Chalet Baie-de-Valois: se réapproprier les berges de jolie façon

Les 4000 citoyens qui visitent bon an mal an le parc Grande-Anse à Pointe-Claire ont de quoi se réjouir. L’espace accueille désormais un nouveau chalet magnifique, signé ADHOC Architectes et PRISME Architecture.

L’ancien chalet vétuste a cédé sa place cet automne à un centre nautique de 665 mètres carrés. La toiture rappelle tantôt la canopée des arbres, tantôt le mouvement tranquille d’une vague. Le revêtement de bois, lui, est selon les architectes «un clin d’œil au rythme des troncs d’arbre dans un boisé».

Photo: ADHOC, R. Thibodeau

Les concepteurs ont su se réapproprier les berges du lac Saint-Louis et de la baie de Valois avec brio. Le bâtiment offre des vues imprenables sur l’eau, notamment dans la grande salle communautaire entièrement vitrée. Celle-ci pourra d’ailleurs accueillir cent personnes pour la tenue d’événements ou pour les camps de jour.

Photo: ADHOC, R. Thibodeau

Les portes qui donnent accès aux quatre baies d’entreposage de bateaux sont aussi bien camouflées. On retrouve en outre des bureaux, des espaces de rangement et des vestiaires avec casiers au sous-sol.

Photo: ADHOC, R. Thibodeau

De nombreux éléments de développement durable ont été inclus dans le projet. La toiture blanche a par exemple été pensée pour réduire la consommation d’énergie tout en limitant les gains thermiques dans le bâtiment. L’eau des pluies est en partie récupérée et filtrée. On a utilisé du bois récupéré de frênes atteints par l’agrile dans le revêtement du plafond. Le stationnement a de son côté été conçu en béton plutôt qu’en asphalte afin de réduire les îlots de chaleur.

Photo: ADHOC, R. Thibodeau

Ça donne envie d’aller au parc plus souvent.

Pique-niques gourmets… même en automne!

Les pique-niques peuvent se transformer en expériences gastronomiques mémorables grâce à des formules clé en main vraiment attrayantes offertes aux quatre coins du Québec.

Il vous est sans doute déjà arrivé de vous attabler, ou bien d’étaler une grande couverture sur le sol pour pique-niquer en amoureux, entre amis ou en famille. Saviez-vous cependant que votre expérience gourmande peut monter d’un cran avec des formules gastronomiques de pique-nique «tout inclus»?

Des formules pour tous les goûts

Version apéro

Si vous êtes amateurs de petits formats, des formules montréalaises originales aux couleurs du monde seront sans aucun doute de retour au printemps prochain. Pensons par exemple aux kemias de Darna Bistroquet, des boîtes de trois à huit spécialités marocaines, ou encore à la formule Toleka du restaurant africain Virunga, un assortiment de petites entrées propices à la découverte.

Photo: Facebook Le Virunga

Version artisans

Achat local en tête, de belles initiatives sont nées en région avec des paniers charcutiers ou végétariens contenant tout ce qu’il faut, couverture, ustensiles et verres compris. Une formule offerte notamment par le Viridi Café à Chambly, en Montérégie, et l’épicerie fine L’Adresse gourmande à Mascouche, dans Lanaudière.

Photo: Facebook Viridi Café

Version champs

Un panier produit par la ferme qui nous reçoit, c’est chouette! Une offre que proposent maintenant chaque été la Ferme Cormier à L’Assomption, spécialisée en fraises, tomates ou citrouilles, ainsi que le verger et miellerie Labonté de la pomme à Oka, pour ne nommer qu’eux.

Photo: Facebook Labonté de la pomme - Verger & Miellerie

Version gastronomique

Les commentaires dithyrambiques ont fusé pour parler des paniers à pique-nique de la Cabane d’à côté, un rejeton de Saint-Benoit de Mirabel du groupe Au pied de cochon, et de ceux de l’original concept Service Parc Montréal, qui a proposé jusqu’en octobre des paniers aux saveurs portugaises, tunisiennes ou asiatiques accompagnés de petits barbecues écologiques et même de haut-parleurs, liste d’écoute incluse!

@Cabane d'à côté

Version automnale

Eh oui, il n’est pas trop tard pour pique-niquer! Dans les Cantons-de-l’Est, le traiteur La Famille offre jusqu’à la fin du mois d’octobre un panier gourmet contenant des victuailles pour huit services, pour deux personnes (ou plus), concoctées presque en intégralité avec des produits locaux et saisonniers, avec plusieurs points de chute dans la région.

@La Famille

Maison Ibsen: intimité et espaces communs sous le soleil

Alors que l’automne est à nos portes et nous apporte du temps frisquet et maussade, la somptueuse maison Ibsen, au Brésil, nous permet de rêver un peu. Petit tour du propriétaire.

La maison a été construite dans un quartier résidentiel rempli de verdure de São Paulo. Comme l’expliquent les architectes de Matheus Farah + Manoel Maia Arquitetura, les propriétaires voulaient surtout être capables d’y recevoir famille et amis. La résidence a donc été conçue pour offrir des moments partagés en petit ou en grand groupe sans pour autant laisser l’intimité de côté.

Photo: Fran Parente

Formé d’imposants blocs avec une piscine au centre, le domicile s’intègre harmonieusement au voisinage. Des jardins verticaux et d’immenses panneaux coulissants font office de murs et divisent les espaces, les rendant du même coup flexibles.

Photo: Fran Parente

La chambre principale s’avance au-dessus de la piscine. Un panneau en lattes de bois qui va du sol au plafond cache la pièce, la mettant ainsi à l’abri des regards. Une fois ce dernier ouvert, le cadre qui supporte la structure devient une terrasse suspendue.

Photo: Fran Parente

Le volume social, qui regroupe une salle à manger et un salon, s’ouvre lui aussi de part et d’autre sur le jardin. Ces ouvertures, présentes dans toutes les pièces, permettent à la lumière naturelle d’entrer tout en créant une cohésion entre les différents espaces.

Photo: Fran Parente

Pour que les occupants aient l’occasion de fêter jusqu’aux petites heures, le sous-sol est composé d’une pièce bien insonorisée et éclairée par des néons rouges. La maison Ibsen comprend également trois chambres d’invités, une salle d’entraînement, un bureau, un autre espace salon/salle à manger et un jardin sur le toit avec spa. On s’y prélasserait bien aujourd’hui!

Olivia Vendetta, Hugo Meunier

J’ai lu tous les livres d’Hugo Meunier (Walmart : Journal d’un associé, Infiltrer Hugo Meunier et Le Patron). Parce que c’est un ami. Voilà qui est dit. Mais si je vous parle aujourd’hui d’Olivia Vendetta, son deuxième roman, ce n’est pas parce que je veux le plugger, mais bien parce que c’est une histoire qui m’a captivée et dont les personnages m’ont habitée pendant quelques jours, signe indéniable d’une bonne lecture.

Une revanche sans pitié

En voyant la page couverture d’Olivia Vendetta, on se doute qu’on n’aura pas affaire à un roman d’amour. Ayant lu son roman précédent, Le Patron, j’étais un peu sur mes gardes. J’avoue que je redoutais des scènes de violence gratuite. Ce qui ne fut pas le cas (merci !).

Olivia, exilée en Inde depuis plusieurs années, est de retour à Saint-Eustache pour le conventum soulignant les 20 ans de la fin de son secondaire. Cet événement est l’occasion pour celle qui portait alors le prénom d’Étienne de replonger dans la souffrance de son adolescence. Intimidation, harcèlement sexuel, rejet… Étienne-Olivia et sa bande d’amis ne l’ont pas eu facile, à la polyvalente ! Le conventum sera l’occasion de prendre leur revanche. Une revanche soigneusement préparée… et judicieusement cruelle.

Une histoire bien ficelée

L’auteur, qui est également journaliste (Urbania, Noovo), puise dans ses propres repères de banlieusard pour camper l’adolescence d’Olivia. L’Oblix, le Patio, Monsieur Miller… Les lecteurs qui ont grandi à Saint-Eustache dans les années 1990 s’y retrouveront vite.

Mais Olivia, alors qu’elle était encore Étienne, quitte la banlieue pour un long périple en Inde. Un voyage qui va changer sa vie. On en apprend alors beaucoup sur les hijras, une fascinante communauté transgenre.

Le récit d’Olivia Vendetta alterne entre Saint-Eustache et l’Inde, entre l’intimidation et la transformation, entre le passé et le présent. C’est bien écrit. C’est bien pensé. C’est un deuxième roman qui donne envie de lire encore plus d’Hugo Meunier.

Hugo Meunier au Salon avant le Salon

Hugo Meunier sera aux côtés d’Arlette Cousture, Alain Farah, Catherine Perrin, Christian Guay-Poliquin et Francine Ruel pour la 7e édition du Rendez-vous Avenues.ca Le Salon avant le Salon qui, encore cette année, se passe dans votre salon. Une soirée animée par Claudia Larochelle le 19 octobre, en direct de notre Facebook dès 19 h. Tous les détails ici.

Olivia Vendetta, Hugo Meunier. Stanké. 2021. 304 pages

Manoir StoneHaven: voyage gourmand hors du temps dans les Laurentides

Depuis 2019, un lieu d’exception connaît une nouvelle vie dans la municipalité de Sainte-Agathe-des-Monts. Le Manoir StoneHaven vous invite à plonger dans le plaisir des sens avec une table à la hauteur de ses ambitions contemporaines.

Sauvé de l’oubli en 2015 et rénové de fond en comble, le Manoir StoneHaven a rouvert ses portes en 2019. Mais c’est au printemps 2020, en pleine pandémie, que cet établissement s’est doté d’un chef capable de propulser sa cuisine au niveau des trois Relais & Châteaux du Québec.

Éric Gonzalez, membre de l’Association des Maîtres Cuisiniers de France, que l’on a ici vu briller, entre autres, à l’Atelier Joël Robuchon, au Saint-James et à l’Auberge Saint-Gabriel, a accepté de relever le défi de donner au StoneHaven un cachet aussi gastronomique que touristique.

Éric Gonzalez, chef du Manoir StoneHaven. Photo: Frederic Bergeron

«Je l’ai fait, explique-t-il, parce que ce lieu a un potentiel énorme, une capacité d’accueil à échelle humaine (l’hôtel dispose de 34 chambres pour l’instant, auxquelles devraient se greffer une quinzaine de plus d’ici quelques mois). Et surtout parce que l’on m’a donné une carte blanche qui me permet de retrouver ma folie.»

Foie gras. Photo: @Stonehaven

Une bien belle folie, effectivement, parce que les plats à la carte, à la fois créatifs, ciselés, racés et équilibrés, peuvent rivaliser avec ceux des plus belles tables du Québec et, osons-nous le croire, du Canada. Empruntant aux origines françaises et méditerranéennes du chef, mais aussi à ses voyages, ses rencontres et des classiques qu’il s’amuse à déconstruire, chaque entrée, plat de résistance ou dessert est un petit bijou gourmand.

Photo: @Stonehaven

Éric Gonzalez ne s’en cache pas. Il veut tendre à la perfection et susciter chez ses clients la surprise et le ravissement. «Ce que je veux faire, c’est une cuisine d’émotion, dit-il. Pas une petite cuisine régionale, mais une cuisine qui n’aura rien à envier aux plus grandes de notre pays.»

Tomate ancestrale. Photo: @Stonehaven

Ce qui n’empêche pas le chef de sortir du cliché de la nappe blanche en nous invitant à manger, par exemple, de fondantes pommes Dauphine avec les doigts, ou encore en prévoyant l’ouverture prochaine d’un second volet plus bistronomique pour l’établissement. «Ce n’est pas parce qu’un restaurant est classe qu’on n’a pas le droit d’être naturel. J’aime aussi manger certaines choses avec les doigts et avoir d’autres choix que des plats extrêmement travaillés. La qualité, elle, restera la même.»

Photo: Frederic Bergeron

Bien sûr, une expérience au StoneHaven est un tout. Aussi faut-il souligner, en plus de l’immense talent d’Éric Gonzalez, celui de l’équipe au service et le soin apporté aux étiquettes de la carte des vins. C’est d’ailleurs tous ces détails qui comptent si vous passez plus qu’une soirée dans un lieu aussi inspirant… dont nous devons absolument vous conter l’histoire singulière!

Dessert le miel dégusté par notre journaliste. Photo: @Stonehaven

La petite histoire d’un grand lieu

Lorsque le Manoir StoneHaven a vu le jour en 1906, après sa construction – réalisée par plus de 200 travailleurs –, qui s’est étalée sur cinq ans, Sainte-Agathe était une ville prospère, reconnue pour la qualité de son air et la beauté de sa nature. On s’y rendait en train ou en calèche pour profiter notamment de son sanatorium, fruit de Douglas Lorne McGibbon, un riche philanthrope d’origine écossaise qui avait lui-même déjà contracté la tuberculose et voulait doter ce coin de pays qu’il affectionnait de structures aussi modernes que celles de New York.

Le Manoir StoneHaven dans vers la fin des années 1920. Photo: BAnQ

Le Manoir a constitué sa résidence privée jusqu’à son décès en 1927. En se baladant autour et dans cette vaste bâtisse, totalement rénovée par un autre duo de mécènes, M. Georges Coulombe et Mme Guylaine Brault, on se doute du faste dont ce lieu était le centre à cette époque. Situation géographique idyllique surplombant un lac, jardin à l’italienne, planchers travaillés, boiseries ouvragées, immense fresque dans la salle de bal, tapis, sculptures, luminaires et mobilier dignes de la Belle Époque. C’est tout simplement magique!

Le Manoir StoneHaven a été complètement rénové avant de rouvrir ses portes, en 2019. Photo: @Stonehaven

Il est donc difficile de croire qu’entre 1934 et 1999, cet endroit extraordinaire a été la propriété des pères oblats, qui y organisaient des retraites fermées et qui lui ont donné un caractère plus utilitaire. Après quelques années de transition au cours desquelles il a été utilisé par un relais et spa, le Manoir a été ensuite sauvé de l’oubli en 2015 et a rouvert ses portes à de premiers groupes en 2019.

La salle à manger du Manoir StoneHaven. Photo: Nathalie Lapointe

Inutile de dire que cette première visite au Manoir StoneHaven sera suivie de bien d’autres. Et pour celles et ceux qui souhaiteraient prolonger leur repas d’une nuitée dans ce lieu d’exception intemporel, sachez que les petits-déjeuners y sont aussi généreux que délicieux. Une très belle découverte!