Le talent des sommeliers québécois brille au Concours du meilleur sommelier du monde
La semaine dernière se tenait en Belgique le Concours du meilleur sommelier du monde 2019. Dans l’univers de la sommellerie, cette compétition peut se comparer aux Olympiques!
Organisée par l’A.S.I. (Association de la sommellerie internationale), elle a lieu tous les trois ans et pour y accéder, les candidats doivent d’abord avoir remporté un concours national. La préparation pour ce type de compétition est un travail à temps plein. Les participants se livrent à des entraînements rigoureux, nécessitant une détermination incroyable et une bonne gestion du stress. La cohorte du Concours comptait cette année 66 candidats de partout à travers le monde.
Épreuves
Mais à quoi ressemblait donc ce fameux concours de sommellerie, qui se déroulait sur cinq jours?
Le premier jour était destiné aux épreuves théoriques. D’abord, une épreuve de dégustation à l’écrit. À l’aveugle, deux vins (un blanc, un rouge) et trois spiritueux (servis dans des verres noirs) ont été présentés. Ensuite, dans un temps limité, les candidats devaient répondre à des questions approfondies sur différents sujets, tels que les appellations, la viticulture, la géographie, la géologie des sols, la vinification, les cépages (rappelons qu’il en existe plus de 8000), les millésimes, les producteurs et j’en passe. Apparemment, plus les années passent, plus les questions sont pointues. Et n’oublions pas que les questions ne portent pas que sur le vin, mais bien sur tous les alcools (spiritueux, bières, etc.).
La deuxième journée était réservée aux épreuves pratiques, soit une évaluation de la qualité du service à travers différentes mises en situation. Par la suite, 19 candidats furent retenus en tant que demi-finalistes.
Le jour suivant, lors de la demi-finale, théorie, dégustation, service et vente ont été évalués de nouveau. La finale n’étant que le surlendemain, les candidats devaient se tenir prêts à toutes les éventualités puisque les trois finalistes n’étaient dévoilés que quelques minutes avant de livrer une dernière prestation devant le public.
Le Québec à l’international
Sur la scène internationale, le Québec est très bien représenté. De François Chartier (3e position en 1995) à Élyse Lambert (5e position en 2016), en passant par Alain Bélanger (3e position en 2000) et Véronique Rivest (2e position en 2013), le talent des sommeliers québécois brille au Concours du meilleur sommelier du monde.
Cette année, ce sont deux Québécois que nous avons eu le bonheur de suivre: Pier-Alexis Soulière, sommelier au restaurant La Chronique, et Carl Villeneuve Lepage, sommelier au Toqué!, l’un ayant remporté le titre du meilleur sommelier des Amériques et l’autre, celui du meilleur sommelier du Canada. Carl Villeneuve Lepage a terminé en 26e position, alors que Pier-Alexis Soulière s’est qualifié en demi-finale et a terminé en 9e position. Étant tous les deux à leur première expérience au concours mondial, ils peuvent être très fiers de leur performance!
Pour en savoir davantage et mieux comprendre les rouages de ce concours, visitez la page Facebook de l’ACSP (Association canadienne des sommeliers professionnels). Vous y verrez les réactions et commentaires de nos candidats québécois sur cet univers fascinant. Santé!