À la recherche d’une maison hors du commun? L’ancien presbytère de Saint-Gabriel-de-Brandon est en vente. C’est l’occasion de mettre la main sur un bâtiment historique.
L'ancien presbytère de Saint-Gabriel a encore beaucoup de cachet. Photo: Centris
On a notamment un faible pour la cage d’escalier en bois, enjolivée de plusieurs détails sculptés, et pour les plafonds ornementés. Le banc d’église dans le hall d’entrée rappelle discrètement la fonction première des lieux. Les couleurs sont sobres et le blanc domine.
La cage d'escalier en bois, enjolivée de plusieurs détails sculptés. Photo: Centris
De la place pour tous (ou presque)
L’impressionnante demeure de style néoclassique compte 22 pièces, dont huit chambres à coucher, deux salles de bain et deux salles d’eau. Fait particulier, qui s’explique probablement par la taille de la résidence, près de dix bureaux y sont à louer ou présentement en location. Cuisine, chambres, salle de bain, salon et sous-sol partiellement aménagé seront néanmoins à la disposition des acheteurs.
On retrouve même une salle communautaire aux détails architecturaux bien préservés. Photo: Centris
L’extérieur a été bien entretenu. Le toit rouge offre par ailleurs un joli contraste au paysage. On retrouve un grand balcon sur les quatre côtés du presbytère. Le vaste terrain de 3409 mètres carrés près du lac Maskinongé comprend une piscine creusée, un stationnement pouvant accueillir jusqu’à 15 véhicules, en plus d’une cour peuplée de nombreux arbres et arbustes.
Une des huit chambres à coucher de l'ancien presbytère. Photo: Centris
Pour posséder un morceau de l’histoire de Saint-Gabriel-de-Brandon, les propriétaires demandent 749 900$. Pour consulter l’annonce, c’est ici.
Nous parlons de plus en plus du concept «du champ à l’assiette». Mais il ne faut pas sous-estimer toutes les initiatives agricoles, apicoles et même vinicoles qui voient le jour en plein cœur des villes, sur nos toits! Voici quelques exemples qui prouvent que les champs urbains sont une belle voie d’avenir.
Lorsqu’en 2010, l’entrepreneur Mohamed Hage a décidé de produire sur un toit montréalais des légumes en serre tout au long de l’année, on a trouvé son pari un peu fou. Pourtant, les Fermes Lufa sont en l’espace de 11 ans devenues la référence en matière d’agriculture urbaine commerciale. Avec près de 300 000 pieds carrés de production, plus de 400 employés, 200 points de chute et une communauté de 60 000 membres dans le Grand Montréal, on ne peut qu’admirer ce succès.
Mohamed Hage ignorait sans doute à ses débuts qu’il allait inspirer bien d’autres initiatives agricoles urbaines à travers le Québec. Cultures hors-sol de particuliers et de restaurateurs, ruchers d’abeilles au faîte d’hôtels, jardins communautaires en hauteur… On ne cesse plus de verdir des espaces auparavant bétonnés et inutilisés! Voici trois exemples intéressants de cette nouvelle façon d’intégrer la campagne en ville.
Récolte bistronomique à Québec
Le Bistro Hortus se situe dans le Vieux-Québec, sur une rue où les restaurants sont nombreux. Mais il a un petit quelque chose en plus. Et ce petit plus, c’est que sa cuisine de marché colorée et savoureuse trouve une bonne partie de ses légumes, fruits et aromates biologiques sur son toit. Carottes, céleris, champignons, tomates, fraises, bleuets et fines herbes frais se retrouvent dans les assiettes en été et sont mis en pot ou séchés pour l’hiver. Trois ruchers ont aussi été installés et permettent au bistro de proposer à sa clientèle du miel cru. À découvrir!
À Québec, le Bistro Hortus cultive une bonne partie de ses légumes, fruits et aromates biologiques sur son toit. Photo: Bistro Hortus
Pousses vertes sous un même toit
C’est au sein du quartier District central de Montréal que se trouve la plus grande coopérative d’agriculture urbaine au Québec. La Centrale agricole regroupe une dizaine d’entreprises et d’acteurs du milieu qui produisent, entre autres, des légumes, des herbes aromatiques, des insectes comestibles, des champignons et du poisson. On y retrouve aussi Vignes en ville, un projet de recherche étudiant le potentiel de vignes rustiques en milieu urbain tant en sol qu’en bac sur les toits, implanté sur quelques toits de Montréal depuis 2017. Une manière originale de favoriser cette culture et de lutter contre les ilots de chaleur.
Vignes en ville est un projet de recherche étudiant le potentiel de vignes rustiques en milieu urbain. Photo: Centrale agricole
Du houblon en hauteur
Les microbrasseries et les microdistilleries sont très populaires au Québec. Mais saviez-vous que le houblon nécessaire pour produire des bières pouvait pousser sur un toit? Eh bien, c’est ce qu’a commencé à faire le tout nouveau Projet Pilote, un concept qui réunit un bar à spiritueux, une microbrasserie et une distillerie artisanale sur le Plateau Mont-Royal. Le commerce a installé un jardin de 2000 pieds carrés sur son toit et compte bien produire au moins une bière exclusivement à base de son houblon urbain. Une nouveauté à suivre!
Projet Pilote a installé un jardin de 2000 pieds carrés sur son toit et compte produire au moins une bière exclusivement à base de son houblon urbain. Photo: Projet Pilote
26 degrés Celsius même en février, palmiers, nombreuses fleurs qui fleurissent l’année durant sur la terrasse: non, nous ne sommes pas en Floride, mais bien à Tropiques Nord, un complexe immobilier construit en 1989 à Montréal.
Contrairement à son voisin Habitat 67, dont les blocs s’empilent dans un joyeux désordre, le bâtiment de Tropiques Nord est résolument plus sobre, même si ses façades présentent aussi des volumes géométriques.
Photo: sothebysrealty.ca
Son intérêt réside dans son atrium de 32 000 pieds carrés. Véritable jardin tropical, l’espace regorge de végétation luxuriante, de grands arbres et de bassins d’eau ressemblant à des lagons où des poissons nagent paresseusement. Les résidents peuvent entendre le chant des oiseaux et le bruit de la chute du haut de leur terrasse.
Photo: sothebysrealty.ca
Une des luxueuses unités du complexe imaginé par les architectes Tolchinsky & Goodz est présentement en vente. L’unité de 3806 pieds carrés comporte quatre chambres, trois salles de bain et une salle d’eau (pas de chicane!), et offre une vue magnifique sur le fleuve Saint-Laurent et le Vieux-Montréal.
Photo: sothebysrealty.ca
L’intérieur a été complètement rénové et les lieux sont baignés de lumière naturelle grâce aux multiples fenêtres. L’appartement est vaste et parfait pour recevoir famille et amis. On aime beaucoup la salle à manger couplée d’une salle familiale aménagée sur le balcon intérieur.
Photo: sothebysrealty.ca
En regardant les photos, il est difficile de croire que les promoteurs de Tropiques Nord ont eu de la difficulté à vendre le concept à l’époque. C’est pourtant ce qui est arrivé. Construits en période de récession, les condos de prestige n’étaient alors pas très convoités. Une seule des phases de développement prévues a vu le jour. Pour combler les unités restantes, certains appartements d’une chambre se sont même vendus pour aussi peu que 150 000 $. Actuellement, pour mettre la main sur la propriété no 509-510, les intéressés devront débourser 3 695 000 $.
J’ai profité de la longue fin de semaine pour visiter le Grand Marché de Québec. J’y ai déniché des produits originaux que je partage dès maintenant avec vous!
Comparé à ses confrères montréalais et régionaux, le Grand Marché de Québec, qui a déménagé ses pénates du Vieux-Québec au centre-ville en 2019, détonne par sa structure moderne et lumineuse, à la jonction d’un marché traditionnel et de la galerie de boutiques alimentaires. Hôte de 32 marchands permanents ainsi que de 60 étals saisonniers, en plus d’une microbrasserie et d’un incubateur alimentaire, c’est vraiment un endroit idéal pour faire le plein de produits frais traditionnels, mais aussi pour tomber sur de petites perles gourmandes. Voici mes dernières découvertes!
Les quenelles du Pied Bleu
Depuis 10 ans, le restaurant Pied Bleu, situé sur la rue Saint-Vallier à Québec, fait la joie des amateurs de bouchons lyonnais, ces lieux français mythiques où l’on dévore du boudin, du pâté croûte, diverses charcuteries et des spécialités comme les quenelles, une préparation moelleuse et pochée à base de farine, de semoule de blé dur et d’œufs, dans laquelle on peut intégrer des viandes ou de la chair de brochet. Un vrai délice à tester au moins une fois dans sa vie, sous forme nature ou marine, surtout si on l’accompagne d’une bonne sauce. Au Québec, les quenelles sont encore peu connues et, de ce fait, rarissimes sur le marché. Mais le Pied Bleu en propose à son kiosque de charcuteries du Grand Marché pour notre plus grand bonheur, et il est même possible d’acheter la traditionnelle sauce Nantua à base d’écrevisses pour les accompagner. Un immense miam!
Un vrai délice à tester au kiosque du Pied Bleu : des quenelles. Photo: Sophie Ginoux
Le fromage L’Origine de Charlevoix
La Laiterie de Charlevoix est bien connue pour ses deux fromages à pâte ferme: L’Hercule, aux saveurs de noix, de beurre et de grains, avec une finale fruitée, et le 1608, un onctueux fromage aux arômes de noisettes confectionné à partir du lait produit par des vaches de race Canadienne réintroduites dans Charlevoix en 2008. Mais elle a aussi à son actif d’autres créations qui méritent que l’on se déplace à sa boutique du Grand Marché de Québec, comme L’Origine de Charlevoix. Ce fromage à pâte molle et à la croûte orangée, lui aussi élaboré avec du lait de vaches de race Canadienne, a une apparence et une texture qui ne sont pas sans nous rappeler celles du Reblochon français. On y retrouve toutefois une douceur, une onctuosité et un petit côté fruité et salin qui en font un produit tout à fait original… et délicieux!
À prendre au kiosque de la Laiterie Charlevoix : L’Origine, un fromage à pâte molle et à la croûte orangée qui a une apparence et une texture semblables à celles du Reblochon français. Photo: Sophie Ginoux
Le miel de cassis de Cassis Monna & Filles
Cette belle ferme de l’île d’Orléans spécialisée dans la culture et la transformation de plusieurs variétés de cassis a su conquérir le cœur de tous les Québécois qui ont eu la chance de goûter à ses produits. Avec une vision moderne de leur milieu, Catherine et Anne Monna, qui ont pris la relève de leur père, Bernard, ont décliné le cassis bien au-delà des traditionnelles confitures. Sous forme d’alcools, de compotes, de gelées, de sirops, de moutardes ou de confits d’oignons, elles sont à l’origine de nombreuses trouvailles. Comme ce miel au cassis qui vient de voir le jour et qui est tout simplement exquis. À la fois élégant et racé, on y sent bien le goût du miel et du cassis. Compagnon parfait de tisanes, de touches finales en cuisine, mais aussi succulent à la cuillère, ce miel est vraiment à découvrir!
Le miel au cassis qui vient de voir le jour est disponible au kiosque du Grand Marché de Québec. Photo: Sophie Ginoux
Le cidre de glace Cuvée spéciale de la Cidrerie Verger Bilodeau
Non, on ne trouve pas que des petits fruits sur l’île d’Orléans! Il s’y produit aussi des pommes, notamment à la Cidrerie Verger Bilodeau, qui existe depuis 1980 et s’est lancée dans la transformation pomicole en 1995. Depuis cette date, les produits de la ferme sont nombreux, et certains d’entre eux sont même très appréciés du public, comme le beurre de pommes. Du côté des alcools, parmi lesquels se trouvent des cidres pétillants, mousseux, aromatisés ou apéritifs, en plus d’une mistelle et de cidres de glace, nous avons succombé à la Cuvée spéciale. Ce cidre de glace qui a bénéficié d’un vieillissement de trois ans permet aux arômes traditionnellement un peu croquants de la pomme de s’adoucir et à leur complexité de s’affirmer. Il en résulte un très beau produit à servir bien frais tel quel à l’apéro, ou bien pour accompagner des fromages. Un autre beau coup de cœur au Grand Marché de Québec!
Un autre coup de cœur au Grand Marché de Québec: le cidre de glace Cuvée spéciale. Photo: Sophie Ginoux
Lionel Groulx. On connait évidemment l’homme ainsi que la station de métro et le Cégep, mais la maison du même nom demeure relativement méconnue. Il s’agit pourtant d’un joyau de notre patrimoine. Petit tour du propriétaire.
Construite entre 1860 et 1865 pour le cultivateur François-Xavier Legault à Vaudreuil-Dorion, la maison a été vendue à Léon Groulx en 1869. Ce dernier en a pris possession trois ans plus tard. C’est entre ses murs que Lionel Groulx a vu le jour en 1878. La demeure où notre «historien national» est né, a grandi et est retourné tout au long de sa vie figure d’ailleurs souvent dans ses écrits.
Démolition prévue, sauvegarde in extremis, abandon, morcellement du terrain pour y permettre la construction, ventes: la maison Lionel-Groulx a régulièrement fait la manchette dans les dernières années. Le bâtiment devrait désormais pouvoir souffler un peu. Plus tôt cette année, la ministre de la Culture et des Communications a signé un avis d’intention de classement en tant qu’immeuble patrimonial.
Chanoine Lionel Groulx, vers 1960. Photo: BAnQ
En plus de sa valeur historique, la résidence est le témoin de l’architecture du Québec du XIXe siècle. Son plan rectangulaire sur deux étages et son toit en tôle pincée légèrement en pente, qui permet à l’eau et à la neige de s’écouler, sont typiques de l’époque. La famille Groulx-Émond a également ajouté une annexe de deux étages vers 1890. La cuisine d’été se retrouve au rez-de-chaussée. Sa couleur pimpante, elle, a été choisie par un couple de propriétaires précédents, qui se sont inspirés d’une ancienne demeure située dans le parc Forillon en Gaspésie.
La maison natale de Lionel Groulx, vers 1900. Photo: BAnQ
Depuis sa restauration au tournant des années 2000, la maison de ferme se pare à nouveau de bois en planche à clins. Sa galerie en façade, transformée en véranda dans les années 1970, est imposante. Mais c’est surtout la vue imprenable sur le lac des Deux-Montagnes, à la rencontre de la rivière des Outaouais et du fleuve Saint-Laurent, qui vole la vedette.
Photo: Facebook Mémoires de la N-F par Sanspareil du Régiment de la Sarre
Peu de détails concernant l’intérieur de la maison, qui compte une dizaine de pièces, dont cinq chambres, sont disponibles. N’empêche, celle-ci permet de se replonger dans une autre époque et c’est précieux.