Halloumi: le fromage de la colère

Si certains lui sont déjà fidèles depuis plusieurs années, le halloumi, ce fromage traditionnel de Chypre, continue néanmoins de faire de nouveaux adeptes… Tellement qu’il est au cœur de batailles qui font le tour du monde!

À l’apéro, en salade, en brochette ou dans les sandwiches, le halloumi, ce fromage salé à faire griller, gagne le cœur des gourmets du monde entier.

Traditionnellement fait à Chypre à partir de lait de chèvre ou de brebis, il a une texture un peu élastique, ce qui permet de le griller sans qu’il fonde, et un goût subtil de sel et de menthe.

Sa popularité est en telle croissance qu’on estime que la valeur des exportations de halloumi en provenance de Chypre aurait augmenté de 25% entre 2017 et 2018. On le retrouvait même parmi les tendances alimentaires de 2020 de certains médias.

Le succès grandissant du halloumi provoque des inquiétudes chez les producteurs, qui craignent les imitations. Photo: depositphotos.com

Le halloumi imité

Le succès grandissant du halloumi provoque des inquiétudes chez les producteurs, qui craignent les imitations (quelques fromages québécois rappellent d’ailleurs les caractéristiques, et attraits, du halloumi).

Pour protéger son fromage, Chypre a déposé en 2014 une demande visant à acquérir l’appellation d’origine protégée dans toute l’Union européenne.

En 2018, une bataille juridique soulevait les passions entre Chypre et la Grande-Bretagne, où la petite île méditerranéenne avait perdu les droits sur sa marque. Après une saga qui a duré plusieurs mois, Chypre a finalement regagné ses droits dans ce pays où vit une importante communauté chypriote consommatrice de halloumi au quotidien. Le réenregistrement attendu vise à assurer que les exportations vers la Grande-Bretagne continuent de croître pour Chypre, malgré le Brexit. C’est que, pour l’île méditerranéenne d’un peu plus d’un million d’habitants, les retombées économiques liées aux exportations de son fromage traditionnel sont très importantes puisque le halloumi constitue le deuxième produit le plus exporté de l’île.

La popularité du fromage à griller ne semble pas prête de s’essouffler. Même si les imitations sont savoureuses, si vous voulez vraiment déguster le halloumi traditionnel, il faut s’assurer qu’il provient bien de Chypre.

Coup de cœur pour RaeRae House, une maison originale

À Melbourne, en Australie, Austin Maynard Architects a fusionné deux maisons pour accommoder une famille de cinq. Le résultat est inventif, chaleureux et tout à fait réussi. Ça donne envie d’y vivre!

Les propriétaires, parents de trois enfants, souhaitaient au départ simplement rénover leur maison. Lorsque la demeure voisine, en piteux état, a été mise en vente, ils ont plutôt saisi l’occasion pour agrandir leurs quartiers. Ils disposent aujourd’hui d’un vaste domaine, comprenant cinq chambres et un jardin arrière, où chacun a sa place.

La forme du toit est contextuelle, chaque élévation et chaque chute est réglée pour minimiser l’ombrage et le volume visuel. Photo: Peter Bennetts

De prime abord, on remarque surtout le toit dentelé, qui ressemble à une chaîne de montagnes. Ce dernier ne sert pas uniquement de décoration. «La forme du toit est contextuelle, chaque élévation et chaque chute est réglée pour minimiser l’ombrage et le volume visuel», expliquent les concepteurs.

Photo: Peter Bennetts

La maison a également été conçue pour être durable.

Un couloir de verre, coincé entre les deux façades, conduit au nouveau bloc en forme de L.  Même si l’extérieur donne l’illusion de deux bâtiments distincts, l’intérieur compte un seul grand espace.

La cuisine et la salle à manger, baignés de lumière naturelle. Photo: Peter Bennetts

L’entrée donne sur le cœur de la maison ainsi que sur le salon, la salle à manger et la cuisine. La chambre des parents est juste au-dessus. Les enfants ont aussi leur propre territoire.

La chambre des parents a sa propre salle de bain. Photo: Stephanie Rooney

Dans l’aile ouest, une salle de jeux occupe le rez-de-chaussée, avec une zone pour les études ou le bricolage derrière. L’escalier en colimaçon mène aux trois chambres et à une salle de bain.

Photo: Peter Bennetts

Chaque espace est doté de portes coulissantes, qui permettent à chaque membre de la famille de garder son intimité (ou pas!). Partout, la lumière naturelle règne et l’ensemble est invitant, tout en étant fonctionnel. Que demander de mieux?

Le Cathcart: l’aire de restauration réinventée

Dans la déferlante des espaces gastronomiques innovants qui s’installent au Québec depuis quelques mois, un petit nouveau vient de faire son entrée au centre-ville de Montréal: le Cathcart.

Il était annoncé depuis quelques mois déjà: après Le Central et le Time Out Market à Montréal, puis le Grand Marché de Québec, tous de nouveaux espaces rassemblant différents artisans d’une restauration de qualité, c’est au tour du Cathcart, à la Place Ville Marie, de proposer aux Montréalais un nouveau lieu pour s’alimenter et se rencontrer.

Avec son immense plafond de verre, le Cathcart est une prouesse architecturale de Sid Lee Architecture en collaboration avec Menkès Shooner Dagenais LeTourneux Architectes. Photo: Facebook Le Cathcart

Terminées, les aires de restauration anonymes qui proposent des plats quelconques. Désormais, on cherche à répondre aux attentes des consommateurs. À la Place Ville Marie, on souhaitait réinventer le concept et pour ce faire, on a mandaté Sid Lee Architecture et A5 Hospitality pour réfléchir à un lieu qui allait être réalisé par le consortium Sid Lee Architecture | Menkès Shooner Dagenais LeTourneux Architectes. L’objectif était de créer un vaste espace de plus de 1000 places assises, aux multiples ambiances, et où l’on aurait envie de revenir. Le tout est agrémenté d’un biergarten lumineux aux airs de jardin intérieur, installé sous un imposant pavillon de verre.

Le biergarten du Cathcart est installé sous un imposant pavillon de verre. Photo: Facebook Le Cathcart

Et pour remplir cette nouvelle aire de restauration qui pourra être fréquentée autant par les travailleurs du centre-ville que les visiteurs de l’extérieur: une offre gastronomique complète. Ainsi, trois restaurants avec service et aux atmosphères distinctes y sont regroupés: Akio, une cantine japonaise qui sert des sushis et des brochettes, Pizza del Fornaio, pour des pizzas au four, et la Brasserie Mirabel, pour des plats d’inspiration française et italienne.

Le Cathcart propose des restaurants avec service et des comptoirs de salades, sandwiches et autres spécialités. Photo: Facebook Le Cathcart

À cette offre s’ajoutent neuf comptoirs de salades, sandwiches, poulet coréen, tacos, pokés, burgers, cafés et autres spécialités. Et pour définitivement tourner le dos au côté anonyme des aires de restauration, sur le site web de Cathcart, on associe chacun de ces endroits au visage de son chef. Les repas pourront être accompagnés de bières de microbrasseries, de vins sélectionnés par un sommelier et de cocktails raffinés.

Chacun des endroits du Cathcart est associé au visage de son chef. Photo: Facebook Le Cathcart

Pour compléter l’expérience, le Cathcart, ouvert sept jours sur sept ainsi que plusieurs soirs, annonce une programmation composée d’activités culinaires, de prestations artistiques et de conférences sur la créativité.

FabBRICK: quand d’anciens vêtements se transforment en matériau de construction

Selon RECYC-Québec, chaque personne jette 24 kg de vêtements par an, et moins de 40% du textile québécois est récupéré. L’industrie du textile est également l’une des plus polluantes au monde. L’architecte française Clarisse Merlet tente de s’attaquer au problème en proposant des briques de linge recyclé.

La petite entreprise FabBRICK est née d’un constat: «le secteur de la construction est très polluant et très énergivore, il y a de moins en moins de ressources naturelles pour construire et de plus en plus de déchets». Pour bâtir autrement, Clarisse Merlet a eu l’idée de transformer des vêtements usagés en briques écologiques.

Celle-ci reçoit le textile — des habits qui étaient trop abîmés pour être revendus — déjà broyé d’une compagnie de collecte. Les fibres sont pesées et mélangées à de la colle écologique avant d’être compressées à la machine. Les briques sèchent ensuite de façon naturelle pendant deux semaines. La colle les rend par ailleurs imperméables et résistantes au feu.

Pour s’adapter à divers projets d’aménagement, les pavés se font en plusieurs tailles. On peut aussi choisir la couleur en fonction des vêtements à recycler. Chaque brique contient environ deux t-shirts de coton.

À l’heure actuelle, plus de 15 000 briques ont été réalisées et utilisées pour des aménagements de boutiques de prêt-à-porter. Photo: Instagram

Ces dernières sont surtout utilisées pour l’instant pour la fabrication de cloisons ou de mobilier, mais la conceptrice aimerait éventuellement en faire un véritable matériau de construction. Un peu comme leur équivalent traditionnel, celles de l’architecte peuvent être emboîtées et offrent une haute performance en isolations acoustique et thermique.

À l’heure actuelle, plus de 15 000 briques ont été réalisées et utilisées pour des aménagements de boutiques de prêt-à-porter.

https://www.youtube.com/watch?v=2dFpc0X_MfM

L’effervescence des bières sans alcool

Elles existent depuis longtemps, mais, dernièrement, elles se multiplient et se raffinent. Les bières sans alcool sont prêtes à envahir le marché.

Le marché des bières sans alcool est en plein essor. Récemment, la firme marketing Decreasearch évaluait la valeur mondiale de ce secteur à plus 13,5 milliards de dollars américains et prévoyait une croissance de 7,5 % d’ici 2024. Au pays, Bière Canada estime de son côté que les ventes de bière sans alcool ont bondi de 50 % entre 2013 et 2018.

Mais ne produit pas une bonne bière sans alcool qui veut. Pour les brasseurs, voilà le défi: brasser une bière sans alcool qui a vraiment le goût de la bière. Et pour remporter le pari avec succès, beaucoup de recherche, de développement et d’investissements sont nécessaires.

Pourtant, la microbrasserie Le BockAle, à Drummondville, n’a pas hésité à sauter dans l’arène et à faire des bières sans alcool sa spécialité. Déjà, depuis quelques saisons, sa IPA et sa stout sans alcool font fureur dans les dépanneurs et les épiceries et sont offertes dans plusieurs bars. Depuis peu, Le BockAle propose aussi une Berliner Weisse inspirée des bières blanches allemandes et prévoit en lancer encore trois nouvelles dans les prochains mois.

La IPA sans alcool de  la microbrasserie Le BockAle fait fureur dans les dépanneurs et les épiceries. Photo: lebockale.com

Plus récemment, en juillet dernier, la Brasserie Vrooden a lancé trois bières sans alcool: une ale blonde, une brune et une IPA, et, depuis, la demande dépasse les attentes de cette entreprise de Granby.

La demande pour les bières sans alcool dépasse les attentes de la brasserie Vrooden. Photo: vrooden.com

Peu à peu, les grands joueurs se lancent aussi dans l’aventure. Molson, Heineken et Budweiser s’y sont mises récemment en proposant de nouvelles recettes sans alcool.

Selon les observateurs du milieu, la clientèle qui désire une fois de temps en temps mettre la main sur une canette sans alcool se diversifie. Il y a les femmes enceintes et les chauffeurs désignés, mais aussi les personnes âgées, sous médication ou, tout simplement, qui tolèrent moins bien l’alcool. Et c’est sans parler des gens, plus nombreux à chaque édition, qui participent au défi 28 jours sans alcool qui a lieu chaque année en février.

Avec ces nombreuses nouvelles possibilités, il est révolu le temps où il fallait sacrifier le goût pour profiter d’une bière sans alcool. Et gageons que d’autres se lanceront prochainement dans ce créneau en pleine effervescence.