D’où vient la tradition des citrouilles?

Vous êtes-vous déjà demandé d’où venait la tradition de se servir de la citrouille comme décoration?

On raconte qu’avant que la citrouille devienne la vedette du mois d’octobre, ce sont des navets, des rutabagas, des betteraves ou des pommes de terre qui étaient décorés pour célébrer l’Halloween.

La légende dit que l’idée de se servir de légumes pour s’éclairer vient du conte irlandais Jack O’Lantern – ou «Jack à la lanterne». Dans cette histoire, le personnage, un ivrogne, ne peut accéder ni à l’enfer ni au paradis en raison de sa vie de débauche. Condamné à errer dans la noirceur, Jack insère un morceau de charbon ardent dans un navet sculpté afin d’illuminer l’obscurité. C’est pour cette raison qu’on dit que les Irlandais ont longtemps eu pour coutume de sculpter des visages sur des navets, qui servaient à l’époque à mieux voir pendant la tournée de quête ou à effrayer les esprits.

Ces derniers, lorsqu’ils ont émigré nombreux aux États-Unis au XIXe siècle, n’ont pas trouvé de navets et se sont rabattus sur la citrouille, plus accessible et de saison. Cette dernière sert aujourd’hui à décorer, certes, mais aussi à indiquer, lorsqu’elle est allumée, qu’on offre des bonbons.

On raconte qu’avant la citrouille, ce sont des navets, des rutabagas, des betteraves ou des pommes de terre qui étaient décorés pour célébrer l’Halloween. Photo: Benedikt Geyer, Unsplash

Citrouilles au menu

Tristement, une fois la fête terminée, on estime que 69% des citrouilles finiraient à la poubelle. Pourtant, les idées sont nombreuses pour l’apprêter et ainsi continuer à célébrer la saison, même après le 31 octobre.

Les gagnants du Architecture MasterPrize

Le 28 octobre dernier, les 58 membres du jury du prestigieux Architecture MasterPrize (AMP) ont annoncé les gagnants de l’édition 2020. Avec plus de 1500 candidatures, le choix n’a pas été facile! Voici quelques-uns des projets qui se sont démarqués.

Conception architecturale de l’année: He Art Museum

Situé à Shunde, dans la province de Guangdong, en Chine, le He Art Museum est une institution familiale à but non lucratif conçue par l’architecte Tadoa Ando.

Le He Art Museum est une institution familiale à but non lucratif conçue par l’architecte Tadoa Ando. Photo: Chen Xiaotie, v2com

Un élément géométrique unique au monde met ce musée en valeur: un escalier à double hélice fait de béton lisse.

L'escalier du He Art Museum est unique au monde. Photo: Chen Xiaotie, v2com

Avec ses spacieuses salles d’exposition incorporées à la structure circulaire, cette institution muséale se veut un espace pour créer des expériences culturelles et artistiques multidimensionnelles autant pour les amateurs d’art que pour la communauté locale.

Le He Art Museum se veut un espace pour créer des expériences culturelles et artistiques multidimensionnelles. Photo: Chen Xiaotie, v2com

Design intérieur de l’année: Nocenco Cafe

Comment ne pas tomber sous le charme de ce café du centre-ville de Vinh, au Vietnam?

Qui n'aimerait pas s'arrêter ici le temps d'un café? Photo: Vo Trong Nghia, v2com

Le bambou, facile d’accès dans ce climat tropical, a été utilisé pour insérer une nouvelle structure au bâtiment existant.

Le bambou, facile d’accès dans ce climat tropical, permet de réduire coûts et temps. Photo: Vo Trong Nghia, v2com

L’enchevêtrement des tiges brunes proposé par la firme d’architectes Vo Trong Nghia crée un dôme spectaculaire. Un latté svp!

L’enchevêtrement des tiges de bambou crée un dôme spectaculaire. Photo: Vo Trong Nghia, v2com

Aménagement paysager de l’année: Thammasat Urban Farm Rooftop

Conçu par la firme Landprocess, ce toit vert de 22 000 pieds carrés situé à Bangkok a été pensé pour contrer les îlots de chaleur et réduire les risques d’inondations et de sécheresse urbaine.

Ce projet a été conçu pour répondre aux changements climatiques. Photo: LANDPROCESS, v2com

Équipée d’un toit solaire, de rizières en terrasses et d’espaces publics, cette ferme urbaine fait la démonstration que les toits en béton des édifices peuvent contribuer à améliorer la qualité de vie d’une ville, en plus de nourrir la population.

Voilà une façon originale de transformer les toits en béton! Photo: LANDPROCESS, v2com

Le toit en cascade a été conçu pour ralentir le ruissellement des pluies abondantes et produire de l’énergie utile à la croissance des légumes. Un mot pour décrire ce projet novateur: génial!

L'ingénieux toit en cascade a plusieurs utilités, dont celui de ralentir le ruissellement des pluies abondantes. Photo: LANDPROCESS, v2com

Cliquez ici pour consulter la liste de tous les gagnants.

Un atelier… de feu!

Steven Spazuk est un artiste visuel qui peint avec le feu. Pour la conception de son atelier, il a fait affaire avec les architectes de BOOM-TOWN. Ces derniers, en plus de concevoir un lieu ouvert et lumineux, ont eu la brillante idée d’utiliser un revêtement extérieur… en bois brûlé!

Au premier coup d’œil, c’est la magnifique maison blanche à la toiture de tôle noire qui nous charme. Pas étonnant que cette résidence de la rue Blackwood, dans la municipalité de Franklin, ait su gagner le cœur de Steven Spazuk et de sa conjointe!

Photo: Raphaël Thibodeau, v2com

La maison était parfaite pour le couple et, par chance, le terrain était assez grand pour recevoir l’atelier dont rêvait l’artiste depuis de nombreuses années. Ainsi a été ajouté à la composition des volumes de la maison un espace qui s’intègre aussi bien aux bâtiments existants qu’à son environnement naturel.

Photo: Raphaël Thibodeau, v2com

Simple et sobre, l’atelier recouvert de bois brûlé est relié à la maison par un espace complètement vitré. «Le feu étant au cœur de la méthode de travail de l’artiste, le revêtement en bois brûlé s’impose pour couvrir le volume principal de l’atelier», peut-on lire dans le communiqué de presse du projet.

Photo: Raphaël Thibodeau, v2com

La position des ouvertures de l’atelier est conçue pour que l’éclairage naturel illumine judicieusement l’atelier et que l’artiste puisse être en relation avec la nature aussi bien à l’intérieur de son nouveau lieu de création que sur la petite terrasse aménagée devant celui-ci.

Photo: Raphaël Thibodeau, v2com

Une longue lucarne blanche découpe une fente, telle une meurtrière, sur la façade sud-ouest, pour recueillir parcimonieusement le soleil de l’après-midi. Inspirant!

Photo: Raphaël Thibodeau, v2com

Le magazine Caribou vous amène dans les coulisses de nos épiceries!

Quelle est l’histoire de nos supermarchés? Qui sont nos épiciers? Qu’est-ce que les produits sur nos tablettes disent de nous? Dans son nouveau numéro, le magazine Caribou, qui aborde depuis 2014 la culture culinaire québécoise, plonge dans l’univers de ces lieux qui font partie de notre quotidien et qu’on tient souvent pour acquis.

«Cette année, la COVID-19 a apporté un éclairage nouveau sur nos épiceries – et a souligné l’importance de ceux et celles qui y œuvrent –, le grand dossier de ce numéro se penche donc sur les conséquences importantes de la pandémie pour nos commerces d’alimentation», affirme Geneviève Vézina-Montplaisir, corédactrice en chef de Caribou.

Des portraits de travailleuses et travailleurs du milieu ainsi qu’un coup d’œil sur le chemin parcouru par un aliment du champ aux rayons permettent par ailleurs de voir nos épiceries d’un nouvel œil.

Enfin, l’animateur Christian Bégin nous raconte la grocerie de son enfance et le chroniqueur de La soirée est (encore) jeune Olivier Niquet signe le mot de la fin, dans lequel il avoue sa passion dévorante pour les épiceries.

«Ce 12e numéro permet de plonger dans un univers assez méconnu», affirme Geneviève Vézina-Montplaisir, qui ajoute que les lecteurs pourront apprécier un look entièrement revu par l’équipe de Quatre par Quatre dans cette nouvelle édition.

Le magazine Caribou appartient à Audrey Lavoie, Geneviève Vézina-Montplaisir et Véronique Leduc, votre journaliste saveurs chez Avenues.ca. Cette dernière est aussi corédactrice en chef des magazines. De plus, Anne Pélouas, journaliste plein air pour Avenues.ca, signe dans cette édition le récit d’un roadtrip effectué en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine afin d’aborder la question de l’approvisionnement des épiceries.

Ce numéro sera en vente dès le 12 novembre en kiosque dans plus de 250 points de vente partout au Québec, mais il est offert dès maintenant en prévente sur la boutique du site cariboumag.com.

Bonne épicerie!

Trahison de Lilja Sigurdardóttir

«La haine redouble lorsque c’est une femme qui occupe la fonction. Je l’ai aussi appris dans cette école. Les femmes puissantes réveillent les pires instincts chez les gens.»

Les Islandais se distinguent par la qualité de leurs auteurs. Peut-on s’en étonner, lorsque l’on sait qu’en Islande, la tradition de Noël est d’offrir des livres en étrennes? Dans ce pays où tous les noms se terminent par «sson» et «dóttir», il est possible de faire de belles découvertes. Et Lilja Sigurdardóttir en est une!

De plus en plus appréciée grâce à une trilogie passionnante, «Reykjavík noir», cette auteure se révèle vraiment dans son plus récent roman, Trahison, publié l’été dernier. Le titre aurait sûrement mérité le pluriel, compte tenu des multiples trahisons dont sera victime le personnage principal de ce thriller politique.

Ursula a travaillé de longues années dans l’aide humanitaire, au Liberia et en Syrie. Affectée par ce qu’elle a vu durant toutes ces années dans des zones risquées, elle vit un syndrome post-traumatique. Elle revient donc en Islande pour se rapprocher de sa famille.

Elle reçoit alors un appel du premier ministre, qui lui offre le poste de ministre de l’Intérieur par intérim, jusqu’aux élections prochaines. Elle accepte avec l’intention d’apporter son expérience pour améliorer la situation des réfugiés dans son pays. Très rapidement, le rêve d’une intervention positive va s’estomper.

Le livre raconte les dix-huit premiers jours de son arrivée au ministère. Une suite d’événements accueilleront cette nouvelle politicienne et viendront gâcher ses motivations les plus profondes.

Très rapidement, quoiqu’elle veuille faire de la politique autrement (déjà entendu quelque part !), elle se rend compte qu’elle doit utiliser tous les outils à sa disposition, dont un chauffeur particulier qui lui sert de garde du corps.

Dès son entrée en fonction, une mère implore son appui dans la recherche de la justice pour le viol de sa fille par un policier. Un sans-abri la poursuit avec un message pas très clair sur le Diable, qui travaille à ses côtés. Une jeune femme de ménage partage avec elle ses pauses-cigarette et semble empathique à sa cause. Puis, son patron lui ordonne de remettre aux calendes grecques un projet d’autoroute qui fait l’unanimité, car le financier principal est un terroriste enfermé dans une prison locale. Mandat, qui de toute façon, ne pourrait que miner sa crédibilité chèrement acquise.

Comment réussira-t-elle à se sortir de ces difficultés et à mettre en place tous les moyens pour atteindre ses objectifs, quand autour d’elle, tout ce qu’elle voit, ce sont des menaces, du harcèlement, des scandales et de la corruption? Les illusions fondent comme neige au soleil d’Islande!

Lilja Sigurdardóttir réussit, avec ce quatrième roman traduit en français, à nous faire pénétrer dans un monde politique véreux où l’ambition personnelle est plus importante que le bien-être public. Dès les premières pages, le lecteur s’accroche au personnage de la ministre et fonce avec elle dans ce combat presque inégal. Le suspense est maintenu, les rebondissements imprévisibles sont nombreux et crédibles. Et la finale… Non, je vous laisse la découvrir pour ne pas gâcher votre plaisir de lire.

Finalement, un dernier mot sur un aspect important de ce combat politique. On se rend compte que l’auteure a manifesté une sensibilité particulière à l’égard de la conciliation famille-travail d’une femme qui se bat dans un milieu d’hommes. Ursula est une femme forte malgré ses faiblesses, elle possède la force et le caractère d’une femme de passions et de convictions. Un homme aurait pu écrire ce roman, mais l’auteure nous a dépeint cette femme avec une touche d’émotion bien personnelle.

Je vous invite à découvrir cette auteure, et surtout, ce roman passionnant qui vous fera passer un excellent moment de lecture. Et malgré tout, quand vous lirez ce polar à la sauce politique, vous conviendrez que la politique se ressemble bien, quel que soit le pays.

Bonne lecture!

Trahison, Lilja Sigurdardóttir. Éditions Métailié, 2020. 349 pages.