La saveur du jour
La petite histoire de l’autocueillette de pommes
L’automne venu, l’autocueillette des pommes est tellement ancrée dans nos traditions qu’on a l’impression que cette habitude saisonnière existe depuis toujours. Pourtant fut un temps où personne n’associait le mois de septembre à une sortie dans les vergers. Retour dans le temps.
Cela fait plus de 400 ans que la pomme est cultivée au Québec, mais avant que la cueillette s’ouvre au grand public, il aura fallu attendre des siècles puisque les fruits croquants étaient autrefois cueillis uniquement par les agriculteurs ou leurs employés.
Si on trouve quelques photos d’archives datant des années 1940 montrant des hommes, des femmes et même des enfants qui cueillent de petits paniers de pommes, c’est dans les années 1970 qu’on parle d’un intérêt pour l’autocueillette, qui s’installe à plus grande échelle. D’ailleurs, en 1978, la journaliste Danièle Bombardier se rend dans un verger pour parler au bulletin de nouvelles de cette «tendance», «devenue presque une tradition depuis quatre ans».
Pénurie de main-d’œuvre
Hé, oui, l’histoire de la cueillette de pommes en famille débute par un manque d’employés chez les pomiculteurs. L’autocueillette vient alors pallier ce manque pendant que les citadins profitent d’une journée festive en nature et reviennent avec une récolte à moindre coût.
Aujourd’hui, l’autocueillette de pommes est un classique pour de nombreuses familles, qui y voient plusieurs avantages, comme de profiter de la beauté des vergers, de faire ses réserves pour l’hiver, de soutenir l’économie locale et de cuisiner en famille.
Si, à l’époque, c’était la mcIntosh qui volait la vedette, les variétés sont aujourd’hui bien nombreuses, certaines hâtives, d’autres tardives, permettant une saison de cueillette plus longue, entre fin août et mi-octobre. Bonne saison des pommes!