10 choses à savoir sur la 10e édition de la Semaine de la poutine

Non, la pandémie n’a pas eu raison de la fête annuelle de la poutine! Voici 10 informations, utiles ou surprenantes, à savoir sur cette 10e édition qui a lieu cette année du 1er au 14 février.

1- Une naissance inattendue

C’est autour d’une table d’un restaurant montréalais que Na'eem Adam et Thierry Rassam ont créé, il y a 10 ans, la Semaine de la poutine parce qu’ils n’arrivaient pas à déterminer qui servait le meilleur burger et la meilleure poutine en ville… Comme quoi, les joutes verbales, ça peut être utile!

2- D’Est en Ouest

Démarré à petite échelle à Montréal, la Semaine de la Poutine a connu une expansion continue qui l’a conduite à être désormais présentée dans plusieurs provinces canadiennes: Québec, Ontario, Manitoba, Saskatchewan, Alberta et Colombie-Britannique.

3- Plus de 400 restaurants participants

850 restaurants canadiens participent à l’édition 2022 de la Semaine de la poutine… et la moitié d’entre eux se retrouvent au Québec.

4- Format double

La Semaine de la poutine se fête chez soi comme au resto, avec des options de livraison assurées par Doordash. Pour encourager les commandes, la plateforme offre d’ailleurs un rabais aux consommateurs.

5- Redonner

Depuis ses débuts, la Semaine de la poutine s’est associée à des causes liées à l’alimentation. Cette année, les organisateurs de l’événement verseront un dollar par poutine vendue l’ANEB, un organisme qui soutient les personnes aux prises avec des troubles alimentaires, ainsi que la banque alimentaire Moisson Québec.

6- Collection de NFT

C’est nouveau! Les NFT, ces œuvres d’art numériques dont on parle de plus en plus, disposent maintenant de leur collection exclusive Semaine de la poutine. Intitulés «La Poutine Bosses», ils sont proposés au coût de 20$ en 5 000 variations uniques créées par le studio de design montréalais Notorious Kids. Ces NFT donneront accès à des concours et des cadeaux après l’événement.

7- Et le gagnant est…

Comme chaque année, le public est encouragé à voter pour sa poutine préférée, et donc le restaurant associé. Qui sera le vainqueur de cette marquante 10e édition? À vous de goûter!

8- 13 ans

Le plus jeune chef de la compétition, qui a inspiré la création de la poutine BPJ du restaurant Maamm Bolduc, est inspirée du Chilli Oil de William Jacob, un jeune cuisinier… de 13 ans! Cette poutine BPJ est constituée de frites, de fromage en grains, de sauce, de bouchées de Mac and cheese frit, de sauce au beurre d’arachides, de gelée de bacon et, bien sûr, du chili oil en question.

Cette poutine BPJ est constituée de frites, de fromage en grains, de sauce, de bouchées de Mac and cheese frit, de sauce au beurre d’arachides, de gelée de bacon et de chili oil. Photo: Facebook Maamm Bolduc

9- Poutines de régions

La Semaine de la Poutine n’a pas lieu qu’à Québec et à Montréal. Plusieurs enseignes, comme celle de Mikes avec une audacieuse poutine mac & cheese, ou encore la Fromagerie Victoria, qui propose une poutine raclette, participent aux quatre coins de notre province. De quoi se régaler partout!

10- Étonnant, vous dites?

On a toujours de belles surprises en découvrant les créations des restaurants du Québec. Qu’il s’agisse de l’intrigante poutine Ris de veau du restaurant Le Projet (Québec), de l’élégante poutine La Sterling à la bavette de bœuf du SHAKER Cuisine & Mixologie (Gatineau), ou encore de la réconfortante poutine Pâté chinois de La Bêtise (Saint-Bruno), les gourmands aventuriers auront vraiment de quoi s’amuser d’ici le 14 février. Bon appétit!

Un hôpital du Bangladesh sacré meilleur nouveau bâtiment au monde

Le prestigieux prix international RIBA 2021 de l’Institut royal des architectes britanniques, qui honore les bâtiments ou les structures démontrant «l’excellence du design et l’impact social», a été remis à un hôpital du Bangladesh. Voici pourquoi.

L’hôpital de l’amitié a été construit — avec un budget sous la barre des 3 millions de dollars — dans le sud-ouest du Bangladesh, une région sujette aux typhons. L’élévation du niveau de la mer y crée de sérieux problèmes, et a notamment forcé la transformation des champs de céréales en zones de pêche à la crevette.

L’hôpital de l’amitié a été construit dans une région sujette aux typhons. Photo: Asif Salman, courtoisie de URBANA

L’eau, justement, se retrouve partout dans l’établissement communautaire de 80 lits créé par l’architecte Kashef Chowdhury et son cabinet Urbana, basé à Dhaka. Un canal zigzague à travers le site. Celui-ci récupère l’eau de pluie et rafraichit l’espace pendant les mois de chaleur accablante. Il sépare également les patients hospitalisés de ceux en consultation externe. Aux deux extrémités du bassin se trouvent deux grands réservoirs d’eau de pluie pour éviter l’inondation et répondre aux besoins de l’hôpital.

Un canal zigzague l'établissement de 80 lits. Photo: Asif Salman, courtoisie de URBANA

Les nombreuses cours ombragées permettent de leur côté de ventiler naturellement les lieux, tout en offrant un espace de repos. Les briques, fabriquées localement, contribuent aussi au refroidissement passif du site. Ainsi, à l’exception des salles d’opération et d’accouchement, la climatisation n’est pas nécessaire. Les couloirs extérieurs, eux, amènent la lumière du jour à l’intérieur, ce qui fait qu’on n’a pas besoin d’allumer de lumière avant le coucher du soleil.

Les nombreuses cours ombragées permettent de ventiler naturellement les lieux, tout en offrant un espace de repos. Photo: Asif Salman, courtoisie de URBANA

La présidente du jury du RIBA, Odile Decq, a souligné que le projet «incarne une architecture d’humanité et de protection». Selon elle, il est «pertinent face aux défis mondiaux critiques, tels que l’inégalité d’accès aux soins de santé et l’impact écrasant de la dégradation du climat sur les communautés vulnérables». Bref, l’hôpital de l’amitié est un modèle à suivre.

Les couloirs extérieurs amènent la lumière du jour à l’intérieur, ce qui fait qu’on n’a pas besoin d’allumer de lumière avant le coucher du soleil. Photo: Asif Salman, courtoisie de URBANA

Activités hivernales gourmandes: un vrai régal!

Hiver rime avec plein air… et gourmandise! Habillez-vous chaudement et suivez nos suggestions pour conjuguer activités extérieures et plaisirs salés ou sucrés.

Balade dans les vergers

On adore les pommes à l’automne, quand elles sont prêtes à être cueillies, mais elles sont tout aussi sublimes en hiver, alors qu’elles ont gelé sur l’arbre et sont gorgées d’un jus sucré qui, une fois pressé, deviendra du cidre de glace.

En temps normal, il est possible d’assister ou de participer au processus de récolte, puis de pressage de pommes gelées dans plusieurs fermes pomicoles de la province, dont le Domaine Lafrance, à Saint-Joseph-du-Lac.

Une belle balade le long des sentiers enneigés aménagés à travers les vergers. Photo: Facebook Cidre Lacroix

Toutefois, en raison des mesures sanitaires en vigueur, ce producteur, de même que celui de la Cidrerie Lacroix, non loin de là, vous propose plutôt de vous balader le long des sentiers enneigés aménagés à travers les vergers, de chausser vos raquettes pour arpenter les montagnes alentour et d’observer la vallée à travers des points d’observation.

Comme tout effort mérite du réconfort, vous êtes ensuite invités à déguster du jus de pomme chaud, des beignets aux pommes à l’ancienne, ainsi que, le weekend, de petits plats chauds. Miam!

Quoi de mieux que des beignets aux pommes à l’ancienne pour se récompenser après l'effort? Photo: Facebook Domaine Lafrance

Festivals célébrant l’hiver

Même s’ils ont moins d’ampleur que d’autres années, les festivals d’hiver sont malgré tout encore et toujours incontournables pour jumeler activités de plein air et délices en bouche.

Carnaval de Québec

Au Carnaval de Québec, qui aura lieu du 4 au 13 février, vous aurez comme d’habitude rendez-vous avec une vaste série de propositions récréatives comme des glissades, des jeux de camp forestier, la visite du Palais de Bonhomme et des cortèges nocturnes.

Pour vous réchauffer et vous remplir le gosier entre deux activités, vous serez conviés à vous attabler dans un des restaurants du Vieux-Québec, ou bien à découvrir des spécialités de kiosques gourmands extérieurs qui proposeront notamment des grillades (oui, sous forme de BBQ d’hiver!) et des cocktails chauds.

Au Carnaval de Québec, des kiosques gourmands extérieurs vous proposeront des grillades et des cocktails chauds. Photo: Facebook Carnaval de Québec

Montréal en lumière

Le festival Montréal en lumière est bien connu pour son aile gastronomique. Même si les chefs invités étrangers ne seront peut-être pas du programme cette année, il reste que les activités extérieures qui auront lieu entre le 17 et le 27 février dans le Quartier des spectacles ou à travers la ville lors de la Nuit blanche seront l’occasion parfaite pour aller rendre visite au Quartier gourmand. Ce dernier, constitué de petits kiosques extérieurs, propose toujours de nombreuses propositions alléchantes salées et sucrées aux saveurs du monde. Des circuits thématiques seront également organisés à travers les quartiers par l’équipe de Tastet pour découvrir, arrêt par arrêt, la gastronomie nippone, italienne, française et moyen-orientale. De délicieuses découvertes vous attendent!

Une église devenue une sacrée maison à Lac-Brome!

On s’en confesse: on a un faible pour les églises transformées en maisons. Celle-ci, à Lac-Brome, s’ajoute à notre liste de coups de cœur!

Au premier coup d’œil, l’ancienne église unie de Brome-Centre, construite en 1880, semble avoir conservé sa vocation religieuse. Même si le révérend Dr E. H. Gray a officié le dernier service en 1952, les fenêtres en ogive sont toujours là, et quelques-unes s’ornent de vitraux. Le revêtement blanc sobre sied aussi bien à une église de campagne.

Photo: Centris

C’est en franchissant le seuil qu’on saisit l’ampleur de la transformation. Le plancher en ardoise de l’entrée avec sa porte coulissante en bois de grange est au goût du jour. Dommage que le banc qui nous accueille à l’entrée n’ait pas été récupéré lors de la transformation des lieux. Ça aurait été un joli rappel du passé.

Photo: Centris

Les aires ouvertes qui abritent le salon, la salle à manger et la cuisine ont néanmoins conservé certaines caractéristiques de l’église. Les hauts plafonds voûtés sont embossés et la lumière entre à flots par les grandes ouvertures. Une croix en bois a été posée sur le manteau du foyer. Le blanc domine, mais on retrouve quelques touches de noir et d’ardoise ici et là.

Photo: Centris

Dans la cuisine entièrement rénovée (tout comme dans la salle de bain et dans la deuxième chambre), l’héritage architectural des lieux cohabite avec un design contemporain. La porte-fenêtre permet d’offrir une vue sur les Appalaches.

Photo: Centris

À l’étage, sous les voûtes, la chambre principale et la salle d’eau adjacente sont aussi recouvertes d’un plafond embossé qui leur donne du caractère.

Photo: Centris

Pour les intéressés, la résidence est présentement en vente. On peut voir tous les détails ici.

Pas trop tard pour la galette des Rois!

Vous n’avez pas profité de l’Épiphanie pour manger une traditionnelle galette des Rois? Bonne nouvelle, il est encore possible d’en dénicher jusqu’à la fin du mois de janvier!

Le retour en force d’une vieille tradition

Après avoir presque disparu des boulangeries-pâtisseries québécoises pendant des dizaines d’années, la galette des Rois effectue un retour.

Traditionnellement liée à la fête chrétienne de l’Épiphanie, commémorant la manifestation de Jésus enfant aux Rois mages venus l’adorer, la tradition de la galette des Rois est en fait bien plus ancienne.

Son apparition remonte aux Saturnales, une célébration romaine durant laquelle un esclave de chaque famille devenait le roi du jour s’il découvrait une fève cachée dans sa part de gâteau, ce qui lui permettait de réaliser tous ses désirs avant de retourner à sa vie servile. La tradition voulait d’ailleurs déjà que le plus jeune de la tablée se glisse sous ce meuble et répartisse les parts entre les convives. Cette tradition païenne et festive s’est ensuite retrouvée, comme d’autres, dans le calendrier chrétien.

Au Moyen-Âge, on évoquait déjà des gâteaux feuilletés. La frangipane (une crème pâtissière à base d’amandes pilées) qu’elle contient d’ordinaire est probablement apparue au fil des monarchies qui se sont succédé en France, où elle était essentiellement présente. Quant à la petite fève en porcelaine que l’heureux ou l’heureuse élue découvre dans sa part, la légende veut que cette matière se soit imposée pour éviter la triche, étant donné que le roi du jour devait payer une tournée à toute la tablée et que certains petits malins avalaient la fève pour éviter de le faire.

Photo: Depositphotos

La galette des Rois au Québec

Très populaire, la tradition de la galette des Rois s’est naturellement ancrée au Québec, où les colons français et leurs descendants s’en régalaient chaque année le premier dimanche après le 1er janvier. Au début du 20e siècle, les enseignantes des écoles situées à la campagne avaient même pour habitude de confectionner des galettes des Rois pour attirer des élèves des fermes alentours.

La laïcisation du Québec s’est toutefois accompagnée de la quasi-disparition de certaines spécialités comme cette galette, qui ne s’est plus retrouvée pendant des décennies que dans une poignée de boulangeries-pâtisseries de tradition française. Mais elle est récemment revenue en force et réjouira les gourmands jusqu’à la fin du mois de janvier, sous plusieurs formes et à de nombreuses adresses.

Le secret d’une bonne galette des Rois

Quels sont les éléments clés d’une bonne galette des Rois? Une pâte feuilletée bien beurrée? La consistance de la frangipane? «Un peut tout cela, convient le pâtissier et Meilleur Ouvrier de France Christian Faure, dont les galettes sont légendaires. Il faut qu’elle ressemble à une galette plate, et non à un pithiviers, plus gonflé et dont la garniture aux amandes est différente, ce qui requiert l’expertise d’un tourier capable de bien compresser la pâte. Elle est aussi bien meilleure quand on conserve son humidité et que tous ses éléments font corps les uns avec les autres. Chaque pâtissier a ses petits secrets pour la réussir. Personnellement, j’ajoute par exemple une pomme de terre à la recette de la crème d’amandes, et ça fonctionne très bien.»

Traçage des motifs sur les galettes des Roi. Photo: @ Sophie Ginoux[

Quelques bonnes adresses

Les galettes des Rois se retrouvent un peu partout sous forme traditionnelle, revisitée ou empruntant à la coutume du sud de la France, où on la déguste en version briochée et sans frangipane (on l’appelle «brioche des Rois» ou «gâteau des Rois»).

Voici quelques adresses où on peut la trouver:

Dans le grand Montréal, on peut se rendre dans plusieurs boulangeries-pâtisseries reconnues pour leurs spécialités françaises, comme le Far breton, Fous desserts, Duc de Lorraine, Les copains d’abord, ainsi qu’à la nouvelle boutique de Christian Faure à Laval, Ofauria, qui en propose d’ailleurs des versions feuilletées et briochées.

La brioche des rois de chez Ofauria. Photo: @ Sophie Ginoux

La région de Québec n’est pas en reste. Nous pouvons par exemple trouver des galettes des Rois chez Borderon et fils, et au Bonheur des pains (avec en prime une version aux noisettes).

Avec une approche moins artisanale, mais tout de même de qualité, les boulangeries Première Moisson proposent des galettes des Rois à toutes leurs succursales.

Nous vous invitons à faire le tour de vos boulangeries et pâtisseries locales, car plusieurs d’entre elles auront adhéré au mouvement. Bonne dégustation!