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Rawdon, paradis du vélo de montagne

La Tournée des Cantons de Rawdon offre un merveilleux condensé de ce qu’on aime en pédalant: visiter une belle forêt, faire quelques pointes de vitesse sur la gravelle et tester ses compétences (techniques et cardiovasculaires) dans les virages d’une «single track».

J’ai rencontré Stéphane Brodeur et Louis Desrosiers au golf de Rawdon. Tous deux sont membres éminents (et même fondateur pour le premier) de l’organisme à but non lucratif «La Tournée des Cantons de Rawdon», qui compte 1275 membres. Ils m’ont guidé sur leur terrain de jeu favori: un formidable réseau construit pas à pas depuis 2006.

Le site a d’abord été utilisé pour le ski de fond, sous forme d’un événement annuel, puis pérennisé à partir de 2014 comme réseau accessible à l’année. Du printemps à l’automne, on y fait du vélo de montagne et de la randonnée. L’hiver venu, place au ski de fond, à la raquette, au ski hors-piste et au fatbike.

Quel beau travail accomplissent les bénévoles de cet organisme, tant pour créer et entretenir les sentiers que pour négocier partenariats et droits de passage sur des terres privées. On en profite d’ailleurs gratuitement… mais les dons sont toujours bienvenus!

La Tournée des Cantons de Rawdon offre un merveilleux terrain de jeu aux amoureux de vélo de montagne. Photo: Anne Pélouas

Deux secteurs d’accès, trois de pratique

Les 16 pistes de vélo de montagne (à partager avec d’éventuels randonneurs) débordent de variété. On y accède par deux secteurs: le club de golf Rawdon Golf Resort (avec 17 km de sentiers intermédiaires et difficiles) et le secteur Enduro/crosscountry, via la rue Sunny Hill, plus à l’ouest, avec 19 km de sentiers intermédiaires et avancés. Les deux secteurs étant reliés (avec le secteur Carroll de sentiers difficiles entre les deux), on peut facilement s’en donner à cœur joie si l’on veut allonger une sortie.

Du stationnement du golf, la piste La Tinsco (1,2 km aller) permet de se délier gentiment les jambes en forêt, mais toujours en lisière du «gazon» des trous de golf. Ne ratez pas ensuite la MEC, une des pistes les plus courtes du circuit (0,6 km), mais qui vaut le détour. Cette «single track» (voie unique) qui serpente en forêt est ainsi nommée parce que la coopérative de plein air MEC (Mountain Equipment Coop) a financé sa réalisation par des bénévoles de la Tournée des Cantons. La piste vire quasiment sur elle-même en lacets serrés sur une pente plutôt abrupte qui demande un peu de technique et un bon cardio en montée… Suit une jolie boucle (Le Cap) d’un kilomètre. De retour sur la Tinsco, on file sur le chemin Forest, en gravelle. La Tinsco se poursuit sur 1,2 km de sentier facile longeant une carrière qui donne son nom au sentier suivant (Carroll) pour 900 mètres de plus.

Le secteur Carroll, plus difficile, offre différentes options en boucles successives de 600 mètres à 1,1 km menant ou entourant un sommet. La descente est classée très difficile. On peut ensuite poursuivre tout autour de la carrière ou sur le sentier Austin Acres (2,5 km) menant au secteur Sunny Hill.

À ne pas rater: La MEC, une des pistes les plus courtes du circuit (0,6 km), mais qui vaut le détour. Photo: Anne Pélouas

Histoire de pont

En route, prenez le temps d’admirer sur Austin Acres le pont pimpant qui enjambe la petite rivière Rouge. «Nous l’avons acheté sur Kijiji, me dit Stéphane. Il n’était pas très cher, mais la facture a beaucoup grimpé avec le coût du transport, le paiement des permis et de l’ingénieur, puis la pose!»  Reste que ça valait la peine pour éviter de passer comme auparavant à gué ou les deux pieds dans l’eau… et il est tellement pimpant au milieu de la forêt!

Passé le chemin du lac Morgan, La doc Charrette est une piste de 1,6 km classée très difficile. On peut l’éviter en partant plutôt du secteur Sunny Hill, qui compte notamment une piste facile (La p’tite virée) et une grande boucle intermédiaire – La Cordiale – de près de 5 km.

Comme en randonnée pédestre, réfléchissez avant de vous aventurer plus loin afin de garder suffisamment d’énergie pour un retour avec le sourire!

En route, prenez le temps d’admirer sur Austin Acres le pont pimpant qui enjambe la petite rivière Rouge. Photo: Anne Pélouas

Bonnes adresses à Rawdon et dans les environs

  • Les Chalets Lanaudière offrent de nombreux types d’hébergements en forêt (camping, chalets, cabanes, yourtes) pour pratiquer la randonnée, le kayak, le canot ou le vélo sur un vaste territoire à proximité du lac Morgan. C’est ouvert aussi l’hiver, notamment pour le ski de fond et la raquette. J’aime particulièrement leur mission sociale, qui est de reverser tous les profits au Camp Mariste, lequel accueille chaque été en séjour de plein air plus de 400 enfants de milieu défavorisé.
  • La Bergerie des Neiges élève des agneaux de choix à Saint-Ambroise-de-Kildare, avec une belle boutique à la ferme.
  • Le verger d’Au Jardin des noix, à Saint-Ambroise-de-Kildare, est un magnifique lieu de promenade, avec 4000 arbres et arbustes plantés depuis 2007 sur 35 acres: caryers «producteurs» de noix nordiques, chênes, noisetiers, châtaigniers... La permaculture à son meilleur et une superbe boutique!
Le lac Morgan, à proximité des Chalets Lanaudière. Photo: Anne Pélouas

Actualités plein air

NANA reprend du service!

La Navette Nature, service de transport par bus vers des parcs nationaux, avait interrompu ses activités pour cause de pandémie, mais redémarre ce 12 septembre pour sa courte saison automnale. Tous les week-ends jusqu’au 11 octobre, embarquez de Montréal pour aller passer la journée en randonnée dans l’un des quatre parcs nationaux suivants: Mont-Tremblant, Mont-Orford, Yamaska, Mont-Saint-Bruno.

Du vélo de montagne au Massif

La station du Massif, dans Charlevoix, vient d’inaugurer un réseau de plus de 20 km de vélo de montagne, majoritairement en descente et pour tous niveaux.

Ski Montcalm ouvre son territoire au vélo de montagne

Ski Montcalm, dans Lanaudière, a ouvert son territoire en août au vélo de montagne, avec notamment deux nouvelles pistes de descente. Le réseau dispose désormais de huit pistes de descente et sept de cross-country pour différents niveaux. L’une des nouvelles pistes – la Lucky’s – est facile, idéale pour la pratique en famille. La saison court jusqu’au 12 octobre! Le télésiège fonctionne les fins de semaine de l’automne, histoire de «grimper» au sommet, avec ou sans vélo. Le site dispose aussi de 13 km de sentiers de randonnée.

Jeux d’eau aux chutes Coulonge

Pas question de se mouiller aux chutes Coulonge, mais quelle journée on passe dans ce parc du Pontiac, en Outaouais, où l’histoire de la drave «transpire» des sentiers et des roches auxquelles on s’accroche en via ferrata!

Ce fut mon coup de cœur du mois de juillet, à Mansfield-et-Pontefract, au cœur du Pontiac, une région trop méconnue, dans l’ouest de l’Outaouais. Dès l’entrée du parc des chutes Coulonge, on ne peut qu’être impressionné par la forêt environnante dans laquelle se dressent, me dira plus tard André Piché, directeur général de l’organisme à but non lucratif qui gère le site, «de beaux spécimens de pins blancs ayant 300 à 350 ans».

Curieux que ces arbres si recherchés dans le passé pour leurs troncs droits pouvant atteindre 40 mètres aient échappé à la coupe dans ce haut lieu de la drave. Un court sentier menant au-dessus des chutes de 48 mètres de haut en raconte l’histoire via des panneaux d’interprétation. Le baron forestier de la région – Georges Bryson – dirigeait de main de maître au milieu du XIXe siècle cette activité commerciale qui consistait à couper des arbres puis acheminer les billots de bois à même la rivière Coulonge, qui se jette ensuite dans la rivière des Outaouais.

Sur la «promenade de la rivière», dans le parc actuel, on aboutit à une retenue d’eau avec vue sur l’ancienne maison du maître du glissoir. Un peu plus bas, un belvédère permet de découvrir dans un bruit assourdissant les fameuses chutes et, juste à côté, une longue glissade en ciment dans laquelle on dirigeait les billots. Dans la forêt, des rails et de vieilles machines abandonnées rappellent l’agitation d’une époque révolue. Pour compléter la visite à pied, rendez-vous au petit musée près de l’accueil du parc où une exposition présente les outils, les méthodes de travail et les conditions de vie du temps de la drave.

Photo: Anne Pélouas

Adrénaline garantie sur la via ferrata

Il est temps maintenant de passer aux choses sérieuses (en matière sportive). J’ai une passion pour les via ferrata du Québec et celle des chutes Coulonge ne m’a pas déçue! Mélange d’escalade assistée (avec harnais et mousquetons qu’on déplace le long d’un câble accroché à la paroi) et de randonnée, la via ferrata est accessible à toute personne en relative bonne forme physique et n’ayant pas le vertige.

Le parcours de celle-ci débute en contrebas des grandes chutes sur les hauteurs d’un long canyon aux eaux tumultueuses. Première surprise: on démarre en grand par deux tyroliennes. La première (de 115 mètres de long) permet d’apprivoiser la peur de se jeter presque dans le vide. La suivante est vraiment géante et suit le cours du canyon. Elle est assez longue (260 mètres) pour qu’on ait le temps de se remettre un peu de ses émotions et d’admirer ensuite le paysage de ce canyon bouillonnant qu’on surplombe. Vient le temps du freinage ensuite pour retrouver la terre ferme et prendre des photos des suivants!

Photo: Anne Pélouas

Après avoir traversé un pont suspendu au-dessus du canyon, on repartira… à pied, accroché à l’une de ses parois vertigineuses. Plus de 450 mètres de progression lente nous attendent dans un décor somptueux. Le groupe se déplace en file indienne avec un guide. Chacun remonte ainsi tranquillement la rivière bouillonnante, s’agrippant des mains et des pieds sur des pierres ou des marches d’acier tout en veillant à déplacer l’un après l’autre les mousquetons qui font le lien entre harnais individuel et câble. Cette «ligne de vie» court sur la falaise avec de nombreux points d’ancrage, épouse son relief en montant et descendant.

Nous faisons de même, tout en prenant le temps de profiter de la vue sur le canyon et de prendre des photos. C’est là qu’on songe aussi aux draveurs des temps anciens qui, en sept à huit jours, acheminaient le bois par voie d’eau du lac Pomponne, dans le parc de La Vérendrye, à la rivière des Outaouais, souvent au péril de leur vie.

Photo: Anne Pélouas

Trois niveaux de via ferrata

En fin de parcours intermédiaire, alors qu’on aboutit très près du lit de la rivière, l’ascension d’une bonne quarantaine de mètres est quasi-verticale sur la paroi rocheuse! On peut poursuivre sur un parcours de niveau avancé avec l’ajout d’une tyrolienne géante, d’un passage sur pont suspendu et de 150 mètres de grimpette supplémentaire sur la paroi de la rive gauche du canyon. Ceux à qui il reste quelque énergie iront ensuite batifoler dans les arbres, afin d’expérimenter le parcours aérien à obstacles qui se trouve aussi sur le site.

Photo: Anne Pélouas

Infos pratiques:

  • S’il fait chaud, choisissez plutôt le matin pour cette activité.
  • Le parc est ouvert sept jours sur sept jusqu’à la fête du Travail. Les réservations pour la via ferrata se font ensuite seulement pour les week-ends jusqu’à l’Action de grâce.

À voir : Nature et plein air en Outaouais

4 activités-nature au parc national d’Opémican

Le dernier-né des parcs nationaux du Québec, celui d’Opémican, au Témiscamingue, est plein de ressources pour les amateurs de plein air. Le mois d’août est un excellent moment pour y camper, arpenter ses sentiers et filer sur l’eau… Magique!

À pied ou à vélo

Secteur de la Pointe-Opémican 

En matière de sentiers pédestres, il y en a pour tous les goûts dans les deux principaux secteurs du parc. Au total, c’est une trentaine de kilomètres (km) répartis dans des sentiers de 1 à 6 km chacun.

L’Estacade

La Pointe Opémican, où se trouvent le centre de services, les deux principaux campings et des sites de prêts-à-camper, s’avère un très bon choix pour la marche. Débutez sur le plat au centre de services en empruntant l’Estacade (boucle de 3 km). Ses attraits sont nombreux.

On découvre dès le départ l’histoire des lieux dans plusieurs vieux bâtiments (hangar à estacades, menuiserie, forge) attestant de la vie laborieuse au temps de la drave. La pointe servait en effet de «poste de relais» pour l’organisation du transport du bois sur le lac Témiscamingue et tout ce qui nécessitait construction et réparation de bateaux, comme de grosses «ceintures» de bois (estacades) qui encadraient les billots en déplacement sur le lac.

Juste après, l’auberge Jodoin, haut lieu de rencontres à l’époque, est en cours de rénovation et, à ses pieds, on peut se baigner dans le lac. L’auberge n’a pour résidents actuels (du moins dans ses cheminées) que des martinets ramoneurs qui en ont fait leur lieu de nidification. Le sentier longe ensuite le bord de l’eau à l’abri des arbres, puis vire à droite en forêt pour compléter la boucle. On peut aussi faire ce trajet à vélo.

La Pointe Opémican servait de «poste de relais» pour l'organisation du transport du bois sur le lac Témiscamingue. Photo: Anne Pélouas

Le sentier des Piers

Le sentier des Piers (boucle de 1,7 km) transite pour sa part par une magnifique forêt de vieux pins et pruches avant de monter à flanc de colline, offrant alors une vue unique sur l’ancien poste de relais. On peut prolonger la balade par le sentier de la Prucheraie (1,6 km), qui ramène sur le chemin Jodoin. Les plus valeureux poursuivent en face sur le sentier des Éclaireurs. Nouveau de cette année, il offre 5 km de randonnée en boucle (plus 1,3 km sur le chemin Jodoin) à même un plateau surplombant la Pointe-Opémican.

Le sentier des Piers offre une vue unique sur l’ancien poste de relais de la Pointe Opémican. Photo: Anne Pélouas

Secteur de la rivière Kipawa

Ce secteur, qui n’était pas ouvert l’an passé, constitue un ajout de taille, tant pour le camping que pour la randonnée.

Le sentier de l’Inukshuk

Le superbe sentier de l’Inukshuk (2,4 km aller-retour) débute près de jolis sites de prêts-à-camper. Pratiquement toujours en forêt, il passe par un premier belvédère sur les caps du lac Témiscamingue où trône un gardien de pierre en forme d’Inukshuk. Quelque 500 mètres plus loin, on atteint le bord du lac, avec tables de pique-nique et site de location de canots.

Le gardien de pierre en forme d’Inukshuk dans le sentier du même nom. Photo: Anne Pélouas

Le sentier de la Paroi-aux-Faucons

De l’autre côté de la route d’accès, le sentier de la Paroi-aux-Faucons (boucle facile de 1,8 km) passe par un camping rustique, traverse la forêt et atteint le haut de la falaise à mi-parcours.

Le sentier de la Grande-Chute

Amoureux des chutes, reprenez le chemin de la rivière Kipawa pour une courte balade de 1,2 km aller-retour sur le sentier de la Grande-Chute. Point d’orgue: les cascades impressionnantes de la rivière. Le parc travaille actuellement à connecter ce sentier avec celui de l’Inukshuk sur plus de 2 km, avec vue permanente sur les méandres bouillonnants de la rivière Kipawa. Nul doute que cet automne ou l’été prochain, cette section deviendra une vedette du parc!

Photo: Anne Pélouas

En canot, en kayak ou en planche à pagaie

Chute Opémika

On peut louer ces trois types d’«embarcations» au centre de services du parc (Pointe-Opémican) et partir de la plage de l’auberge Jodoin pour explorer les rives du lac Témiscamingue.

L’une des belles sorties à faire sur l’eau consiste à longer la rive québécoise du grand lac vers le nord-est. Après 3,3 km de navigation, il se resserre en un goulet facile à traverser. Côté ontarien, la rive est plus sauvage. Après 1,5 km de pagaie ou de rame, on entre dans une petite baie pour un parcours en rivière étroite et sinueuse qui mène à la petite chute Opémika, cachée en forêt. L’observation d’oiseaux (grands hérons, canards, etc.) est au programme, en plus d’arrêts incontournables pour la baignade si le temps est chaud, avant de rentrer au bercail, vent dans le dos si l’on a de la chance!

Photo: Anne Pélouas

Canot-camping

Un autre beau parcours sur le lac Témiscamingue relie la Pointe-Opémican au secteur de la rivière Kipawa plus au nord: 27 km en grande partie au pied de grandes parois rocheuses, avec deux sites de canot-camping en route, sur chaque rive du lac.

Les amateurs de portage aimeront certainement le circuit de canot-camping reliant le lac Kipawa au lac Témiscamingue avec ses trois lacs «du Portage du Sauvage».

Les autres se rendent à l’accueil du parc à Laniel pour les réservations de canots. On peut partir de là ou du fond de la baie Dorval pour une exploration (à la journée ou plus, avec camping) du secteur de l’île-aux-Fraises dans le grand lac Kipawa. Après 2 km pour sortir de la baie (et de la zone des chalets), on découvre un archipel très sauvage à explorer selon l’envie, en boucles de 13 à 24 km, autour d’îles et d’îlots, avec deux sites de canot-camping pour les amateurs. En une journée, on a largement le temps d’en faire un bon tour, de se baigner dans les eaux limpides, de pique-niquer les pieds dans l’eau et d’installer un hamac pour la sieste. L’esprit n’en sera que plus léger pour le retour, après cette grande bouffée d’air pur.

Photo: Anne Pélouas

Nouvelles fraîches et lectures de vacances au Québec

C’est le temps des vacances, le temps de jouer dehors et de se reposer avec de bonnes lectures au bord d’une plage ou dans un hamac. Pour vous aider dans vos choix d’activités et de livres «nature», suivez le guide!

Du sérieux pour vos sorties de plein air

Aventure Écotourisme Québec, l’association des professionnels de la province en tourisme de nature et d’aventure, vient de fêter ses 30 ans. Les vacances d’été sont l’occasion de rappeler l’importance du travail accompli par cette association afin d’accréditer sérieusement en matière de qualité et de sécurité les entreprises de plein air avec lesquelles on fait affaire pour des sorties de randonnée, kayak, canot, via ferrata, vélo, canyoning…

L’association compte plus de 140 entreprises accréditées, soit plus de 67% de celles qui offrent des activités de plein air, d’aventure et d’écotourisme sur le territoire québécois. N’hésitez pas à demander à ceux auprès desquels vous souhaitez réserver une activité s’ils sont «accrédités par l’AEQ», ou rendez-vous sur leur site pour consulter le répertoire des entreprises reconnues.

Dans les Cantons-de-l’Est

Le Circuit de l’Abbaye, sorte de chemin de Compostelle québécois, s’est mis à l’heure de la COVID-19, vu qu’il ne pouvait offrir d’hébergement aux marcheurs sur huit à dix jours. L’itinéraire de marche longue durée, en boucle de 149 km traversant sept municipalités de la MRC de Memphrémagog par des chemins de campagne, a donc lancé fin juin sa formule «découverte au quotidien». Cet été, on invite à découvrir ce «coin de pays» à pied ou en vélo, sans dodo, avec des étapes de 5 à 15 km, tout en profitant de vues imprenables, de sites historiques ou patrimoniaux et d’attractions locales. 

Cet été, on vous invite à découvrir le Circuit de l'Abbaye à pied ou en vélo, sans dodo, avec des étapes de 5 à 15 km. Photo: Facebook Circuit de l'Abbaye

En route vers l’automne avec la TDLG en Gaspésie

Il est déjà temps de penser à certaines réservations de fin d’été… Surtout pour participer à un aussi bel événement que la Traversée de la Gaspésie à bottines! Les organisateurs vous attendent de pied ferme du 19 au 26 septembre pour cette édition qui promet d’être haute en couleur (comme toutes les précédentes). Randonnée chaque jour, ambiance gaspésienne magique, paysages de rêve, côté fleuve, golfe et forêt, produits du terroir pour se sustenter après l’effort: que du bonheur sur deux pattes gaspésiennes. On croise les doigts pour que la COVID-19 ne nous rattrape pas avant la TDLG!

Les organisateurs de la Traversée de la Gaspésie à bottines vous attendent de pied ferme du 19 au 26 septembre! Photo: Facebook TDLG

Prêts-à-camper spectaculaires au parc Opémican (Abitibi-Témiscamingue)

Le dernier-né des parcs nationaux du Québec ouvre son secteur de la rivière Kipawa cet été. Le parc national Opémican, au Témiscamingue, avait déjà ouvert le secteur de la pointe Opémican au camping, à la randonnée et aux activités nautiques. Deux nouveaux sentiers y sont aménagés cette année.

Dans le secteur de la rivière Kipawa, quatre emplacements de camping rustique sont disponibles ainsi que quatre sites de prêts-à-camper Étoile situés sous de grands pins et au-dessus des parois rocheuses surplombant le lac Témiscamingue. On y trouve aussi trois sentiers pédestres, dont celui menant à la Grande Chute. Le parc est un nouveau paradis pour le canot-camping.

Le parc national Opémican est un nouveau paradis pour le canot-camping. Photo: Facebook Parc national d'Opémican

Dans les Laurentides

La piste multifonctionnelle du P’tit Train du Nord, qui court sur 234 kilomètres, subira des travaux entre le 17 août et le 30 octobre entre Val-Morin et Sainte-Agathe-des-Monts. L’objectif est d’asphalter ce tronçon de 16 km. Actuellement, 65% du parc linéaire est asphalté. L’amélioration du revêtement vise à rendre la piste plus accessible, notamment aux personnes à mobilité réduite, et à «favoriser la vie active par le vélo, les patins à roues alignées, les planches à roulettes, la marche et les poussettes». Il permettra aussi de prolonger les saisons d’accès à l’une des pistes les plus fréquentées du Québec!

Un tronçon de 16 km sera asphalté cet été sur la piste multifonctionnelle du P'tit Train du Nord. Photo: Facebook Parc Linéaire le P'tit Train du Nord

Lire en vacances!

Des guides Ulysse spécial Québec

La toute nouvelle 9e édition du très complet guide Randonnée pédestre au Québec sortira en librairie le 4 août prochain. On y trouve une mine d’informations pratiques sur les sentiers, niveaux de difficulté, distance, durée de marche, dénivellation, services sur place, et évidemment des cartes, le tout disponible en version papier ou numérique. Un livre de salon autant qu’une bible à mettre dans ses bagages.

Ulysse a également publié récemment un guide Fabuleux Québec et trois de sa collection Explorez: Charlevoix, Tadoussac et la Côte-Nord; La Gaspésie et le Bas-Saint-Laurent; Les îles de la Madeleine. De précieux petits guides pratiques pour voyager dans ces magnifiques régions du bord du fleuve et du golfe du Saint-Laurent.

La maison d’édition a par ailleurs mis en solde fin juin près de mille guides, beaux livres et cartes sur le Canada avec des rabais allant jusqu’à 70%. De quoi rêver et organiser vos séjours futurs!

Boréal «nature»

La maison d’édition québécoise Boréal lance une nouvelle collection rendant hommage aux écrivains de la nature. Elle a été baptisée «L’œil américain», du nom d’un livre de Pierre Morency, véritable auteur-poète naturaliste, qui m’a fait découvrir les oiseaux du Québec comme personne.

La collection, dirigée par Louis Hamelin, «se veut d’abord un lieu ouvert aux aventures de la langue dans la richesse vivante d’un monde sauvage menacé». Elle donne d’ores et déjà la parole à trois auteurs.

Jean-Yves Soucy partage dans Waswanipi son aventure de jeunesse au pays des Cris, en canot et en forêt. Dépaysant!

Dans Le bois dont je me chauffe, François Landry raconte sa vie au cœur de la forêt et s’indigne depuis son refuge de Saint-Rémi-d’Amherst dans les Laurentides contre la façon dont l’humain occupe le territoire en tentant de le mettre à sa main plutôt qu’en respectant la nature. Une rage salutaire!

Les étés de l’ourse, signé par Muriel Wylie Blanchet, est le récit enlevant de quinze années de pérégrinations en bateau (dans les années 1920 et 1930) d’une femme et de ses cinq enfants qui explorent la côte de Colombie-Britannique dans ses moindres recoins. Je ne vous en dis pas plus: il est dans mes propres «bagages» littéraires pour cet été!

Rando-canot de rêve dans Lanaudière

Pourquoi choisir entre une randonnée pédestre ou un parcours en canot dans la région de Lanaudière quand on peut faire les deux dans la même journée?

L’entreprise Au Canot Volant propose ce forfait depuis le redémarrage des activités de plein air au Québec. Comme les autres compagnies du secteur, elle a commencé sa saison tardivement. D’habitude, le printemps est une saison très occupée avec toutes sortes de formations pour apprendre à bien manier un canot ou un kayak en eau vive.

L’équipe sur place a fait contre mauvaise fortune bon cœur, serré les rangs et débuté sa saison estivale le 5 juin, avec une ouverture complète le 12, en mettant en application des mesures de protection anti-COVID-19 parfaitement conformes aux normes édictées par Aventure Écotourisme Québec: port du masque dans le minibus, nettoyage des équipements nautiques à chaque location, etc.

Au Canot Volant fait partie d’une poignée de compagnies de plein air québécoises dont j’aime bien suivre l’évolution au fil des ans. C’est toujours un plaisir de revoir Paméla et François, le sourire aux lèvres, même en cette période difficile. Cela ne les a pas empêchés de garder des prix raisonnables pour leurs forfaits. Tel est le cas pour ce «rando-canot» avec transport au lieu de départ de la randonnée en minibus, avec canot ou kayak rendu disponible ensuite pour la portion aquatique: 40 $ par adulte en canot, 44$ par adulte en kayak simple ou double, 26 à 32 $ pour les enfants de 8 à 12 ans.

L’entreprise Au Canot Volant propose un forfait randonnée et canot dans Lanaudière. Photo: Anne Pélouas

Exit les moustiques

Au Canot Volant a pignon sur rue juste après le village de Saint-Côme, avec belle fenêtre sur la rivière L’Assomption, qui s’écoule doucement vers le fleuve Saint-Laurent. Sur place, nous nous habillons pour la randonnée, mettant de côté le maillot de bain, les souliers d’eau et un sac étanche pour la suite en canot. Quelques minutes de minibus suffisent pour rejoindre le point de départ du sentier de randonnée sur le chemin Laporte. Nous voici prêtes, mon amie et moi, pour braver les moustiques!

Qui a dit que Lanaudière figurait parmi les régions du Québec où ils sont les plus présents et voraces en début d’été? Armée jusqu’aux dents, avec pantalons longs, chemise à manches longues, casquette sur la tête et filet dans le sac à dos (avec le lunch), j’ai commencé la randonnée avec mon amie en prenant soin de me mettre un peu de citronnelle aux endroits stratégiques que nos insectes piqueurs affectionnent particulièrement: derrière les oreilles, dans le cou, sur le front et aux poignets…

Bien équipée, notre journaliste Anne Pélouas ne s'est pas fait trop dévorée par les moustiques!

Bienvenue sur le Sentier national

Fin prêtes, nous nous engageons dans la trouée forestière sur cette section du Sentier national qui court sur cinq kilomètres jusqu’au refuge Swaggin. Mieux vaut avoir de bonnes bottes de marche, car le sentier peut être parfois boueux.

La première moitié du parcours traverse une forêt plutôt touffue et alterne entre petites montées et descentes sur un sentier où les racines qui affleurent sur le sol sont nos plus fidèles compagnes. Des zones de hautes fougères et d’autres de mousses succèdent à une forêt mixte ou à une pinède. Les feuilles de feuillus et arbustes des sous-bois ont ce vert si tendre propre au printemps! Les chants d’oiseaux nous accompagnent ainsi bien plus que les moustiques jusqu’à ce qu’on commence à entendre le son d’une rivière. Passé un abri de bois où peuvent dormir ceux qui font la longue randonnée sur le Sentier national, on atteint très vite en descente le bord de la rivière Swaggin, décharge du lac Clair.

Mieux vaut avoir de bonnes bottes de marche pour attaquer ce sentier qui peut être parfois boueux. Photo: Anne Pélouas

La deuxième partie du sentier longe complètement le cours d’eau tout en restant à l’ombre d’une belle forêt mixte. Le sentier donne vue sur un impressionnant barrage de castors, puis file jusqu’aux premières cascades de la rivière, qu’on admire depuis de longues dalles de pierres plates. C’est l’endroit rêvé pour pique-niquer les pieds dans l’eau! Il reste environ 500 mètres de pur bonheur à dévaler le sentier en admirant sur la gauche la série impressionnante des chutes Swaggin. Au refuge Swaggin, près duquel se trouve un petit camping rustique, il reste un autre 500 mètres à faire sur le chemin Simon-Lussier pour arriver à la mise à l’eau.

Photo: Anne Pélouas

Le canot nous y attend, mais l’envie est trop forte de se mettre à l’eau dans la chaleur ambiante. C’est là que nous attendent les moustiques, mais nous déjouerons facilement leur manège en troquant rapidement nos vêtements de rando pour les maillots de bain, souliers d’eau et vestes de sauvetage. Bye bye, les piqures!

Balade au fil de l’eau

La rivière Swaggin a rejoint un peu en amont la bouillonnante rivière L’Assomption. Elle est tout de même assez assagie en ce mois de juin par un bon manque d’eau dû à la sécheresse qui sévit depuis le début du mois. On nous avait prévenues: «il faudra mettre les pieds à l’eau quelques fois» pour pousser le canot et franchir quelques passages où le lit de la rivière est davantage en pierres qu’en eau. Qu’à cela ne tienne, nous sommes parées à toute éventualité à bord de notre esquif!

Photo: Anne Pélouas

Six kilomètres de descente en canot nous attendent dans un décor où alternent chalets et forêts sur les berges. La rivière elle-même coule doucement, mais il faut faire face tout de même à quelques petits rapides de catégorie 1. Qu’il est excitant de chercher le bon passage sans cogner de roches! De méandre en méandre, de manœuvre en manœuvre, on passe en eaux vives ou on stoppe net au milieu de la rivière sans eau suffisante… Il faut alors sortir du canot et le tirer un peu à pied pour repartir un peu plus loin dans le courant.

Pour faire une pause, il y a l’Arrêt du Boisé, avec tables à pique-nique, et la plage à Louise, un maigre banc de sable d’où il est si agréable de plonger pour se baigner avant l’arrivée au Canot Volant. Après une journée en nature qui aura largement dépassé nos attentes, comment ne pas être heureux?

Photo: Anne Pélouas

Infos pratiques:

  • Si vous prenez goût au canot, pourquoi ne pas parfaire vos connaissances en la matière en suivant un cours de canotage en eau calme ou en eau vive? Au Canot Volant en organise plusieurs fois au courant de l’été pour différents niveaux. Des cours de secourisme en milieu sauvage et éloigné sont aussi offerts en novembre et décembre.
  • Sur place, on peut également louer des planches à pagaie.