Tour Eiffel: le plus grand jardin de Paris d’ici 2024

De la verdure partout, une longue promenade réservée aux piétons et un espace plus cohérent: le quartier de la tour Eiffel se métamorphosera, juste à temps pour les Jeux olympiques de Paris, qui se tiendront en 2024.

À la suite d’un concours international intitulé «Grand site tour Eiffel: découvrir, approcher, visiter» lancé en 2018, c’est le projet de l’architecte paysagiste Kathryn Gustafson qui a été sélectionné. En dévoilant la vision de l’équipe Gustafson Porter + Bowman, la mairesse de Paris s’est imaginé un «jardin extraordinaire où l’on va réentendre le chant des oiseaux».

L’image semble peut-être idyllique, mais elle ne sera pas loin de la réalité à la fin des travaux.

Le pont d'Iéna planté d'arbres ©Gustafson Porter + Bowman, mir.no

Appelé OnE, le concept lauréat espère redonner une certaine cohésion à l’immense espace de 54 hectares jusqu’ici «divisé en plein de petites choses qui ne fonctionnent pas», comme le souligne Kathryn Gustafson.

La Dame de fer sera évidemment mise en vedette, au centre d’un axe reliant la place du Trocadéro, au nord, à l’École militaire, au sud. L’élément central du projet est sûrement le pont d’Iéna, qui dira adieu aux voitures. Seuls les autobus et les véhicules d’urgence pourront encore y circuler. Une grande bande de gazon bordée d’arbres sera aménagée au centre.

Vue de la tour Eiffel depuis la place du Trocadéro. © Gustafson Porter + Bowman, mir.no

Un amphithéâtre de verdure sera aussi installé sur la place du Trocadéro, où 12 000 personnes pourront s’asseoir pour admirer la tour Eiffel. De la pelouse sera plantée et le rond-point fera place à une route à double sens. De nouvelles plantations et des arbres enjoliveront les jardins du Trocadéro, tout comme ceux du Champ-de-Mars.

La mairie voit le projet comme le premier pas vers une ville végétalisée. Il offrira à tout le moins aux Parisiens un espace pour profiter de l’air pur.

Parvis de la tour Eiffel © Gustafson Porter + Bowman, mir.no

Concours SIAL Innovation: 4 produits innovants qui en disent long

En alimentation comme dans tout autre domaine, les tendances sont le reflet des préoccupations de notre société. Qu’est-ce que les produits gagnants du concours SIAL Innovation dévoilent sur nous?

La 16e édition du Salon International de l’Alimentation SIAL Canada a eu lieu récemment à Toronto. Avec 1000 exposants et plus de 18 000 visiteurs, l’événement permet aux acteurs de l’industrie de rester à l’affût des prochaines innovations alimentaires.

Parmi les nouveautés, on remet un prix à des produits qu’on juge particulièrement révolutionnaires.

L’or pour Unbun Keto Foods

Cette année, c’est Unbun Keto Foods, de l’Ontario, qui a remporté l’or pour ses produits Vegan Keto Buns. Ses pains conviennent aux consommateurs qui recherchent des produits végétaliens sans pâte, sans grains, sans amidon et sans gluten, répondant à la tendance végétalienne et santé.

Photo: Facebook Keto Buns

L’argent pour Yummy Doh

Yummy Doh, du Québec, a de son côté remporté l’argent pour son produit Raw Cookie Dough, un produit végétalien à base de pâte à biscuits, à déguster cru ou cuit au four en biscuits. Encore ici, le dessert végétal répond à l’intérêt pour les produits sans œufs ni produits laitiers.

Photo: Facebook Yummy Doh 

Le bronze pour Lofbergs Canada Inc.

Au prix bronze, on trouve Lofbergs Canada Inc, de l’Ontario, récompensé pour son produit ICE, une boisson à base de café crémeux offerte dans un emballage en carton cylindrique qu’on juge innovant en raison de son côté écologique.

Photo: Facebook Löfbergs Canada

Le prix espoir à Partake Brewing

Puis, au prix espoir, le jury du SIAL a récompensé Partake Brewing, de l’Alberta, pour son produit Partake Pale Ale – Craft non-alcoholic beer, une bière sans alcool comptant peu de calories.

Photo: Facebook DrinkPartake

Au milieu de centaines d’autres produits innovants présentés au SIAL de Toronto, le choix des trois produits gagnants ainsi que du produit espoir dénote les grandes tendances du monde de l’alimentation: le végétalisme, le sans gluten, le souci environnemental et le sans-alcool qui, gageons-le, prendrons de plus en plus de place dans notre alimentation.

7 marchés éphémères en plein air

La tendance a explosé au cours des dernières années. Préparez chapeau et crème solaire pour faire vos emplettes gourmandes estivales, car les marchés publics urbains et éphémères sont désormais nombreux.

Il y a bien sûr les marchés Jean-Talon, Atwater et Maisonneuve à Montréal, puis ceux de Sainte-Foy et du Vieux-Port à Québec, sans parler des marchés de quartier et de ceux qui mettent en vedette les produits locaux en régions. L’Association des marchés publics du Québec compte à elle seule plus de 100 membres éparpillés à travers la province, alors le choix y est.

Mais, aujourd’hui, s’ajoutent aux marchés publics ceux qu’on dit «éphémères», qui ne sont là que pour la belle saison et qui investissent un lieu de quelques jours à plusieurs semaines. À l’image des beer gardens populaires aux États-Unis, des villages éphémères où aller prendre un verre avec les amis ou des endroits gourmands qui s’installent dans certains espaces de Montréal depuis quelques étés, les marchés éphémères ou «pop-up» prennent vie dans les rues ou dans des endroits inusités. Certains proposent, en plus d’une variété d’aliments locaux, des activités qui viennent bonifier la visite. Pourquoi faire son marché en épicerie quand on peut transformer la chose en sortie?

Voici 7 marchés éphémères à Montréal et à Québec, entre autres propositions, offrant des produits frais et de saison, qui sont autant d’occasions de découvrir des producteurs et de faire ses emplettes en plein air pendant quelques semaines. 

L’Autre Marché

Chaque semaine, L’Autre Marché propose une variété d’aliments locaux et de saison vendus en circuit court au Marché Angus, Marché Prince-Arthur, Marché du Vieux et Marchés Cité-Rive et Marronniers. Des ateliers culinaires sont aussi offerts ainsi que des animations pour les enfants.

Angus: rue William-Tremblay, face au parc Jean-Duceppe, tous les vendredis, de 15 h à 19 h, du 17 mai au 25 octobre

Prince-Arthur: rue Prince-Arthur Est, entre Coloniale et Saint-Dominique, tous les jeudis, de 15 h à 19 h, du 21 juin au 4 octobre

Du Vieux: Place d’Youville, coin McGill, du mercredi au dimanche, de 11 h à 19 h, de juin à octobre

Cité-Rive: 7095, boul. Gouin Est, tous les mardis matin, de juin à octobre

Les Marronniers: 1500, Montée Monette, Laval, un mercredi matin sur deux, de juin à septembre

Photo: Facebook L'Autre Marché

Le Marché Fermier

Chapeauté par un organisme à but non lucratif regroupant des producteurs, le Marché Fermier, près de la station de métro Laurier, rue Laurier, à Montréal, propose, entre autres délices, des viandes, des fromages, des produits maraîchers, des pains, des fleurs, des produits de l’érable et du miel. Cet été, une deuxième adresse s’ajoutera rue Prince-Arthur pour les clients soucieux de faire des achats locaux.

Station Laurier: les jeudis, de 15 h à 19 h, et les dimanches, de midi à 16 h, du 16 mai au 10 novembre

Rue Prince-Arthur: les vendredis, de 15 h à 19 h, du 28 juin au 27 septembre

Quelques-uns des délices proposés au Marché Fermier. Photo: Facebook Marché Fermier

Le marché des Éclusiers

Dans le Vieux-Port, près du canal Lachine, on peut autant prendre un verre ou une bouchée que faire ses courses au marché des Éclusiers. Une programmation mettant en vedette différentes cuisines – mexicaine, texane, coréenne – est aussi à surveiller.

400, rue de la Commune Ouest

Les jeudis, de 14 h à 19 h, et les samedis, de 9 h à 14 h, dès le 9 mai 

Dans le Vieux-Port de Montréal, le marché des Éclusiers est à visiter. Photo: Facebook Marché des Éclusiers

Marché de Nuit

Le bar Alexandraplatz attire depuis quelques étés déjà les Montréalais qui ont envie de prendre un verre à l’extérieur, dans un joli décor industriel. Cette année, le Marché de Nuit devient voisin du bar, proposant une trentaine d’étals d’artisans locaux, des camions de cuisine de rue et des ambiances musicales orchestrées par des DJ montréalais.

6731, rue de l’Esplanade

Les 25 mai et 24 août 

La Place du Marché

Entre le canal Lachine et le marché Atwater, à La Place du Marché, on trouve les jeudis et les samedis soir, dans une ambiance musicale, des tables à pique-nique et des barbecues à utiliser pour mettre en valeur les achats effectués juste à côté. Une terrasse, une buvette et un bac à sable pour que s’amusent les petits: la table est mise pour une belle soirée d’été.

Rue Saint-Ambroise, à l’intersection de l’avenue Atwater

Du 23 juin au 4 septembre 

La Place du Marché plaira aux grands et petits. Photo: Facebook La Place du Marché

Marché public de Limoilou

Sur la 3e Avenue, dans le quartier Limoilou de Québec, une quarantaine d’artisans de la région proposent leurs produits frais chaque dimanche de la belle saison: fromages, pains, fruits et légumes, alcools, miel, herbes, caramels…

3e Avenue, Québec

Tous les dimanches, de juillet à septembre

Une quarantaine d'artisans vous attendent au Marché public de Limoilou, à Québec. Photo: Facebook Marché public de Limoilou

Marché public Saint-Sauveur

Pour une septième année, le marché Saint-Sauveur, dans le quartier du même nom, à Québec, propose au parc Durocher une quinzaine de kiosques qui mettent de l’avant les producteurs du coin. En prime, des animations agrémentent la visite.

Parc Durocher, Québec

Tous les samedis, de juillet à septembre

À Saint-Sauveur, une quinzaine de kiosques mettent de l’avant les producteurs du coin. Photo: Facebook Marché Public Saint-Sauveur

Vivre à l’église

En regardant rapidement l’église Saint-François d’Assise de Frelighsburg, on ne remettrait jamais en doute sa vocation religieuse. Le bâtiment n’a pourtant plus rien de sacré: le lieu de culte a été converti en maison. Visite guidée.

De prime abord, l’église Saint-François d’Assise de Frelighsburg semble figée dans le temps. L’immeuble néogothique érigé dans les années 1880 a conservé son cachet d’origine. Sa brique d’argile tient bon, tout comme sa toiture recouverte de tôle à la canadienne. L’imposante cloche de 850 tonnes, forgée à Baltimore, pourrait encore convoquer les fidèles à la messe du dimanche.

En franchissant le seuil, on réalise néanmoins que l’héritage architectural des lieux cohabite désormais avec un design contemporain. La famille Boivin, qui a acheté la propriété en 2015, a travaillé de concert avec dp Espace Design pour la conversion.

Photo: D.Boudreau medias inc.

Une divine transformation

Au rez-de-chaussée de l’immense demeure, on retrouve les espaces de vie (cuisine, salle à manger et salon) ainsi que le bureau des résidents. La lumière entre à flots par les fenêtres en ogive qui ont été étirées jusqu’au sol; une réalisation de l'entreprise Fabelta. Les plafonds culminent à 35 pieds de hauteur. Un nouveau muret de béton blanchi abrite le foyer.

Photo: D.Boudreau medias inc.

La mezzanine accueille, d’un côté, la chambre principale et une salle de bain, et, de l’autre, deux chambres d’amis et une autre salle de bain. Le blanc domine les lieux, mais le bois et quelques touches de noir trouvent aussi leur place. L’ancien parvis s’est de son côté transformé en terrasse.

Photo: D.Boudreau medias inc.

On a récupéré quelques éléments de l’église, comme l’orgue Casavant, des lampes, de vieilles portes et un banc. La corde de la cloche est également toujours là, suspendue dans la cuisine. Le presbytère, lui, héberge aujourd’hui le fils des propriétaires et sa conjointe.

Photo: D.Boudreau medias inc.

Les concepteurs ont réussi à marier avec brio les éléments d’origine et un style bien d’aujourd’hui. Ça tient (presque) du miracle.

Photo: D.Boudreau medias inc.

Cuisine ta ville: à la rencontre de l’autre

On le dit souvent: la cuisine est un outil puissant pour s’ouvrir à l’autre et le comprendre. C’est autour de cette idée que s’est bâti l’événement Cuisine ta ville, qui a lieu du 9 au 12 mai à Montréal.

Ce grand événement artistique et social organisé par l’ATSA (Action terroriste socialement acceptable) propose la rencontre de personnes réfugiées et immigrantes qui composent le tissu social de Montréal par des parcours d’art, des spectacles, des conférences, des témoignages, des documentaires, mais aussi des partys de cuisine et des rencontres autour d’un repas.

En plein cœur du Quartier des spectacles de Montréal, sous des abris Tempo qui rappellent certains camps de réfugiés, plus de 40 personnes réfugiées et immigrantes du monde entier accueilleront les invités pour cuisiner une recette de leur choix tout en discutant des défis qu’apportent leur intégration et leur vie au Québec. Au menu de ces «partys de cuisine»: pipian verde con pollo du Mexique, moujadarah de la Syrie, riz collant aux haricots du Vietnam, chana masala de l’Inde, soupe au giraumon d’Haïti ainsi que les histoires et les souvenirs reliés à ces plats. Entre autres, Les Filles Fattoush seront de la partie.

Photo: Facebook ATSA - Quand l'Art passe à l'Action

De plus, avec son activité «Le temps d’une soupe», un projet qui s’est déjà promené sur quatre continents, l’ATSA et le restaurant Bloomfield proposent un moment de conversation. Dans une scénographie qui reproduit une terrasse de restaurant, un «maître d’hôtel» invite chaque participant à s’asseoir avec un inconnu, puis propose des idées de conversations pour stimuler l’échange pendant la dégustation d’une soupe. La scène sera immortalisée par la création d’un portrait photo poétique du duo.

«Cuisine ta ville propose de nombreuses expériences artistiques, sociales et relationnelles pour briser les silos et apprendre à vivre ensemble. Nous voulons donner l’opportunité à chacun d’aller à la rencontre de l’autre de la manière qui lui tente le plus: par la cuisine, à travers l’art ou grâce à d’autres activités relationnelles», a expliqué Annie Roy, cofondatrice de l’ATSA. L’édition 2019 propose une réflexion sur ce qui s’en vient dans le contexte international et fait écho aux grandes questions d’actualité.

Du 9 au 12 mai à la place des Festivals de Montréal. Par ici pour la programmation complète.