La saveur du jour
Agriculture: les Québécois appelés en renfort sur les fermes
Devant l’ampleur de la crise de la COVID-19, le nombre de travailleurs étrangers qui pourra œuvrer dans les champs du Québec cette année est revu à la baisse. Pour sauver notre alimentation, le gouvernement appelle donc les Québécois en renfort afin qu’ils aillent travailler dans les champs.
Les fermes de la province attendaient 16 000 travailleurs étrangers, guatémaltèques et mexicains surtout, pour la saison. Le Québec fait affaire depuis plusieurs années avec des organisations comme la Fondation des entreprises en recrutement de main-d’œuvre agricole étrangère (FERME) pour recruter ces travailleurs qui vivent au Québec du printemps à l’automne.
Il y a 50 ans, les fermes étaient plus petites et les familles suffisaient à les exploiter. Mais devant la grosseur actuelle des entreprises, les agriculteurs ont parfois besoin de 40, 50, voire 250 travailleurs pour arriver à accomplir les tâches. Comme dans plusieurs pays occidentaux, la main-d’œuvre locale québécoise boude l’agriculture, un domaine saisonnier où les conditions sont difficiles.
Ainsi, sans la présence des travailleurs étrangers, on estime que les étals de nos marchés seraient vides, et que nous serions dépendants des fruits et légumes importés. Mais dans la situation mondiale actuelle, seront-ils disponibles, et surtout, à quel prix?
Vaste recrutement
Après des tergiversations, le gouvernement canadien a finalement choisi de permettre l’arrivée de travailleurs étrangers, mais en adoptant diverses mesures de sécurité. Toutefois, ils seront moins nombreux en raison de la fermeture des frontières et de la crainte liée au risque de contamination.
C’est pourquoi le monde agricole ainsi que plusieurs ministères ont annoncé une importante campagne de recrutement de main-d’œuvre québécoise afin d’appeler les chômeurs et les étudiants en renfort.
Reste à voir si les Québécois seront au poste.