La saveur du jour
Manger son jardin
C’est ce temps de l’année où les journées ensoleillées sont occupées à semer, creuser, planter, chouchouter, arroser et espérer que les jardins et les plates-bandes se feront beaux et belles. Mais si, ce printemps, on s’organisait pour que nos espaces soient aussi «bons»?
Le sujet a été abordé ici et là dans les dernières années, mais après une pandémie qui a augmenté l’attrait pour la consommation locale et l’autonomie alimentaire, il parait plus intéressant que jamais de troquer quelques fleurs ornementales pour des plantes comestibles. En effet, pourquoi cantonner les fruits, les légumes et les fines herbes au potager?
La preuve que la tendance est là: de nombreuses municipalités québécoises se sont dotées en 2020 de politiques d’agriculture urbaine, ce qui fait que la culture de plantes potagères est désormais permise en façade des maisons sur leur territoire.
Des plates-bandes à goûter
L’aménagement paysager comestible consiste à créer un jardin qui sera beau, oui, mais dans lequel sont cultivées des plantes – arbres à noix, arbres et arbustes fruitiers, légumes, fines herbes et fleurs – qui peuvent être mangées. De plus, ce type d’aménagement, nommé «foodscaping» en France, favorise la création d’un lieu de vie fonctionnel et écologique.
Et attention, contrairement aux idées reçues, ce n’est pas parce que les plantes peuvent se retrouver dans nos assiettes qu’elles ne sont pas jolies. L’artichaut, par exemple, offre une grosse fleur bleue, les laitues peuvent arborer différentes teintes, les choux peuvent être magnifiques, les bettes à carde ont des pétioles très colorés, les petits piments sont aussi décoratifs, la ciboulette dévoile des fleurs violettes…
D’ailleurs, pour se familiariser avec le concept, l’horticulteur et biologiste Albert Mondor a publié en 2019 le livre Les plates-bandes gourmandes, l’aménagement paysager comestible.
Allez, à vos truelles!