Radio-Canada a lancé le mois dernier sa nouvelle plateforme web, Mordu, où sont regroupés tous ses contenus liés à l’alimentation. Des centaines de recettes, articles et webséries gourmandes à se mettre sous la dent.
Le réseau public avait déjà ses contenus gourmands, comme les émissions Ricardo, Les chefs! ou L’épicerie, mais désormais, les passionnés d’alimentation peuvent plus simplement tout trouver au même endroit.
Si l’alimentation fait depuis longtemps partie des sujets de prédilection de Radio-Canada, les dirigeants se sont rendu compte qu’ils avaient «du contenu à gauche et à droite, a dit Maxime St-Pierre, directeur général des médias numériques. On est donc allés chercher le meilleur de ce qu’on avait pour créer un seul rendez-vous». D’ailleurs, à travers son contenu, Mordu retrace l’histoire culinaire du diffuseur public depuis 1950, ce qui entre dans sa mission de préservation et de transmission.
En plus des classiques, on peut y découvrir des contenus exclusifs. Pour ces derniers, Radio-Canada s’est alliée à des partenaires comme Geneviève O’Gleman, l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ) ou La Tablée des Chefs.
Si on est moindrement intéressé à l’alimentation, on peut se perdre des heures à fouiner sur la nouvelle plateforme. Plus exactement, c’est 3000 contenus différents qui s’y retrouvent, selon le directeur général des médias numériques.
Des séries croustillantes
Même si certaines ne comptent que quelques épisodes pour le moment, les webséries de Mordu valent le détour. Dans Bouche à oreille, on se demande comment un restaurant peut arriver à créer un classique alors que dans Cuisine d’ici venue d’ailleurs, Geneviève O’Gleman explore les traditions culinaires de la planète, mais à partir de Montréal, et que dans Rosalie dans ta cuisine, la jeune cheffe Rosalie Lessard interpelle les jeunes avec de courtes capsules qui donnent des trucs pour cuisiner simplement.
Une plateforme à surveiller pour cuisiner, se divertir et suivre l’actualité culinaire.
Construit en 1899 par les prolifiques architectes Louis Caron père et Louis Caron fils, l’ancien presbytère de la municipalité de Saint-François-du-Lac, dans le Centre-du-Québec, est maintenant une somptueuse résidence patrimoniale.
De presbytère à résidence privée
Lors de sa construction en 1899, le presbytère de Saint-François-du-Lac est en brique rouge et compte 25 pièces réparties sur deux étages. Le curé y habite à temps plein, mais y accueille, dans les nombreuses chambres situées à l’étage, l’évêque et sa suite lors de visites épiscopales. La partie arrière de l’édifice, sobrement aménagée, abrite domestiques et vicaires.
La propriété, qui a conservé tout son cachet d’antan, est impeccable.
La propriété telle qu'elle est aujourd'hui. Photo: groupeqube.com
Une villa d’inspiration néo-italienne
Situé sur un terrain boisé légèrement en retrait de la rue, le presbytère de Saint-François-du-Lac possède plusieurs caractéristiques architecturales des résidences néo-italiennes, en vogue dans les milieux aisés de l’époque victorienne. Parmi celles-ci, telles que mentionnées ici, «ses hautes fenêtres jumelées aux linteaux en pierre surmontés d’un arc cintré, son parement en brique rouge, ses chaînes d’angle en pierre, sa large corniche à consoles percée d’une fenêtre semi-circulaire sur chaque façade et son ornementation élaborée».
Le charme d'autrefois est magnifiquement conservé. Photo: groupeqube.com
Si la bâtisse a perdu sa couleur extérieure d’origine, elle n’a rien perdu de son élégance. Les travaux paysagers faits par les propriétaires actuels ont ajouté un supplément de charme au lieu.
L'aménagement paysager apporte davantage d'intimité à la vaste demeure. Photo: groupeqube.com
À l’intérieur, le plancher de fines planches de pin verni, témoin du passé religieux de cette résidence, craque encore sous les pieds. Moulures, portes, escalier et cimaises en bois massif d’origine sont superbement conservés. Foyer et calorifères en fonte ajoutent de la chaleur à cet intérieur unique.
Plancher vernis, moulures, volets et portes en bois massif... le charme d'autrefois opère! Photo: groupeqube.com
La partie arrière du bâtiment a subi une cure de jeunesse. L’espace est blanc, lumineux et aéré. Rien de trop moderne ou de trop tape-à-l’œil.
La partie arrière, plus moderne, mais avec un cachet unique. Photo: groupeqube.com
Presbytère signature
En plus de ses nombreux attraits architecturaux, le presbytère sis au 442, rue Notre-Dame porte une signature de renom. En effet, ce sont les architectes Louis Caron père et Louis Caron fils, populaire duo de l’époque, qui en sont responsables. «La construction du presbytère de Saint-François-du-Lac survient à l’apogée de la carrière des architectes», peut-on lire sur la fiche du bâtiment patrimonial.
La construction du presbytère de Saint-François-du-Lac survient à l’apogée de la carrière des architectes. Photo: groupeqube.com
Plus d’une vingtaine d’églises et de résidences de prestige de la région portent la signature du réputé duo d’architectes. Parmi celles-ci: la magnifique maison de l’ancien premier ministre du Canada, sir Wilfrid Laurier, à Arthabaska. De style victorien, cette maison historique a été convertie en musée en 1929.
La plus connue des créations du duo Caron: la maison de Sir Wilfrid Laurier, à Arthabaska, aujourd'hui musée. Photo: Facebook Musée Laurier
Je suis tombée sur ses photos en fouinant sur Instagram… et je n’en revenais pas! Lotta Sebzda est une grand-mère de 54 ans qui fait des postures de yoga à rendre jaloux n’importe qui, adepte ou non de ce populaire sport. Comme quoi l’âge n’a rien à voir avoir notre niveau de souplesse!
Souriante, musclée, souple, forte, époustouflante, inspirante… voilà autant de mots pour qualifier cette yogi suédoise de 54 ans. Avec ses 251 000 abonnés sur Instagram, Lotta Sebzda gagne en popularité. Avec raison!
Photo: Instagram Lotta Sebzda
C’est vers la mi-trentaine que Lotta Sebzda commence à pratiquer le yoga. Adepte de l’Ashtanga, qui consiste à faire une série de séquences et de postures de manière fluide et constante, elle démontre que le yoga est accessible à tous, peu importe l’âge.
Photo: Facebook Lotta Sebzda Yoga
Dans ses photos et vidéos sur Instagram, on peut suivre les différentes routines quotidiennes de Sebzda, qui est aussi professeure de yoga en Suède. Salutation au soleil, poirier, position du lotus… Cette grand-mère est capable de tout faire! On la voit seule, ou accompagnée de son mari (tout aussi en forme qu’elle!), de son petit-fils (adorable!) ou de son chat (tout mignon!).
Photo: Instagram Lotta Sebzda
Les descriptions qui accompagnent ses publications permettent de la connaître davantage, mais surtout d’avoir accès à d’excellents trucs et conseils pour s’exercer.
Photo: Facebook Lotta Sebzda Yoga
La Suédoise a aussi une chaîne YouTube, sur laquelle ses vidéos sont un peu plus longues et détaillées. On peut aussi la suivre sur Facebook.
Les hôtels et les restaurateurs ne cessent d’innover afin de s’adapter à l’époque particulière que nous traversons. C’est le cas, à Montréal, du Fairmont Le Reine Elizabeth et de son Marché Artisans, qui proposent pendant les week-ends de mars des expériences virtuelles culinaires sous différentes thématiques. À vos ordinateurs et vos fourchettes!
Pendant trois fins de semaine, l’hôtel et son marché nous offrent de cuisiner à la maison comme si on était au resto grâce à des repas préparés par un chef. Ces derniers sont jumelés à des expériences culinaires différentes chaque fin de semaine.
Les 12, 13 et 14 mars, c’est à un concert de musique classique virtuel que sont conviés les invités. Ces derniers pourront choisir parmi une sélection de coffrets pour deux comprenant, en plus du repas, des cocktails, une bouteille de mousseux et un coffret de trois chocolats, ainsi qu’une vidéo du chef du Fairmont Le Reine Elizabeth, Baptiste Peupion, expliquant comment préparer le repas. Ensuite, devant le festin gastronomique, les participants peuvent assister virtuellement à un concert de musique classique, à la lueur des bougies, offert par l'entremise du site Fever.
Les 19, 20 et 21 mars, c’est au tour de la sommelière Jessica Harnois (oui, votre chroniqueuse vins chez Avenues.ca!) d’animer une soirée virtuelle de jeu de dégustation de vins.
Finalement, les 26, 27 et 28 mars, c’est à un brunch des sucres chez soi que sont conviés les invités. À la maison, avec l’aide de Baptiste Peupion, les participants pourront préparer un repas complet des sucres et le savourer en écoutant une liste de lecture musicale préparée par le Fairmont.
Certainement une façon originale d’accueillir le printemps et de casser la routine!
Entre 95$ et 225$ selon l’expérience choisie
Pour emporter ou pour livraison dans la grande région de Montréal
Commande 48 heures à l’avance
Le mois dernier, avec son article 10 choses que vous ne savez (peut-être) pas à propos des Laurentides, Marie-Julie Gagnon a piqué ma curiosité en parlant du Domaine-de-l’Estérel, érigé en 1937 dans la municipalité de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson. Cette phrase de Paul Trépanier, historien d’art et d’architecture, a particulièrement suscité mon intérêt: «l’héritage le plus exceptionnel reste l’ancien centre commercial qui a été classé patrimonial par l’État québécois en 2013». Il n’en fallait pas plus pour que je me lance dans des recherches…
Un des premiers centres commerciaux au Québec et au Canada
Le Centre communautaire vers 1940. Carte postale attribuée à Édouard Comellas, collection MGV
Comme le mentionne l’article de Marie-Julie Gagnon, c’est l’industriel et financier belge Louis Empain qui fait construire la station de villégiature Estérel en bordure du lac Masson. On y trouve un hôtel, des écuries, un centre sportif, un ski lodge, des résidences et… le centre commercial. Ce dernier est quasi un domaine à lui seul. En effet, en plus des boutiques, on y trouve aussi des bureaux, un restaurant-cabaret, une salle de cinéma, des appartements pour les employés, un garage et une station-service!
C’est l’architecte et designer belge Antoine Courtens qui est responsable des plans du centre commercial et des autres édifices du Domaine-de-l’Estérel; un projet de taille auquel il se consacre exclusivement pendant deux ans avec un collègue, Louis Nicolas. «Le Domaine de l’Estérel est une œuvre charnière de la carrière de Courtens, à partir de laquelle son architecture sera tournée vers des formes plus modernes de l’Art déco», peut-on lire sur la fiche du bâtiment patrimonial.
Le dessin préliminaire de l'escalier en 1936. Collection Société d'histoire de Sainte-Marguerite et d'Estérel
Deuxième bâtiment du Domaine à être construit, le centre commercial est entièrement fait de béton. Sa proximité du lac a inspiré Courtens, qui a multiplié les références navales dans sa construction. «Les volumes courbes, les surfaces lisses, le crépi blanc des étages supérieurs et le crépi noir du rez-de-chaussée rappellent la proue d’un navire. Les larges terrasses, les volumes verticaux évoquant les grandes cheminées, les coins arrondis et les garde-corps métalliques sont autant d’éléments associés aux paquebots», peut-on lire ici.
Inauguré en juillet 1937, le centre commercial devient vite un incontournable. Résidents et touristes internationaux sont nombreux à s’y rendre. La chic et célèbre bannière Holt Renfrew y ouvre une boutique. La salle de cinéma pouvant accueillir 300 personnes est souvent pleine et le restaurant devient un lieu très prisé.
Le magasin Holt Renfrew du centre commercial du Domaine-de-l'Estérel vers 1940. Collection Société d'histoire de Sainte-Marguerite et d'Estérel
La Deuxième Guerre mondiale vient cependant couper court à cette magie. Le Domaine-de-l’Estérel, y compris le centre commercial, comme tous les biens immobiliers dont les propriétaires sont citoyens de pays occupés par les Allemands, est mis sous séquestre par le gouvernement du Canada.
Après la guerre, Empain vend le centre de villégiature. Entre 1946 et 1978, plusieurs propriétaires se succèdent. Des bâtiments sont transformés, d’autres sont détruits. Survit le centre commercial, un des derniers témoins de l’ensemble, qui est acquis par la municipalité de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson. Il est alors utilisé pour abriter des locaux de l’hôtel de ville et diverses activités culturelles. En 2013, la ville de Sainte-Marguerite cède le bâtiment à un promoteur immobilier. Un projet de copropriétés hôtelières de 130 logements voit alors le jour… mais est stoppé le 4 mars 2014 lorsque le centre obtient sa classification d’immeuble patrimonial. Depuis, l’ancien centre commercial est laissé à l’abandon.
La bâtiment patrimonial laissé à l'abandon se détériore. Photo MGV, avril 2020
Si certains se réjouissent d’avoir pu sauver ce bâtiment, d’autres considèrent qu’il s’agit plutôt d’un obstacle pour le faire revivre et redonner à ce site exceptionnel ses lettres de noblesse. Ce litige a d’ailleurs fait l’objet d’une exposition de l’artiste belge Bruno Goose à Montréal en 2020.
L’histoire tumultueuse de ce centre commercial n’est donc pas terminée…!