@ Lili michaud et les fines herbes
9 février 2022Auteure : Sophie Ginoux

La Fête des semences et de l’agriculture urbaine de Québec, le rendez-vous des jardiniers en herbe

Les jardiniers en herbe sont invités à la Fête des semences et de l’agriculture urbaine de Québec, qui se déroule en ligne du 23 février au 6 mars.



La Fête des semences et de l’agriculture urbaine de Québec existe depuis 13 ans. Les premières années, elle avait lieu une journée, puis deux, à l’Université Laval. Grâce à sa virtualisation, elle s’étend désormais sur 11 jours et présente plus de 35 activités.

Une tendance à la hausse

Comment explique-t-on l’essor d’un festival dédié au jardinage et à l’agriculture urbaine? «Il est lié à plusieurs raisons, indique Roxanne Plante, coordinatrice au Réseau d’agriculture urbaine de Québec (RAUQ) et organisatrice de l’événement. Tout d’abord, il y a un regain, surtout depuis le début de la pandémie, du jardinage à titre de loisir et comme facteur de ressourcement.»

La coordinatrice indique également que de plus en plus de personnes sont intéressées par les notions d’autonomie alimentaire et d’impact environnemental. «Nous voyons naître beaucoup de petits projets de jardinage hors-sol et d’hydroculture, mais aussi des mini-fermes urbaines et des conversions de jardins en permaculture, explique-t-elle. Pourquoi? Parce que les gens souhaitent être plus autonomes et connaître la provenance de leurs aliments. Ils prennent aussi conscience du coût environnemental énorme de l’importation d’aliments venus d’ailleurs, que ce soit en matière de transport, de coupes forestières et d’appauvrissement des sols. Et de manière très concrète, ils voient aussi combien il est agréable d’avoir par exemple accès à des fines herbes tout au long de l’année, ou encore l’été à des jardins communautaires qui évitent des îlots de chaleur.»

Tout un programme!

Sous le thème «Pour semer sans se planter», la Fête des semences et de l’agriculture urbaine de Québec se déclinera sous forme de conférences et d’ateliers. Vous pouvez y assister en direct ou vous reprendre quand bon vous tente jusqu’au 16 mars grâce au laissez-passer (20$).

Parmi les figures bien connues du monde du jardinage qui participeront à l’événement, on peut nommer Albert Mondor, qui expliquera le 23 février comment attirer les abeilles et les papillons, des insectes bénéfiques dans un jardin. L’agronome urbaine Lili Michaud nous initiera pour sa part le 24 février à la récolte et à la conservation des fines herbes, tandis que l’enseignant en garde de poules (oui, oui!) Martin Boisvert fournira le 5 mars les éléments nécessaires à la création et à la bonne tenue d’un petit poulailler urbain.

Le 5 mars, Martin Boisvert fournira les éléments nécessaires à la création et à la bonne tenue d’un petit poulailler urbain. @Néo-Tera - Martin Boisvert

Bien d’autres sujets seront abordés, comme en témoigne la conférence du 1er mars «Mythbusters: distinguer les faits des croyances dans les jardins et potagers» – avez-vous, par exemple, toujours eu envie de savoir si la coquille d’œuf est bonne à intégrer dans du terreau? –, et la présentation, le 3 mars, d’Incroyables comestibles, un mouvement citoyen dont la raison d’être est de faire pousser des fruits et des légumes au cœur de la ville pour ensuite les offrir gratuitement à la population.

Le 3 mars, apprenez-en plus sur le mouvement citoyen Incroyables comestibles, dont la raison d’être est de faire pousser des fruits et des légumes au cœur de la ville pour ensuite les offrir gratuitement à la population. @Incroyables Comestibles

«Chaque rencontre est d’une durée d’une heure, comprenant une présentation de 45 minutes et une période de questions de 15 minutes pour répondre à des problèmes concrets. Quant aux thèmes, ils sont très divers, allant de la culture verticale en bâtiment aux plantes médicinales, en passant par cuisiner son jardin en saison et réussir son compost», indique Roxanne Plante.

La culture verticale en bâtiment. @Samuel Caron, Vertikaroma

Des kiosques virtuels à portée présentielle

Une trentaine de kiosques virtuels, tenus par des coopératives agricoles comme Les Choux Gras et Tournesol, la ferme pédagogique Marichel, le groupe des Urbainculteurs, plusieurs semenciers biologiques, ou encore le fabricant de murs végétaux et d’accessoires horticoles métalliques responsables Vert métal, seront accessibles aux festivaliers pendant toute la durée de l’événement.

Les internautes pourront poser des questions et profiter de promotions spéciales, mais aussi commander directement des produits comme ils l’auraient fait en présentiel, puisqu’il sera possible d’aller chercher ces commandes au Grand Marché de Québec les 19 et 20 mars. «De quoi éviter des frais de transport et avoir une démarche plus écologique!», rappelle Roxanne Plante.