Les délices de 3 artisans à découvrir dans Lanaudière

Faire des balades gourmandes à travers les régions du Québec, c’est génial. On arpente des paysages extraordinaires, on respire à pleins poumons l’air de la campagne ou des littoraux… et on découvre au fil de la route de petites perles gourmandes grâce aux recommandations des gens du coin. Voici donc les délices de trois artisans de Lanaudière dont vous n’avez peut-être jamais entendu parler, mais qui valent le déplacement.

Fromagerie Roy

Les artisans des régions ont ceci de particulier qu’on y croise le plus souvent des locaux, et qu’ils se distinguent pour certaines spécialités précises. C’est le cas de la Fromagerie Roy, située en plein cœur de Rawdon. Même si cette boutique dispose d’une aile intéressante de produits d’épicerie fine essentiellement régionaux, ainsi que d’une sélection de fromages québécois et maison (suisse, mozzarella, féta, etc.), c’est vraiment pour son fromage en grains frais qu’on y afflue. Ce dernier est l’un des meilleurs de la région (et l’un des plus réussis qu’il nous ait été donné de goûter jusqu’à maintenant). Une texture squick-squick parfaite et un goût prononcé, mais pas trop salé, en font un parfait compagnon pour les collations et un excellent allié en cuisine. Il se vend nature, mais sa version aux fines herbes est aussi intéressante. Une halte vivement recommandée!

Photo: fromagerieroy.com

La maison du pain d’épices

Nichée dans un adorable chalet au sein de Saint-Jean-de-Matha, cette maison gourmande est avant tout un organisme dont la vocation est de favoriser une éducation de qualité et l’épanouissement des enfants, un biscuit et un livre à la fois. Le profit de ses ventes sert à l’achat de livres pour des jeunes qui en ont besoin et pour fournir de petites bibliothèques avec peu de moyens. Mais au-delà de cette noble mission, on se rend sur place… pour son pain d’épices, bien sûr! Décliné entre autres sous forme de pains, mais aussi de biscuits, de galettes et de chapelure (un produit génial pour préparer d’autres pâtisseries), il est absolument délicieux. De plus, n’hésitez pas à suivre l’actualité de cette belle maison, car des ateliers de décoration de biscuits y sont régulièrement proposés les fins de semaine. Un arrêt s’impose!

Photo: Facebook La Maison du Pain d'Épices

Boulangerie Saint-Côme

Non loin de la station de ski du même nom et de la superbe chute à Bull, cette petite boulangerie est littéralement prise d’assaut le samedi et le dimanche pour un produit particulier: ses beignes! D’une texture légère, ils sont fourrés d’une préparation différente de la crème au beurre traditionnelle, mais franchement addictive. Il semblerait que cette spécialité ait à elle seule assuré la réputation de la boulangerie, qui propose tout de même parallèlement une petite sélection de brioches, de viennoiseries, de galettes, de tartes et quelques pains, dont un énorme pain de fesses à la texture briochée et fondante. À découvrir sans faute si votre itinéraire vous conduit jusque là!

Photo: Facebook Boulangerie St-Côme

À voir: église transformée en maison

On l’avoue: on a un faible pour les églises transformées en maison… surtout lorsqu’elles sont aussi belles que celle-ci!

Située aux Coteaux, en Montérégie, l’ancienne église de Saint-Médard a changé de vocation en 2012, lorsqu’elle est passée entre les mains de Simon Bergeron et Harmony Hubert, les heureux nouveaux propriétaires.

Photo: ENGEL & VÖLKERS MONTRÉAL

Construite en 1893 et entièrement faite de bois, cette église catholique «a servi à la communauté paroissiale alors que la municipalité s’appelait Coteau-Station et vivait de la présence du chemin de fer du Grand Tronc et du transport ferroviaire», apprend-on sur le site Histoires de chez nous.

Une transformation majeure

«Nous savions dès le départ qu’il y avait un investissement majeur à faire. Pour nous, l’important était de préserver l’architecture et nous avons conservé tout ce que l’on pouvait», confiait Simon Bergeron au Journal de Montréal en 2012.

Moulures et vitraux d'origine ornent l'espace ouvert. Photo: ENGEL & VÖLKERS MONTRÉAL

Ainsi, les poutres ornées de moulures sont restées intactes, ainsi que plusieurs détails architecturaux, dont les vitraux. Un ancien banc de l’église trône en maître dans le hall d’entrée et l’ancien confessionnal sert de penderie dans la salle de bain.

L’ancien confessionnal a été transformé en penderie. Photo: ENGEL & VÖLKERS MONTRÉAL

Quant aux couleurs, les propriétaires ont vite fait de remplacer le bleu et doré par du blanc et du gris, ce qui contribue à l’effet divin de l’espace décloisonné et épuré.

L'espace est décloisonné et épuré. Photo: ENGEL & VÖLKERS MONTRÉAL

Deux chambres à coucher ont été aménagées à l’étage, dans le jubé. C’est également à cet étage que se trouve un boudoir avec télévision.

Le boudoir, au deuxième étage. Photo: ENGEL & VÖLKERS MONTRÉAL

Un système de chauffage ingénieux

Parce que chauffer un tel bâtiment pourrait coûter jusqu’à 15 000 $ par année en mazout, le couple a fait installer un système de géothermie qui lui permet de faire de grandes économies. Comme mentionné dans un article de La Presse, «[…] la géothermie contribue également à la distribution de l’eau chaude dans la demeure».   

Un foyer ajoute à la chaleur de la salle familiale. Photo: ENGEL & VÖLKERS MONTRÉAL

Wapke: 14 nouvelles, 14 auteurs autochtones

«Je voulais réunir à nouveau plusieurs auteurs autochtones, donner la parole aux signatures les plus connues, mais aussi à des auteurs émergents», m’avait raconté Michel Jean lors d’une entrevue. «Et cette fois, je leur ai proposé d’écrire des dystopies, une façon pour eux de cerner leur vision de l’avenir à partir de leur réalité et de leur culture.» Quelques mois plus tard, paraissait chez Stanké Wapke, qui compte 14 nouvelles inédites et tout autant d’auteurs, dirigé par Michel Jean, lui-même Innu de Mashteuiatsh.

Cette lecture vous entraînera dans des futurs très variables, mais vous ramènera souvent à l’essentiel: la Terre Mère. Car si chaque auteur a son style, son ton et sa vision de l’avenir, ils trempent tous leur plume dans la sève des arbres, dans l’eau des rivières, dans l’esprit du vivant, dans la solidarité du clan, les enseignements des anciens, seuls remparts contre l’éclatement de ce monde. Destruction environnementale, blessures du passé, défaillances des gouvernants, mais aussi solidarité humaine et ouverture aux autres cultures. L’espoir se profile entre les lignes de ces nouvelles bien ficelées.

Les dystopies ne sont pas souvent rigolotes… Les auteurs qui projettent leur univers dans l’avenir en brossent souvent une réalité sombre et inquiétante. Il n’y a qu’à penser au fameux Meilleur des mondes d’Aldous Huxley ou à la Servante écarlate de Margaret Atwood pour comprendre cet univers qui, malgré ses caractéristiques futuristes, garde toujours un pied dans le temps actuel.

Les nouvelles de Wapke n’échappent pas à cette quasi-règle du genre, mais elles mettent fortement en relief l’humanité et l’esprit qui, malgré les autoritarismes, les super technologies ou la destruction quasi totale de l’environnement, résistent et survivent. Les références sont autochtones, du Grand Sorcier aux pensionnats, de la vie en forêt aux éradications culturelles, on retrouve au fil des pages la réalité et la culture autochtone et c’est ce qui rend ces dystopies si intéressantes, car elles projettent un futur qui prend racine non pas dans notre univers de Blancs, mais dans la réalité et les références culturelles de 14 auteurs venant de nations et d’horizons autochtones multiples. Cela dit, on sent bien aussi le pied dans la culture québécoise et la réalité mondiale.

À une ou deux exceptions près, je les ai toutes dévorées. Gros coup de cœur pour La hache et le Glaive de Louis-Karl Picard-Sioui, Wendat de Wendake. Toronto, 2072, le Glaive universel, pouvoir suprême politico-religieux, tente d’enrayer la résistance qui s’active grâce à une technologie, la Strendu, permettant de circuler dans l’histoire par des brèches temporelles. Les analogies avec les abus de pouvoir religieux et politique que nous connaissons sont finement ciselées. Portée par les enseignements d’un Grand Sorcier, la jeune Wendate Yahndawara’, l’héroïne, défie le général Providence, commandant en chef du Glaive dont le symbole rappelle ironiquement la croix, se dit-elle, comme celle des envahisseurs qui au XVIe siècle sont arrivés des Grandes Eaux. La Strendu, que convoite le général, doit être détruite, «car entre des mains malintentionnées, le système pourrait causer assez de paradoxes et d’anomalies pour déchirer la toile de la réalité elle-même et briser de façon définitive le cercle sacré de l’existence». De son côté, le général du Glaive se demande comment cette «sauvagesse» peut faire preuve d’autant de loyauté et de force… Bon, je vous laisse découvrir le reste.

Beaucoup aimé aussi Dix jours sur écorce de bouleau, de Marie-Andrée Gill, Innue de Masteuiash, dont quelques éléments m’ont rappelé Fahrenheit 451.

Beaucoup aimé également l’atmosphère de la nouvelle signée par Michel Jean, Les grands arbres, qui une fois de plus met en scène une héroïne forte. Le dénouement laisse une impression forte.

Autre gros coup de cœur pour Les enfants lumière, de Virginia Pésémapéo Bordeleau, métisse Crie de Rapide-des-Cèdres. Après un désastre écologique qui a complètement bouleversé la planète – «La terre s’était presque retournée sur elle-même, comme une ourse dans sa caverne» –, quelques communautés survivent grâce à leur solidarité. Parmi celles-ci: les habitants des hautes terres de l’Abitibi, « (…) qui possédaient pourtant un sens de l’accueil chaleureux et ils étaient doués d’une large conscience sociale, grâce à laquelle ils avaient échappé aux épidémies». Dans ce monde bouleversé où les femmes ne font plus d’enfants, un jeune couple fait le pari contraire et trouve refuge et aide dans les enseignements de la communauté Anishnabeg. Cette nouvelle attire des survivants et donne naissance à une communauté cosmopolite. L’espoir de l’avenir serait-il à nouveau permis?

Dans le quatrième monde, une nouvelle signée Isabelle Picard, Wendate de Wendake, le destin de deux femmes fortes se croise, dans un monde post-guerre régi par les règles de la Neutralité, où toute croyance, toute identité culturelle est interdite. «Un projet sociétal visant à rétablir la paix, l’équilibre et l’harmonie en neutralisant, en somme, tout ce qui fait de nous des êtres humains. Ilda, une Russe sexagénaire, et Elsie, une jeune femme autochtone, résistent et elles ont bien plus en commun…»

Le recueil prend fin avec une nouvelle signée par Joséphine Bacon, Uatan, un cœur bat. La poétesse, comme toujours, en quelques phrases, quelques mots, fait surgir l’essentiel et nous rappelle qu’il ne faut pas oublier, car l’avenir doit se souvenir.

Auteurs sous la direction de Michel Jean:

Joséphine Bacon
Katia Bacon
Marie-Andrée Gill
Elisapie Isaac
Alyssa Jérome
Natasha Kanapé Fontaine
J.D. Kurtness
Janis Ottawa
Virginia Pésémapéo Bordeleau
Isabelle Picard
Louis-Karl Picard-Sioui
Jean Sioui
Cindy Wylde

Wapke, Direction Michel Jean. Stanké, 2021. 210 pages. 27,95$

Sa parole contre la mienne, Chrystine Brouillet

Chaque été, les lecteurs et lectrices de Chrystine Brouillet espèrent se replonger dans une enquête de Maud Graham. Les inconditionnels de la policière gastronome devront patienter jusqu’à l’an prochain pour retrouver Maud, Maxime, Grégoire et toute l’équipe d’enquêteurs. L’auteure la plus aimée du Québec nous propose cette année un roman intense, un peu plus noir qu’à l’habitude, totalement addictif et tellement proche de l’actualité. Sa parole contre la mienne est un des meilleurs, sinon le meilleur roman de Chrystine Brouillet. Même sans son personnage fétiche.

Sa parole contre la mienne, l’argument trop souvent brandi devant les tribunaux, nous annonce le sujet de ce roman, soit la difficulté pour les femmes victimes d’agression sexuelle d’obtenir justice.

Personnage principal de cette histoire, Myriam est une jeune journaliste pigiste. Élevée et éduquée par deux femmes remarquables, Faye et Doris, elle ne craint ni la controverse, ni l’aventure. La jeune femme part pour l’Europe, où elle signera une série de chroniques sur les mœurs gourmandes à travers le vieux continent.

À son retour, révoltée par l’agression sexuelle subie par une de ses amies, elle décide d’enquêter sur les agissements d’un animateur de télévision et de radio très populaire. Rapidement, elle retrouve quelques victimes de cet homme, victimes pas nécessairement prêtes à subir l’humiliation d’une enquête et d’un éventuel procès. L’investigation est complexe et Myriam se bute souvent au mutisme des femmes et à la complicité passive des hommes. Les victimes craignent le processus judiciaire et les criminels profitent de leur silence et poursuivent ainsi leur vie en toute impunité. Et ils continuent à abuser des femmes!

«Myriam savait maintenant que les prédateurs n’agressaient pas par désir sexuel, mais pour démontrer leur pouvoir, leur puissance.» - page 45

Plus Myriam avance dans sa recherche, plus elle découvre certains faits qui donnent une portée plus grande à son enquête. Depuis 1985, dans l’entourage de la vedette médiatique Jacques Gervais, des indices portent à croire que certaines vérités sont occultées derrière un écran d’opacité. Aidée par un policier aussi tenace qu’elle, malgré un passé qui le relie à l’objet de l’enquête, la journaliste devra combattre âprement pour découvrir la vérité.

Une tournure inattendue

Au tiers du roman, Chrystine Brouillet nous donne une information qui insuffle une tournure spéciale au récit. Même Myriam, la principale intéressée, ne la connait pas. Ne voulant pas gâcher le plaisir des futurs lecteurs et futures lectrices, je vous laisse découvrir cette révélation qui donne à ce roman un souffle différent. L’auteure use de tout son talent pour nous faire complices dans cette quête de la vérité. L’intérêt est décuplé, nous restons accrochés à l’histoire et nous regardons Myriam tisser finement sa toile autour de cet homme. Passionnant!

En même temps, l’auteure nous donne l’occasion de réfléchir à ce problème complexe qu’est l’application de la justice dans les cas d’agressions sexuelles. Par de brillants allers-retours entre 1985 et 2017, Chrystine pénètre dans la tête de ces hommes qui abusent des femmes, qui les violentent et qui mettent un voile d’impunité sur de leurs actes. L’enquête de Myriam démontre clairement la mécanique de l’évolution d’un agresseur: abus de pouvoir, perversité, dénigrement, menaces, tout est permis pour exploiter l’autre, l’abuser et même la tuer.

Par le biais de l’enquête de la journaliste, l’auteure nous trace un portrait de ces femmes, seules face à la machine judiciaire, qui n’osent pas demander réparation. Elles ne croient plus à la justice et préfèrent se taire plutôt que de subir une autre forme d’abus, celui de la culpabilité, de la honte. Ne serait-ce que pour cet élément, la lecture de ce roman prend tout son sens. Espérons que cette histoire permettra une réflexion déjà bien amorcée sur cette réalité rapportée presque au quotidien dans l’actualité. Sans nous tromper, nous pouvons dire que Sa parole contre la mienne accompagne très pertinemment le film d’Émilie Perreault et de Monic Néron, La parfaite victime. Espérons que ces deux œuvres provoqueront une réflexion nécessaire, mais surtout des actions pour que ces drames cessent le plus rapidement possible.

Sa parole contre la mienne est une œuvre marquante d’où nous ne pouvons sortir sans avoir exploré nos propres pensées devant cette problématique. Sa parole contre la mienne est un roman noir qui dépeint un problème de société réel, une excellente histoire qui passionnera ceux qui s’y plongeront.

Pour les amateurs de polars, il faut lire ce roman pour ses qualités littéraires et son intrigue passionnante. Pour les autres, préoccupés des malaises de notre société, bouleversés par la violence faite aux femmes, lire ce roman ajoutera un élément de réflexion essentiel. Pour la société en général et pour ce qui touche à la justice en particulier, cette histoire a des odeurs d’œuvre incontournable.

Chrystine Brouillet a su, avec sensibilité et compassion, traiter un sujet difficile et réussir un excellent roman.

À lire pour le plaisir de lire. À lire pour l’importance de réfléchir.

Bonne lecture!

Sa parole contre la mienne,Chrystine Brouillet. Druide éditions. 2021. 440 pages.

Épicez votre été… à la québécoise!

Les amateurs de grillades, de cuissons longues et de fumaisons sur le barbecue le savent: sans épices, leurs plats seraient nettement moins bons. Voilà pourquoi ils disposent tous de leurs petits pots de saveur… qui proviennent de plus en plus du Québec! Eh oui, notre province compte une ribambelle d’artisans talentueux en la matière.

Il n’est plus nécessaire de se rendre dans une boutique spécialisée pour trouver des mélanges d’épices concoctés au Québec. Les étals des grandes surfaces, des épiceries fines et des commerces de boucher regorgent de suggestions locales aussi attirantes à l’œil qu’aux papilles, de même que certains sites web. À tel point, d’ailleurs, qu’on peut s’y perdre un peu.

Pour y voir plus clair, le chef Stefan Jacob, un aficionado du barbecue, classe ces épices en trois grandes familles distinctes: «Il y a celles qui accompagnent les viandes blanches, souvent à base de paprika fumé, d’aromates terreux et d’une touche de sucre. En second lieu, il y a celles pour les viandes rouges, au goût plus moutardé et épicé. Et enfin celles pour les poissons, qui jouent davantage sur le côté acidulé et herbacé. Voici la base de la majorité des épices. On y greffe après du cumin pour en faire un assaisonnement de type Masala, ou bien des piments pour une saveur latine ou créole.»

Tendance rub

Si les pionniers des épices québécois, comme Gaspésie sauvage, ont joué la carte des produits de nos forêts, d’autres ont proposé du raffinement, à l’image de La Pincée, ou bien de la créativité débridée, comme Méchant Mix.

À découvrir: les épices de Gaspésie sauvage, pionnier en la matière au Québec. Photo: Facebook Gaspésie Sauvage

Toutefois, la grande tendance vedette de l’heure, que l’on frotte à sec sur des viandes, comme sur des poissons, des légumes et même des fruits, c’est le rub. Il est d’ailleurs au centre de plusieurs gammes de mélanges d’épices concoctées par des références du grill comme BBQ Québec, qui en compte une douzaine de sa marque maison.

L’entreprise montréalaise A Spice Affair en propose autant, en format individuel ou sous forme de coffrets aux noms parfois amusants: Oh M Gee, Café flambé, Ketchup partout, etc. Le chef Stefan Jacob a même réalisé sa propre version de rub passe-partout, intitulé comme son foodtruck, Le gras dur.

Les épices du chef Stefan Jacob, baptisées Le gras dur, comme son foodtruck. Photo: Le Gras Dur

Original!

Les épices font voyager, c’est connu. Il est facile, en les utilisant, de partir le temps d’un repas pour l’Inde, l’Asie, l’Amérique latine, les îles ou l’Europe. Mais il existe aussi sur le marché de petits bijoux à la fois locaux et originaux.

C’est le cas des Épices du guerrier, des mélanges d’épices autochtones développés par un artisan wendat. À base de myrique baumier, de poivre des dunes et de sucre d’érable, ils surprennent par leur présentation comme par leur goût.

Les mélanges d’épices autochtones développés par un artisan wendat surprennent par leur présentation comme par leur goût. Photo: Facebook Épices du Guerrier

Autre produit surprenant né au Québec: le Food Crayon, un mélange d’épices solide à tailler comme on le ferait avec un crayon de couleur. Il se décline en une vingtaine de parfums classiques ou très originaux comme Tomates et thym, Mandarine et cannelle, ou encore Figue et balsamique. Et contrairement aux autres épices, il s’ajoute lors du dressage des plats et non lors de leur préparation. Effet bœuf garanti à table!

Surprenant, ce mélange d’épices solide à tailler comme on le ferait avec un crayon de couleur! Photo: Facebook Food Crayon