15 livres jeunesse pour donner le goût de la lecture à vos petits-enfants

Cette idée d'article m’est venue en répondant au courriel de Diane, une ancienne collègue de travail devenue grand-maman et dont le petit-fils aura un an en décembre.

Elle m’écrivait entre autres ceci: «Je tiens absolument à être la grand-mère qui le fournira en livres, mais j’ai complètement perdu le fil des lectures enfantines existantes. Merci d’indiquer l’âge de lecture idéal. L’idée est de l’intéresser à la lecture, et non de le décourager avec des histoires inadéquates. Mes enfants ont 34 et 41 ans, j’ai oublié!»

Pour toi, Diane, et pour celles et ceux qui veulent éviter de passer mille ans à se gratter la tête dans la section jeunesse de la librairie en prévision des fêtes, j’ai préparé une liste de quinze titres, ma liste, celle approuvée par ma fille et mon garçon au fil des ans. Rien de bien scientifique ici, juste des inclinations naturelles, une question de goût, bien naturellement, et tous les goûts sont dans la nature… En espérant éclairer vos lanternes à vous aussi. Prenez soin de vous.

Je t’aimerai toujours de Robert Munsch et Sheila McGraw, Firefly, 1986

2 à 7 ans

Classique des classiques paru en 1986, ce livre est une ode à l’amour inconditionnel d’un parent à l’endroit de son enfant, quoi qu’il fasse, quoi qu’il devienne, à travers l’histoire d’une maman qui voit grandir son fils au fil des années jusqu’au jour où, devenu adulte, c’est fiston qui devient le parent de sa propre maman… Avertissement: cet album vous fera pleurer toutes les larmes de votre corps. À la maison, notre exemplaire est usé par les débordements d’émotions et je n’ai même plus le droit de le lire à mes enfants, qui n’aiment pas quand je pleure. Heureusement, vous êtes sans doute faits plus forts que moi.

Une patate à vélo de Élise Gravel, La courte échelle, 2016

2 à 5 ans

Cet album tout carton de la papesse du livre jeunesse, Élise Gravel, est sans contredit le livre qui fait le plus rire mon fils de quatre ans et il favorise le dialogue et les échanges adorables entre le parent et l’enfant, qui doit répondre à des questions de l’auteure, jusqu’à la finale qui désarçonne et que les petits finissent par attendre avec fébrilité.

Devant ma maison de Marianne Dubuc, La courte échelle, 2013

2 à 5 ans

Toutes les illustrations de Marianne Dubuc sont à la fois touchantes et poétiques, donnent même envie d’entrer dans les pages, de faire partie intégrante des histoires qu’elle invente. Tout carton également, Devant ma maison invite au jeu entre le lecteur et l’enfant qui attend à chaque page l’élément nouveau d’une succession de prépositions et de mots répétés: « Sous un grand chêne, il y a… ma maison. Devant ma maison… un rosier. Sur le rosier… un petit oiseau. Au-dessus du petit oiseau… une fenêtre.»

 

Frida, c’est moi de Sophie Faucher et Cara Carmina, Édito jeunesse, 2016

4 à 8 ans

Grâce à ce livre, ma fille Ophélie hallucine des Frida Kahlo partout, même sur la rue, ce qui peut devenir un peu gênant: «R’garde maman, la madame a la même moustache que Frida…» Or, la Kahlo est un modèle de résilience, de courage, d’entêtement et de créativité inspirant, de ceux qu’on veut montrer à nos enfants. Tout en couleurs et en lumière dans cette histoire imaginée par Sophie Faucher, qui a créé un spectacle autour de la célèbre Mexicaine qu’elle incarne sur scène, cet album est tout simplement spectaculaire et donne la permission de croire en tout. Notons que Frida, la reine des couleurs, troisième tome de sa série consacrée à sa petite peintre, fait partie des nouveautés de l’automne.

 

Le chandail de hockey de Roch Carrier et Sheldon Cohen, Petit homme, 2019

3 à 6 ans

C’est cette histoire qui a initié mon fils au hockey quand il avait trois ans. D’abord paru en 1979, puis adapté en court métrage animé un an plus tard, ce conte apprécié tant du côté des jeunes francophones que des anglophones partout au pays est non seulement une ode aux Canadiens de Montréal des années 1950, entre autres pour son légendaire «Rocket», mais aussi une sorte d’allégorie des solitudes présentes à l’intérieur même du Canada. C’est aussi l’histoire du petit Roch qui reçoit, ô malheur, un chandail à l’effigie des Maple Leafs de Toronto, les ennemis de son équipe préférée. Imaginez la réaction de ses amis quand ils le verront porter le maillot bleu et blanc…

Mon chien-banane de Roxane Brouillard et Giulia Sagramola, Les 400 coups, 2020

4 à 7 ans

Chef d’œuvre d’absurdité, ce livre montre aux enfants, souvent pour la première fois, l’existence d’affaires absurdes et l’humour dans lequel elles s’inscrivent. C’est souvent l’occasion de voir ce qui fait sourire vos petits et de quelle manière, parce que bien sûr, ce n’est pas tous les jours qu’on rencontre un enfant qui traîne en laisse… une banane! Du moins, c’est ce que les gens croient. Or, lui, il en est persuadé – et on fini par l’être aussi –, il promène son chien. Non, non, son chien n’est pas une banane…

 

Un verger dans le ventre de Simon Boulerice et Gérard Dubois, La courte échelle, 2013

4 à 7 ans

La combinaison par excellence du travail de deux génies dans leur domaine respectif. Quand la chimie opère donc, ça donne cet album à l’apparence vintage qui raconte l’histoire d’un enfant angoissé par plein de choses, mais surtout à l’idée d’avoir un verger dans son ventre après qu’il ait eu la mauvaise idée de manger sa pomme en entier. Avec les pépins. L’imagination des enfants inquiets est infinie.

Simone sous les ronces de Maude Nepveu-Villeneuve et Sandra Dumais, Fonfon, 2019

3 à 8 ans

LE grand livre par excellence pour aborder les questions d’anxiété avec des enfants qui commenceraient à en faire… «Maman, c’est quoi cette boule que je sens dans mon ventre?» Phrase déjà entendue chez moi. Ma fille avait six ans, c’était le début du confinement. Ce livre, comme un petit médicament apaisant, a mis des mots et des images sur ce mal étrange qui lui serrait les tripes. En plus de comprendre ce type d’émotion qui ne ressemble à rien de ce qu’elle avait connu avant, elle sait aussi qu’elle n’est pas la seule aux prises avec ce mal du siècle. C’est un peu comme un début de guérison.

La princesse dans un sac de Robert Munsch et Michael Martchenko,  Scholastic, 2008

4 à 8 ans

D’abord paru en 1980, cet autre classique du grand Munsch est tout simplement délicieux. Il s’agit d’une princesse qui a tout perdu, y compris son prince, et qui est contrainte de se vêtir avec un vulgaire sac de papier afin d’aller le délivrer. Or, rien ne se passera comme prévu au pays des princes vraiment pas si charmants. Quel beau pied de nez à ce qu’on attend parfois des autres et des bienfaits infinis de la délivrance!

 

Le livre des bruits de Soledad Bravi, L'école des loisirs, 2004

0 à 2 ans

Merveilleux tout carton qui fait rigoler les petits petits avec plusieurs bruits à imiter et qui laisse place au jeu et aux imitations toutes plus loufoques les unes que les autres. À mettre dans toutes les premières bibliothèques. Nous ne sommes pas capables de nous en départir encore, même si les enfants sont rendus trop grands pour l’apprécier vraiment.

 

La corde à linge de Orbie, Les 400 coups, 2019

4 à 8 ans

On ne se tanne jamais de cette histoire à la fois embêtante et drôle. On ne voudrait tellement pas être dans la même posture que Réal, qui était bien content d’avoir de l’argent de poche pour aller se gâter au dépanneur. Ça, c’était avant qu’il reste prisonnier d’une corde à linge. Oui, oui. S’il lâche la corde, il échappera ses sous… C’est l’heure des «grandes décisions» pour le pauvre Réal. Orbie a raflé presque tous les prix avec ce hit de 2019 qui deviendra un classique.

 

Clovis est toujours tout nu de Guylaine Guay et Orbie, La Bagnole, 2019

3 à 6 ans

Encore Orbie. Eh oui. Avec la drôle et sensible Guylaine Guay à l’écriture. Match parfait, s’il en est un. Ce livre a été inspiré par le cher Clovis de Guylaine, son fils autiste qui lui fait vivre toutes sortes d’aventures, comme celle de toujours vouloir être tout nu. Bien sûr, c’est mon fils à moi qui trouve ça très, très drôle de voir un petit héros les fesses à l’air. Ce livre l’obsède et le fascine à la fois. On le relit chaque semaine.

 

Le grand livre des licornes – Manuel officiel de Selwyn E. Philipps, Harry et Zanna Goldhawk et Helen Dardik, Gallimard jeunesse, 2019

6 à 12 ans

Votre petit-fils ou votre petite fille raffole des licornes? Tant mieux, ça prend bien un peu de magie dans ce monde étrange qui ne nous fait pas tant de cadeaux en ce moment… Avec ce livre, ma fille-à-licornes sait tout, tout, tout ce qu’il y a à savoir sur ces bêtes à cornes dont elle m’assure l’existence avec un acharnement attendrissant. Ce livre est tout simplement magnifique et donne envie de retomber en enfance. Il faudrait en faire livrer un exemplaire à Trump.

 

Les riches heures de Jacominus Gainsborough de Rébecca Dautremer,  Sarbacane, 2018

5 à 10 ans

Seconde alerte au «braillage». J’ai du mal à décrire cet album sans devenir émue. En douze scènes traversées par les saisons, la talentueuse Rébecca Dautremer dresse le récit d’une vie avec tout ce que ça comporte en petits riens et grands moments, joies, peines, doutes, épreuves, etc. C’est le livre idéal pour aborder plein de questions, comme la vie et la mort. Quand la fiction et les animaux viennent à la rescousse des parents…

Peigner le feu de Jean-Christophe Réhel, La courte échelle, 2019

10 à 14 ans

Il s’agit du premier recueil de poésie qu’a parcouru ma fille, qui est encore jeune à sept ans pour saisir la richesse de la poésie québécoise. Je lui conserve ces poèmes de Réhel comme une pierre précieuse. Les recueils de toute cette collection pour les jeunes sont d’ailleurs des splendeurs de sensibilité et d’humanité, à commencer par Peigner le feu, avec les grands bouleversements de la première année au secondaire.

Mon top 12 des nouveautés jeunesse de 2020 ou un nouveau livre pour chaque mois de la nouvelle année:

  • La légende de Maurice Richard – Le petit garçon qui devint le Rocket de Lucie Papineau et Caroline Hamel, Auzou (3 à 7 ans)
  • Ours et le murmure du vent de Marianne Dubuc, Album (2 à 6 ans)
  • Jamais l’une sans l’autre – Les célèbres duos de la littérature, de Sophie Blitman et Gérard Dubois, Actes Sud Junior (10 ans et plus)
  • Licornes et confettis de Catherine Girard-Audet et Éliane Champagne, Les malins (3 à 7 ans)
  • La grande école de Nicolas Mathieu et Pierre-Henry Gomont, Actes Sud Junior (4 à 6 ans)
  • À qui sont ces os? – Un jeu de devinettes sur les animaux de Gabrielle Balkan et Sam Brewster, Phaidon (3 à 6 ans)
  • Mon amie la Lune de Paul Martin, Isatis (3 à 6 ans)
  • Bob le bobo de Mélina Schoenborn et Sandra Dumais, La courte échelle (2 à 5 ans)
  • Scélératatouille, la sorcière sans fesses, de Dominique Demers et Jess Pauwels, Auzou (4 à 8 ans)
  • Le tricot de Jacques Goldstyn, La Pastèque (5 à 10 ans)
  • Violette et fenouil ou la véritable histoire de la princesse et de la grenouille de Zoé Lalonde, Dominique Fortier et Amélie Dubois,  La Bagnole (4 à 8 ans)
  • Nous sommes tous des féministes de Chimamanda Ngozi Adichie et Leire Salaberria, Gallimard jeunesse (7 ans et plus)

Mitosis: des intérieurs plus sains grâce au design biophilique

En misant sur le design biophilique – c’est-à-dire l’intégration d’éléments de la nature dans l’environnement bâti afin d’améliorer le bien-être des résidents –, le cabinet d’architecture d’Amsterdam GG-loop propose de créer des intérieurs plus sains… et vraiment jolis! Coup d’œil.

Baptisé Mitosis, le projet d’habitation de GG-loop se présente comme une métaphore de la mitose, un processus biologique de division cellulaire qui permet à une seule cellule de se diviser en plusieurs. Les architectes ont donc conçu des espaces de cohabitation flexibles où chaque unité coexiste en symbiose avec les autres et son environnement.

Nature et vie humaine ne font qu'un dans ce projet de GG-loop. Photo: GG-loop with Hexapixel, v2com

Des espaces verts partagés, de minuscules forêts, des jardins qui montent et descendent en cascade sur les bâtiments et une vie animale omniprésente sont quelques-uns des éléments de design biophilique qui ont été mis de l’avant dans Mitosis. En somme, tout a été pensé pour répondre au désir inné des humains de renouer avec la nature.

Un paon sur sa terrasse... pourquoi pas? Photo: GG-loop with Hexapixel, v2com

Giacomo Garziano, fondateur de GG-loop, explique: «Nous faisons partie de la nature d’une manière profonde et fondamentale, mais dans nos vies modernes, nous avons perdu cette connexion. En plus des avantages techniques de l’amélioration de l’acoustique, de la réduction du CO2 et de la chaleur urbaine, le contact direct avec la nature améliore la santé physique et mentale et le bien-être général.»

Il a été prouvé que le contact direct avec la nature améliore la santé physique et mentale et le bien-être général. Photo: GG-loop with Hexapixel, v2com

Rayonnement solaire, impact du vent, intimité, densité de population… Tout est conçu pour tirer profit des conditions spécifiques du site et faire de Mitosis un environnement bâti qui produit plus d’énergie qu’il n’en consomme.

Mitosis est un environnement bâti qui produit plus d’énergie qu’il n’en consomme. Photo: GG-loop with Hexapixel, v2com

Les modules aux formes circulaires, empilés les uns sur les autres et reliés à l’extérieur dans une sorte de ruban continu, favorisent un sentiment d’ouverture, d’appartenance, de protection et d’intimité pour les résidents.

La version «XS» de Miotosis. Photo: GG-loop with Hexapixel, v2com

De vastes zones d’agriculture urbaine et verticale, des serres, des couloirs pour la faune et de grandes terrasses sont autant d’éléments mis en place pour encourager les activités de plein air entre résidents et favoriser un mode de vie respectueux de l’environnement.

L'intérieur de la version «XS». Photo: GG-loop with Hexapixel, v2com

Mitosis se décline en version «XL», des complexes jumelant résidences privées et fonctions publiques telles que loisirs et commerces de détail, et «XS», allant de la maison individuelle au quadruplex.

Pleins feux sur l’autosuffisance alimentaire

Dans les derniers mois, la pandémie a fait ressortir l’importance pour le Québec d’être davantage autosuffisant. Mais qu’est-ce qui définit l’autosuffisance? Et est-elle vraiment possible? C’est sur ces questions importantes que se penche le documentaire Le Québec peut-il être autosuffisant?

Pendant 40 minutes, le documentaire disponible sur Tou.tv décortique la notion d’autosuffisance et les obstacles qui se dressent devant les Québécois pour l’augmenter. Pour le moment, on estime que la province est autosuffisante à 35% et qu’on produit donc environ le tiers de ce que l’on mange.

Mais attention, explique un intervenant du documentaire: «Quand on parle d’autosuffisance, on pense toujours à notre dépendance aux produits qui nous viennent de l’extérieur. Mais quand on est un exportateur important, nous sommes aussi dépendants des clients qui achètent ce qu’on produit de trop.» C’est le cas pour notre porc par exemple, qui est exporté partout dans le monde et dont une partie de notre économie dépend.

Le film, qui rend accessibles des concepts complexes, met bien en relief cette dépendance à l’importation et à l’exportation qui s’est installée au Québec au fil des ans.

Une agriculture transformée

Il y avait près de 150 000 fermes dans les années 1950 à travers la province, dans lesquelles on produisait les trois quarts de notre alimentation. La modernisation de l’agriculture, encouragée après la Deuxième Guerre mondiale par le gouvernement, a fait passer la province d’une agriculture de subsistance à une agriculture industrielle et spécialisée. Aujourd’hui, on compte au Québec 30 000 fermes plus productives et plus grosses qu’autrefois, ce que certains estiment être un problème.

Comment ces fermes se sont-elles spécialisées? Comment et pourquoi le Québec a-t-il augmenté l’exportation de ses aliments? Quelle est la responsabilité des consommateurs? Comment soutenir une agriculture locale? Que demandent les petits agriculteurs du Québec? Quel est l’impact des quotas? C’est à toutes ces questions que répond le documentaire Le Québec peut-il être autosuffisant?

Une maison en symbiose avec la forêt à Bolton-Est

Dans une forêt des Cantons-de-l’Est peuplée de pruches, d’érables et de bouleaux se dresse la Maison Forêt I. Appuyée sur un rocher et surélevée à trois mètres du sol, cette discrète résidence est en parfaite symbiose avec la nature.

Pour répondre à la demande de ses clients – un couple amoureux de la forêt qui caressait depuis plusieurs années le rêve de vivre en pleine nature –, l’agence montréalaise Natalie Dionne Architecture a conçu une maison entourée d’arbres et baignée de lumière naturelle où domine le bois.

Ainsi perchée, la Maison Forêt I profite de vues spectaculaires sur son environnement naturel. Photo: Raphaël Thibodeau, V2com

En l’apercevant au bout du chemin, on lui trouve des allures de pont couvert. Cette résidence semble faire un lien entre la nature et l’activité humaine.

Les alcôves permettent d'agrandir des pièces. Photo: Raphaël Thibodeau, V2com

Son revêtement de planches de cèdre blanc grisonnant, sur lesquelles a été appliqué un accélérateur de vieillissement, lui permet de s’intégrer parfaitement dans son environnement.

L'immense terrasse est promesse de beaux moments extérieurs. Photo: Raphaël Thibodeau, V2com

L’intérieur, inondé de lumière naturelle grâce aux immenses baies vitrées, est complètement ouvert. Les pièces de ce bâtiment linéaire se succèdent les unes aux autres. Des alcôves permettent d’élargir salle à manger, cuisine et salle de bain.

La structure du toit, laissée apparente, permet au bois d'être omniprésent dans la résidence. Photo: Raphaël Thibodeau, V2com

Pour inviter autant que possible le paysage à l’intérieur de la résidence, la structure du toit, faite d’épinette noire blanchie en provenance du Nord-du-Québec, a été laissée apparente.

La lumière naturelle inonde les lieux grâce aux immenses baies vitrées. Photo: Raphaël Thibodeau, V2com

Dans la salle de bain, la baignoire, insérée entre deux baies vitrées, est un lieu de détente et de contemplation par excellence. Qui pourrait se plaindre de regarder la forêt plutôt que le plafond ou le robinet?

L'idée qu'on se fait d'une salle de bain zen. Photo: Raphaël Thibodeau, V2com

Un escalier mène à l’étage inférieur où se trouvent l’entrée principale et la chambre d’amis. Les amis des propriétaires de cette magnifique maison doivent avoir très hâte d’y être invités…!

Une chambre d'amis où on voudrait bien être invités! Photo: Raphaël Thibodeau, V2com

Le confinement: positif sur nos habitudes alimentaires

Moins de gaspillage, meilleure planification, plus de temps pour cuisiner… On estime que le confinement aurait ses effets positifs sur les habitudes alimentaires des Québécois.

C’est ce que rapporte une étude du Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO) nommée COVID-19 et les changements dans les pratiques alimentaires des ménages. L’objectif de cette étude était d’identifier les pratiques alimentaires que les ménages ont déclaré avoir modifiées pendant la pandémie au printemps 2020 en recueillant des données auprès de 1 143 adultes du Québec.

63% des Québécois aurait diminué leur gaspillage alimentaire. Photo: Ella Olsson, Unsplash

Du temps qui fait la différence

Ainsi, on a remarqué que 61% des Québécois ont pris plus de temps pour planifier leurs repas et pour faire leurs achats selon une liste d’épicerie préétablie. Cette attitude fait partie des «comportements typiques d’une famille qui a besoin de faire attention à son budget consacré à l’alimentation», a expliqué Geneviève Mercille, professeure au département de nutrition de l’Université de Montréal et chercheuse au centre de recherche en santé publique.

Ensuite, la majorité des Québécois, soit 63%, aurait diminué son gaspillage alimentaire. La chercheuse estime que c’est le prix plus élevé de certains aliments ainsi que l’augmentation du temps disponible pour faire le compte de ce qui se trouve dans nos armoires et notre réfrigérateur qui auraient pu provoquer ce changement de comportement. De plus, probablement dû à un contexte d’insécurité et au fait que 76% des répondants ont cherché à diminuer la fréquence de leurs visites à l’épicerie, les Québécois auraient considérablement augmenté leurs achats d’aliments non périssables comme le riz et les conserves, ce qui contribue aussi à la diminution du gaspillage.

Finalement, l’étude du CIRANO rapporte que 67% des répondants ont affirmé avoir davantage cuisiné. En temps de confinement, ils avaient plus de temps, bien sûr, mais aussi, «en cas d’incertitude, l’alimentation peut être une source de réconfort», observe Geneviève Mercille.

Les résultats ont aussi mis de l’avant le fait que les gens de 65 ans et plus ont été moins nombreux à avoir remarqué un changement dans leurs habitudes alimentaires. On estime que cela ne signifie pas que ce groupe d’âge n’a pas de bons comportements, mais bien que leur situation a été moins chamboulée par les mesures de confinement.

Reste à voir maintenant si les Québécois conserveront ces bonnes habitudes alimentaires dans l’avenir.