventurer hors des parcours balisés.

Mai est le mois du vélo, décrété par Vélo Québec, et les adeptes de vélo de route ont déjà entamé leur saison sur pistes cyclables et routes. Photo: Didier Weemaels, Unsplash

Navette Nature reprend du service et augmente son offre

Aller passer une journée en nature sans auto n’a jamais été aussi facile sur l’île de Montréal. Grâce à l’initiative de Navette Nature, vous embarquez à la gare de bus de Berri-Uqam dans un autobus scolaire ou «Voyageur». À destination, vous marchez, faites du canot, du vélo ou de la baignade et bien d’autres activités dans un parc et vous rentrez le soir sans vous soucier du transport. Les départs se font toujours le samedi ou le dimanche et mieux vaut réserver votre place à l’avance. Le tarif de transport inclut l’entrée du parc visité.

Navette Nature a eu pour passagers plus de 10 000 personnes depuis sa fondation en 2016, c’est dire que l’entreprise est quasiment devenue un «service essentiel» en matière d’accès à la nature.

Cette année, 75 sorties sont au programme, du 17 juin au 15 octobre, dans sept régions différentes, avec un choix de 20 destinations. On y voit le grand retour estival de trois parcs nationaux du Québec (Mont-Orford, Mont-Mégantic, Plaisance). Ils s’ajoutent aux sorties désormais classiques vers les sept parcs suivants: parc national du Mont-Tremblant et parc national d’Oka (Laurentides), parc national de la Mauricie, parc national de la Yamaska et refuge faunique de l’île Saint-Bernard (Montérégie), parc régional du Mont-Ham (Cantons-de-l’Est), parc régional Val-David–Val-Morin (Laurentides).

On y ajoute cette année, en Outaouais, le Centre touristique du Lac-Simon et le Parc des Montagnes noires de Ripon. Navette Nature se rendra également au Parc d’escalade et de randonnée de la Montagne d’Argent (Laurentides), sur le site de Montebello Vélo de Montagne (Outaouais) et à Victoriaville (Centre-du-Québec, randonnée, vélo). Les amateurs de balades mêlant nature et culture pourront aussi découvrir, grâce à une collaboration avec Parcs Canada, deux lieux historiques nationaux, celui du Fort-Lennox (Montérégie) et celui des Forges-du-Saint-Maurice (Mauricie). 

Parmi les destinations offertes, le parc national d'Oka. Photo: Facebook La Navette Nature

Des sorties et activités gratuites dans les parcs de l’île de Montréal

  • L’entente entre Navette Nature et la Ville de Montréal a été renouvelée et permet d’offrir 18 sorties gratuites avec transport au parc-nature du Cap-Saint-Jacques (tous les samedis à partir du 17 juin), au parc-nature du Bois-de-Liesse (15 juin, 16 septembre et 7 octobre), ainsi qu’au parc-nature de la Pointe-aux-Prairies (23 juin, 30 septembre et 8 octobre).
  • Le Groupe uni des éducateurs-naturalistes et professionnels en environnement (GUEPE) annonce le calendrier de ses activités d’interprétation dans différents parcs de l’île de Montréal à partir du 20 mai. Oiseaux, amphibiens, pollinisateurs, insectes, initiation à la pêche ou au camping: il y en aura pour tous les goûts jusqu’au 30 septembre. GUÊPE invite aussi à participer, sur réservation, à ses randonnées guidées dans le cadre du Défi des 5 sommets, dans la région de Charlevoix, durant l’été. 
Au parc nature du Cap Saint-Jacques, à Montréal. Photo: abdallahh, Flickr

Marcher dans les vergers colorés

Les pommiers sont en fleurs dans le sud du Québec. L’organisme Terroir et Saveurs en a profité pour répertorier neuf vergers où l’on peut se balader en humant le printemps. En prime: la Journée de l’abeille, avec visite des ruches, le 20 mai, au verger d’Intermiel, à Mirabel, dans les Laurentides; une séance de yoga le même jour dans le verger de la Cidrerie Michel Jodoin, à Rougemont, en Montérégie; un «sabrage de mousseux Lafrance» avec boîtes apéros sur réservation jusqu’au 22 mai au Domaine Lafrance, à Saint-Joseph-du-Lac, dans les Laurentides; fête foraine, kiosques, grilled-cheeses et beignets aux pommes le 4 juin, au Verger Kessler, à Farnham, dans les Cantons-de-l’Est; pique-nique épicurien ou brunch printanier à Labonté de la pomme, à Oka, dans les Laurentides, en pleine floraison des pommiers, poiriers et cerisiers!

Une belle activité à mettre à l'agenda: un pique-nique épicurien ou brunch printanier à Labonté de la pomme, à Oka, en pleine floraison des pommiers, poiriers et cerisiers! Photo: Facebook Labonté de la pomme - Verger & Miellerie

Agenda plein air

  • 27 mai: Bioblitz pour un inventaire de la biodiversité à la Forêt de la Seigneurie de Lotbinière, organisé par l’Organisme de bassins versants de la zone du chêne et Nature Québec.
  • 18 juin: grand retour du Tour de l’île d’Orléans à vélo, événement avec deux parcours sécurisés de 36,6 km et 66,5 km et repas à l’arrivée pour ceux qui s’inscrivent à l’avance. Tarif familial disponible.