7 spécialités japonaises qu’on aimerait voir ici
Voyager au Japon, c'est découvrir un nouveau monde gastronomique. Voici 7 spécialités japonaises qui mériteraient d'avoir une place de choix chez nous.
Dans un minuscule local en coin, en plein cœur d’un quartier achalandé de Tokyo, de petites assiettes de couleur posées sur un convoyeur passent une à une devant les yeux des clients. Derrière ce tapis roulant, un chef prépare des sushis à une vitesse impressionnante. Il les dépose ensuite dans les assiettes qui défilent devant les clients. Ceux-ci n’ont plus qu’à tendre la main quand un plat leur fait envie.
La gastronomie nippone semble être à l’image de ce petit restaurant de sushis comme on en trouve tant au Japon: variée, colorée, fraîche, savoureuse et devant laquelle il ne reste qu’à piger pour goûter.
Kaitenzushis
Le kaitenzushis, c’est justement ce type de restaurant qui propose ses sushis sur un tapis roulant. Chaque petite assiette, qui contient un ou deux sushis, est d’une couleur spécifique qui est associée à un prix. C’est en comptant les assiettes empilées de chaque client que l'on calcule sa facture à la fin du repas. Au Japon, les kaitenzushis sont considérés comme étant de la restauration rapide. Devant cette idée qui offre du choix, de la fraîcheur et de l’originalité, et connaissant l’amour des Québécois pour les sushis, je me suis demandé pourquoi le concept n’était pas déjà bien installé ici.
Bentobox
Le bento est en quelque sorte la boîte à lunch du Japon. Dans un contenant compartimenté, le bento classique contient du riz, du tofu, de la viande, des fruits de mer ou du poisson, en tempura ou non, un morceau d’omelette parfois, des légumes marinés et une sucrerie. Le tout est coupé en morceaux afin que l’on puisse manger rapidement sur le pouce, avec des baguettes bien sûr! Au Japon, les bentobox sont partout: dans les gares, les aéroports, près des bureaux et dans les dépanneurs. Le bento est bien plus nutritif et savoureux que les lunchs pour emporter qui sont facilement accessibles chez nous. Entre le bento et le trio burger, la poutine ou le sandwich, pour moi, le choix serait facile.
Moins de viande
Au Japon, on mange peu de viande, mais beaucoup de fruits de mer, de poissons, de légumes et de tofu. On sert les poissons entiers, en sashimi (morceaux crus) ou en sushis. Les fruits de mer sont quant à eux dégustés entiers grillés ou en tempura (frits). Puis, on savoure les légumes cuits, marinés, en soupe ou en salade. Le tofu lui, y est toujours bien apprêté et confondrait même les plus carnivores. On le sert en bouillon, dans les sautés, ou en morceaux pour accompagner les légumes et le riz. Moins de viande, c’est bon pour la santé et l’environnement et, ici, on prouve que la variété peut y être.
Machines distributrices
À chaque coin de rue, au Japon, même dans les endroits les plus reculés, on trouve une machine distributrice. On estime même que le pays compte au total plus de cinq millions de machines. Dans celles-ci, on peut se procurer des cigarettes, des parapluies, des portes-clés et même…des sous-vêtements! Côté hydratation, contrairement aux machines remplies de boissons gazeuses et de jus sucrés que l’on rencontre souvent chez nous, celles du Japon sont remplies de différents types de thés et de cafés non sucrés, souvent froids, mais aussi… chauds! On y insère une pièce et une canette de thé ou de café chaud nous est servie. Dans un pays hivernal comme le nôtre, gageons que ces machines seraient populaires! Ce n’est pas tout: pour le temps chaud, le Japon a aussi ses machines à bière fraîche qu’on trouve partout dans les rues et qui seraient, elles aussi, certainement très appréciées ici!
Ramen
Haaaaaa! Le ramen! L’hiver dernier, Louis Hosaka, un chef d’origine japonaise ayant ouvert à Québec un restaurant servant exclusivement des bols de ramen me disait qu’il ne comprenait pas pourquoi le plat n’était pas plus répandu dans notre froid Québec. «C’est chaud, réconfortant et riche. On a bien besoin de ça ici!», avait-il dit. En effet, le plat de pâtes servies dans un bouillon à base de poisson ou de viande est un vrai régal et, au Japon, il est servi partout, à petit prix… comme cela devait être le cas dans notre province!
Brochettes de calmar et cie
Dans un festival traditionnel à Onomichi, au Sud du Japon, plusieurs kiosques mobiles de nourriture servaient des épis de maïs et de généreuses et savoureuses brochettes de calmar pour l’équivalent de deux dollars! Chaque fois que je voyage, je remarque que les repas sur le pouce offerts dans les kiosques de rues sont plus santé ailleurs que ce qui est offert à petit prix ici. Bien sûr, désormais, à Montréal, nous avons nos camions de rue, mais lorsque vient le temps de sortir de la ville ou de s’offrir une collation à bas prix, il serait bien de pouvoir parfois remplacer nos hot dogs ou nos pointes de pizza par un épi de maïs et une brochette de crevettes ou de calmar!
Saké
Le saké commence à être plus répandu ici et on peut désormais trouver quelques bonnes bouteilles à la SAQ. Malgré tout, au Québec, il reste assez méconnu. Pourtant, en France, le saké, dans certains milieux, est en train de surpasser le vin! Contrairement, à la croyance, si le saké est de bonne qualité, il doit être bu froid et accompagnera à merveille les repas, et pas seulement ceux à saveur asiatique! Une bonne raison pour l’adopter si on a envie de faire changement.
Et si, un jour, ces mets et concepts prenaient leur place ici, il faudrait tenter l’expérience totale et déguster tout ça… assis autour d’une grande table sur des coussins posés au sol. Si je doutais, au départ, du confort de cette habitude japonaise, on découvre rapidement que le repas pris près du sol a quelque chose de très convivial et donne une agréable impression de retour aux sources. Après le repas, on discute en s’étendant les jambes et on reste assis longtemps en prenant un dernier verre de saké. Parce qu’il n’y a pas qu’au Japon qu’on peut faire comme les Japonais!