Under: manger sous la mer du Nord

À moitié émergé des eaux glaciales de la Norvège se trouve Under, le premier restaurant sous-marin d’Europe. L’établissement promet une expérience unique en son genre, et son architecture spectaculaire tend à nous en convaincre. Tour du propriétaire.

Le restaurant dessiné par Snøhetta ressemble à une formation rocheuse qui jaillit de l’eau. La firme d’architecture d’Oslo a réalisé une véritable prouesse en matière de design. Juché sur la pointe sud de la Norvège, à Lindesnes, le bloc monolithique de 34 mètres de long s’enfonce dans la mer pour reposer directement sur le fond marin, cinq mètres plus bas.

Photo: Juergen Pollak, Facebook Under

Le processus de construction est fascinant à voir. Snøhetta a complété la structure et installé les fenêtres sur une barge à 20 mètres de là avant de l’immerger. Le restaurant a ensuite été boulonné à une dalle de béton ancrée à la roche sous-marine. La coque, en béton elle aussi, a été conçue pour résister à la pression et aux chocs d’une mer agitée. Avec le temps, la paroi rugueuse agira comme un récif artificiel pour les algues et les coquillages.

En entrant dans la salle à manger qui peut accueillir une quarantaine de convives, les visiteurs font face à une immense fenêtre. De l’autre côté, poissons, crabes et autres mollusques se donnent en spectacle. Le restaurant sert d’ailleurs également de centre de recherche sur la vie marine. L’espace est chaleureux, avec un mobilier sobre et des panneaux colorés, et il contraste avec l’extérieur.

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Si vous êtes tenté par l’aventure, vous devrez prendre votre mal en patience, puisque les réservations sont typiquement faites six mois à l’avance. Profitez-en pour garnir votre portefeuille: le menu de dégustation s’élève à 330$ (2250 couronnes norvégiennes) par personne, sans compter le vin. Visiblement, l’expérience unique a un coût.

Boston: dans le ventre du quartier italien

Puisqu’il faut faire à Boston comme les Bostoniens, nous prenons les choses en main pendant notre visite de cette ville de la côte est américaine afin d’aller au-delà des arrêts touristiques. Au menu: découverte des bonnes adresses italiennes du mythique quartier historique North End.

Lynn, guide pour Secret Food Tour, nous attend devant le marché public et nous mène tout de suite dans les rues avoisinantes et pavées de briques du réputé quartier italien de Boston, l’un des plus anciens secteurs de la ville.

Photo: Véronique Leduc

«Les Italiens sont arrivés autour de 1900 et étaient à un moment extrêmement nombreux dans ce petit quadrilatère, dit la guide en désignant les rues étroites. La culture italienne est encore très présente et les gens viennent de partout pour manger dans le quartier.» D’après Lynn, la grande quantité de commerces et de restaurants ayant pignon sur rue dans le secteur est un gage de qualité. «Ici, si tu n’offres pas quelque chose d’exceptionnel, tu ne survis pas!»

Des adresses incontournables

La preuve ne se trouve qu’à quelques pas, chez Bencotto, un typique resto italien fréquenté par les gens du quartier. La famille qui tient l’endroit est là depuis un siècle et le chef est allé parfaire ses connaissances en Italie. On le goûte dans la pizza parfaite ,cuite dans le four à bois, et dans les raviolis à la courge qui fondent en bouche.

Photo: Facebook Bencotto Boston

Tout près, la petite enseigne de Salumeria charme instantanément. Depuis 1962, c’est là que bon nombre d’Italiens se procurent leurs produits fins: pâtes, olives, huiles, pains, sauces tomates, café et charcuteries. Au comptoir-lunch, Lynn commande des sous-marins, qui sont la signature de la place. Les sandwichs sont garnis de charcuteries coupées à la minute, de piments banane et d’olives et ont un petit goût de «revenez-y».

Photo: Véronique Leduc

De retour au marché public, où on trouve à profusion fruits, légumes, viandes et poissons locaux et de saison, on croque avec bonheur dans un lobster roll, ce petit pain débordant de morceaux de homard qui fait la réputation d’une bonne partie de la côte est américaine. D’ailleurs, quand on demande à Lynn ce qu’il faut absolument goûter au Massachusetts quand on sortira du quartier italien, elle n’hésite pas une seconde: «le homard sous toutes ses formes, les palourdes, bref, tous les fruits de mer et les poissons». Vivre près de la côte a ses avantages.

Un tour du quartier italien ne serait pas complet sans un cannoli, une pâtisserie originaire de Sicile, ce que nous allons chercher chez Modern Pastry. La pâte frite fourrée d’un mélange à la ricotta explose en bouche, conclusion digne de ce nom pour nos premiers pas dans la petite Italie de Boston.

Photo: Véronique Leduc

Une première forêt verticale en Égypte

Le maître des forêts verticales, l’architecte italien Stefano Boeri, continue d’explorer son concept, cette fois en Égypte. Trois cubes verts sortiront de terre en 2022 dans la nouvelle capitale du pays, présentement en construction à l’est du Caire.

Après Milan — et de nombreuses autres villes où ses projets sont en développement —, Stefano Boeri Architetti (SBA) s’apprête à étendre ses forêts verticales à l’Afrique, dans sa mission «pour la survie environnementale des villes contemporaines».

Photo: Stefano Boeri  Architetti

Conçues en collaboration avec le partenaire local Shimaa Shalash et l’architecte paysagiste Laura Gatti, les trois tours qui s’élèveront au cœur de la future capitale égyptienne comprendront 350 arbres et plus de 14 000 arbustes de 100 espèces différentes. Chacune des tours mesurera 30 mètres sur 30 mètres et se dressera sur sept étages. Les immeubles tout de vert vêtus pourraient absorber environ sept tonnes de dioxyde de carbone par an tout en produisant huit tonnes d’oxygène. Ils seront également autonomes en énergie.

Photo: Stefano Boeri  Architetti

Deux des bâtiments abriteront des logements abordables, tandis que le troisième accueillera un hôtel. Le projet s’inscrit dans une initiative plus vaste visant à bâtir un «Caire plus vert».

Photo: Stefano Boeri  Architetti

Si l’idée plaît à plusieurs, l’architecte n’a pas que des admirateurs. Lloyd Alter, de Treehugger, a notamment déploré l’an dernier que la structure de ces forêts verticales demande plus de béton que la normale pour résister à la croissance des arbres. L’auteur a depuis adouci ses propos, en avouant que les arbres sur les bâtiments nous rendent aussi plus heureux. Ce n’est déjà pas mal, non?

Les crèmes glacées nouvelles

Vanille, chocolat, pistache… les saveurs traditionnelles de crèmes glacées trouvent toujours preneurs, mais désormais, les plus curieux peuvent aussi goûter des parfums inusités. Qui veut un cornet à la moutarde, au maïs, au bagel ou aux Froot Loops?

Crème glacée dure à la pieuvre à Tokyo; au foie gras à New York; à la poire et au fromage bleu à Portland, en Oregon; au bourbon et Corn Flakes à San Francisco; au homard à Bar Harbor; au poisson en Alaska… Et c’est sans parler du fabricant de moutarde French’s, qui vient de lancer une crème glacée à la moutarde qui sera distribuée bientôt dans certaines villes des États-Unis. Pour les plus aventuriers, la recette pour l’essayer est même en ligne. Pas de doute, les glaciers n’ont plus peur de briser les conventions.

Et Montréal n’est pas en reste. Dans les succursales des Givrés, on propose une crème glacée «Épluchette de blé d’Inde» faite avec du maïs du Québec, et une autre nommée «Bagel», avec fromage à la crème, croûtons de bagel et gelée de fraises.

Photo: Facebook Les Givrés

La révolution de la molle

À travers la métropole, la crème glacée molle se réinvente elle aussi. Depuis quelques années, la file d’attente se fait souvent longue devant le Kem CoBa, dans le quartier Mile-End, dont les duos de parfums changent régulièrement: orange et coco, eau de rose et litchi, mangue et dulce de leche, citron et fruit de la passion, entre autres.

Depuis peu, Swirl offre de son côté, sur le Plateau, une crème glacée molle végane alors que chez Ca Lem, à Notre-Dame-de-Grâce, on propose des crèmes glacées molles au beurre d’arachide, aux Froot Loops ou au bonbon au melon d’eau.

Photo: Facebook CA LEM

Allez, il reste encore quelques semaines pour oser les crèmes glacées nouvelles!

Faites place à la camerise

Des bleuets trop longs? Non, des camerises!

Les camerises se retrouvent depuis peu en petits paniers au marché Jean-Talon, à Montréal. Elles peuvent être cueillies chez certains producteurs et la production augmente sans cesse depuis les débuts de ce petit fruit au Québec, autour de 2012.

Cette petite baie nordique disponible en juillet est encore assez peu connue au Québec. Sous sa mince peau bleue, sa chair rouge vin propose un goût entre le sucré, l’acide et l’amer qui peut rappeler le bleuet et le cassis.

On dit de la camerise qu’elle offre une haute valeur nutritive, qu’elle est une bonne source de vitamine C et de vitamine A et une source élevée de fibres. Puis, selon des études, elle possède un potentiel antioxydant supérieur aux autres petites baies.

Cuisinez la camerise comme vous le feriez avec vos petits fruits préférés. Photo: Facebook La Camerise

Si vous la voyez au marché, n’hésitez plus: c’est un fruit d’ici qui peut être cultivé un peu partout à travers la province. Elle est savoureuse, bonne pour la santé et simple d’utilisation. Cuisinez-la comme vous le feriez avec vos petits fruits préférés: en muffins, sur les crêpes, en confiture, sur le yogourt, dans les smoothies ou tout simplement, nature.

Bonne saison de la camerise!