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5 films et séries sur l’architecture à regarder en confinement

Après des semaines passées entre quatre murs en raison de la pandémie de la COVID-19, vous êtes peut-être à la recherche de nouveaux divertissements. On vous propose cinq films et séries télé sur l’architecture pour vous donner un peu de répit et vous rappeler l’importance de l’environnement bâti.

Rêveuses de villes (2018)

Le long métrage réalisé par Joseph Hillel présente quatre architectes d’exception: Phyllis LambertDenise Scott BrownCornelia Hahn Oberlander et Blanche Lemco van Ginkel.

En plus d’être un documentaire sur nos villes qui évoluent sans cesse, le film suit le parcours de ces pionnières qui ont réfléchi et façonné l’environnement urbain tout en travaillant avec certains des plus grands architectes de notre temps, comme Mies van der Rohe ou Le Corbusier. Toujours actives après plus de 70 ans de carrière, ces quatre femmes inspirantes sont, comme le soulignait ArchDaily, unies par une vision similaire de «ville fondamentalement humaine et inclusive».

Disponible notamment sur Cinéma Moderne et Apple TV.

https://www.facebook.com/reveusesdevilles/videos/403186097149123/

Home (2020)

Une maison construite à l’intérieur d’une serre en Suède. Un appartement de 344 pieds carrés qui peut se transformer de multiples façons à Hong Kong. Une habitation moderne bâtie sur une ancienne friche industrielle à Austin. La toute nouvelle série documentaire de neuf épisodes sortis le 17 avril nous fait découvrir des demeures qui repoussent les limites de l’imagination.

Chaque épisode d’environ 30 minutes nous permet non seulement de faire une visite virtuelle de ces maisons de rêve, mais également d’en savoir plus sur les visionnaires qui les ont construites. Le réalisateur et producteur exécutif de l’émission, Doug Pray, espère ainsi inspirer les téléspectateurs. «Je veux que les gens pensent: peut-être que nous pourrions reproduire cela dans notre maison dans une plus petite mesure.»

À voir sur Apple TV+.

Nos maisons (2020)

De la shoebox au bungalow, en passant par les maisons bourgeoises victoriennes et le loft, l’architecte de formation Marc-André Carignan explore les racines architecturales du Québec dans cette nouvelle émission.

Chacun des six épisodes aborde un type d’habitation spécifique en compagnie d’historiens, de sociologues et d’architectes, mais également de propriétaires qui nous ouvrent les portes de leur demeure. C’est l’occasion d’en apprendre plus sur l’histoire de ces habitations et sur le mode de vie de leurs occupants d’hier à aujourd’hui.

D’abord diffusée sur les ondes de Savoir média jusqu’au 10 avril, la série est maintenant disponible en ligne.

https://www.facebook.com/savoir.media/videos/504179760288985/

Architecture of Infinity (2018)

Dans ce documentaire d’une heure trente minutes, le cinéaste Christoph Schaub explore l’architecture liée à la spiritualité.

Avec les architectes Peter Zumthor, Peter Märkli et Álvaro Siza Vieira, ainsi que des artistes et un musicien, le film nous pousse à explorer les espaces sacrés, bien au-delà des églises. Le réalisateur part de sa fascination pour les édifices dédiés au divin pour méditer sur la définition de l’infini en architecture.

Un voyage poétique à l’esthétique soignée à faire sur Amazon Prime Video.

Nation micromaisons (2019)

Attirés par la perspective de la liberté financière, d’un mode de vie plus simple et d’une construction durable, la mini-maison en fait rêver plus d’un.

À défaut d’en posséder une, on peut visionner cette émission américaine mettant en vedette les experts en rénovation John Weisbarth et Zack Giffin et des logements ingénieux. Tout au long de la série, les deux acolytes aident des familles à construire leur demeure de rêve sous la barre des 500 pieds carrés.

À regarder sur Netflix.

Pritzker Prize: place aux femmes

Pour la première fois depuis sa création en 1979, le Pritzker Prize, l’équivalent du Nobel pour l’architecture, a été remis à un duo de femmes architectes. On en profite pour vous présenter quelques-uns de leurs projets phares.

Célébré par l’ensemble de la profession comme la récompense la plus prestigieuse possible pour un architecte, le Pritzker Prize demeure tout de même relativement méconnu du grand public. Le médaillon de bronze et une bourse de 100 000$ sont décernés chaque année à un ou des architectes vivants dont le travail démontre «une combinaison de talent, de vision et d’engagement» et qui ont réalisé des «contributions cohérentes et significatives à l’humanité et à l’environnement bâti à travers l’art de l’architecture».

Jusqu’à présent, le prix a surtout reconnu l’apport des hommes. Une poignée seulement de femmes se retrouvent parmi les lauréats des 41 dernières années: Zaha Hadid en 2004, Kazuyo Sejima de SANAA en 2010 et Carme Pigem de RCR Arquitectes en 2017.

Yvonne Farrell et Shelley McNamara, qui ont fondé Grafton Architects et qui ont reçu le Pritzker 2020, complètent cette (trop) courte liste.

Une des nombreuses réalisations du duo d'architectes: le campus universitaire UTEC, au Pérou. Photo: courtoisie de Iwan Baan

Grafton Architects

Les deux Irlandaises se sont rencontrées à l’University College de Dublin, alors qu’elles étudiaient l’architecture. Après avoir obtenu leur diplôme, elles ont ouvert leur agence avec trois associés en 1978 en lui donnant le nom de la rue où étaient alors situés leurs bureaux, Grafton Street.

Le jury a choisi Yvonne et Shelley notamment en raison de leur «engagement incessant envers l’excellence» et parce qu’elles sont des «pionnières dans un domaine qui a toujours été et reste encore une profession dominée par les hommes». Celui-ci a également souligné leur sensibilité face à la géographie, au climat et à la nature dans chacun de leurs projets. En 40 ans, les acolytes ont signé une quarantaine de bâtiments, principalement en Irlande, mais aussi en Italie, en France et au Pérou. En voici trois incontournables.

Yvonne Farrell et Shelley McNamara. Photo: courtoisie de Alice Clancy

Campus universitaire UTEC (Pérou, 2015)

L’université d’ingénierie et de technologie a été décrite comme un «Machu Picchu des temps modernes» par le jury qui lui a décerné le premier prix international RIBA (pour Royal Institute of British Architects) en 2016.

En entrevue avec le New York Times, les architectes ont avoué qu’elles avaient en effet été inspirées par le Machu Picchu, en particulier par ses terrasses empilées et par ses pierres qui se fondent les unes dans les autres comme des coussins. La paire a aussi beaucoup réfléchi à l’intégration de la pluie et du vent dans le complexe.

Les architectes ont avoué qu’elles avaient été inspirées par le Machu Picchu dans la conception du campus universitaire UTEC, à Lima.Photo: courtoisie de Iwan Baan

«Nous trouvons des indices dans des exemples locaux, comme des détectives architecturaux», a illustré Yvonne Farrell.

Fidèles à leur penchant pour les matériaux robustes, le béton est ici à l’honneur. Le campus vertical se compose de multiples plateformes qui créent des espaces ouverts et fermés, tout en fournissant de l’ombre. Les salles de classe, les laboratoires et les bureaux s’insèrent dans la structure à l’allure d’un labyrinthe.

Fidèles à leur penchant pour les matériaux robustes, le béton est à l’honneur. Photo: courtoisie de Iwan Baan

Université Luigi Bocconi (Italie, 2008)

Quelques années plus tôt, les architectes ont imaginé une autre université qui a été saluée par la critique. L’université Luigi Bocconi a été entre autres couronnée du prix Bâtiment de l’année 2008 au World Architecture Festival.

L’université Luigi Bocconi a été entre autres couronnée du prix Bâtiment de l’année 2008 au World Architecture Festival. Photo: courtoisie de Federico Brunetti

Conçu comme un lieu d’échange, le bâtiment comprend une collection de pavillons et de cours qui occupent tout un pâté de maisons. L’école d’économie compte de gros blocs solides en pierre, illuminés par des parois en verre.

L’école d’économie de l'université compte de gros blocs solides en pierre, illuminés par des parois en verre. Photo: courtoisie de Federico Brunetti

«Il fallait des bureaux de recherche pour 1000 professeurs et des salles de conférence pour 1500 personnes. Nous avons séparé ces deux mondes et permis à la vie urbaine d’entrer dans l’univers universitaire», ont expliqué les architectes à Dezeen.

Les architectes ont voulu laisser la vie urbaine entrer dans l'univers universitaire. Photo: courtoisie de Alexandre Soria

Centre des arts Solstice (Irlande, 2006)

Le terrain en pente a poussé les associées à penser ce projet comme un affleurement rocheux artificiel. Le sol du théâtre suit les contours du site, formant ce que les conceptrices appellent un «paysage intérieur». «Nous l’avons fait ainsi parce que nous sentions qu’une présence massive s’imposait pour jalonner et réinventer ce lieu, en faire un nouvel ancrage culturel», ont-elles souligné en entrevue avec Dezeen.

L’imposante dalle de mosaïque en marbre gris-noir a été choisie pour correspondre à la couleur des grands toits en ardoise des églises situées tout près. Photo: Ros Kavanagh

Une fenêtre sur le ciel et une fenêtre sur le hall d’entrée amènent un peu de lumière naturelle dans l’espace de 320 sièges. L’imposante dalle de mosaïque en marbre gris-noir a pour sa part été choisie pour correspondre à la couleur des grands toits en ardoise des églises tout près.

L’envers de l’architecture rapide

Pour faire face au coronavirus, la Chine construit un hôpital de 1000 lits à Wuhan en seulement 10 jours. L’exploit architectural et d’ingénierie n’est que le dernier d’une longue lignée de bâtiments érigés en deux temps, trois mouvements dans l’empire du Milieu. On s’est penché sur le phénomène.

Un hôtel de 15 étages a été terminé en six jours à Changsha, un autre de 30 étages était prêt à ouvrir ses portes après 15 jours. Un pont de Pékin a été remplacé en 43 heures. Et dans les derniers jours, plus de 7000 travailleurs s’activaient sans relâche à Wuhan pour compléter les deux hôpitaux (de 1000 et 1300 lits) qui accueilleront les patients atteints du coronavirus.

La Chine, du moins sur le plan de la construction, semble vivre sur une planète à part. Comment le pays réussit-il à bâtir des infrastructures et des bâtiments si vite?

L’innovation au premier plan

Pour Lloyd Alter, la réponse réside en partie dans l’innovation dont fait preuve la Chine. Dans un article de Treehugger publié en 2016 — controversé, si l’on se fie aux commentaires —, celui-ci estimait que l’on devrait s’inspirer des méthodes et de la machinerie chinoises pour construire plus efficacement.

L’auteur et ancien architecte donne en exemple le chemin de fer pour trains à grande vitesse chinois. Au lieu de livrer les sections de ponts préfabriqués, puis de les monter à l’aide d’une grue, une espèce de camion transportant une partie de la plateforme préfabriquée en béton roule le long du tracé, faisant glisser et tomber en place les morceaux jusqu’à ce que tout le chemin de fer soit fini. Le fonctionnement est difficile à expliquer, mais cette vidéo permet de bien le comprendre.

https://www.youtube.com/watch?v=AHY7iKWuBlU#action=share

La Chine, plus que toute autre nation, semble accueillir l’innovation à bras ouverts.

Moins d’étapes

Comme le fait remarquer Lloyd Alter, les constructeurs chinois bénéficient aussi de deux avantages: ils n’ont pas à négocier l’achat de terres, puisqu’elles appartiennent à l’état, et ils ont beaucoup moins d’étapes à franchir avant la première pelletée de terre.

En comparaison, un projet québécois doit se soumettre à de nombreuses évaluations, comme une étude d’impact environnemental, avant de voir le jour. Selon son ampleur, il doit notamment être approuvé par les autorités municipales, le gouvernement provincial ou fédéral et respecter la règlementation en matière de protection du patrimoine. En diminuant le nombre d’étapes, on accélère évidemment le processus.

Des conditions différentes

Certains pointent la corruption et les coins ronds pour expliquer les bâtiments chinois bâtis en un rien de temps.

Dans un article de The Atlantic, Matt Schiavenza soulignait pour sa part que les conditions de travail de la main-d’œuvre ne sont pas les mêmes dans l’empire du Milieu. Celle-ci «se compose généralement de migrants internes sans papiers travaillant pendant de très longues heures à bas salaires. Ces travailleurs n’ont pas les moyens de se plaindre de conditions de travail inéquitables et les grèves dans le secteur de la construction sont rares en Chine, ce qui contribue au respect des délais de construction des projets», disait-il.

Le préfabriqué règne

L’industrie de la construction chinoise peut également compter sur un allié de taille dans sa course contre la montre: le préfabriqué.

Comme le détaillait l’ingénieur de l’entreprise de construction spécialisée en éléments préfabriqués Broad Sustainable Building au Guardian, «avec la méthode traditionnelle, on doit construire un gratte-ciel brique par brique, mais avec notre méthode, nous devons simplement assembler les blocs». Déjà, en 2015, la compagnie avait suffisamment perfectionné son processus pour réussir à compléter trois étages d’un gratte-ciel par jour. Cette année-là, elle avait érigé un immeuble de 57 étages en 19 jours.

De l’aveu du directeur adjoint de la société de conseil en ingénierie Arup Beijing, Liu Peng, le préfabriqué n’est pas parfait, même s’il mérite d’être plus développé. Celui-ci amène en effet une certaine uniformité, qui brime l’originalité architecturale.

En construisant rapidement, néglige-t-on l’aspect sécuritaire? Pas selon Zhang Yue, directeur général de Broad Group. «C’est plus sûr, car les usines sont généralement des environnements moins risqués que les chantiers de construction.»

Le patron a eu l’idée de fabriquer des bâtiments préfabriqués après un violent tremblement de terre dans la province du Sichuan en 2008, au cours duquel l’effondrement d’immeubles mal construits a tué des dizaines de milliers de personnes.

Pour Zhang Hue, la construction modulaire a aussi du bon sur le plan environnemental. L’entreprise vante d’ailleurs son utilisation limitée du béton afin de réduire les déchets et ses bâtiments misent sur divers éléments verts, comme un éclairage à faible consommation, des toilettes économes en eau et des ascenseurs qui produisent de l’électricité en descendant. Ce n’est toutefois pas le cas pour tous les bâtiments qui voient le jour en Chine.

La Chine se développe à la vitesse grand V, pour le meilleur et pour le pire. Si certains aspects demeurent problématiques, on peut néanmoins s’en inspirer.

Les 10 bâtiments de la décennie

Alors que la décennie tire à sa fin, l’heure des bilans a sonné. Que retiendra-t-on des années 2010 en matière d’architecture? Voici une liste bien subjective des 10 projets qui ont marqué les 10 dernières années.

Elbphilharmonie (Herzog & de Meuron)

Avant même son ouverture, l’Elbphilharmonie marquait les esprits. Le projet colossal — livré sept ans plus tard que prévu et avec un budget trois fois plus gros — s’est fait désirer, mais l’attente en aura valu la peine.

Herzog & de Meuron ont perché la salle de concert sur le dessus d’un ancien entrepôt de Hambourg à la manière d’un iceberg. Plusieurs détails architecturaux méritent une mention, de l’escalier roulant incurvé à l’entrée aux vagues du toit. L’auditorium central, qui ressemble à un récif de corail avec ses mille panneaux acoustiques, est unique en son genre.

Avant même son ouverture, l’Elbphilharmonie marquait les esprits. Photo: Anne Pélouas

The Oculus (Santiago Calatrava)

New York ne manque pas de bâtiments iconiques. L’Oculus est toutefois l’un des plus symboliques de la ville marquée par les attentats du 11 septembre. Conçue comme un oiseau qui déploie ses ailes, la gare centrale de ce qui est maintenant connu sous le nom de World Trade Center Transportation Hub incarne la renaissance.

Santiago Calatrava a misé sur la lumière et l’espace. L’intérieur fait d’ailleurs un peu penser à une cathédrale.

L’intérieur de l'Oculus fait un peu penser à une cathédrale. Photo: Luis Dalvan, Pexels.com

High Line (James Corner Field Operations, Diller Scofidio + Renfro, et Piet Oudolf)

La High Line est sans doute le parc qui a généré le plus d’émules dans le monde et il est facile de comprendre pourquoi. Des années plus tard, le succès ne se dément pas.

En transformant un chemin de fer surélevé abandonné en espace public, les concepteurs ont également donné une autre perspective de New York à ses habitants (et aux innombrables touristes). La promenade verte apporte aussi une bouffée de fraîcheur bienvenue au milieu des immeubles et de l’asphalte.

La High Line est sans doute le parc qui a généré le plus d’émules dans le monde. Photo: David Berkowitz, Flickr

Fondation Louis Vuitton (Frank Gehry)

Le bois de Boulogne de Paris compte depuis 2014 un magnifique vaisseau de verre et d’acier, la Fondation Louis Vuitton. Construite par Frank Gehry, la structure se compose de blocs blancs parés de panneaux de béton. Douze voiles en verre cerclés de bois recouvrent le tout.

L’architecte s’est inspiré notamment des serres de verre que l’on retrouvait dans les jardins français et anglais au 19e siècle. L’espace de 126 000 pieds carrés abrite notamment l’impressionnante collection d’art de LVMH.

L’architecte Frank Gehry s’est inspiré des serres de verre que l’on retrouvait dans les jardins français et anglais au 19e siècle. Photo: Facebook Fondation Louis Vuitton

Heydar Aliyev Center (Zaha Hadid Architects)

Le travail de Zaha Hadid et son départ soudain auront marqué le début du 21e siècle. À la fois critiquée et admirée, celle qu’on surnommait la reine des courbes en raison de son penchant pour les lignes incurvées ne laissait personne indifférent.

Parmi toutes les œuvres de Hadid, le centre culturel Heydar Aliyev est probablement sa plus aboutie. Le bâtiment immaculé en forme de vague rompt avec l’architecture soviétique de l’Azerbaïdjan qui l’entoure. Extravagant — et sans aucune ligne droite —, le résultat est aussi unique que l’architecte l’était.

Parmi toutes les œuvres de Hadid, le centre culturel Heydar Aliyev est probablement sa plus aboutie. Photo: Hufton+Crow, v2com

The Interlace (OMA)

Couronné bâtiment de l’année 2015 au World Architecture Festival, l’Interlace de Singapour porte bien son nom. Le complexe résidentiel est en effet formé de 31 blocs entrelacés dans un arrangement hexagonal dans lequel se mêlent des espaces verts, récréatifs et sociaux.

Avec ce village vertical, l’architecte principal, Ole Scheeren, espérait non seulement relever le défi de construire 1040 appartements sur un terrain de 8 hectares avec une hauteur maximale de 24 étages, il voulait également créer un sentiment de communauté. À voir tous les honneurs remportés par ce projet, on peut dire: mission accomplie.

L'Interlace est un complexe résidentiel formé de 31 blocs entrelacés dans un arrangement hexagonal dans lequel se mêlent des espaces verts, récréatifs et sociaux. Photo: World Architecture Festival

CopenHill (BIG)

Qui a dit que nul n’est prophète en son pays? Certainement pas l’architecte danois Bjarke Ingels, qui signe la conception de CopenHill, une structure unique en son genre à Copenhague.

La centrale de valorisation des déchets convertit 400 000 tonnes de déchets en énergie par année, assez pour alimenter 60 000 foyers de la région. Ce qui distingue cette centrale des autres se trouve sur son toit. On y retrouve une piste de ski d’une longueur de 600 mètres avec une section pour les débutants, une pour les intermédiaires et une pour les experts.

Skier sur une tonne de déchets, c'est possible à Copenhague! Photo: rasmus hjortshøj – COAST

Apple Park (Foster + Partners)

Les critiques n’ont pas toutes été tendres à l’endroit du nouveau siège social d’Apple. N’empêche, le campus de 175 acres est en quelque sorte la vision finale de Steve Jobs pour la compagnie à la pomme.

Chaque détail du «vaisseau spatial», où 12 000 employés collaborent, a été soigné. Les espaces peuvent être modulés, les panneaux solaires du toit fournissent une grande partie de l’énergie nécessaire au bâtiment et l'ensemble respire. Le campus accueille également 9000 arbres, tous résistants à la sécheresse.

Photo: piqsels.com

Louvre Abu Dhabi (Ateliers Jean Nouvel)

Le lauréat du prix Pritzker Jean Nouvel a cherché l’inspiration pour le concept du Louvre Abu Dhabi dans la culture architecturale traditionnelle arabe. La série de bâtiments bas et blancs rappelle la médina. 55 bâtiments individuels, dont 23 galeries, composent cette ville musée construite dans la mer.

De l’extérieur, l’ensemble paraitrait presque modeste, n’eût été son dôme en acier inoxydable et en aluminium qui brille sous le soleil. Le matériau, perforé au hasard, laisse filtrer la lumière dans les salles et leur donne du caractère.

Photo: Greg Garay, Department of Culture and Tourism – Abu Dhabi

Jewel Changi Airport (Safdie Architects)

L’aéroport n’est habituellement pas l’endroit le plus apaisant du monde. Avec le terminal Jewel de Singapour, l’architecte d’Habitat 67 et son équipe ont voulu offrir aux voyageurs fatigués un endroit agréable pour se poser.

Le dôme renferme la plus haute chute d’eau intérieure du monde, conçue pour canaliser les eaux de pluie à une vitesse de 10 000 gallons par minute et refroidir l’air. Une forêt en terrasses, 280 boutiques et restaurants, un immense parc et un espace pour la tenue d’événements complètent le bâtiment.

Le dôme renferme la plus haute chute d’eau intérieure du monde, conçue pour canaliser les eaux de pluie à une vitesse de 10 000 gallons par minute et refroidir l’air. Photo: Facebook Changi Airport

Des cadeaux design sous le sapin

Noël approche à grands pas. Pour l’occasion, on a dressé une liste d’idées-cadeaux qui devraient plaire à tous les amateurs de design et d’architecture dans votre entourage. Suivez le guide!

Pour les Montréalais de cœur:

Que ce soit pour un Montréalais pur et dur, le petit frère parti dans la grande ville pour les études ou un ami français qui s’ennuie de la métropole, les articles rendant hommage à Montréal sont légion. Voici ceux qui ont capté notre attention.

Carte Montréal Béton

Le béton a souvent une place de choix dans le cœur des architectes. Avec la carte Montréal Béton, la professeure émérite d’architecture à l’École de design de l’Université de Montréal France Vanlaethum dévoile au grand jour l’amour de la ville pour ce matériau. D’Habitat 67 au Stade olympique en passant par plusieurs projets méconnus, le document nous invite à découvrir l’architecture brutaliste de la métropole à travers 56 bâtiments.

Ce document nous invite à découvrir l’architecture brutaliste de la métropole à travers 56 bâtiments. Photo: bluecrowmedia.com

Affiche Marlone

On craque pour les affiches Marlone, qui réussissent, en une image, à résumer l’essence de Montréal. Celle qui reprend le nom des grandes rues fondatrices de la ville nous plait particulièrement, mais on a aussi un faible pour les affiches représentant un parc ou les plus stylisées, comme celle-là.

Les affiches Marlone réussissent, en une image, à résumer l’essence de Montréal. Photo: Facebook Marlone Montréal

Calendrier Les maisons shoebox

La Société d’histoire Rosemont–Petite-Patrie a conçu un joli calendrier 2020 mettant en vedette certaines des maisons «shoebox» (ces toutes petites résidences d’un étage au toit plat souvent coincées entre deux immeubles plus grands) du quartier. À seulement 7$, c’est un cadeau parfait pour le bas de Noël. On peut se le procurer en ligne ou au local de l’organisme.

Un joli calendrier mettant en valeur ces petites maisons typiques de Montréal. Photo: Société d'histoire Rosemont-Petite-Patrie

Montréal 360 - L’histoire vue du ciel

L’auteur et professeur d’histoire Laurent Turcot nous offre, dans Montréal 360 - L’histoire vue du ciel, une plongée dans l’histoire de Montréal, avec des images d’archives et des photographies actuelles parsemées de faits et d’anecdotes. De quoi passer un bel après-midi emmitouflé près du feu.

Des images d’archives et des photographies actuelles parsemées de faits et d’anecdotes vous feront découvrir l'histoire de Montréal. Photo: editions-cardinal.ca

Main & Local

La boutique montréalaise Main & Local a pris de l’expansion depuis sa fondation en 2014. Celle qui se consacrait auparavant à la métropole québécoise crée aujourd’hui des produits inspirés de Toronto, d’Edmonton et du Canada en général. N’empêche, les tasses Montréal ou Five Roses au style rétro demeurent un cadeau de choix, tout comme ce joli t-shirt.

Cette tasse Five Roses au style rétro est un cadeau de choix. Photo: mainandlocal.com

Pour les amoureux d’architecture d’exception

Séjour dans un chalet

Si on ne peut pas donner une maison d’architecte en cadeau (maudits soient notre portefeuille et nos moyens limités!), il est tout de même possible de réaliser ce rêve pour un proche. Du moins, le temps d’un court séjour. Il existe en effet plusieurs chalets à l’architecture remarquable à louer au Québec. Sur Avenues.ca, nous avions présenté nos cinq coups de cœur l’an dernier, dont un chalet minimaliste à flanc de falaise et une villa en bois brûlé entre mer et monts. De nombreux mini-chalets sont aussi offerts en location. Il suffit d’arrêter son choix sur un style et de croiser les doigts en espérant qu’il soit encore possible de faire une réservation!

Plusieurs chalets à l’architecture remarquable sont à louer au Québec. Photo: airbnb

Des livres à glisser sous le sapin

Ce ne sont pas les livres traitant d’architecture et de design qui manquent. On a sélectionné quelques titres prometteurs pour vous faciliter la vie.

Habitats naturels - Architectures de la déconnexion

Le journaliste, auteur et conférencier Dominic Bradbury se spécialise en architecture et en design, tout comme en voyage et en immobilier. Il compte plus de vingt livres à son actif. Son dernier, Habitats naturels - Architectures de la déconnexion, s’attarde aux trésors architecturaux qui n’étaient autrefois que des cabanes dans les bois. On y retrouve 400 photos de havres de paix en forêt ou sur une île isolée, dont plusieurs au Canada.

Laissez-vous inspirer par ces 400 photos de havres de paix en forêt ou sur une île isolée, dont plusieurs au Canada. Photo: editions-cardinal.ca

100 ans de Bauhaus

Le Bauhaus fête ses 100 ans cette année et de nombreux livres soulignent l’anniversaire de l’école allemande d’art et de design. Réalisé en collaboration avec le musée Bauhaus-Archiv/Museum für Gestaltung de Berlin, l’ouvrage de référence simplement intitulé Bauhaus, de Magdalena Droste, est un incontournable pour en savoir plus sur le mouvement. Le livre retrace les œuvres réalisées ainsi que les grands principes et les personnalités qui ont formé ce collectif.

Cet ouvrage de référence est un incontournable pour en savoir plus sur le mouvement Bauhaus. Photo: taschen.com

L’architecture au féminin

Les femmes sont trop souvent dans l’ombre en architecture. Avec son ouvrage Je ne suis pas une femme architecte, je suis architecte, Jane Hall rend hommage à ces pionnières. On y découvre (ou redécouvre) plus de 150 réalisations signées par des femmes depuis le début du XXe siècle, certaines connues, d’autres anonymes. Inspirant!

Découvrez (ou redécouvrez) plus de 150 réalisations architecturales signées par des femmes depuis le début du XXe siècle. Photo: ca.phaidon.com