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La marche afghane, ou comment mieux marcher en respirant mieux

La marche afghane est une «technique» qui gagne en popularité. Elle s’adresse autant aux grands sportifs qu’aux marcheurs débutants. Découvrez les ressorts de ce que certains appellent le «yoga de la marche», avec la respiration pour «mantra».

Il y a trente-six façons de marcher: lentement, rapidement, en milieu urbain, en forêt, en montagne ou dans le désert; en courte sortie-promenade ou en longue randonnée… Mais il y a une constante chez tous les types de marcheurs: vouloir s’aérer l’esprit tout en améliorant son endurance et en diminuant son stress, ou les deux à la fois. Voilà qui n’est pas toujours facile à faire, mais la marche afghane peut vous y aider et, la bonne nouvelle, c’est que ça s’apprend!

Le concept de base est la synchronisation de la respiration avec les pas, que le marcheur saute à pieds joints sur un sentier de montagne ou avance en méditant sur un chemin style «de Compostelle». L’idée est d’adopter différents rythmes de respiration associés aux pas que l’on fait, avec l’ambition de «marcher plus longtemps en étant moins fatigué».

Le Français Édouard G. Stiegler a popularisé ce type de marche après avoir observé la façon dont marchaient des nomades afghans dans les années 1980. Grand marcheur, adepte de la respiration rythmique, il écrit dans son livre Régénération par la marche afghane avoir été impressionné par la façon dont les nomades caravaniers cheminaient aux côtés de leur dromadaire «à pas réguliers, larges et rapides, avec une ardeur que rien ne semblait devoir fléchir. Absorbés en eux-mêmes, résolus comme leurs bêtes surchargées de ballots énormes, j’appris par un passant qui parlait leur langue qu’ils venaient du sud, un voyage de 700 km, d’une seule traite, à part les bivouacs nocturnes. Ils offraient le spectacle de grands voyageurs poussiéreux, mais non celui de gens fatigués».

Un art de vivre en marchant

Patrick Auger, guide-propriétaire de l’entreprise de plein air Kilomètre, est un adepte de la marche afghane depuis plusieurs années. Guide de randonnée, il donne aussi régulièrement, comme plusieurs autres au Québec, dont l’association Marche afghane Québec, des ateliers virtuels ou en forêt pour partager son savoir.

Pour Patrick, la marche afghane est moins une technique qu’un «art de vivre au quotidien», basé sur le principe de la respiration au rythme des pas. Reste qu’il faut d’abord apprendre à respirer par le nez (inspirer et expirer), ce qui n’est pas si facile pour tout le monde, surtout pendant l’effort.

Première étape: «marcher fièrement en redressant sa posture et respirer par le nez permettent d’amplifier les bienfaits physiques et mentaux de la marche», assure Patrick. «La marche rythmée et la respiration synchronisée aux pas ont un effet sur la circulation de l’énergie dans le corps, l’augmentation de la capacité respiratoire et le bien-être en général.» On vit dans le moment présent, en pleine conscience respiratoire.

Au départ, Patrick suggère de veiller à sa posture (corps bien aligné et en équilibre, avec les muscles abdominaux profonds activés) et de bien utiliser ses pieds (l’outil principal du marcheur) en les déroulant du talon jusqu’au gros orteil (qui sert à la propulsion), tout en adoptant une foulée confortable (qui dépend de la longueur de vos jambes).

Vient ensuite la respiration «totale» qui doit mettre tout le corps en action pour amplifier l’oxygénation supérieure, des abdominaux à la cage thoracique et même au cerveau.

Photo: Arek Adeoye, Unsplash

Rythmes de base

Le pas-respiration de base sur terrain plat consiste à inspirer sur trois pas, retenir son souffle sur un pas, expirer sur trois pas et retenir son souffle avec les poumons vides sur un, avant de recommencer. N’importe quel type de marcheur, rapide ou lent, peut pratiquer cette séquence. Même chose pour les montées ou marches plus intenses, où le rythme est plutôt d’inspirer sur deux ou trois pas et d’expirer sur deux ou trois pas, sans pause. En version au contraire méditative, le rythme d’inspiration peut augmenter jusqu’à six pas et l’expiration sur sept à huit pas.

Exercices d’oxygénation

Pour mieux oxygéner son corps, on peut pratiquer durant 20 à 30 minutes des exercices spécifiques en respirant sur des rythmes de deux à huit pas par inspiration et expiration, sans pause ou avec pause respiratoire sur un pas.

Cohérence cardiaque

Cette méthode de pratique diffère de la précédente par la cadence et les rythmes adoptés. L’idée est de trouver un calme intérieur en marchant tranquillement, à la cadence d’au moins 60 pas par minute, selon des rythmes variant de quatre à cinq pas par inspiration et expiration, entrecoupés ou non de pauses respiratoires.

Amplification pulmonaire

À ceux qui souhaitent améliorer leur capacité pulmonaire (et ainsi être plus performant physiquement), on suggère de pratiquer un entraînement par intervalles sur terrain plat sur dix respirations. Le rythme d’inspirations et d’expirations varie de trois à huit pas par respiration, suivi de huit à trois inspirations et expirations. «Il faut de la patience et de la pratique pour parvenir à sept ou huit temps d’inspirations et expirations, note Patrick. L’idée est de ne pas dépasser ses limites, mais de progresser vers cette plus grande amplitude pulmonaire.»

Photo: Brian Mann, Unsplash

La méditation active

Certains voudront aller plus loin et utiliser la marche afghane comme outil d’exploration intérieure et spirituelle. Il s’agit de tendre vers l’attention au moment présent en se concentrant sur son souffle, la détente, le relâchement musculaire. On peut alors (ou non) utiliser des affirmations («Je suis bien», pour un rythme de trois pas) ou un mantra pour marquer ses pas.

Quelques conseils

  • Ne vous découragez pas: il faut au moins 21 jours, sinon un mois d’exercices réguliers pour ressentir les bienfaits de la marche afghane.
  • Personne n’a le même rythme de marche et celui-ci varie aussi grandement selon le degré de difficulté du terrain. Adaptez votre respiration à ce rythme variable de marche selon que vous êtes en terrain plat, en montée abrupte ou en descente.
  • Les principes associés à la marche afghane se déclinent facilement dans la pratique d’autres activités de plein air: coup de pagaie en canot, en kayak ou en planche à pagaie; coups de pédales en vélo, natation…
  • Tenez un journal de bord pour suivre votre progression.
  • Suivez une vraie formation de quelques heures, par exemple avec Kilomètre. Dans ses ateliers, Patrick donne de multiples conseils aux marcheurs, notamment sur l’habillement, les chaussures et bas de randonnée, les bâtons de marche, l’importance des nettoyages de nez et de peau (brossage de peau à sec), qui favorisent la circulation lymphatique, l’automassage des pieds pour stimuler les terminaisons nerveuses.

5 bonnes raisons de s’entraîner dehors en hiver

Non, l’hiver n’est pas que pelletage et froid polaire. En s’armant de courage pour aller s’entraîner dehors, on découvre rapidement les nombreux bienfaits du plein air en hiver. 

1- Renforcement du système immunitaire

Selon une étude japonaise citée par l’organisme ParticipACTION, l’activité de certaines cellules combattant les infections et aidant à prévenir le cancer augmenterait significativement après une simple promenade. Une autre étude du Center for Environment, Health and Field Sciences révèle que 30 minutes passées en plein air permettent d’abaisser ses pulsations et sa pression artérielle. De plus, profiter de la lumière naturelle permet de faire le plein de vitamine D.

2- Stimulation du cerveau

L’exercice en extérieur donne plus de stimuli au cerveau qu’une activité intérieure. Être obligé d’être en alerte par rapport à son environnement a notamment un effet positif sur notre vivacité, notre mémoire, notre capacité de concentration et nos capacités cognitives. 

3- Réduction du stress et de l’anxiété

Même en hiver, être dehors joue un rôle positif sur le bien-être en réduisant le stress et l’anxiété. En plus de relaxer le corps et le mental, l’activité physique (promenade comprise) libère des endorphines (hormones du bien-être), favorise la production de sérotonine (hormone influant sur l’humeur) et diminue celle de cortisol (hormone du stress).

Selon une étude de l’Université de Sherbrooke, l’exercice en plein air hausserait de beaucoup le degré de satisfaction vis-à-vis de l’entraînement comparativement à celui effectué en salle. Dans les deux cas, par contre, l’exercice en groupe a l’avantage de stimuler la volonté et de renforcer les interactions sociales, essentielles au bien-être psychologique.

Photo: Lukas Budimaier, Unsplash
Photo: Lukas Budimaier, Unsplash

4- Dépense significative d’énergie

En extérieur l’hiver, on dépense plus d’énergie qu’en été et qu’à l’intérieur. On a donc besoin de moins de temps pour atteindre le même niveau de mise en forme et de perte calorifique.

De plus, bouger en s’exposant à un environnement qu’on ne contrôle pas totalement (vent, pluie ou neige modérée) permet de relativiser l’inconfort et rend plus conscient de notre capacité à produire notre propre chaleur même quand il fait froid ou qu’il pleut.  

5- Réduction des dépenses

Sauf à vouloir être à tout prix au top des dernières tendances en matière de vêtements et d’équipements sportifs, la marche, la course et bien des activités de plein air ne nécessitent pas beaucoup d’investissements matériels. Ceux qui coûtent le plus cher, comme les skis ou les raquettes, sont à considérer comme des dépenses à long terme. Les activités en groupes sont bien sûr plus chères que la course à pied ou la marche en solo, mais moins que les cours dans la plupart des centres d’entraînement.

Des clubs de marche pour tous les goûts

Marcher en groupe n’a jamais été aussi facile tant pullulent les clubs et associations proposant des sorties en milieu urbain comme en région. L’expérience vaut la peine d’être vécue toute l’année, à pied, en raquettes ou en crampons, mais attention, on y devient vite accro! Tour d’horizon des clubs de marche du Québec et de leurs attraits communs ou singuliers.

Selon Rando Québec, «la marche est sans contredit l’activité physique la plus populaire auprès des Québécois. Elle est peu coûteuse, accessible à tous, et ce, peu importe la condition physique». Marcher en groupe est une expérience enrichissante à plus d’un titre: c’est un excellent moyen de socialiser, de se motiver mutuellement et de découvrir de nouveaux décors d’activités.

Dans la panoplie actuelle des possibilités de marcher pour se tenir en forme et profiter du grand air, les clubs de marche connaissent un réel engouement ces dernières années.

Bienvenue dans l’univers de ces lieux de rencontre au service de l’activité physique qui procurent de multiples avantages qu’on peut résumer en quelques mots: motivation, sécurité, assiduité, persévérance, valorisation, socialisation.

Dans la panoplie actuelle des possibilités de marcher pour se tenir en forme et profiter du grand air, les clubs de marche connaissent un réel engouement ces dernières années. Photo: Henry Xu, Unsplash

Portrait de famille

Il est très difficile de dresser un portrait de l’ensemble des clubs de marche au Québec, certains étant très structurés depuis des années tandis que d’autres transitent par des groupes Facebook créés par quelques «allumés» du plein air parfois difficiles à repérer.

Un bon point de départ est de miser sur des «institutions» qui œuvrent depuis longtemps à rassembler des initiatives au service de la marche comme Rando Québec et la FADOQ.

Pour les plus de 50 ans, la FADOQ détient le record québécois du nombre de clubs de marche à Montréal et en région. Il y en a pour tous les goûts et tous les niveaux, avec des marches urbaines à Montréal ou à Québec et des sorties guidées dans de nombreux parcs comme en grande nature.

Les groupes VIEACTIVE sont particulièrement dynamiques dans les régions de Québec, Charlevoix et Chaudière-Appalaches. Ils organisent et animent (entre autres) de multiples sorties de plein air (randonnée pédestre ou en raquettes, marche nordique, marche sportive avec balado). La FADOQ est associée au programme VIEACTIVE.

Pour les plus de 50 ans, la FADOQ détient le record québécois du nombre de clubs de marche à Montréal et en région. Photo: Depositphotos

Portail d’entrée aux clubs affiliés Rando-Québec

Sur son site, Rando Québec répertorie un nombre impressionnant de clubs de marche affiliés œuvrant dans la quasi-totalité des régions du Québec, y compris Montréal. Premier avantage «pécuniaire» d’un membership annuel à l’un de ces clubs: un rabais de 10$ sur l’adhésion Randonneur-Lecteur Rando Québec, avec un beau magazine à lire après une bonne marche. Second avantage tout aussi pécuniaire: les adhésions annuelles aux clubs sont toujours à prix modiques et procurent la gratuité sur la plupart des excursions en groupes.

De Montréal aux Cantons-de-l’Est, en passant par le Bas-Saint-Laurent, la Côte-Nord ou Lanaudière, chaque club de marche affilié a ses caractéristiques propres, plus quelques constantes. Généralement, le coût des sorties est nul ou peu cher, par souci premier comme le dit le Club de plein air de la Côte-Nord «d’augmenter et faire grandir la communauté de randonneurs».

Certains, comme le Club de marche de Saint-Fabien (Bas-Saint-Laurent), offrent la gratuité des sorties. D’autres (comme le Club de marche de Rimouski), seulement à leurs membres, moyennant une adhésion annuelle de 25$, les autres payant 2$ pour participer à une randonnée à la journée.

L’union faisant la force, l’adhésion à un club de marche permet souvent de concilier valeurs et action, en favorisant une approche durable dans le développement de sentiers de randonnée et dans les activités, grâce, par exemple, au covoiturage pour l’accès aux sites de randonnée.

Quoi de mieux qu’un club local comptant des passionnés de plein air parmi ses bénévoles-accompagnateurs pour partir à la découverte des multiples trésors cachés d’un territoire donné?

Tous offrent bien sûr des activités de marche urbaine (Montréal, Québec), à la campagne ou en montagne du printemps à l’automne, mais aussi très fréquemment des sorties hivernales en raquettes, en crampons ou en marche sur neige.

Plusieurs clubs offrent des sorties hivernales en raquettes, en crampons ou en marche sur neige. Photo: Depositphotos

Quelle marche?   

Les types de marche sont aussi aléatoires que les groupes, variant de la promenade à la marche santé (de 4 à 5 kilomètres), sans oublier la marche dynamique, rythmée, rapide, la randonnée pédestre pour débutants, niveaux intermédiaire ou avancé, la marche nordique, la longue randonnée en montagne ou de type «mini-Compostelle québécois», et la marche afghane (avec exercices de respiration).

Il y a même des spécialistes de la marche d’endurance et d’entraînement dynamique (3 à 50 kilomètres) dans des parcs, milieux urbains ou campagne, à Montréal ou en Montérégie. C’est le cas du Club de marche dynamique.

Au chapitre des longues marches en vogue au Québec, inspirées du modèle de Compostelle, il y a pléthore de choix: Chemin des Outaouais, Chemin des Sanctuaires Montréal–Sainte-Anne-de-Beaupré, par exemple.

Au chapitre des longues marches en vogue au Québec, inspirées du modèle de Compostelle, il y a pléthore de choix: Photo: Depositphotos

Pour qui? Pour quand? 

Certains clubs s’adressent à une clientèle adulte en général, d’autres, aux plus de 50 ans, comme le Club de marche Les Promenades Drummondville (Centre-du-Québec). D’autres sont ouverts aux familles avec enfants pour des excursions d’une demi-journée, comme les Sentiers frontaliers (Cantons-de-l’Est).

Il y en a aussi pour tous les goûts dans les clubs de marche en matière de calendrier d’activités, mais la plupart offrent aussi bien des sorties de week-ends que de jours de semaine, ce qui permet de s’adapter à votre propre emploi du temps de travailleur ou de retraité.

Quelle que soit votre expérience de marche, les clubs sont adaptés à chacun, proposant des activités spécifiant clairement le niveau visé (débutant, intermédiaire ou avancé). Parfois, il y a un accompagnateur en avant et une personne en arrière pour ne laisser personne seul. Certains divisent également leurs groupes en sous-groupes pour s’accorder au rythme de chacun.

Certains clubs se restreignent strictement à des explorations du territoire de leur région tandis que d’autres «débordent» parfois sur leurs proches voisins (Club de marche Les amants de la nature, dans Lanaudière).

Les plus aventureux choisissent des groupes où les destinations montagneuses sont à l’honneur, comme Randonnée Aventure, Les Aventuriers du Québec ou le vétéran Club de montagne le Canadien, même s’ils sont ouverts à tous les calibres.

Quoi de mieux qu’une touche-à-tout du plein air pour nous parler des groupes de plein air? Joanne Véronneau n’aime rien tant que quitter son écran d’ordinateur et son travail de graphiste pour sortir en plein air avec des amis ou en famille. «Comme ils ne peuvent pas toujours m’accompagner, je m’adresse souvent à des groupes pour aller marcher, rouler ou skier. J’y trouve depuis au moins 20 ans une garantie de sorties plusieurs fois par saison, à faible coût, en découvrant de nouveaux sites sans y aller seule et souvent sans conduire quand il y a transport par bus ou covoiturage.»

Il y en a pour tous les goûts dans les clubs de marche en matière de calendrier d’activités, mais la plupart offrent aussi bien des sorties de week-ends que de jours de semaine. Photo: Kitera Dent, Unsplash

Autres atouts 

Certains clubs proposent également le prêt d’équipement gratuit ou à faible coût à leurs membres, comme Les Aventuriers du Québec, qui se distinguent aussi par leur offre de prix de présence aux sorties et par une section de leur site réservée aux membres pour poursuivre les échanges de bons plans ou de recettes de cuisine.

Autres avantages: les réductions dans des magasins de plein air de la région et des formations à faible coût, comme le propose les Sentiers de l’Estrie, pour des cours d’orientation carte et boussole ou de premiers secours.

Les Sentiers de l’Estrie sous la loupe

Depuis 1976, l’organisme à but non lucratif les Sentiers de l’Estrie gère et entretient plus de 200 kilomètres de sentiers grâce à des bénévoles qui animent aussi un club de marche très dynamique. «Notre mission est d’encourager la marche en nature et notre mot d’ordre est l’accessibilité, raison pour laquelle notre membership est peu élevé», précise Marie-Claire Pelletier, présidente de l’organisme. Moyennant 50$ par personne ou 80$ par famille et par an, on a un accès gratuit aux sentiers et aux activités du club. Sans adhésion au club, il en coûte 10$ pour un permis journalier de sentier ou 7,50$ pour une sortie de groupe. En plus, on favorise le covoiturage.

L’encadrement des sorties est, selon Mme Pelletier, le point fort des Sentiers de l’Estrie. Il permet de «randonner de façon sécuritaire, par exemple en période de chasse ou quand les conditions des sentiers sont incertaines. Nos accompagnateurs sont familiers des sentiers».

Autres plus, à son avis: «celui de découvrir avec eux des trésors cachés, une variété de beaux sentiers et points de vue; celui de bénéficier de précieux conseils d’habillement et d’équipement. L’aspect social est aussi très important. Le groupe fidélise les gens, qui ont envie de se revoir».

Les Sentiers de l’Estrie proposent généralement deux sorties par semaine, en toutes saisons, le week-end et en semaine, veillant à ce qu’alternent les niveaux de marche (de très facile à très difficile), avec une bonne dose de niveau intermédiaire.

Suggestions pour profiter de la nature qui s’éveille

En mai, les lacs calent, les feuilles et les fleurs font leur apparition. On sort les bottes de randonnée, les vélos de route ou de montagne, les canots, kayaks et planches à pagaie. Voici quelques suggestions pour profiter de la nature qui s’éveille.

Marcher à Montréal

Comme bien des Montréalais, j’adore m’échapper de la ville le week-end ou le temps des vacances et partir marcher en montagne ou sur le bord du Saint-Laurent. Pourtant, nous avons des trésors à nos portes. La dernière mise à jour de Marcher à Montréal et ses environs, que viennent tout juste de publier les Guides de voyage Ulysse, est pleine de ressources à cet égard, qu’on veuille faire une balade dans un parc, d’un marché public à un autre ou dans un quartier précis.

Du cœur de la ville aux parcs qui ceinturent l’île de Montréal, et même au-delà, à Laval, Oka, Terrebonne, Boucherville ou au mont Saint-Hilaire, le guide détaille toutes les randonnées possibles, la façon d’y accéder, les services sur place, avec quelques bonnes adresses en prime. Un parcours permettant de faire carrément le tour de l’île de Montréal à pied, sur plusieurs jours, est aussi proposé par l’auteur de cette mise à jour, l’écrivain Rodolphe Lasnes, qui l’a fait en 2019, avant de publier son récit J’habite une île.

Le savoir-vivre du randonneur (et du cycliste)

Vous aimez la nature? Respectez-la! Le printemps est en effet une période cruciale pour préserver notre environnement. Marcher à Montréal et ses environs rappelle que certains sites naturels sont fréquentés par des milliers d’autres personnes que vous et qu’il est important, non seulement de «ne laisser derrière soi que ses empreintes» en récupérant ses déchets, mais aussi de «toujours marcher sur les sentiers afin de ne pas abîmer la végétation fragile et caractéristique des lieux», en plus «de respecter les accès restreints ou l’interdiction de se promener sur des terrains privés».

Les Amis de la Montagne invitaient aussi récemment les visiteurs du mont Royal «à aider les milieux naturels à se remettre du verglas» en respectant plus que jamais la signalisation et les restrictions. Une récente balade en vélo dans ce parc magnifique m’a montré l’étendue des dégâts avec des branches et des troncs à terre, mais aussi des branches suspendues dans les airs. En temps «normal», on ne devrait pas quitter les sentiers officiels du mont Royal, qu’ils soient pour marcher ou faire du vélo, pour ne pas fragiliser le milieu, aggraver l’érosion et tuer la végétation, surtout au printemps. En temps de «crise» (dommages dus au verglas), votre sécurité est aussi en jeu! Les Amis de la Montagne invitent donc, «pour l’amour de la montagne, à faire un sacrifice à court terme pour jouir de la montagne à long terme».

En temps «normal», on ne devrait pas quitter les sentiers officiels du mont Royal, qu’ils soient pour marcher ou faire du vélo, pour ne pas fragiliser le milieu, aggraver l’érosion et tuer la végétation, surtout au printemps. Photo: Facebook J'aime le mont Royal | Les amis de la montagne

La saison du vélo commence

Mai est le mois du vélo, décrété par Vélo Québec, et les adeptes de vélo de route ont déjà entamé leur saison sur pistes cyclables et routes. Les centres de vélo de montagne rouvrent petit à petit en fonction de l’état des sentiers. Tel est le cas par exemple dans le secteur Deer Mountain, à Mont-Tremblant, dans les Laurentides. Pour assurer le bon état des sentiers, il est important de respecter leurs horaires d’ouverture progressive et, en tout temps, de ne pas s’aventurer hors des parcours balisés.

Mai est le mois du vélo, décrété par Vélo Québec, et les adeptes de vélo de route ont déjà entamé leur saison sur pistes cyclables et routes. Photo: Didier Weemaels, Unsplash

Navette Nature reprend du service et augmente son offre

Aller passer une journée en nature sans auto n’a jamais été aussi facile sur l’île de Montréal. Grâce à l’initiative de Navette Nature, vous embarquez à la gare de bus de Berri-Uqam dans un autobus scolaire ou «Voyageur». À destination, vous marchez, faites du canot, du vélo ou de la baignade et bien d’autres activités dans un parc et vous rentrez le soir sans vous soucier du transport. Les départs se font toujours le samedi ou le dimanche et mieux vaut réserver votre place à l’avance. Le tarif de transport inclut l’entrée du parc visité.

Navette Nature a eu pour passagers plus de 10 000 personnes depuis sa fondation en 2016, c’est dire que l’entreprise est quasiment devenue un «service essentiel» en matière d’accès à la nature.

Cette année, 75 sorties sont au programme, du 17 juin au 15 octobre, dans sept régions différentes, avec un choix de 20 destinations. On y voit le grand retour estival de trois parcs nationaux du Québec (Mont-Orford, Mont-Mégantic, Plaisance). Ils s’ajoutent aux sorties désormais classiques vers les sept parcs suivants: parc national du Mont-Tremblant et parc national d’Oka (Laurentides), parc national de la Mauricie, parc national de la Yamaska et refuge faunique de l’île Saint-Bernard (Montérégie), parc régional du Mont-Ham (Cantons-de-l’Est), parc régional Val-David–Val-Morin (Laurentides).

On y ajoute cette année, en Outaouais, le Centre touristique du Lac-Simon et le Parc des Montagnes noires de Ripon. Navette Nature se rendra également au Parc d’escalade et de randonnée de la Montagne d’Argent (Laurentides), sur le site de Montebello Vélo de Montagne (Outaouais) et à Victoriaville (Centre-du-Québec, randonnée, vélo). Les amateurs de balades mêlant nature et culture pourront aussi découvrir, grâce à une collaboration avec Parcs Canada, deux lieux historiques nationaux, celui du Fort-Lennox (Montérégie) et celui des Forges-du-Saint-Maurice (Mauricie). 

Parmi les destinations offertes, le parc national d'Oka. Photo: Facebook La Navette Nature

Des sorties et activités gratuites dans les parcs de l’île de Montréal

  • L’entente entre Navette Nature et la Ville de Montréal a été renouvelée et permet d’offrir 18 sorties gratuites avec transport au parc-nature du Cap-Saint-Jacques (tous les samedis à partir du 17 juin), au parc-nature du Bois-de-Liesse (15 juin, 16 septembre et 7 octobre), ainsi qu’au parc-nature de la Pointe-aux-Prairies (23 juin, 30 septembre et 8 octobre).
  • Le Groupe uni des éducateurs-naturalistes et professionnels en environnement (GUEPE) annonce le calendrier de ses activités d’interprétation dans différents parcs de l’île de Montréal à partir du 20 mai. Oiseaux, amphibiens, pollinisateurs, insectes, initiation à la pêche ou au camping: il y en aura pour tous les goûts jusqu’au 30 septembre. GUÊPE invite aussi à participer, sur réservation, à ses randonnées guidées dans le cadre du Défi des 5 sommets, dans la région de Charlevoix, durant l’été. 
Au parc nature du Cap Saint-Jacques, à Montréal. Photo: abdallahh, Flickr

Marcher dans les vergers colorés

Les pommiers sont en fleurs dans le sud du Québec. L’organisme Terroir et Saveurs en a profité pour répertorier neuf vergers où l’on peut se balader en humant le printemps. En prime: la Journée de l’abeille, avec visite des ruches, le 20 mai, au verger d’Intermiel, à Mirabel, dans les Laurentides; une séance de yoga le même jour dans le verger de la Cidrerie Michel Jodoin, à Rougemont, en Montérégie; un «sabrage de mousseux Lafrance» avec boîtes apéros sur réservation jusqu’au 22 mai au Domaine Lafrance, à Saint-Joseph-du-Lac, dans les Laurentides; fête foraine, kiosques, grilled-cheeses et beignets aux pommes le 4 juin, au Verger Kessler, à Farnham, dans les Cantons-de-l’Est; pique-nique épicurien ou brunch printanier à Labonté de la pomme, à Oka, dans les Laurentides, en pleine floraison des pommiers, poiriers et cerisiers!

Une belle activité à mettre à l'agenda: un pique-nique épicurien ou brunch printanier à Labonté de la pomme, à Oka, en pleine floraison des pommiers, poiriers et cerisiers! Photo: Facebook Labonté de la pomme - Verger & Miellerie

Agenda plein air

  • 27 mai: Bioblitz pour un inventaire de la biodiversité à la Forêt de la Seigneurie de Lotbinière, organisé par l’Organisme de bassins versants de la zone du chêne et Nature Québec.
  • 18 juin: grand retour du Tour de l’île d’Orléans à vélo, événement avec deux parcours sécurisés de 36,6 km et 66,5 km et repas à l’arrivée pour ceux qui s’inscrivent à l’avance. Tarif familial disponible.