Photo: Anne Pélouas
13 août 2020Auteure : Anne Pélouas

4 activités-nature au parc national d’Opémican

Le dernier-né des parcs nationaux du Québec, celui d’Opémican, au Témiscamingue, est plein de ressources pour les amateurs de plein air. Le mois d’août est un excellent moment pour y camper, arpenter ses sentiers et filer sur l’eau… Magique!


À pied ou à vélo

Secteur de la Pointe-Opémican 

En matière de sentiers pédestres, il y en a pour tous les goûts dans les deux principaux secteurs du parc. Au total, c’est une trentaine de kilomètres (km) répartis dans des sentiers de 1 à 6 km chacun.

L’Estacade

La Pointe Opémican, où se trouvent le centre de services, les deux principaux campings et des sites de prêts-à-camper, s’avère un très bon choix pour la marche. Débutez sur le plat au centre de services en empruntant l’Estacade (boucle de 3 km). Ses attraits sont nombreux.

On découvre dès le départ l’histoire des lieux dans plusieurs vieux bâtiments (hangar à estacades, menuiserie, forge) attestant de la vie laborieuse au temps de la drave. La pointe servait en effet de «poste de relais» pour l’organisation du transport du bois sur le lac Témiscamingue et tout ce qui nécessitait construction et réparation de bateaux, comme de grosses «ceintures» de bois (estacades) qui encadraient les billots en déplacement sur le lac.

Juste après, l’auberge Jodoin, haut lieu de rencontres à l’époque, est en cours de rénovation et, à ses pieds, on peut se baigner dans le lac. L’auberge n’a pour résidents actuels (du moins dans ses cheminées) que des martinets ramoneurs qui en ont fait leur lieu de nidification. Le sentier longe ensuite le bord de l’eau à l’abri des arbres, puis vire à droite en forêt pour compléter la boucle. On peut aussi faire ce trajet à vélo.

La Pointe Opémican servait de «poste de relais» pour l'organisation du transport du bois sur le lac Témiscamingue. Photo: Anne Pélouas

Le sentier des Piers

Le sentier des Piers (boucle de 1,7 km) transite pour sa part par une magnifique forêt de vieux pins et pruches avant de monter à flanc de colline, offrant alors une vue unique sur l’ancien poste de relais. On peut prolonger la balade par le sentier de la Prucheraie (1,6 km), qui ramène sur le chemin Jodoin. Les plus valeureux poursuivent en face sur le sentier des Éclaireurs. Nouveau de cette année, il offre 5 km de randonnée en boucle (plus 1,3 km sur le chemin Jodoin) à même un plateau surplombant la Pointe-Opémican.

Le sentier des Piers offre une vue unique sur l’ancien poste de relais de la Pointe Opémican. Photo: Anne Pélouas

Secteur de la rivière Kipawa

Ce secteur, qui n’était pas ouvert l’an passé, constitue un ajout de taille, tant pour le camping que pour la randonnée.

Le sentier de l’Inukshuk

Le superbe sentier de l’Inukshuk (2,4 km aller-retour) débute près de jolis sites de prêts-à-camper. Pratiquement toujours en forêt, il passe par un premier belvédère sur les caps du lac Témiscamingue où trône un gardien de pierre en forme d’Inukshuk. Quelque 500 mètres plus loin, on atteint le bord du lac, avec tables de pique-nique et site de location de canots.

Le gardien de pierre en forme d’Inukshuk dans le sentier du même nom. Photo: Anne Pélouas

Le sentier de la Paroi-aux-Faucons

De l’autre côté de la route d’accès, le sentier de la Paroi-aux-Faucons (boucle facile de 1,8 km) passe par un camping rustique, traverse la forêt et atteint le haut de la falaise à mi-parcours.

Le sentier de la Grande-Chute

Amoureux des chutes, reprenez le chemin de la rivière Kipawa pour une courte balade de 1,2 km aller-retour sur le sentier de la Grande-Chute. Point d’orgue: les cascades impressionnantes de la rivière. Le parc travaille actuellement à connecter ce sentier avec celui de l’Inukshuk sur plus de 2 km, avec vue permanente sur les méandres bouillonnants de la rivière Kipawa. Nul doute que cet automne ou l’été prochain, cette section deviendra une vedette du parc!

Photo: Anne Pélouas

En canot, en kayak ou en planche à pagaie

Chute Opémika

On peut louer ces trois types d’«embarcations» au centre de services du parc (Pointe-Opémican) et partir de la plage de l’auberge Jodoin pour explorer les rives du lac Témiscamingue.

L’une des belles sorties à faire sur l’eau consiste à longer la rive québécoise du grand lac vers le nord-est. Après 3,3 km de navigation, il se resserre en un goulet facile à traverser. Côté ontarien, la rive est plus sauvage. Après 1,5 km de pagaie ou de rame, on entre dans une petite baie pour un parcours en rivière étroite et sinueuse qui mène à la petite chute Opémika, cachée en forêt. L’observation d’oiseaux (grands hérons, canards, etc.) est au programme, en plus d’arrêts incontournables pour la baignade si le temps est chaud, avant de rentrer au bercail, vent dans le dos si l’on a de la chance!

Photo: Anne Pélouas

Canot-camping

Un autre beau parcours sur le lac Témiscamingue relie la Pointe-Opémican au secteur de la rivière Kipawa plus au nord: 27 km en grande partie au pied de grandes parois rocheuses, avec deux sites de canot-camping en route, sur chaque rive du lac.

Les amateurs de portage aimeront certainement le circuit de canot-camping reliant le lac Kipawa au lac Témiscamingue avec ses trois lacs «du Portage du Sauvage».

Les autres se rendent à l’accueil du parc à Laniel pour les réservations de canots. On peut partir de là ou du fond de la baie Dorval pour une exploration (à la journée ou plus, avec camping) du secteur de l’île-aux-Fraises dans le grand lac Kipawa. Après 2 km pour sortir de la baie (et de la zone des chalets), on découvre un archipel très sauvage à explorer selon l’envie, en boucles de 13 à 24 km, autour d’îles et d’îlots, avec deux sites de canot-camping pour les amateurs. En une journée, on a largement le temps d’en faire un bon tour, de se baigner dans les eaux limpides, de pique-niquer les pieds dans l’eau et d’installer un hamac pour la sieste. L’esprit n’en sera que plus léger pour le retour, après cette grande bouffée d’air pur.

Photo: Anne Pélouas