La saveur du jour
Le pawpaw, fruit «tropical» local
Agrumes, kiwis, figues… De plus en plus de fruits qu’on ne croyait pas pouvoir cultiver au Québec peuvent désormais s’acheter localement. Si le pawpaw est connu des initiés depuis quelques années, il semble vouloir à son tour faire sa place dans les habitudes alimentaires des Québécois.
Ceux qui y ont goûté en raffolent. On dit que le pawpaw, ou asimine, qui a des allures de mangue, rappelle les goûts de la banane, du cantaloup ou de l’ananas. D’ailleurs, fut un temps où ce fruit était surnommé «la banane du pauvre» parce qu’il coûtait moins cher que cette dernière.
Pourtant, même si tout de ce fruit rappelle les fruits tropicaux, le pawpaw est originaire du nord-est de l’Amérique. On dit que les autochtones en cultivaient dans le sud de l’Ontario.

Pour le moment, il est surtout cultivé dans le nord-est des États-Unis, mais certains passionnés du fruit cherchent à le faire découvrir ici aussi grâce à des dégustations et des journées de cueillette. D’ailleurs, les actions de ces derniers portent leurs fruits, puisque dans les pépinières qui vendent des plants, on dit que la demande a explosé au cours des dernières années.

Parmi ceux qui désirent faire connaître le pawpaw, il y a Le nutritionniste urbain, qui a commercialisé récemment un ensemble comprenant un livre qui raconte l’histoire du fruit, des semences issues du Canada et les conseils des passionnés du pawpaw pour réussir sa culture qui demande, dit-on, beaucoup d’amour et de soins.
Et attention, les jardiniers devront être patients, puisqu’il faudra attendre entre cinq et sept ans pour que les arbres donnent des fruits. En attendant, rendez-vous à une dégustation près de chez vous!