La saveur du jour
Les Filles Fattoush: la rencontre par la nourriture
Officiellement lancé il y a un peu moins d’un an, le groupe des Filles Fattoush a fait bien du chemin depuis, favorisant l’intégration de femmes réfugiées syriennes et ouvrant une porte vers leur culture. À coups de salades, de mezze et de plats traditionnels.
Devant la différence ou l’incompréhension de l’autre, c’est prouvé, la cuisine est un outil de partage et d’ouverture puissant. Depuis l’an dernier, c’est ce pas vers l’autre que vise à encourager le groupe des Filles Fattoush afin de faire découvrir la culture et l’histoire d’un pays encore peu connu ici.
À Montréal, le projet de traiteur accueille donc des femmes réfugiées syriennes afin de leur offrir une première expérience de travail tout en les intégrant à une nouvelle société et en leur permettant d’établir un réseau social. Ainsi, des femmes qui étaient autrefois entraîneuses sportives, avocates ou journalistes, entre autres, se rassemblent dans une cuisine de Mont-Royal pour concocter ce qu’elles cuisinaient en Syrie.
Au menu des Filles Fattoush: des salades, dont la fameuse salade fattoush, des mezze froids, des rouleaux au fromage, des aubergines farcies, et des chaussons à la pâte phyllo au fromage et aux noix, entre autres bonnes choses.
Les Filles Fattoush, c’est aujourd’hui une quinzaine de femmes qui font partie de l’initiative d’économie sociale imaginée par Josette Gauthier et Adelle Tarzibachi et qui sont capables de fournir un menu cuisiné le jour même pour des entreprises ou des événements pouvant accueillir jusqu’à 500 personnes.
Sur leur boutique en ligne, Les Filles Fattoush vendent aussi quelques produits venant de leur coin du monde. Épices d’Alep, mélasse de grenade, sumac et zaatar peuvent donc y être commandés, promesse d’effluves et de saveurs syriennes.