La saveur du jour
Pur Safran, le premier safran canadien
Cette semaine, la saveur du jour est safranée. Et on ne parle pas ici de n’importe quel safran, mais bien de celui de Pur Safran, le premier cultivé au Québec et au Canada.
Nathalie Denault avait ce rêve fou d'ouvrir la première safranière en Amérique du Nord et c’est chose faite depuis 2013. Mais même après s’être convaincue que le safran pouvait s’adapter au climat québécois à la suite de tests, elle n’était pas au bout de ses peines. Cultiver du safran est un vrai travail de moine : il faut cueillir à la main les belles fleurs mauves qui sortent en octobre et ne vivent qu'une seule journée (!), puis il faut enlever les pistils rouges un à un et les faire sécher. De plus, pour obtenir environ 500 grammes d’épice, il faut 75 000 fleurs! Ce n’est pas pour rien que la plus ancienne épice au monde est aussi appelée «or rouge» et vaut 65 000$ le kilo!
S’il faut depuis toujours importer le safran de l’Europe ou du Moyen-Orient, ce sera peut-être bientôt chose du passé puisque Nathalie Denault entend aider d'autres agriculteurs à se lancer dans l’aventure. Elle a même l’idée de créer un regroupement afin d'établir la réputation de la province comme terre fertile pour cette épice! À quand le safran du Québec exporté et reconnu à travers le monde?
S’il est bien connu en cuisine, le safran possède aussi des vertus médicinales, en plus d’être un antioxydant, un antidépresseur et un aphrodisiaque. On l’utilise même parfois pour teindre des tissus.
Cet été, Pur Safran est en plein déménagement et passe de Saint-Élie-de-Caxton à Notre-Dame-de-Montauban, toujours en Mauricie. Sur rendez-vous, des visites qui permettent de découvrir l’épice et sa culture et de faire des achats sont possibles. On peut aussi acheter le premier safran canadien en ligne.