Tenir épicerie à l’île d’Anticosti

La plupart des Québécois sont habitués à une variété et à une abondance de denrées toujours disponibles à proximité. Pourtant, certains endroits de la Belle Province sont si reculés que leurs habitants sont dépendants de la livraison hebdomadaire faite par le Bella Desgagnés. Visite à l’épicerie de Port-Menier, à l’île d’Anticosti.

Jour 2 de la croisière d’une semaine sur le Bella Desgagnés, ce cargo qui ravitaille les villages de la Basse-Côte-Nord. Ça a été nuageux toute la journée, mais dès notre arrivée à Port-Menier, à l’île d’Anticosti, le soleil se montre le bout du nez, comme pour mieux éclairer les beautés de cette île isolée du monde, ainsi que ses habitants: 160 000 cerfs de Virginie et 200 humains… encore moins en hiver.

Photo: Véronique Leduc

C’est Henri Menier, un chocolatier français, qui a acheté l’île en 1895 et qui a fait venir des animaux afin de faire de l’endroit une réserve de chasse et de pêche. Encore aujourd’hui, la plus grande île du Québec est visitée par les chasseurs et les pêcheurs qui se donnent la peine d’y accéder.

À la sortie du Bella Desgagnés, au bout de la plus longue jetée en Amérique du Nord, il y a l’épicerie. La Coopérative est plutôt grande et bien garnie. On y trouve de tout: des fromages, des pains, des viandes, des produits transformés, quelques fruits et légumes, une petite section SAQ.

Photo: Véronique Leduc

À la caisse, on confirme: tout ce qu’on trouve sur les étagères a été apporté par le Bella Desgagnés. «On passe nos commandes chez notre fournisseur chaque semaine selon ce qu’il manque», explique la caissière, qui est arrivée à Anticosti au printemps, «pour vivre l’expérience».

Les touristes qui viennent à Anticosti pour profiter de la nature vierge sont d’ailleurs avertis: «S’ils ont des demandes spéciales, ils doivent nous le dire à l’avance et on peut leur commander ce qu’ils veulent. Parce que si tu arrives ici pour une semaine et qu’il n’y a plus d’œufs, c’est comme ça!», explique-t-on à la Coop. Alors vaut mieux prévenir.

En février et mars, quand le Bella Desgagnés fait relâche pour son entretien, les denrées sont livrées à l’épicerie par avion, mais les coûts de transport sont alors multipliés. «C’est pourquoi les gens du coin font habituellement leurs provisions en faisant des conserves et en congelant beaucoup de choses pendant l’été et l’automne», explique l’employée.

Il est déjà temps de retourner sur l’eau. Mais déjà, Anticosti laisse l’idée d’un autre mode de vie… et cette envie forte de revenir bientôt.

Loounie cuisine: la végane magique

Dans un monde où plusieurs prônent la diminution de la consommation de viande et de produits provenant des animaux, autant pour la santé que pour la planète, les outils et les idées de recettes se multiplient. Le nouveau livre Loounie cuisine s’invite aussi à table.

Pour Caroline Huard, alias Loounie, tout a débuté avec une recette de tofu… magique! Sur Instagram, la passionnée d’alimentation a simplement partagé sa recette de morceaux de tofu enrobés de levure alimentaire, le tout accompagné d’une sauce, et la magie était née. Depuis, le mot-clic #tofumagique a été utilisé des centaines de fois sur les réseaux sociaux.

Certains croyaient même que Loounie était en partie responsable de la pénurie de tofu que plusieurs épiceries du Québec ont connue en janvier dernier.

Photo: Facebook Loounie Cuisine

Sur les réseaux sociaux, Loounie s’amuse, c’est clair: elle est une communicatrice et une créatrice née, et c’est certainement cela qui la fait rendre ses recettes si sexy. La force de Loounie se retrouve aussi, sûrement, dans le fait que malgré ses convictions, elle n’est nullement moralisatrice. Elle encourage même la compassion et la tolérance par rapport aux choix alimentaires des autres. À bas la rigidité, clame celle qui a un jour décidé de «consacrer [ses] énergies à créer et à encourager plutôt qu’à défendre et à combattre».

Certains ont su flairer tout le potentiel de celle qui a été pendant des années ergothérapeute: Loounie vient tout juste de sortir un livre de recettes exclusivement végétales aux Éditions KO et dont la touchante préface est signée Bob le Chef.

Au menu: la recette de tofu magique, bien sûr, mais aussi des ailes de chou-fleur, du bacon d’aubergine, des desserts cochons sans lait ni beurre, des gruaux, du parmesan végétal, une sauce qui ressemble au jaune d’œuf… Bref, 200 pages de recettes gourmandes qui donnent envie de s’y mettre. Sans pression aucune, quand le cœur nous en dit, en s’ouvrant à la magie, comme dirait Loounie.

Powerhouse Brattørkaia: un bâtiment qui redonne au suivant

À Trondheim, en Norvège, Snøhetta a dévoilé Powerhouse Brattørkaia, un immeuble qui produit deux fois plus d’énergie qu’il n’en consomme. L’édifice hyper-efficace en génère même assez pour partager avec le quartier qui l’entoure.

La vie à Trondheim est particulière. La ville reçoit tout au plus cinq heures d’ensoleillement par jour durant l’hiver, alors que les rayons du soleil l’illuminent pendant 20 heures par jour l’été. Malgré ses conditions aux antipodes, c’est l’hôte du bâtiment à énergie positive le plus au nord de la planète.

L’immeuble innovant de huit étages abrite des bureaux. Son toit fortement incliné vers le sud, qui laisse passer la lumière à travers l’atrium central, est surmonté de plus de 3000 mètres carrés de panneaux solaires noirs. Tout l’ensemble se pare d’ailleurs d’aluminium noir.

L'immeuble de huit étages est surmonté de plus de 3000 mètres carrés de panneaux solaires noirs. Photo: Ivar Kvaal, Snøhetta

Les matériaux ont aussi été choisis avec soin. Un béton spécial aide notamment à réguler la température. Les planchers et les murs ont été conçus pour faire circuler efficacement l’air chaud et l’air froid, ce qui devrait réduire considérablement l’utilisation du chauffage et de la climatisation. Son emplacement au bord de l’eau permettra également d’utiliser l’eau de mer pour refroidir certaines parties de l’immeuble, tandis que l’eau de pluie est récupérée pour les toilettes.

Photo: Ivar Kvaal, Snøhetta

En plus de répondre à ses propres besoins en énergie, le bâtiment alimentera également ses voisins ainsi que les autobus, les voitures et les bateaux électriques par le biais d’un microréseau local. Pour Snøhetta, ce type de bâtiment représente l’avenir. Son fondateur, Kjetil Trædal Thorsen, estime que «le mantra de l’industrie du design ne devrait pas être “la forme suit la fonction”, mais “la forme suit l’environnement”. Ça signifie que la conception actuelle doit être axée sur les considérations environnementales et sur la réduction de notre empreinte au sol, puis sur la conception».

Portes ouvertes sur notre agriculture

Chaque jour, ce sont eux qui nous nourrissent et pourtant, en général, nous les connaissons peu. Voilà ce à quoi veut remédier la journée Portes ouvertes initiée par l’Union des producteurs agricoles (UPA), pendant laquelle plus de 100 fermes à travers le Québec sont ouvertes au public.

De nos jours, il y a bien souvent une séparation entre les urbains et les ruraux. Pourtant, de par notre alimentation, nous devrions tous nous considérer comme étant ruraux, comme le dit si bien Fred Pellerin. Et parce qu’ils fournissent plusieurs de nos aliments quotidiens, les agriculteurs du Québec et leur travail devraient être mieux connus et appréciés de tous. Puis, chaque aliment prend une nouvelle dimension lorsque l’on sait d’où il vient et comment il est produit.

Le dimanche 8 septembre, c’est l’occasion d’aller à la rencontre de l’agriculture du Québec alors que la 17e édition de la journée Portes ouvertes sur les fermes du Québec aura lieu, ayant cette fois pour thème l’environnement, un sujet d’actualité dans le monde de l’agriculture. Ainsi, sur plus de 100 fermes aux quatre coins de la province, les visiteurs pourront assister à des démonstrations agricoles, s’approcher des animaux de la ferme, se familiariser avec l’impressionnante machinerie agricole et déguster des produits locaux.

Photo: Facebook L'Union des producteurs agricoles - UPA

Les urbains pourront aussi se rapprocher de leur agriculture, en plein cœur de Montréal, alors que des activités en lien avec la journée Portes ouvertes auront lieu au Parc olympique de Montréal. Tonte de moutons, traite de vaches, épluchette de blé d’Inde, conférences, films et restaurateurs de rue sont au programme.

Il y a 29 000 fermes au Québec, et 42 000 Québécois qui travaillent jour après jour à nous nourrir. Le 8 septembre, c’est l’occasion de les rencontrer!

Visites gratuites dimanche 8 septembre de 10h à 16h

La Fête des vendanges Magog-Orford: le terroir en vedette

Gourmandises et alcools d’ici seront à l’honneur à Magog pour la 26e édition de la Fête des vendanges. Place à la découverte!

Pendant les deux premières fins de semaine de septembre, sous un grand chapiteau installé près du lac Memphrémagog, c’est plus de 300 produits d’ici qui seront à découvrir. Cidres, vins, spiritueux, miels, charcuteries, tartinades, épices, fromages, huiles, rillettes et poissons fumés seront notamment à l’honneur, présentés par les artisans qui les produisent. Il faut prendre le temps de parler à ces derniers pour comprendre leur grande passion et leur histoire toujours fascinante!

Photo: Facebook Fête des vendanges Magog-Orford

Encore cette année, c’est la sommelière et collaboratrice d’Avenues, Jessica Harnois, qui est porte-parole de l’événement. Pendant la Fête, elle proposera des dégustations VEGAS sous forme de jeu où il sera question de cépages, de tanins et de bons vins. Une belle façon de se familiariser avec les vins et les viticulteurs.

La Fête des vendanges Magog-Orford, pensée pour la famille, se veut un événement annonciateur des activités automnales de la région des Cantons-de-l’Est. Elle s’est donnée comme mission de mettre en valeur la viticulture québécoise de plus en plus développée et réputée. Pourquoi ensuite ne pas continuer les découvertes en visitant les vignerons du coin? La saison est parfaite pour ces belles virées!

Photo: Facebook Fête des vendanges Magog-Orford

La Fête des vendanges: le 31 août, 1er, 2, 7 et 8 septembre. Billets disponibles ici.