Lagöm, séjourner à 550 mètres d’altitude à Lac-Beauport

Plutôt que de vous désoler de la deuxième vague de COVID-19, pourquoi ne pas profiter de cette nouvelle pause obligée pour planifier votre prochain séjour dans un hébergement à couper le souffle? Le Lagöm, situé à 20 minutes de Québec et perché à 550 mètres d’altitude, vous propose de vivre une expérience above the sky unique.

C’est sur «une montagne magique» appelée le Maelström que s’érige le Lagöm, un écohébergement de type mini-maison pouvant accueillir quatre personnes. Portant le nom d’une populaire philosophie suédoise (prononcée lar-gom), ce chalet fait la part belle à la simplicité et la nature.

Photo: Airbnb

Avec ses plafonds de plus de six mètres (20 pieds) et ses immenses baies vitrées, le Lagöm offre une vue époustouflante sur les montagnes et le fleuve Saint-Laurent.

Photo: Airbnb

Ce chalet tout de bois vêtu fonctionne entièrement à l’énergie solaire. Afin de réduire au minimum la consommation d’énergie, on n’y trouve ni téléviseur, ni micro-ondes, ni air climatisé. En hiver, un foyer au gaz permet de chauffer l’espace de 35 mètres carrés.

Photo: Airbnb

Le rez-de-chaussée à aire ouverte loge une cuisine, un salon et une salle de bain. Sur la mezzanine est installé un lit king. Ici, pas de flafla. Les murs sont dénudés, le mobilier est réduit au strict minimum.

Photo: Airbnb

À l’extérieur, un coin repas et un coin détente sont aménagés sur l’immense terrasse à paliers entourée de forêt.

Photo: Airbnb

Il faut compter 285$ la nuit, minimum, pour un séjour au Lagöm. Des disponibilités sont encore offertes pour l’hiver 2020-2021. À noter qu’il faut un VUS ou un véhicule à quatre roues motrices pour s’y rendre à cette période de l’année.

Photo: Airbnb

Nöge, un chalet d’inspiration scandinave à Sainte-Brigitte-de-Laval

Les bienfaits d’un séjour en nature semblent encore plus grands depuis le début de la crise de la COVID-19. À Sainte-Brigitte-de-Laval, dans une vallée entourée de montagnes, le chalet Nöge s’inspire du style scandinave pour vous offrir confort et détente.

Non, vous n’êtes pas en Scandinavie, mais bien à 35 minutes de Québec! Situé sur un terrain de plus d’un million de pieds carrés, le chalet Nöge a tout pour plaire aux amoureux de design scandinave.

Photo: Facebook Nöge, hébergement d'expériences

De l’extérieur, avec son revêtement de bois pâle et son toit en pente, le chalet a des allures de petite cabane dans les bois.

Photo: @wediditourway, Airbnb

À l’intérieur, place au confort en toute simplicité. Le blanc, le noir et le bois dominent. L’espace est épuré mais chaleureux. Le plancher chauffant et le foyer ajoutent au bien-être des lieux.

Photo: Facebook Nöge, hébergement d'expériences

L’abondante fenestration permet de faire entrer la lumière naturelle et de profiter de la vue sur le lac, avec plage privée.

Photo: Airbnb

Le chalet dispose de trois chambres, dont une sur une mezzanine, accessible par une échelle. Un maximum de six personnes peut donc y séjourner.

Photo: Facebook Nöge, hébergement d'expériences

À l’extérieur, hamacs, chaises Adirondack et spa intégré à la terrasse permettent de profiter au maximum de la nature environnante.

Photo: melanie_jean_photos, Facebook Nöge, hébergement d'expériences

Envie d’aller y passer quelques nuits? Bonne nouvelle: des dates sont encore disponibles pour l’automne. Le tarif par nuitée commence à 245$ plus taxes. Un minimum de deux nuits est exigé.

Martinique Gourmande: un festival réinventé

Si le Festival Martinique Gourmande invite habituellement les gens à découvrir la cuisine martiniquaise dans différents restaurants, l’événement a dû, pour cette 13e édition, revoir sa programmation. Place à un festival gourmand bien de son temps.

Du 17 au 24 septembre, le Festival Martinique Gourmande propose de belles découvertes culinaires et un avant-goût de la destination des Caraïbes… mais dans le confort de votre foyer. «Chaque année, ce festival ensoleille le cœur et les assiettes des Québécois et des Québécoises. C’est maintenant un rendez-vous incontournable et un moment de rencontre entre les Martiniquais et le Québec et nous nous sommes questionnés à savoir comment continuer cette mission malgré tout», a dit Karine Mousseau, présidente du Comité Martiniquais du Tourisme lors d’un lancement virtuel.

Ainsi, les 19, 20, 22 et 24 septembre, des présentations vidéo proposent des rencontres en direct avec des chefs, des mixologues ou des spécialistes de la Martinique. Des façons d’en apprendre plus sur le rhum, les cocktails appréciés sur l’ile ou les saveurs martiniquaises aux inspirations africaines, indiennes et françaises. Un atelier pour enfants est aussi prévu.

Aussi, en plus des recettes offertes sur le site du festival, l’événement inaugure pour cette édition spéciale une collaboration avec Ricardo. Les recettes du fameux ti-punch, des acras de morue et d’un vivaneau grillé à la crème d’ail à l’oseille se trouvent ainsi sur le site du chef.

Photo: Facebook Rencontrez la Martinique

Finalement, parce qu’en cette période particulière l’équipe de Martinique Gourmande souhaitait «que la solidarité soit au cœur de cette édition», a expliqué Karine Mousseau, le festival a décidé de faire un partenariat avec La Tablée des Chefs, qui vise à nourrir les personnes dans le besoin pendant et après la pandémie. C’est ainsi que 10 000 portions de poulet Colombo seront offertes; «un plat très présent en Martinique, entre autres lors des mariages et des événements familiaux, et qui représente la générosité, la simplicité et la fraicheur de la cuisine martiniquaise», a expliqué le chef Jérémie Jean Baptiste lors du lancement virtuel.

«On ne peut pas, cette année, goûter la Martinique dans les restaurants, mais cette année, la Martinique s’invite chez vous», a de son côté affirmé Ingrid Labeau, coordonnatrice au Comité Martiniquais du Tourisme, qui espère que l’événement donnera envie aux Québécois de voyager en Martinique, une destination toujours ouverte au tourisme. «Ce festival est une mise en bouche et une invitation!», a conclu la Martiniquaise.

Il était une fois le pot Mason…

En cette saison des récoltes et des conserves, le pot Mason est transformé en véritable trésor. En effet, depuis le début du mois, le Québec connaît une pénurie de ce pot de conservation. Mais d’où vient-il? Et comment a-t-il réussi à traverser les époques? Il était une fois le pot Mason…

Il y a eu le papier hygiénique, la farine et la levure. C’est maintenant au tour des pots Mason de se faire rares dans les commerces de la province. Si l’intérêt pour la mise en conserve des fruits et des légumes disponibles à la fin de l’été était déjà en regain depuis quelques années, la pandémie a créé un réel engouement pour cette technique de conservation.

Un pot qui traverse les siècles

Et quand vient le temps de faire des conserves, c’est le pot Mason qui vient à la rescousse, et ce, depuis plus de 160 ans. En effet, le fameux pot aurait été inventé par un Américain du New Jersey, John Landis Mason, et breveté en 1858, soit il y a 162 ans. L’idée du pot de conservation des aliments existait déjà en France depuis le début du 19e siècle, mais John Landis Mason est venu parfaire son fonctionnement grâce au couvercle en deux parties. De plus, la transparence du pot permettait de voir ce qu’il contenait.

Un contenant bien de son temps

Si le pot Mason a été utilisé dès sa création, il a connu une nouvelle popularité, près d’un siècle plus tard, pendant la Deuxième Guerre mondiale, alors que la nourriture était rationnée et que les gouvernements encourageaient les gens à faire pousser leurs aliments. Il a ensuite continué à être utilisé pour conserver la fraîcheur, puis a suscité un réel enthousiasme, il y a quelques années, qui l’a détourné de son utilisation traditionnelle. En effet, autour de 2014, le pot Mason est redevenu à la mode et a été utilisé à toutes les sauces. On l’a alors transformé en pot à crayon, chandelier, tirelire, pot à épices, vase ou verre à cocktail ou à smoothie!

Autour de 2014, le pot Mason est redevenu à la mode et a été utilisé à toutes les sauces. Photo: Regis Hari Bouchard, Unsplash

Mais aujourd’hui, la pandémie, et l’insécurité alimentaire qu’elle a provoquée, cantonne de nouveau le pot Mason à sa fonction initiale: soit celle de faire provision à la maison d’aliments locaux et de saison, preuve que le pot inventé en 1858 sait s’adapter et traverser les siècles avec succès.

Tant qu’il y aura des cèdres, Pierre Jarawan

Encore pétrifié par l’explosion qui a frappé Beyrouth, la capitale du Liban, la tête remplie de questions sur ce pays, et me rappelant une rencontre marquante avec Amin Maalouf, je me suis souvenu du roman de Pierre Jarawan, Tant qu’il y aura des cèdres. Sa lecture s’est donc imposée tout naturellement.

La quatrième de couverture m’avait séduite, l’histoire également, et la perspective de lire ce roman en même temps que se déroulaient les événements qui ont bouleversé Beyrouth m’ont fait mettre de côté ma pile de polars à lire pour me retrouver au pays des cèdres.

Et ce fut le choc!

L'histoire

Tant qu’il y aura des cèdres raconte l’histoire de Samir el-Hourani. Ses parents ont quitté le Liban au printemps 1983, fuyant la guerre civile libanaise qui a fait plus de 200 000 morts. Brahim el-Hourani et sa femme Rana s’installent donc en Allemagne avec un ami et sa fille. Ils se retrouvent dans un quartier où réside une importante communauté libanaise. Et la vie continue au rythme du quotidien et des nouvelles venant de la mère patrie.

Samir est un jeune garçon plein de vie; il vit une amitié bien spéciale avec Yasmin, la fille de Hakim, l’ami de la famille. Ils sont inséparables, ils ont développé une complicité à toute épreuve. Hakim et sa fille sont musulmans, la famille de Samir est chrétienne.

Le père de Samir est un conteur éblouissant. Chaque soir, il raconte à Samir des histoires extraordinaires, peuplées de personnages mythiques souvent plus grands que nature. Le fils est émerveillé; Brahim, le père transformé en Schéhérazade, invente des personnages qui peuplent l’imaginaire du petit garçon. Certains laissent des traces tangibles dans l’esprit du jeune, plus particulièrement Abou Youssef, un héros sans peur, et son fidèle compagnon, Amir, le dromadaire parlant. Et toujours, le Liban sert de décor à ces mises en scène fantaisistes.

Puis, un jour, sans avertissement, Brahim, le père, disparait en ne laissant aucun indice, aucune trace. Pourquoi est-il parti? Reviendra-t-il? Où va-t-il? Toutes ses questions restent sans réponse et créent un vide immense dans la vie du jeune Samir. Un manque, une absence qu’il essaiera de combler pendant une bonne partie de sa vie.

Quelques années plus tard, Samir décide de partir à la recherche de l’ombre fantomatique de son père. Il retourne sur les lieux des histoires que son père lui a racontées pour tenter de trouver celui qui l’a abandonné quand il avait tant besoin de lui. Ce voyage, cette initiation au Liban, ne se fera pas sans heurts. Samir rencontre des personnes qui ont connu son père et qui laissent supposer des choses sur son passé énigmatique.

Tout au long du voyage, le lecteur apprendra comment Samir est devenu un adulte tourmenté par la disparition de son père. Cette alternance entre le passé et le présent, tout comme le portrait du pays, complexe, vu par l’adolescent qui l’imagine et le jeune adulte qui le vit réellement, donne un roman fascinant, une harmonie entre la vie, la politique et l’amour. L’amour du pays, l’amour de l’image que l’on se fait de cette terre et l’amour humain.

Plus qu’un roman géopolitique sur la complexité du Liban, son histoire et ses difficultés, le roman de Pierre Jarawan porte surtout sur l’impact sur les humains de ce pays en continuel tiraillement et en conflit destructeur.

L'auteur

L’auteur, lui-même allemand, né en Jordanie d’un père libanais et d’une mère germanique, nous présente avec beaucoup d’affection ce pays d’une beauté insaisissable, mais si souvent torturé par des guerres fratricides. Avant de se lancer dans l’écriture de ce roman, il a été scénariste, poète et slameur. En analysant son style, on retrouve les qualités de ces trois modes d’expression dans cette première œuvre romanesque.

La structure du récit apporte du rythme à l’histoire; malgré (ou à cause) des allers-retours entre les époques, le lecteur est constamment assis sur le bout de sa chaise. Surtout au moment où le récit prend presque des allures de polar avec cette recherche du paternel disparu et les rebondissements inattendus.

De plus, malgré un style sobre mais efficace, l’auteur nous offre des moments de pure poésie dans ses descriptions de paysages et dans la façon presque amoureuse dont il parle du Liban. Le poète vit et revit dans ses déclarations d’amour au pays qui le hante. La poésie vibre aux malheurs qui constamment s’abattent et se sont abattus sur le pays de ses ancêtres.

«Beyrouth est pure allégresse et pure tristesse dans un même mouvement. Beyrouth est pardon. Beyrouth est estropiée, désemparée, couverte de cicatrices, et pourtant elle danse. Beyrouth, c’est moi. »

Inutile de vous dire que je vous recommande ce roman passionnant où le plaisir de lire se double du plaisir d’apprendre un pays, son histoire et l’histoire de ses habitants. Et de mieux les comprendre!

Bonne lecture!

Tant qu’il y aura des cèdres, Pierre Jarawan. Éditions Héloïse d’Ormesson. 2020. 492 pages