La saveur du jour
Sel Saint Laurent: mettre son grain de sel local
C’est l’histoire d’un artiste et visionnaire qui s’est un jour demandé pourquoi il n’y avait pas de sel de mer comestible fait au Québec et qui a décidé de relever le défi. Mission accomplie puisque cela fait maintenant plus d’un an que le Sel Saint Laurent a fait sa place sur les tables de la province.
Habituellement, l’extraction du sel se fait grâce à l’évaporation créée par le soleil. Les recherches ont cependant démontré que notre hiver est plus efficace lorsque vient le temps d’extraire le sel de l’eau. En pompant l’eau de la mer et en la faisant geler dans un réservoir, la nature fait une partie du travail, et ce, de façon sept fois plus efficace que lors de l’évaporation. En effet, grâce aux grands froids, la molécule de sel se sépare de l’eau et se dépose dans le fond.
Il était important pour l’artiste Manuel Bujold Richard, initiateur du projet du Sel Saint Laurent, de penser à une méthode qui minimiserait la consommation d’énergie et l’émission de GES. La solution passait par le froid de la Côte-Nord!
De nouveaux sels locaux
Si le Sel Saint Laurent, maintenant offert en ligne et dans près de 150 points de vente au Québec, a beaucoup fait parler de lui dans la dernière année, on dirait que les sels d’ici seront dans l’avenir de plus en plus nombreux à faire leur place.
Une fleur de sel gaspésienne et le sel Sauniers, produit dans le Bas-Saint-Laurent, sont désormais disponibles ou en voie de le devenir. D’autres mènent aussi leurs recherches afin d’offrir leur sel alimentaire prochainement.
Il est terminé le temps où les restaurateurs et les consommateurs soucieux de s’alimenter localement devaient tout de même finaliser leurs assiettes d’aliments québécois et de saison avec un sel venu d’Europe. Maintenant, les plats d’ici peuvent être assaisonnés au goût du fleuve, notre mer à nous.