Les institutions mangent local, prise 4

L’idée de «manger local» est de plus en plus présente, mais il reste encore du travail à faire. C’est ce à quoi veut œuvrer l’événement Les institutions mangent local!, qui revient pour une quatrième édition.

Du 19 au 23 septembre, les institutions du Québec sont invitées à déployer diverses actions afin defaire réaliser à leurs usagers – élèves, patients, travailleurs – l’importance de consommer des aliments locaux.

Dans les services de garde, à l’école, au cégep, à l’université, dans les établissements de santé, les cafétérias d’entreprises et tous les milieux de travail, Aliments du Québec au menu en collaboration avec le Défi 100% local (qui a lieu tout le mois de septembre) met l’accent sur les aliments locaux afin de célébrer ce qui se fait de meilleur ici.

Les institutions du Québec ont une importance primordiale en matière d’éducation puisqu’elles touchent les enfants dès le plus jeune âge, puis les ados, les travailleurs et les personnes âgées, soit toutes les tranches de la population. D’où l’importance pour elles de prendre position.

Dans les années précédentes, plus de 300 actions avaient été prises par les divers établissements, comme des ateliers culinaires, des dégustations de produits moins connus, des activités pour les enfants, des marchés, de l’autocueillette, des rencontres avec les producteurs, des formations ou des conférences. L’an dernier, plus d’une centaine d’institutions ont rejoint le mouvement, touchant ainsi près de 19 000 personnes.

Les établissements participants sont admissibles à divers prix mais surtout, derrière l’événement, il y a la volonté de faire en sorte que les institutions puissent tisser des liens avec les acteurs du secteur alimentaire québécois et puissent prendre conscience des améliorations possibles quant à leur approvisionnement local.

Maison Jobin-Goulet: un morceau d’histoire à découvrir

Il y a de ces maisons qui résistent à l’épreuve du temps, à l’abri des regards. La maison Jobin-Goulet à Saint-Augustin-de-Desmaures en fait partie. Aperçu de ce secret bien gardé.

Construite en 1870 par Jacques Jobin, la maison Jobin-Goulet témoigne du savoir-faire des artisans du 19e siècle. Andréas Goulet, l’arrière-petit-enfant de Jacques Jobin, en a plus tard hérité.

Construite en 1870 par Jacques Jobin, la maison Jobin-Goulet témoigne du savoir-faire des artisans du 19e siècle. Photo: Centris

La résidence emprunte les principales caractéristiques du cottage Regency, un style provenant de l’Angleterre qui a rapidement été adopté au Québec vers 1830. Les villas et les grandes résidences bourgeoises de l’époque reproduisent souvent cette architecture, surtout dans un contexte de villégiature.

Presque tous les bâtiments, comme la grange, le hangar ou la forge, ont été érigés par Jacques Jobin et son fils. Photo: Centris

Le toit à quatre versants qui se prolonge pour recouvrir la galerie, le volume rectangulaire, les lucarnes, la symétrie de la façade et les fenêtres à quatre ou six carreaux font de la demeure du chemin du Lac un merveilleux exemple de cette architecture. Les éléments décoratifs aussi.

La résidence emprunte les principales caractéristiques du style architectural cottage Regency. Photo: Centris

Le domaine agricole aux abords du lac Saint-Augustin semble figé dans le temps. Presque tous les bâtiments, comme la grange, le hangar ou la forge, ont été érigés par Jacques Jobin et son fils. Les bâtisses ont d’ailleurs un air de famille évident. L’aménagement paysager, tout en retenue, contribue à la beauté des lieux.

L’intérieur a été complètement rénové au fil des ans. Photo: Centris

L’intérieur a été complètement rénové au fil des ans. Les pièces en ont perdu de leur cachet, mais l’ensemble est malgré tout harmonieux. Le rez-de-chaussée est baigné de lumière et on aime les poutres apparentes sous les combles. Un four à pain trône encore dans la cuisine, même s’il n’est plus fonctionnel.

Un four à pain trône encore dans la cuisine, même s’il n’est plus fonctionnel. Photo: Centris

La résidence de 152 ans se cherche aujourd’hui un autre propriétaire pour écrire une nouvelle page de son histoire. On espère de tout cœur que la richesse patrimoniale du site sera préservée.

La petite histoire de l’autocueillette de pommes

L’automne venu, l’autocueillette des pommes est tellement ancrée dans nos traditions qu’on a l’impression que cette habitude saisonnière existe depuis toujours. Pourtant fut un temps où personne n’associait le mois de septembre à une sortie dans les vergers. Retour dans le temps.

Cela fait plus de 400 ans que la pomme est cultivée au Québec, mais avant que la cueillette s’ouvre au grand public, il aura fallu attendre des siècles puisque les fruits croquants étaient autrefois cueillis uniquement par les agriculteurs ou leurs employés.

Si on trouve quelques photos d’archives datant des années 1940 montrant des hommes, des femmes et même des enfants qui cueillent de petits paniers de pommes, c’est dans les années 1970 qu’on parle d’un intérêt pour l’autocueillette, qui s’installe à plus grande échelle. D’ailleurs, en 1978, la journaliste Danièle Bombardier se rend dans un verger pour parler au bulletin de nouvelles de cette «tendance», «devenue presque une tradition depuis quatre ans».

Pénurie de main-d’œuvre

Hé, oui, l’histoire de la cueillette de pommes en famille débute par un manque d’employés chez les pomiculteurs. L’autocueillette vient alors pallier ce manque pendant que les citadins profitent d’une journée festive en nature et reviennent avec une récolte à moindre coût.

Aujourd’hui, l’autocueillette de pommes est un classique pour de nombreuses familles, qui y voient plusieurs avantages, comme de profiter de la beauté des vergers, de faire ses réserves pour l’hiver, de soutenir l’économie locale et de cuisiner en famille.

Si, à l’époque, c’était la mcIntosh qui volait la vedette, les variétés sont aujourd’hui bien nombreuses, certaines hâtives, d’autres tardives, permettant une saison de cueillette plus longue, entre fin août et mi-octobre. Bonne saison des pommes!

Photo: Vera De, Unsplash

Red House: une maison avec un cœur d’enfant

Marier tradition et modernité demande une certaine finesse. La maison rouge, érigée dans la campagne anglaise, démontre avec brio que c’est possible. Tour du propriétaire.

De loin, la demeure conçue par David Kohn Architects dans le Dorset ressemble à toutes les autres de la région avec sa brique rouge sans prétention. En s’approchant, on aperçoit toutefois tous les détails qui lui permettent de se distinguer.

Les motifs géométriques de la maçonnerie côtoient les éléments d’un vert vif et contrastent joliment avec la toiture noire.. The Red House (Dorset) par David Kohn Architects. Photo: Will Pryce, RIBA Comms

Les motifs géométriques de la maçonnerie côtoient les éléments d’un vert vif et contrastent joliment avec la toiture noire. La disposition ludique des ouvertures fait penser à un visage sur un côté. Ses grandes cheminées et ses multiples excentricités auraient pu sortir de l’imagination d’un enfant. Malgré tout, l’ensemble est cohérent.

Le bâtiment porte le même nom que l’une des maisons de style Arts and Crafts les plus connues d’Angleterre, conçue par l’architecte Philip Webb au milieu du 19e siècle. Si les deux sont ancrées dans les traditions de l’architecture vernaculaire — ou l’architecture faite par et pour les gens —, elles le font toutes les deux à leur façon.

La maison rouge de David Kohn se compose d’une série de pièces ouvertes organisées autour de blocs de rangement massifs, qui cachent notamment des placards et les salles de bain. The Red House (Dorset) par David Kohn Architects. Photo: Will Pryce, RIBA Comms

La maison rouge de David Kohn se compose d’une série de pièces ouvertes organisées autour de blocs de rangement massifs, qui cachent notamment des placards et les salles de bain. On aime particulièrement la baie vitrée surdimensionnée qui abrite la table à manger. Coup de cœur aussi pour le magnifique escalier incurvé qui relie les deux étages.

Coup de cœur pour l'escalier incurvé qui relie les deux étages. The Red House (Dorset) par David Kohn Architects. Photo: Will Pryce, RIBA Comms

La lumière entre partout à flots et se reflète sur les murs blancs et le bois pâle du plancher. «L’emplacement des baies vitrées a été déterminé par les longues vues spectaculaires sur le paysage», a d’ailleurs expliqué David Kohn à Dezeen.

C’est néanmoins la chambre principale qui vole la vedette. Le toit en pente qui s’apparente à une tente, les larges fenêtres, le foyer… La pièce ne manque pas de personnalité.

La chambre principale ne manque pas de personnalité! The Red House (Dorset) par David Kohn Architects. Photo: Will Pryce

Ce projet «plein de délices et d’inventions» fait partie des 20 finalistes pour le prix de la Maison de l’année 2022 de RIBA, l’Institut royal des architectes britanniques.

Fabuleux Pays-Bas et Belgique

Vous planifiez un voyage dans les Pays-Bas et/ou en Belgique? Très détaillé, magnifiquement imagé et offert dans un format pratique pour le transport, le collectif Fabuleux Pays-Bas et Belgique des Guides de voyage Ulysse sera votre compagnon idéal.

D’entrée de jeu, le guide Fabuleux Pays-Bas et Belgique vous propose différentes thématiques autour desquelles articuler votre voyage (pour admirer de magnifiques églises, pour arpenter les plus beaux châteaux, pour s’initier aux produits du terroir régional, etc.) Ça donne le ton. Vous savez déjà que vous aimeriez tout voir et que les choix ne seront pas faciles à faire!

Avant de s’attaquer aux attraits des différentes régions, le guide brosse un portrait détaillé – contexte historique, politique et social – des Pays-Bas et de la Belgique, incluant les moyennes de température (pratique!).

Plongez ensuite dans les attraits des Pays-Bas, régions par régions. La récente chronique de Marie-Julie Gagnon sur Amsterdam vous a envie d’en savoir plus? Huit pages du guide lui sont consacrée, cartes incluses. Bien sûr, vous découvrirez où se trouvent les meilleurs endroits pour admirer les tulipes et moulins à vent, emblèmes des Pays-Bas.

Laissez-vous ensuite séduire par la Belgique. En plus des secrets de Bruxelles, découvrez le patrimoine gothique de la ville universitaire de Louvain, les romantiques canaux de Bruges (qui vont ont peut-être déjà charmé dans ce voyage en images de Nomade amoureux), la vie culturelle de Gand (c’est ici que se trouve la célèbre peinture L’agneau mystique des frères Jan et Hubert van Eyck), et bien plus!

Bref, pour planifier votre voyage et pour trimballer avec vous une fois sur place, le collectif Fabuleux Pays-Bas et Belgique des Guides de voyage Ulysse est un incontournable!

Fabuleux Pays-Bas et Belgique. Guides de voyage Ulysse. 2022. 272 pages.