Et si on cultivait nos épices?

Le Québec a beau être encore enseveli sous la neige, les jardiniers peuvent tout de même commencer à penser à ce qu’ils aimeraient récolter cette année. Du côté des variétés comestibles, après les fruits et les légumes, on mentionne souvent les fines herbes. Mais si, cet été, on cultivait aussi nos épices?

L’hiver est la période idéale pour déterminer ses projets, besoins et ambitions de jardinier, il est donc déjà temps de s’y mettre!

Nombreux sont les potagers où on trouve du persil, de la ciboulette ou du basilic, mais si on ajoutait de l’anis étoilé, du clou de girofle, du cumin ou des noix de muscade?

Sur le web, la plupart des sites traitant de la culture des épices proviennent de France, où le climat n’est pas tout à fait le même qu’au Québec. On trouve bien, sinon, des articles québécois qui donnent des trucs pour faire pousser le gingembre, ou on peut commander en ligne des semences ancestrales de cumin, mais les informations se font néanmoins plutôt rares.

Pour ceux qui désirent réellement se lancer dans la culture des épices, ce livre vient de sortir aux Éditions MultiMondes.

Pour ceux qui désirent réellement se lancer, le livre Cultivez vos épices vient de sortir aux Éditions MultiMondes. Au menu: informations, techniques et conditions de culture pour cultiver du curcuma, du safran, du wasabi, de la cardamome, du poivre ou du paprika. L’auteure Tasha Greer explique dans le livre que «la culture des épices par les particuliers est rare parce que durant des siècles, le commerce des épices était si profitable que les producteurs gardaient jalousement le secret de la propagation des plantes et de la conservation des épices». Mais cette époque est révolue: ce guide de 127 pages regroupe des informations à propos d’une trentaine d’épices et sur les façons de les cultiver.

Après tout, les épices représentent une belle façon d’ajouter des aliments locaux à son alimentation et d’ainsi tendre encore davantage vers l’autosuffisance.

L’érable en thé

On n’y est pas tout à fait encore, mais ça commence tout de même à sentir le temps des sucres. En attendant le sirop, la tire et les petits cornets sucrés, il y a les thés à l’érable.

On retrouve sur le marché de plus en plus de thés inspirés du temps des sucres faits avec du sirop d’érable, cet aliment bien typique du Québec. Après tout, avec près de 71% de la production mondiale, le Québec est le premier producteur de sirop d’érable: c’est donc normal qu’on le retrouve décliné en une grande variété de produits!

Déjà ensaché ou offert en feuilles, le thé à l’érable est souvent fait à partir de thé noir, puisque ce dernier soutient bien le goût de l’érable, sans l’écraser.

Par exemple, la compagnie canadienne Davids Tea, dont le siège social est à Montréal, propose un thé manoomin à l’érable. Ce thé est le premier que la compagnie a créé en collaboration. En effet, le thé noir manoomin est cueilli à la main dans le nord du Canada par Tea Horse, une entreprise de thés artisanaux dirigée par une femme autochtone.

De son côté, la réputée maison montréalaise Camellia Sinensis vient aussi de lancer son thé à l’érable, composé à 50% de thé noir, et à 50% de billes d’érable venant des érables de Saint-Ferdinand, dans le Centre-du-Québec, une des municipalités de la MRC de L’Érable, justement. On suggère de servir ce thé avec un nuage de lait.

Des entreprises spécialisées dans les produits de l’érable offrent elles aussi leurs thés inspirés du produit. C’est le cas, entre autres, de la compagnie North Hatley, qui propose un thé à l’érable en sachet, de Gourmet Érable Martinette, qui offre du thé à l’érable, mais aussi du thé érable et lavande, érable et bleuets, érable et pommes ainsi que de la tisane à l’érable.

Gourmet Érable Martinette, qui offre du thé à l’érable, mais aussi du thé érable et lavande, érable et bleuets, érable et pommes ainsi que de la tisane à l’érable. Photo: Facebook La Ferme Martinette- Division Gourmet Érable inc.

Le choix est vaste lorsque vient le temps de choisir son thé à l’érable, un produit typique d’ici idéal pour se réchauffer en attendant la fin de l’hiver… et le début du temps des sucres.

Quiz La Martinique

La Martinique est une île des Caraïbes qui possède de nombreux charmes. Vous pensez les connaître? Testez vos connaissances avec ce quiz de 10 questions!

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Quel est le nom de l’église historique située dans la commune des Anses-d’Arlet?

Bonne réponse! Mauvaise réponse!

Quel est le nom du volcan actif situé dans le Nord de la Martinique?

Bonne réponse! Mauvaise réponse!

La Martinique est reconnue mondialement pour la production d’un alcool fort. Lequel?

Valentin Pacaut /The Explorers
Bonne réponse! Mauvaise réponse!

Dans quelle ville peut-on participer au plus grand Carnaval de la Martinique?

Photo: Henri Salomon
Bonne réponse! Mauvaise réponse!

Quel est le nom de l’incontournable jardin botanique de Fort-de-France?

Bonne réponse! Mauvaise réponse!

En quelle année les Français ont-ils pris possession de la Martinique?

Bonne réponse! Mauvaise réponse!

Quel est le nom de l’attraction touristique qui vous propose une baignade dans un haut-fond situé entre l’îlet Oscar et l’îlet Thierry?

Bonne réponse! Mauvaise réponse!

Quel est le nom du musée à ciel ouvert situé aux Trois-Ilets dont la mission est de préserver et faire connaître le patrimoine de la Martinique?

Bonne réponse! Mauvaise réponse!

Quel est le nom du rocher situé dans la mer des Caraïbes, au sud-ouest de la Martinique?

Bonne réponse! Mauvaise réponse!

Les amateurs de plongée peuvent admirer une dizaine d’épaves dans cette baie. Laquelle?

Bonne réponse! Mauvaise réponse!

Quiz La Martinique

Oups! On dirait que la Martinique vous réserve encore bien des surprises! Lisez nos articles sur cette destination de rêve et revenez tester vos connaissances, nous sommes convaincus que vous pourrez faire mieux la prochaine fois!
 

Pas si mal! Vous connaissez quelques trésors de la Martinique, mais il vous en reste encore à découvrir. À quand votre prochain voyage?
 

Félicitations! Vous êtes un expert de la Martinique! À quand votre prochain voyage?
 

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Habitat 67 et la Shed: dialogue entre les époques

S’attaquer à la rénovation d’une œuvre architecturale aussi connue qu’Habitat 67 demande du doigté. Un pari réussi pour la firme d’architecture la Shed, qui a revisité avec brio une unité de l’icône montréalaise.

Véritable oasis de verdure dans la ville, Habitat 67 était un projet audacieux, à échelle humaine, qui se voulait une riposte à l’étalement urbain. Malgré la facture contemporaine, l’unité 644 s’inscrit dans le même esprit. Les architectes de La Shed ont d’ailleurs tenté de «poursuivre la réflexion de Moshe Safdie sur l’art d’habiter», comme ils l’expliquent sur leur site web.

L’appartement remis au goût du jour en 2018 mise sur l’ouverture. Photo: Maxime Brouillet, la Shed

L’appartement remis au goût du jour en 2018 mise sur l’ouverture. Il n’y a qu’une paroi qui sépare la salle deau et la chambre à coucher du reste de lappartement. La lumière naturelle s’infiltre partout.

Coup de cœur pour la salle de bains, dont ce magnifique lavabo aux lignes arrondies. Photo: Maxime Brouillet, la Shed

Gros coup de cœur pour la salle de bains qui rappelle l’espace monocoque original avec ses coins de murs, son lavabo et ses miroirs aux lignes arrondies. On a aussi un faible pour les bibliothèques insérées subtilement dans la structure, et la palette de couleurs sobre, mais chaleureuse. 

On a aussi un faible pour les bibliothèques insérées subtilement dans la structure. Photo: Maxime Brouillet, la Shed

Lisolation et la ventilation, qui navaient pas été changées depuis la construction, ont dû être complètement restaurées. La marqueterie de 1967 a disparu, laissant la place à de petits rectangles qui reprennent lalignement dorigine des planchers. Plutôt que de détonner, l’imposante colonne de béton apparente dans la salle à manger semble faire le pont entre présent et passé. Le nouvel aménagement permet toujours en outre d’admirer la ville et le fleuve depuis les larges ouvertures.

Plutôt que de détonner, l’imposante colonne de béton apparente dans la salle à manger semble faire le pont entre présent et passé. Photo: Maxime Brouillet, la Shed

L’unité de deux cubes cherche désormais preneur. Les intéressés devront toutefois être prêts à débourser 1 295 000 $.

Une saison pour les ombres, R. J. Ellory

Se plonger dans un roman de R. J. Ellory, c’est souvent être immergé dans des quartiers glauques d’une cité où la noirceur de l’âme humaine trouve un terreau fertile pour y semer drames et violences. Une saison pour les ombres ne fait pas exception à la règle.

C’est la première fois qu’un roman de l’excellent auteur anglais R. J. Ellory ne se passe pas aux États-Unis. L’action d’Une saison pour les ombres se déroule au Québec, quelque part à des milliers de kilomètres de Montréal, dans le Grand Nord.

R. J. Ellory a imaginé une ville qui ressemble à Fermont ou à Schefferville, une municipalité bâtie autour d’une mine de fer, contrôlée par la compagnie exploitante. Une ville glaciale, huit mois par année, sans soleil et infestée de moustiques dans ce qui ressemble à un été.

Parti depuis plus de 26 ans, Jack Devereaux retourne à Jasperville après avoir reçu un appel de la police l’informant de l’incarcération de son frère, qui a battu sauvagement un homme. Le long périple en auto et en train donne à Jack l’occasion de faire un retour sur son passé, sur celui de sa famille, et sur des drames qui se sont déroulés dans cette petite communauté minière du nord du Québec.

«La mémoire est sélective et, face à des événements traumatiques ou chargés de culpabilité, les gens ne font que changer de perspective.»

- Page 241

Alors qu’il est enfant, Jack et sa famille s’installent à Jasperville, petite ville entourée d’une nature hostile, peuplée de loups et d’ours, mais aussi d’une bête légendaire, le wendigo, hantant les environs des monts Torngat, le «lieu des esprits mauvais». Le quotidien est marqué par le climat et l’ennui, mais la famille mène malgré tout une vie passablement agréable.

Soudain, la relative sérénité de la ville est bousculée. Une jeune fille est retrouvée morte, charcutée, laissée dans un état effroyable. L’enquête pratiquement bâclée, le manque d’effectif policier, le désintérêt de la police du sud et peut-être une certaine opacité chez les habitants de la ville, tous ces éléments font en sorte que, malgré certains doutes, on conclut que la jeune fille aurait été attaquée par une bête. L’enquête est pratiquement classée. Mais pas le doute…!

Les drames se succèdent et toujours les mêmes doutes et la même incapacité à élucider cette violence.

Sorti de l’adolescence, Jack quitte Jasperville. Il laisse tomber son amoureuse et abandonne son jeune frère en compagnie de son père alcoolique et colérique. Éloigné, il réussit à oublier tout en étant conscient que ces drames l’habitent encore, mais qu’il les a bien enfouis au fond de son subconscient.

Cet appel de la police, l’agression brutale de son frère et son retour sur les lieux de son adolescence feront en sorte qu’il devra creuser le passé, déterrer des événements qui ont marqué la petite communauté et réveiller des souvenirs que chacun voulait garder au plus profond de l’oubli. L’exhumation des faits ne se fera pas sans créer un torrent de mauvais souvenirs.

Se plonger dans un roman de R. J. Ellory, c’est souvent être immergé dans des quartiers glauques d’une cité où la noirceur de l’âme humaine trouve un terreau fertile pour y semer drames et violences. Une saison pour les ombres ne fait pas exception à la règle.

L’auteur décrit avec talent la lourde atmosphère d’une cité minière du Grand Nord, les mois sans lumière, le froid qui s’insinue jusque dans les maisons mal chauffées, la boue du printemps où la terre et la neige fondue se marient comme un couple fusionnel. Le paysage et la nature sont des personnages importants de l’histoire.

Les gens qui se battent pour y survivre le sont tout autant, répondant aux éléments par tous les moyens. Certains y réussissent en essayant de ne pas y penser, d’autres trouvent dans l’alcool l’oasis leur permettant d’oublier le désert de neige, de froid et de noirceur qui les entoure.

Il y a aussi un autre personnage: le Mal! Celui qui jette son dévolu sur les personnes et leur imaginaire. Celui qui prend un visage différent selon ce que l’on veut cacher. Un loup vorace, un ours dangereux, et même, une figure de légende féroce, un animal si visible dans l’esprit des gens malgré le fait que personne ne l’ait rencontré.

Voilà tout le talent de l’auteur: nous décrire la noirceur de l’âme humaine placée dans un milieu hostile et glauque. Une saison pour les ombres est aussi une saga familiale où les actes et décisions de ceux qui nous précèdent influencent les pensées et les gestes de ceux qui les subissent.

Ce roman d’Ellory, écrit tout récemment, démontre tout le talent de l’auteur. Un récit qui se développe graduellement, des personnages complexes qui possèdent une intériorité à fleur de peau, des descriptions qui campent parfaitement l’atmosphère et, parfois, une touche d’espoir. Un très bon roman noir.

Bonne lecture!

Une saison pour les ombres, R. J. Ellory. Éditions Sonatine. 2023. 398 pages