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Comment louer un film sur Internet

Un abonnement à un service de télé par Internet n’est pas nécessaire pour profiter de contenus de qualité sur votre téléviseur. Vous pouvez simplement louer des films par Internet et ne payer que pour ce que vous regardez vraiment. Voici comment faire, en cinq questions.

Sur quelles plateformes peut-on louer les films?

Alors que Netflix, Prime Vidéo et les autres services du genre exigent un abonnement mensuel et vous inondent de contenus qui ne vous intéressent pas toujours, d’autres plateformes en ligne permettent de louer des films à la carte, comme c’était le cas auparavant avec les clubs vidéo.

Deux services se distinguent tout particulièrement: YouTube Films et émissions de télévision (anciennement Google Play Movies & TV), qui est la plateforme la plus répandue sur les téléviseurs intelligents, et Apple TV, qui se démarque par la richesse de son contenu, notamment québécois.

Si vous êtes abonnés à un fournisseur télé traditionnel, vous pouvez aussi louer des films en passant par la section «Sur demande» de votre terminal télé, comme HELIX Télé ou Télé Fibe.

Comment fonctionne la location de films sur Internet?

Louer un film permet de le regarder autant de fois qu’on le désire pour une période de 48 heures.

La marche à suivre dépend de la plateforme que vous utilisez et à partir de quel appareil vous y accédez.

Avec YouTube, par exemple, vous n’avez qu’à suivre ce lien, puis à parcourir la liste des films proposés. Vous pouvez aussi y rechercher le film dans la barre de recherche au haut de l’écran. Dans les résultats, si celui-ci existe, il sera affiché avec un bouton «Acheter ou louer». Cliquez sur ce dernier pour procéder à la location. Vous pourrez ensuite regarder le film à partir de l’onglet «Achetés», qui apparaît au haut ou à la gauche de l’écran. La marche à suivre étape par étape est accessible ici (en anglais seulement).

Pour profiter d’Apple TV, le plus simple est de passer par l’application Apple TV, offerte sur un ordinateur Mac, un iPhone, un iPad, ou encore sur une console Apple TV. Les films à louer et à acheter sont accessibles à partir de l’onglet «Boutique» ou «À voir», selon l’appareil utilisé. Sur PC, vous devrez plutôt installer iTunes, puis accéder à la section «Store», dans l’onglet «Films». La marche à suivre étape par étape est accessible ici.

Dans les deux cas, vous pourrez regarder le film directement sur l’appareil où la transaction a été effectuée, mais vous pouvez aussi le faire à partir d’un autre, comme une télé intelligente.

Lorsque vous louez un film sur YouTube, vous pouvez le regarder autant de fois que vous le désirez pour une période de 48 heures.

Comment regarder le contenu sur la télé?

Il existe plusieurs moyens pour regarder un film loué directement sur votre téléviseur, à condition de posséder un téléviseur intelligent (ce qui est le cas de la grande majorité des modèles offerts sur le marché depuis au moins les cinq dernières années). Le plus simple est d’y ouvrir l’application YouTube ou Apple TV. La marche à suivre varie d’une marque à l’autre, référez-vous au manuel d’instruction pour savoir comment faire.

Dans l’application, entrez votre nom d’utilisateur et votre mot de passe (celui de votre compte Google dans le cas de YouTube, et de votre compte Apple dans le cas d’Apple TV). Dirigez-vous ensuite dans le menu «Bibliothèque» (sur YouTube) ou «Vidéothèque» (sur Apple TV) afin de retrouver le film que vous avez loué. Sachez que vous pouvez aussi louer le film directement à partir des applications YouTube ou Apple TV de votre téléviseur.

Si vous n’avez pas de téléviseur intelligent, ou s’il est trop vieux pour y installer les dernières versions des applications de YouTube et d’Apple TV, vous devrez utiliser une console télé séparée, comme l’Apple TV (180$) ou Chromecast with Google TV (70$), qui permet de transformer votre appareil en téléviseur intelligent.

Est-ce qu’il y a beaucoup de choix de films?

Tant Apple que YouTube offrent des milliers de films. Ceux-ci sont généralement accessibles en anglais, mais également en français la plupart du temps. Le catalogue pour le cinéma de répertoire québécois est cependant beaucoup plus riche sur la plateforme d’Apple, puisque tous les films restaurés grâce au projet Éléphant: mémoire du cinéma québécois y sont proposés.

Notez toutefois qu’il n’est habituellement pas possible de louer une série télé en ligne. Elles doivent plutôt être achetées, pour environ 4$ pour un épisode, ou 20$ à 30$ en moyenne pour une saison.

Combien ça coûte?

Louer un film coûte en moyenne de 5$ à 7$. Apple présente aussi toutes les semaines une section de films à l’honneur, qui peuvent être loués au coût de 1$ à 3$ environ.

Les films encore à l’affiche au cinéma sont parfois offerts à la location, mais pour plus cher, soit environ 20$.

Évidemment, vous pouvez aussi acheter des films si vous comptez les revoir par la suite. Attendez-vous à payer environ 10$ pour un film de répertoire, ou 25$ pour une nouveauté de l’année.

Comment choisir ses écouteurs sans fil

Les petits écouteurs sans fil comme les AirPods d’Apple sont discrets, faciles à transporter et peuvent offrir une assez bonne qualité sonore. Mais encore faut-il choisir les bons. Voici un guide pour vous y retrouver.

Qu’est-ce que c’est?

Les écouteurs sans fil (aussi appelés écouteurs-boutons, écouteurs intra-auriculaires sans fil ou écouteurs véritablement sans fil) sont ces petits écouteurs que vous placez dans vos oreilles et qui ne sont reliés par aucun fil. Ils utilisent la technologie Bluetooth pour être reliés à un téléphone, une tablette ou un ordinateur, et ils se rechargent dans leur boîtier de transport.

Même s’ils ont tous sensiblement la même apparence, les technologies utilisées, et donc le prix, varient grandement d’un modèle à l’autre.

Les caractéristiques à connaître

L’autonomie

À moins d’acheter des écouteurs de bas de gamme, tous les modèles d’une bonne qualité lancés ces dernières années offrent une autonomie assez généreuse, de 5 à 10 heures sur une seule charge, un total qui peut toutefois diminuer en fonction du volume d’écoute et des fonctionnalités activées.

Notez que les écouteurs se rechargent dès qu’ils sont rangés dans leur étui. Généralement, dès que vous commencez à vous en servir, vous avez donc droit à leur autonomie complète. Une plus grande autonomie est mieux, mais vous ne devriez pas voir la différence entre des écouteurs de 5 et de 6 heures d’autonomie, par exemple.

Les étuis sont souvent dotés d’une batterie assez grande pour assurer environ 24 heures d’écoute et plus en tout.

Les écouteurs se rechargent dès qu’ils sont rangés dans leur étui. Photo: Howard Bouchevereau, Unsplash

Le mode de recharge

Certains étuis sont compatibles avec la recharge sans fil. C’est un atout à considérer, surtout si vous possédez des chargeurs compatibles. Un étui uniquement filaire ne devrait toutefois pas être un problème pour la très grande majorité des gens.

Notons qu’avec les nouveaux AirPods Pro d’Apple, vous aurez le choix entre un étui avec un port USB-C ou un avec un port Lightning. Optez pour le port USB-C, qui sera plus pratique à la longue.

La qualité sonore

Les écouteurs n’offrent pas la qualité sonore des gros casques d’écoute que l’on porte sur ou autour de l’oreille. Lisez les critiques spécialisées pour en savoir plus sur celle du modèle que vous considérez acheter, mais sachez que les trois proposés ici offrent une qualité tout à fait acceptable. Notez aussi que la qualité diminue parfois considérablement avec les modèles de bas de gamme.

Les écouteurs n’offrent pas la qualité sonore des gros casques d’écoute que l’on porte sur ou autour de l’oreille. Photo: Zarak Khan, Unsplash

La réduction du bruit

Les écouteurs les plus chers offrent une technologie de réduction active du bruit, où des microphones enregistrent le son ambiant pour l’effacer de ce qui est projeté dans vos oreilles. Non seulement vous êtes mieux isolés du monde extérieur, mais vous n’avez en plus pas besoin d’écouter la musique à un volume aussi élevé pour bien entendre, ce qui protège vos oreilles à long terme. C’est un incontournable, surtout si vous prévoyez les utiliser dans des endroits bruyants.

La technologie des AirPods Pro d'Apple. Photo: Apple

Les caractéristiques avancées

Les écouteurs sans fil offrent parfois des fonctionnalités avancées, comme un accès aux assistants vocaux (Siri, Alexa et l’Assistant Google) en un clic et la possibilité de les relier à deux appareils à la fois (ce qui est pratique pour passer facilement de son ordinateur à son téléphone, mais qui n’est pas un incontournable non plus).

Le design

L’allure des écouteurs sans fil varie pas mal d’un modèle à l’autre. Certains, comme les Pixel Buds Pro, donnent seulement l’impression d’un petit rond dans l’oreille, alors que d’autres, comme les AirPods d’Apple, sont plus apparents, avec leur long tube qui pend au bas de l’oreille.

Plus important maintenant, ce ne sont pas tous les écouteurs qui tiennent de la même façon. Avec leur design rigide, les AirPods de base d’Apple tombent par exemple facilement des oreilles de certains, mais tiennent bien dans d’autres. Les Pixel Buds A-Series et les Beats Fit Pro sont pour leur part dotés d’un petit aileron qui vient s’accrocher dans le pavillon de l’oreille, ce qui est apprécié pour les uns, mais inconfortable pour les autres.

Tentez de les essayer en magasin avant de faire votre achat.

L’allure des écouteurs sans fil varie pas mal d’un modèle à l’autre. Photo: Onur Binay, Unsplash

Trois modèles à considérer

AirPods Pro (deuxième génération)

Des écouteurs qui offrent un peu de tout: une bonne autonomie, une bonne qualité sonore, une bonne réduction du bruit et de nombreuses fonctionnalités avancées, comme un appariement facile avec les autres produits Apple. Prix: 329$.

Des écouteurs qui offrent une bonne autonomie, une bonne qualité sonore, une bonne réduction du bruit et de nombreuses fonctionnalités avancées.

Google Pixel Buds

Un autre modèle qui offre de nombreuses fonctionnalités et une très bonne qualité. Son appariement est particulièrement facile avec un téléphone Pixel de Google, mais ils conviennent aussi à n’importe quel appareil mobile, tant Android qu’iOS. On aime aussi leur petit boîtier. Prix: 259$.

Un modèle qui offre de nombreuses fonctionnalités et une très bonne qualité.

Soundcore Space A40

Les écouteurs qui offrent le meilleur rapport qualité-prix selon la majorité des sites spécialisés. Les A40 se démarquent notamment par une impressionnante autonomie (10 heures sur une charge, 40 heures en tout avec le boîtier) et une excellente réduction du bruit pour le prix. Prix: 129$.

Les écouteurs qui offrent le meilleur rapport qualité-prix selon la majorité des sites spécialisés.

3 tablettes Android à considérer

L’iPad domine le marché des tablettes, mais l’appareil d’Apple ne convient pas à tous. Heureusement, quelques options du côté d’Android valent aussi le détour.

Les tablettes Android ont longtemps été dans l’ombre de celles d’Apple. Pendant plusieurs années, la qualité de l’iPad était tout simplement supérieure à celle de ses concurrents et, surtout, l’appareil offrait beaucoup plus d’applications optimisées pour les tablettes.

Les choses ont changé récemment. L’iPad se démarque toujours par son design, mais quelques modèles Android méritent aussi notre attention. Et pour les applications optimisées pour tablettes, celles-ci sont de toute façon de plus en plus rares, tant sur Android que sur iOS. Et celles que la grande majorité des utilisateurs installent (Facebook, applications bancaires, etc.) sont offertes sur les deux plateformes.

Voici trois tablettes Android à considérer.

Pixel Tablet

La nouvelle tablette de Google, la Pixel Tablet, est unique en son genre, avec une base magnétique qui sert à la fois de station de recharge, de haut-parleur et de support pour regarder sa tablette à l’horizontale.

Quand elle n’est pas entre vos mains, la tablette peut donc être placée bien en vue sur le comptoir de la cuisine, par exemple, et servir de haut-parleur intelligent (la qualité audio de la station de recharge est très correcte). On peut s’en servir pour suivre une recette sans toucher à l’appareil, pour interagir avec les gadgets de sa maison connectée, pour regarder des photos sur un cadre numérique ou encore pour regarder un film.

La Pixel Tablet de Google est unique en son genre, avec une base magnétique qui sert à la fois de station de recharge, de haut-parleur et de support. Photo: Google

Avec son design, Google a créé une tablette qui est toujours chargée et qui est utile en tout temps, même quand on ne l’utilise pas activement.

Si on oublie la station de recharge, la Pixel Tablet est une tablette correcte. Son processeur est assez puissant pour offrir une interface fluide et pour faire rouler les applications les plus lourdes, et son écran de 11 pouces est joli, sans pour autant réinventer le genre. On aime toutefois ses différents outils et logiciels intégrés exclusifs aux appareils de Google, pour retoucher ses photos facilement, par exemple.

La Pixel Tablet est vendue 699$, incluant la station d’accueil. Si on prend sa station de recharge et son prix en considération, c’est la tablette Android à acheter en ce moment.

La Pixel Tablet est vendue 699$, incluant la station d’accueil. Si on prend sa station de recharge et son prix en considération, c’est la tablette Android à acheter en ce moment. Photo: Google

Samsung Galaxy Tab S9

Samsung a lancé récemment la série Galaxy Tab S9, l’équivalent pour Android de l’iPad Pro d’Apple.

Les trois tablettes (la Galaxy Tab S9 avec un écran de 11 pouces, la S9+ avec un écran de 12,4 pouces et la S9 Ultra avec un écran de 14,6 pouces) offrent toutes sensiblement les mêmes caractéristiques, comme une finition haut de gamme, un stylet actif intégré, un design qui permet de coller magnétiquement le stylet à l’arrière de l’appareil et un processeur de dernière génération.

Il s’agit d’une tablette très haut de gamme, avec le meilleur écran offert sur une tablette Android, notamment, des haut-parleurs d’une bonne qualité et un design résistant à l’eau et à la poussière.

Samsung a lancé récemment la série Galaxy Tab S9, l’équivalent pour Android de l’iPad Pro d’Apple. Photo: Samsung

Samsung offre aussi plusieurs applications de productivité avec son appareil, mais pour une durée limitée seulement. La tablette vient par exemple avec un abonnement d’un an à l’application de prise de notes GoodNotes et un abonnement de six mois au logiciel de dessin Clip Studio Paint.

Tout comme l’iPad Pro, les Galaxy Tab S9 coûtent cher, ce qui en fait des appareils de niche. Le modèle S9 est vendu 1099$, le modèle S9+ est vendu 1349$ et le modèle S9 Ultra est vendu 1599$.

À ce prix-là, vous voudrez probablement investir aussi dans un étui protecteur, comme le Galaxy Tab S9 Book Cover (de 109$ à 139$, selon la taille), qui protège les deux faces de la tablette, intègre un espace pour entreposer le stylet et peut être utilisé comme pied pour regarder un film.

Samsung offre aussi différents étuis avec clavier intégré, qui permettent d’utiliser la tablette comme un ordinateur. Leur prix est toutefois cher, allant 194,99$ à 479$, selon la taille de la tablette et l’épaisseur du clavier.

Et les Amazon Fire?

Pour ceux qui recherchent la tablette la moins chère possible, les modèles à considérer sont les tablettes Amazon Fire HD, vendues 119,99$ pour le modèle de 8 pouces et 239,99$ pour le modèle de 10 pouces.

Pour ceux qui recherchent la tablette la moins chère possible, voici la Amazon Fire HD 10. Photo: Amazon

Dans les deux cas, celles-ci viennent toutefois avec de gros bémols, tout particulièrement une conception de bas de gamme et un écran d’une bien moins bonne résolution que les autres proposés ici.

Elles sont généralement à éviter. La plupart du temps, ces appareils finissent par prendre la poussière dans le fond d’un tiroir. Ceux qui ont des besoins précis (une tablette pour les enfants lors de longs voyages en auto, par exemple) pourraient tout de même y trouver leur compte.

Les liseuses pour écrire

Les liseuses électroniques permettent de lire, d’emprunter et d’acheter des livres facilement. Certains modèles récents ont toutefois une corde supplémentaire à leur arc: la possibilité d’écrire des notes manuscrites. Voici ce qu’il faut savoir sur le sujet, et trois modèles à considérer.

Les liseuses électroniques n’ont peut-être pas remplacé les livres en papier, mais ces appareils ont tout de même la cote chez leurs propriétaires, qui apprécient leur poids souvent plus léger qu’un livre, le fait qu’il soit facile d’emporter plusieurs bouquins numériques avec soi, que les livres soient un peu moins chers et qu’il soit possible d’augmenter la grosseur des caractères pour faciliter la lecture. Leurs écrans rétroéclairés permettent aussi de lire facilement la nuit.

Depuis quelques années, certains modèles permettent aussi d’écrire à la main ou de dessiner à l’aide d’un stylet, un peu comme on peut le faire avec une tablette (ou un bon vieux calepin).

La technologie fonctionne particulièrement bien. La pointe des stylets sur les écrans des liseuses donne vraiment l’impression que l’on prend des notes dans un calepin. Vous pourrez ensuite convertir vos notes en texte si c’est ce que vous désirez, et les transférer vers un ordinateur ou un appareil mobile.

Ces appareils peuvent aussi être utilisés pour annoter des documents, comme dans un livre auquel on ajoute des étiquettes Post-it et dans lequel on souligne nos passages préférés. Certains s’en servent aussi pour le travail, par exemple pour réviser un rapport annuel ou même corriger l’examen d’un étudiant qui a été remis sur un support numérique.

Trois modèles se distinguent sur le marché en ce moment.

reMarkable 2

L’entreprise reMarkable a inventé ce genre de liseuse, avec le lancement de la première tablette reMarkable en 2017, plusieurs années avant les autres. Même si celle-ci permet aussi de lire des livres (que l’on doit acheter avec un ordinateur), il s’agit avant tout d’un outil de productivité.

Ce sont d’ailleurs l’organisation des documents, la conversion des notes manuscrites en textes numériques et l’intégration à différents outils web qui sont mis de l’avant avec la reMarkable 2.

L’appareil est offert pour 499$, mais il faut aussi acheter un stylet (99$ pour le modèle de base, et 179$ pour celui doté d’une efface virtuelle) et un étui (à partir de 119$), ce qui en fait le modèle le plus cher des trois présentés ici. L’entreprise propose également un étui doté d’un clavier, pour 300$ de plus.

L’entreprise reMarkable a été la première à commercialiser des liseuses offrant la possibilité d'écrire.

Kobo Elipsa 2E

Les liseuses de Kobo se démarquent par l’environnement ouvert de Kobo, qui permet d’acheter des livres directement sur les liseuses, mais aussi d’acheter des bouquins auprès de librairies indépendantes, et même d’emprunter des romans numériques à la bibliothèque.

La Elipsa 2E offre tous ces avantages, mais elle est en plus dotée d’un stylet efficace, le Stylus 2. Elle offre également plusieurs fonctionnalités de productivité semblables à celles de la reMarkable 2.

Elle permet aussi d’écrire des notes ou de surligner avec son stylet dans les livres eux-mêmes, et non seulement dans des documents (comme des PDF) ou des carnets, comme c’est le cas avec la Kindle Scribe.

La finition en plastique de la liseuse est toutefois un peu moins élégante que celle en métal de ses deux concurrentes. On apprécie toutefois beaucoup son étui (Elipsa 2E SleepCover, vendu 89,99$), qui permet de tenir la liseuse comme un livre et qui cache le stylet dans un compartiment intérieur.

La Kobo Elipsa 2E est offerte pour 499$, avec 32 Go d’espace et le stylet Kobo Stylus 2 intégré.

En plus de permettre d'acheter et d'emprunter des livres, la Elipsa 2E est en plus dotée d’un stylet efficace pour les notes manuscrites.

Kindle Scribe

L’écosystème de Kindle n’est peut-être pas aussi ouvert que celui de Kobo, mais il est particulièrement agréable à utiliser. Les livres numériques sont cependant souvent moins chers sur Amazon, par exemple, et l’interface des liseuses est efficace pour vous proposer de nouveaux ouvrages à lire et pour vous permettre d’effectuer vos achats rapidement.

La Kindle Scribe est mince et solide. Elle offre la qualité du design de la reMarkable 2, mais pour beaucoup moins cher.

Elle est offerte avec deux choix de stylets: le stylet de base, ou le stylet premium, pour 30$ de plus. Les deux écrivent aussi bien, mais si vous pensez l’utiliser souvent, optez pour le modèle le plus cher, qui est équipé d’un bouton pour changer de type de crayon (passer d’un stylo à un surligneur, par exemple) et d’une efface (on efface en retournant le stylet, comme avec un crayon à mine). Contrairement au stylet de Kobo, qui doit être rechargé avec un câble USB, celui de la Kindle Scribe se recharge magnétiquement lorsqu’on le pose sur le côté de la liseuse.

La Kindle Scribe est aussi dotée du meilleur écran des trois modèles proposés ici (Paperwhite 10,2 pouces, avec une résolution de 300 pixels par pouce).

Elle est offerte à partir de 429$ avec le stylet de base et 16 Go d’espace, ce qui en fait le modèle le moins cher des trois. Vous pouvez aussi avoir 32 Go d’espace et un stylet premium pour 479$, ce qui est à considérer si vous prévoyez écrire souvent et annoter de gros documents. Son étui protecteur est pour sa part offert à 79$, mais son design (à rabat, et avec une boucle extérieure pour attacher le stylet) est moins intéressant que celui de la Kobo.

La Kindle Scribe offre la qualité du design de la reMarkable 2, mais pour beaucoup moins cher.

Ce qu’il faut savoir des chansons reprises par l’intelligence artificielle

John Lennon qui reprend Radiohead, Freddie Mercury qui chantonne du Aerosmith, Michael Jackson qui prête sa voix au groupe québécois Les BB: un outil d’intelligence artificielle (IA) permet de remplacer la voix d’une personne par celle d’une autre. C’est la folie furieuse sur le web, où les internautes en profitent pour créer ou reproduire toutes sortes de chansons.

Comment ces chansons ont-elles été créées?

Les chansons par IA que vous avez peut-être déjà vues passer sur Facebook ou YouTube ont été réalisées avec DiffSVC, un outil d’intelligence artificielle ouvert développé à l’Université chinoise de Hong Kong en 2021. Au cours des derniers mois, différents tutoriels ont été publiés pour expliquer aux gens comment l’utiliser (la marche à suivre n’est pas si facile), et des entreprises ont même créé leurs propres logiciels utilisant cette technologie (ceux-ci sont payants, mais plus simples à maîtriser).

Pour produire une chanson avec DiffSVC, il faut «entraîner» le modèle avec plusieurs chansons d’un même artiste pour lui apprendre sa voix. Une fois que le modèle est entraîné, on n’a qu’à lui fournir une pièce d’un autre artiste pour que la voix originale soit remplacée par celle de l’IA.

Leur qualité n’est pas toujours égale. Cette fausse reprise de Thriller de Michael Jackson par le chanteur de Queen Freddie Mercury est par exemple particulièrement réussie, tout comme cette reprise de New, une chanson lancée par Paul McCartney en 2013, mais chantée par les Beatles. Losing My Religion de R.E.M. chantée par Kurt Cobain laisse toutefois à désirer.

https://www.youtube.com/watch?v=nq_Abb4AHZY

Est-il possible de créer de nouvelles chansons?

Oui et non. Il existe bel et bien des IA pour créer de nouvelles chansons de toutes pièces. Les outils les plus prometteurs (comme cette IA de Google) ne sont toutefois pas encore accessibles au grand public et les autres génèrent des pièces généralement plus ou moins intéressantes.

Il est toutefois possible de composer soi-même de nouvelles chansons, puis d’utiliser DiffSVC pour donner l’impression que c’est un artiste connu qui la chante.

C’est ce qui est arrivé récemment avec la pièce Heart on my Sleeve, enregistrée par un compositeur anonyme du nom de Ghostwriter977, dont la voix a été modifiée pour donner l’impression qu’il s’agit des artistes canadiens Drake et The Weeknd. La chanson, qui pourrait tout à fait donner l’impression d’être une composition originale du rappeur Drake, a rapidement amassé des millions d’écoutes sur différentes plateformes en ligne, comme Tik Tok, YouTube et même, pour un temps, Spotify et Apple Music.

Heart on my Sleeve a toutefois rapidement été retirée des services de diffusion de musique, après une plainte pour atteinte aux droits d’auteur. Elle a aussi été retirée des réseaux sociaux, mais elle y a été rapidement retéléchargée par d’autres utilisateurs et est facile à trouver avec une recherche Google.

Est-ce légal?

Est-ce que ces détournements de voix sont légaux? Répondre à cette question est loin d’être simple.

Les maisons de disques affirment que les voix de leurs artistes sont protégées, mais les experts interrogés par différents médias à ce sujet croient aussi que l’utilisation de l’IA pour changer une voix pourrait être considérée comme une utilisation raisonnable des chansons et que le timbre d’une voix n’est pas forcément protégé par le droit d’auteur.

Chose certaine, les lois n’ont pas été rédigées pour ce genre d’utilisation et il faudra qu’un cas soit entendu devant les tribunaux pour s’en faire une meilleure idée.

Notons d’ailleurs que Heart on my Sleeve du faux Drake et du faux The Weeknd a été retirée des services de musique non pas parce qu’elle reprenait la voix de ces artistes, mais plutôt parce que la pièce contenait un échantillon d’une autre chanson.

Heart on my Sleeve du faux Drake et du faux The Weeknd a été retirée des services de musique non pas parce qu’elle reprenait la voix de ces artistes, mais plutôt parce que la pièce contenait un échantillon d’une autre chanson. Sur cette photo: Drake en spectacle en 2017. Photo: Depositphotos

Qu’en disent les artistes?

Les maisons de disques se sont clairement exprimées contre ces intelligences artificielles. Dans une lettre ouverte, le responsable du numérique chez Universal Music Group, Michael Nash, a notamment mentionné le fait que la technologie «dilue le marché et rend les créations originales plus difficiles à trouver», en plus de regretter que les artistes copiés ne soient pas payés pour leur travail.

Les artistes, eux, ne se sont pas encore beaucoup prononcés sur le sujet. Drake a repartagé une publication d’Universal Music Group dénonçant la pratique, mais l’artiste n’a pas parlé ouvertement de Heart on my Sleeve.

Certains artistes se sont aussi montrés ouverts à l’idée. L’artiste canadienne Grimes a affirmé sur Twitter qu’elle permettait à tout le monde de reprendre sa voix, à condition que 50% des revenus générés par les pièces créées lui soient remis.

Il faudra aussi voir quel sera l’intérêt du public à plus long terme pour ces technologies. Michael Jackson qui chante Les BB, c’est drôle quelques minutes, mais ce n’est pas non plus quelque chose qu’on écouterait à longueur de journée.