3 terrasses parfaites pour étirer l’été

L’été tire à sa fin, mais ce n’est pas une raison pour ne pas continuer à profiter des belles journées chaudes qu’il reste encore à venir. Voici trois terrasses pour étirer l’été jusqu’à la fin septembre.

Chez Guédille, cantine de plage

À Boucherville, un espace de gravier entre le fleuve et la piste cyclable a été converti en plage en 2019. Les pieds dans le sable, on peut ainsi commander Chez Guédille une guédille au homard (bien sûr!), mais aussi un fish and chips, des bols poke, des hot-dogs, des frites, une poutine... À boire, on sert du vin, de la bière ou de la sangria. On peut savourer tout ça en observant la valse des bateaux qui vont et viennent dans la marina. L’endroit est aussi parfait pour voir le soleil se coucher sur le parc des Îles-de-Boucherville.

535, boulevard Marie-Victorin, Boucherville

Aperçu du menu. Photo: Facebook Chez Guédille

Sea Shack au bord du lac

Cette petite cantine a beau se trouver en bordure du lac Saint-Pierre, l’endroit a des airs de shack de bord de mer. Toute en bois et près d’une plage, la petite cabane propose un menu lui aussi inspiré de la mer: des sandwiches aux fruits de mer, des bols poke, une chaudrée, des calmars et des crevettes frites. Il n’y a pas d’alcool au menu, mais on peut terminer le tout par un gelato qui témoigne de la mission initiale de l’endroit: offrir des délices glacés.

12271, rue Notre-Dame Ouest, Trois-Rivières

Le sandwich aux crevettes. Photo: Facebook Sea Shack au bord du lac

La Cour arrière du Festibière

Depuis quelques années, la grande terrasse ouverte par le Festibière (un événement qui célèbre la bière à travers le Québec) fait jaser. C’est que ses grands bassins d’eau où sont posées des chaises Adirondack multicolores donnent à l’endroit des airs de tout-inclus qui font voyager pour quelques heures. Au menu de La Cour arrière du Festibière: des tacos, des bières de nombreuses microbrasseries, mais aussi du vin, de la sangria et des alcools forts.

84, rue Dalhousie, Québec

Les tacos sont au menu de La Cour arrière du Festibière. Photo: Facebook Le Festibière

Maison Alphonse-Desjardins: une richesse architecturale

Alphonse Desjardins a marqué le Québec. Sa maison, construite à l’époque victorienne, permet d’en apprendre plus sur sa vie et son œuvre, ainsi que sur le mouvement coopératif. Suivez le guide!

Érigée entre 1882 et 1884 à Lévis, la maison Alphonse-Desjardins arbore une architecture de style néogothique. Bien que celle-ci soit très répandue au Québec au 19e siècle, la demeure du père des caisses populaires se démarque par son implantation dans un milieu urbain dense, et dans une communauté francophone.

Photo: Les musées du Québec

La résidence emprunte plusieurs éléments caractéristiques du mouvement néogothique, notamment ses formes irrégulières et ses lucarnes triangulaires. Sa panoplie d’éléments décoratifs, comme sa baie vitrée, ses volets, ses dentelles de bois et sa flèche, s’inscrit aussi dans le style.

C’est dans la minuscule cuisine que la famille d’Alphonse et Dorimène se rassemblait. Difficile d’imaginer aujourd’hui comment la cheffe de famille réussissait à préparer les repas pour 10 enfants dans un espace aussi restreint!

Difficile d’imaginer aujourd’hui comment la cheffe de famille réussissait à préparer les repas pour 10 enfants dans un espace aussi restreint! Photo: Les musées du Québec

Fidèle à l’époque, le grand salon, lourdement décoré, servait quant à lui à exposer les objets précieux des Desjardins. Malgré ses grandes dimensions, la pièce n’était pas utilisée au quotidien par les membres de la famille. Elle était plutôt réservée aux occasions spéciales.

Le fondateur du Mouvement Desjardins y habitera jusqu’à son décès, en 1920. La résidence restera toutefois entre les mains de la famille pendant plus d’un demi-siècle. Elle a également abrité le siège social de la Caisse populaire de Lévis de 1900 à 1906. C’est aussi entre ses murs que le 23 janvier 1901, quelque 130 membres y effectuent des transactions pour la toute première fois.

En 1979, la Société historique Alphonse-Desjardins a acquis la propriété. Elle a restauré le bâtiment deux ans plus tard pour y loger ses bureaux. Elle est depuis ouverte au public.

Festival de la poutine: 15 ans déjà!

L’idée pouvait sembler farfelue au départ, mais, des années plus tard, elle tient toujours la route. Le Festival de la Poutine de Drummondville, qui rend hommage à notre chère poutine et qui attire des visiteurs de toute la province, lance sa 15e édition, laquelle aura lieu du 25 au 27 août.

C’est le groupe de musique Les Trois Accords, originaire de Drummondville, qui a lancé ce premier Festival de la Poutine en 2008. L’événement avait été initialement pensé pour «devenir un festival qui allait s’installer dans le paysage de Drummondville, et surtout, qui serait appelé à durer dans le temps». Les membres souhaitaient aussi «créer un événement de concerts extérieurs», chose qui manquait dans la région, selon eux.

Pendant le week-end, 10 poutiniers de partout au Québec feront goûter leur œuvre dans l’espoir de repartir avec les honneurs de la Fourchette D’Or 2022. Ainsi, seront dans la compétition le champion en titre de l’an dernier, Ben La Bédaine, mais aussi Jucep, Le Gras Dur en Famille, Poutine Factory, Maamm Bolduc, Andros El Tacos, Les Voltigeurs, Jerry Foodtruck, Mr. Méchoui et Sucrerie du Domaine.

De plus, pour célébrer ce plat devenu notre emblème à l’international, une vingtaine de concerts seront offerts en trois jours, dont une performance des Trois Accords.

Petit plat devenu grand

Les versions diffèrent et les débats autour de l’origine de la poutine sont nombreux, mais l’histoire la plus plausible est celle voulant que ce mets aurait été inventé en 1964 par un Drummondvillois, Jean-Paul Roy, qui a été restaurateur et propriétaire pendant 30 ans du Roy Jucep, un établissement au décor vintage qui existe encore aujourd’hui.

Le décor vintage du restaurant Roy Jucep. Photo: Facebook Le Roy Jucep - L'inventeur de la poutine

La poutine a ses détracteurs, mais force est d’avouer que le plat a su faire sa place jusqu’à être servi dans tout le pays et dans des centaines de restaurants à l’international. De plus, la poutine a été créée au Québec, sans influence d’ailleurs dans le monde. Selon le professeur, chercheur et auteur Sylvain Charlebois, c’est le seul plat du genre au Canada. Juste pour ça, il y a de quoi célébrer !

Pour assister à l’événement, il faut se procurer sur festivaldelapoutine.com des billets journaliers ou des passeports pour les trois jours.

Maison Lamontage: une curiosité architecturale

La maison Lamontagne se dresse fièrement à Rimouski depuis 278 ans. Elle est l’un des derniers vestiges d’une méthode de construction aujourd’hui disparue en Amérique du Nord.

En 1744, le troisième seigneur de Rimouski offre un grand terrain à sa fille Marie-Agnès Lepage et son époux Basile Côté. Les nouveaux mariés y font rapidement construire leur demeure.

Construite à l’époque de la Nouvelle-France, la résidence presque tricentenaire se distingue par son mode de construction, le colombage pierroté. Cette façon de faire remonte au Moyen Âge. Même si elle était fréquemment utilisée au début de la colonie, elle a été rapidement abandonnée parce qu’elle n’était pas adaptée à notre climat.

La maison Lamontagne avant sa restauration quand elle était utilisée comme grange par la famille Saint-Laurent. Maison Lamontagne | Photographe inconnu | Collection du site historique de la maison Lamontagne | SHML-2014.379

Cette technique consiste à poser des pièces de bois légèrement distancées à la verticale, puis à remplir les espaces de pierres noyées dans la glaise. L’ensemble est ensuite recouvert de crépi à base de chaux et de sable.

La rallonge, érigée en 1819, témoigne d’une autre technique, le colombage sur sole. La cohabitation de ces deux méthodes en fait d’ailleurs un exemple unique d’architecture au Québec.

Photo: Facebook Site historique de la maison Lamontagne

La maison Lamontage porte aujourd’hui fièrement ses rayures, mais ça n’a pas toujours été le cas. Pour survivre aux rudes hivers, les murs ont été recouverts de crépi et de bois au fil du temps. Ce n’est qu’en 1973 que l’historien Michel Lessard a découvert toute la richesse des lieux et leur a redonné leur allure d’origine.

Construite à l’époque de la Nouvelle-France, la maison Lamontagne se distingue par son mode de construction, le colombage pierroté. Photo: Facebook Site historique de la maison Lamontagne

L’intérieur donne une idée du quotidien entre ses murs il y a près de 300 ans. Les planches de pin qui forment le plancher sont larges comme il ne s’en fait plus, et les habitants pouvaient compter sur un foyer central à deux âtres ainsi que sur un puits intérieur.

Les planches de pin qui forment le plancher sont larges comme il ne s’en fait plus. Photo: Facebook Site historique de la maison Lamontagne

Les fenêtres à plusieurs menus carreaux, la toiture à deux versants couverte de bardeaux de cèdre et les petites lucarnes trahissent aussi son âge vénérable.

La maison a connu de nombreux propriétaires au cours de son histoire, dont la famille Lamontagne, qui lui a donné son nom. Depuis 1981, la résidence est la plus ancienne maison ouverte au public dans l’est du Québec.

La petite histoire du café glacé

C’est l’été et plusieurs amateurs de café troquent leur boisson bien chaude contre une désaltérante boisson glacée. Mais d’où est venue cette idée de boire son café froid?

Comme pour l’origine lointaine de plusieurs plats, les récits diffèrent quant à l’histoire du café glacé.

La version qu’on entend le plus souvent est celle situant la création de cette boisson au milieu du 19e siècle, en Algérie. On raconte que l’armée française, lors de la bataille de Mazagran, engagée alors dans un combat contre les forces arabes et berbères pour la conquête de l’Algérie, aurait cherché une solution pour contrer la pénurie de lait. Ainsi, les troupes auraient décidé d’ajouter de l’eau à leur café et de le boire froid afin de lutter contre la chaleur. De retour à Paris, les soldats auraient demandé aux commerçants le «café Mazagran», qu’on servait dans un verre à pied haut.

Le café glacé daterait du 19e siècle. Photo: Empreinte, Unsplash

Ce sont des années plus tard, autour de 1920, qu’on estime que le café glacé a vraiment pris son envol grâce à une campagne marketing menée aux États-Unis. Les grandes chaînes telles que Dunkin’ Donuts, Starbucks et Tim Hortons (au Québec) ont ensuite repris et réinventé l’idée avec des cafés froids sucrés, frappés et aromatisés. Et de ce côté, les tendances ne cessent d’évoluer!

Aujourd’hui, chaque pays possède sa version spéciale du café froid. En été, tous les cafés, que ce soit une grande chaîne ou un petit commerce indépendant, offrent des cafés froids. On trouve même un vaste choix de cafés froids déjà préparés dans les réfrigérateurs des épiceries ou des dépanneurs. Pas de doute, il y a de quoi se désaltérer tout l’été!

Photo: Sonnie Hiles, Unsplash