La saveur du jour
Le couscous et la baguette au patrimoine mondial de l’UNESCO?
L’art de la pizza napolitaine, la culture de la bière belge, la cuisine japonaise et plusieurs autres traditions en lien avec l’alimentation sont inscrits au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Et ces temps-ci, d’autres encore réclament leur place sur la prestigieuse liste.
Je ne sais pas ce qui se passe, mais ça se bouscule au portillon pour avoir sa place au patrimoine mondial de l’UNESCO ces temps-ci. Depuis le début de l’année, le couscous et la baguette française ont fait leur entrée dans la course grâce à des dossiers montés par des intervenants du milieu qui souhaitent protéger ces riches savoir-faire alimentaires.
L’affaire inspire même certains caricaturistes! Dans le cas de la baguette, le président français Emmanuel Macron s’est prononcé pour l’inscription du fameux pain sur la liste.
Quand la cuisine raconte
La liste du patrimoine immatériel de l’UNESCO a été créée en 2003 dans l’idée de protéger des pratiques et des savoir-faire traditionnels qui font partie du patrimoine culturel des peuples.
Au milieu de rites, de danses, de types de calligraphies, de chants ou de célébrations du monde entier, on trouve plusieurs techniques alimentaires qui prouvent hors de tout doute que la cuisine fait elle aussi partie de la culture.
On trouve, par exemple, sur cette liste la diète méditerranéenne, la culture de la fabrication et du partage du pain plat lavash du Moyen-Orient, la cuisine traditionnelle mexicaine, le repas gastronomique des Français, l’art du pain d’épices en Croatie du Nord, les traditions culinaires des Japonais, la culture de la bière belge, la tradition du café turc, la pêche aux crevettes à cheval en Belgique et l’art du pizzaiolo napolitain.
Toutes ces traditions alimentaires bénéficient donc d’une protection de la part de l’Organisation des Nations unies.
En fouinant sur les listes du patrimoine culturel immatériel, qui regroupent 470 éléments de 117 pays, j’ai été surprise de constater que rien au Canada n’y a sa place. En fait, c’est que le pays n’a pas signé la Convention du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, ce qui lui interdit de poser sa candidature. Dommage, parce que le sirop d’érable ou la cabane à sucre pourraient assurément tenter leur chance.