Une histoire du Québec de Hélène-Andrée Bizier

J'aime l'histoire et j'aime la photo et, en plus, j'aime bien le travail de l'historienne Hélène-Andrée Bizier, que je suis depuis la série Nos racines, qu’elle avait co-écrite avec Jacques Lacoursière. C'est donc en public conquis que j'ai abordé la nouvelle édition revue et augmentée de son livre, Une histoire du Québec en photos, paru chez Fides à l'automne 2017.

Une réédition et une actualisation très réussies. Je connaissais déjà cette collection de Fides, très pertinente, avec des titres tels que : Une histoire des Québécoises en photos et Une histoire des hommes québécois en photos, également signés par Hélène-Andrée Vizier. Mais celui-ci m’a particulièrement plu. Peut-être, tout simplement, parce qu’il parle de nous tous et qu’on le feuillette avec les sourires amusés, la curiosité et les souvenirs allumés qu’on aurait en feuilletant un album de famille incluant nos parents et nos enfants, mais aussi nos arrière grands-parents.

Notre album de famille

Il y a peu de photos de bâtiments dans son livre, nous explique d'entrée de jeu Hélène-Andrée Bizier, « la plupart des photos traduisent plutôt une atmosphère.» C'est vrai, mais dans Une histoire du Québec en photos, il y a surtout beaucoup de gens, des personnalités, mais aussi des gens ordinaires, des hommes et des femmes dont les destins individuels et collectifs ont tissé la petite et la grande histoire du Québec.

Des chômeurs des années 20, des pompiers de 1900, des commerçants comme Ida Steinberg derrière son comptoir d'épicière de la Main, des travailleurs qui attendent le métro à Berri-de-Montigny, des femmes chic du Tout Québec des années 30, les grévistes d'Asbestos, des soldats du 22e Régiment, le maire Drapeau conduisant une trame de métro, des enfants qui jouent à la poupée, des enfants qui jouent au hockey, des laitiers qui livrent le lait, René Lévesque reporter, René Lévesque premier ministre, Robert Bourassa devant la plaque commémorative de Pierre Laporte, d'illustres Français de passage, l'Expo 67 dans ses couleurs, le premier ministre Taschereau, Alexia Godon-Croteau qui, à la fin du 20e siècle, était la "Maria Chapdelaine" de l'Abitibi, Mylène Paquette qui rame au milieu de l'océan en 2013, les acteurs d'Un homme et son péché à la radio, le cortège funéraire de Maurice Duplessis, Jean-Marc Vallée en tenue de gala, Claude Ryan le soir du NON, Raymond Lévesque qui pousse la chanson, Jean Lapointe dans un film de Michel Brault, Jean Béliveau dans sa gloire, Michel Chartrand en discussion, Pierre Lavoie en pleine course...  Pierre Lalonde et Donald Lautrec à l'époque où nous étions nous-mêmes...la Jeunesse d'aujourd'hui....Vous l'avez compris, j'ai pris un vif plaisir à parcourir ce livre généreux.

Textes et photos sont répartis en huit chapitres qui nous font passer à travers tout le 20e siècle et la première tranche du 21e  jusqu’en 2017. Les photos sont celles de professionnels et d’amateurs, un choix judicieux, selon moi, qui ajoute une touche d’humanisme au livre. Bien sûr, outre les gens on y retrouve des photos d’événements marquants et de la construction de grandes structures comme celles de la Place Bonaventure ou de Manicouagan. On devine le travail de Bénédictin pour l’historienne de retracer et de choisir toutes ces photos, qu'elle sait si bien faire parler.

Un livre pour toutes les générations

En ces temps de l’instantanéité et de l’éphémère, laisser traîner ce livre sur la table du salon, l’ouvrir au hasard et le feuilleter avec les jeunes et les moins jeunes de la maison est une bonne occasion de parler de notre histoire, de notre enfance, de notre présent… de quoi renforcer un peu les racines et, si parmi vos amis il y a de nouveaux arrivants, c’est un formidable cadeau à leur faire.

Hélène-Andrée Bizier est sans aucun doute une des historiennes les plus connues du Québec. Elle a largement contribué à la connaissance de notre histoire populaire. Vulgarisatrice de talent et passionnée elle a signé une vingtaine d’ouvrages et initié cette fameuse collection aux Éditions Fides où se marient l’histoire et la photographie.

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Une histoire du Québec en photos, Hélène-Andrée Bizier, Éditions Fides, Nouvelle édition septembre 2017, 400 pages, 39.95$

La Divine Comédie, une adresse exceptionnelle à Avignon

La Divine Comédie est un hôtel particulier à couper le souffle, situé dans le plus grand jardin privé d’Avignon. Visite guidée d’un endroit somptueux qui fait rêver d’Histoire et de voyages.

La dernière tendance en matière d’hébergement touristique en France? Les maisons d’hôte de luxe, des résidences de style offrant un maximum de cinq chambres. Parmi les plus belles: la Divine Comédie, un somptueux manoir du 19e siècle situé en plein cœur d’Avignon, ville de Provence, dans le sud-est de la France.

Photo: gracieuseté la Divine Comédie
Photo: gracieuseté la Divine Comédie

Résidence du cardinal de Saluces, immeuble d’habitation, centre d’études linguistiques, studio de danse… ce manoir a connu plus d’une vie. Lorsqu’ils en ont pris possession, Gilles Jauffret et Amaury de Villoutreys, deux décorateurs parisiens, pensaient en faire leur résidence privée. C’est au fil des travaux – qui ont duré sept ans! – que l’idée d’en faire une maison d’hôte s’est imposée.

Photo: gracieuseté la Divine Comédie
Photo: gracieuseté la Divine Comédie

Jardin, spa, piscine

Derrière la monumentale porte cochère de la Divine Comédie, une longue allée d’ifs et de palmiers mène les visiteurs à la demeure coup de cœur. Il faut prendre son temps pour s’y rendre afin de savourer ce qui se trouve sous nos yeux: le plus grand jardin privé d’Avignon (2500 mètres carrés). S’y déploient une centaine d’arbres, d’arbustes et de plantes de toutes sortes.

Photo: gracieuseté la Divine Comédie
Photo: gracieuseté la Divine Comédie

Pour profiter de cet aménagement extérieur exceptionnel, une confortable terrasse a été aménagée. Qui n’aimerait pas y passer ses journées?

Photo: gracieuseté la Divine Comédie
Photo: gracieuseté la Divine Comédie

Dans le fond de cet immense jardin se trouve un petit spa privé avec sauna et cabine de massage. À côté: un bassin de nage entouré de verdure. Un vrai coin de paradis!

Photo: gracieuseté la Divine Comédie
Photo: gracieuseté la Divine Comédie

Un véritable musée

Un séjour à la Divine Comédie s’apparente à un séjour dans un musée. Le hall d’entrée, avec l’imposant escalier de pierres, donne le ton. Sur les murs, une collection de 200 gravures anciennes d’Avignon dans leur cadre doré d’origine.

Photo: gracieuseté la Divine Comédie
Photo: gracieuseté la Divine Comédie

Au rez-de-chaussée, un jardin d’hiver et l’orangeraie, deux pièces communes décorées avec soin, dans lesquelles les visiteurs auront l’impression de vivre à une autre époque.

Photo: gracieuseté la Divine Comédie
Photo: gracieuseté la Divine Comédie

Si l’ennui venait à se pointer le bout du nez, il suffit de choisir un bouquin dans l’immense bibliothèque qui compte 4000 livres anciens et quelques œuvres d’art.

Photo: gracieuseté la Divine Comédie
Photo: gracieuseté la Divine Comédie

5 suites qui invitent au voyage

Les cinq suites de la Divine Comédie ont été baptisées en fonction de leur style. Toutes plus époustouflantes les unes que les autres, on aurait vraiment de la difficulté à faire notre choix si un tel séjour de luxe nous était proposé…

La suite Anatole

Les visiteurs de cette suite sont accueillis par un portrait d’oncle Anatole dans ses jeunes années. La chambre de 50 mètres carrés raconte l’histoire de ce voyageur chevronné récemment revenu de l’étranger avec une vaste collection de souvenirs. Parmi ceux-ci: deux modèles de bateaux anciens qui montrent son amour pour la mer, des peintures orientalistes et des miroirs.

Photo: gracieuseté la Divine Comédie
Photo: gracieuseté la Divine Comédie

L’antichambre de cette suite aux murs foncés abrite un bureau, l’endroit parfait pour planifier votre prochain voyage!

Photo: gracieuseté la Divine Comédie
Photo: gracieuseté la Divine Comédie

La suite Aphrodite

Avec son spectaculaire lit rond entouré d’un voile doux et diaphane, la suite Aphrodite est l’endroit idéal pour se détendre en toute intimité. Ponctué de gris et de bleus, son aménagement reflète le style Vernet du 18e siècle.

Photo: gracieuseté la Divine Comédie
Photo: gracieuseté la Divine Comédie

Cette suite de 50 mètres carrés s’ouvre sur une terrasse privée de 30 mètres carrés, avec des vues spectaculaires sur le jardin. Les visiteurs sont invités à prendre leur petit-déjeuner ou un apéritif sur la terrasse. La suite dispose également d’une seconde chambre, plus petite.

Photo: gracieuseté la Divine Comédie
Photo: gracieuseté la Divine Comédie

La suite Consul

Décorée dans un style faisant écho à la période napoléonienne, cette suite entraîne les visiteurs dans un voyage vers Constantinople. La collection de lithographies du Bosphore, accrochée sur les murs de l’antichambre, côtoie une superbe collection de malles anciennes. Les fauteuils sont des répliques du trône de Toutankhamon. Le noir et le doré ajoutent un caractère princier à cette chambre de 50 mètres carrés.

Photo: gracieuseté la Divine Comédie
Photo: gracieuseté la Divine Comédie

L’esprit orientaliste qui règne dans la suite Consul est renforcé par la présence d’une série de gravures représentant le premier voyage de Napoléon en Égypte.

Photo: gracieuseté la Divine Comédie
Photo: gracieuseté la Divine Comédie

La suite Naples

Cette suite abrite une magnifique collection de peintures à la gouache du célèbre volcan Vésuve en éruption. Celle-ci est mise en valeur par le gris mat qui habille les murs de la pièce.

Photo: gracieuseté la Divine Comédie
Photo: gracieuseté la Divine Comédie

Le baldaquin suspendu au-dessus du lit a été dessiné par Gilles Jauffret, propriétaire des lieux. Des lustres épurés, chinés au Maroc, viennent ponctuer l’espace de leurs formes graphiques. Trois vastes fenêtres s’ouvrent sur le jardin, permettant au visiteur de profiter des charmes exotiques de l’endroit.

Photo: gracieuseté la Divine Comédie
Photo: gracieuseté la Divine Comédie

La suite Venise

Une collection de plus de 40 peintures à l’huile des 18e et 19e siècles de la ville italienne de Venise ornent les murs de cette chambre aux tons bleus et gris.

Photo: gracieuseté la Divine Comédie
Photo: gracieuseté la Divine Comédie

Un lustre Iris des années 1920 et des chaises coquilles des années 1970 viennent compléter le design de cette suite qui plonge le visiteur en plein cœur d’Italie.

Photo: gracieuseté la Divine Comédie
Photo: gracieuseté la Divine Comédie

Les suggestions lecture de Claudia Larochelle

Cette semaine, la rubrique Livre du week-end cède la parole à une des lectrices les plus connues et appréciées du Québec: Claudia Larochelle.

«Comme je ne suis pas devineresse – à mon grand regret – pour prédire ce qui sera un succès foudroyant, mais que j’ai quelques années de lectrice dans ma besace je me permets de vous indiquer ce qui devrait faire partie des quelques titres à surveiller de près au cours des prochains mois.»

Consultez les suggestions de lecture de Claudia Larochelle.

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Les titres marquants de 2017

Aussi, question de se rattraper un peu, Claudia Larochelle mentionne ce qui a retenu son attention en 2017.

Consultez les livres marquants de 2017, selon Claudia Larochelle.

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Le poisson vert, Paule Lévesque

Née à Joliette, l’artiste Paule Lévesque vit et travaille à Montréal et à Danville, dans les Cantons de l’Est.

La couleur est un élément primordial pour cet artiste constamment à la recherche d’harmonies inédites.

«Dans mes œuvres, j’adore expérimenter avec les techniques mixtes sur différents supports.»

Dans cet acrylique sur toile de 2014, les teintes prédominantes sont chaudes, passant du rose, du magenta, du pourpre et prune. Le geste de l’artiste est rapide et confiant. Il est, de plus, mis en emphase par la diversité de technique utilisé, allant de l’aplat, au glacis, à l’aquarelle, au raclage et à l’empâtement. Plusieurs coulisses verticales de peinture soulignent la verticalité du cadre. Seule une forme ovoïde située au cadre se distingue par ses teintes de jaune et de vert.

paulelevesque.com

artotheque.ca

Le poisson vert, 2014. Paule Lévesque. Acrylique sur toile. 122 x 91,5 cm. © L’Artothèque. Tous droits réservés.
Le poisson vert, 2014. Paule Lévesque. Acrylique sur toile. 122 x 91,5 cm. © L’Artothèque. Tous droits réservés.

Coût de location par mois pour un particulier (taxes incluses): 18$

8 résolutions alimentaires pour 2018

Voici huit résolutions qui, en 2018, pourraient changer le monde, aider les régions, ou donner un coup de pouce à l’environnement, un changement à la fois.

Dépassées, les résolutions (qu’on ne tient pas) à chaque début d’année? Peut-être. Mais quand il s’agit de changer peu à peu nos habitudes alimentaires et de conscientiser notre entourage à de bonnes pratiques, c’est autre chose. Laquelle, ou lesquelles, de ces huit résolutions réussirez-vous à tenir cette année?

Privilégier les produits équitables

Il est impossible d’acheter exclusivement des aliments issus du commerce équitable, mais on peut faire certains choix, comme de toujours acheter du sucre, du café, du thé, du riz ou du chocolat équitables, par exemple.

Photo: Norwood Themes, Unsplash
Photo: Norwood Themes, Unsplash

Adopter le vrac

Parce que les commerces qui proposent des denrées en vrac sont de plus en plus nombreux, il est désormais possible de faire ses provisions sans produire de déchets reliés à l’emballage.

Photo: Facebook LOCO
Photo: Facebook LOCO

Combattre le gaspillage alimentaire

Parce qu’il est inconcevable de penser que dans le système alimentaire canadien, 40% de la nourriture est jetée, il faut tout faire pour contribuer à contrer le gaspillage.

Photo: Shutterstock
Photo: Shutterstock

Visiter des restos de quartier

En 2018, fini les grosses chaines, il faut privilégier les artisans de chez nous qui proposent des produits uniques et offrent une belle variété.

Photo: Jay Wennington, Unsplash
Photo: Jay Wennington, Unsplash

Encourager les petits commerces

Dans le même ordre d’idées, pourquoi ne pas changer ses habitudes une fois de temps en temps et troquer la grande épicerie pour une visite dans différents petits commerces de quartier?

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Diminuer l’utilisation du plastique

Un changement facile à adopter, qu’il suffit simplement de laisser entrer dans son quotidien, est de diminuer sa consommation de plastique. À la maison, on peut remplacer la pellicule plastique par des films alimentaires et, au restaurant, on peut refuser les pailles dans les boissons, par exemple.

Photo: Facebook B Factory
Photo: Facebook B Factory

 

Augmenter les achats locaux

On estime à 2 500 kilomètres la distance moyenne parcourue par les aliments du champ à la tablette, alors que le Québec compte 29 000 fermes. Pour contrer ce non-sens, on s’adapte aux saisons et on privilégie le plus souvent possible les aliments d’ici.

Photo: Peter Wendt, Unsplash
Photo: Peter Wendt, Unsplash

Consommer des alcools d’ici

Parce que plusieurs vignerons québécois font un travail exceptionnel, que le choix de bières locales est extrêmement vaste et que les alcools forts québécois sont de plus en plus nombreux, il est désormais facile de choisir des produits d’ici quand vient le temps de trinquer.

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