La saveur du jour
Le Saint-Laurent au menu
Il goûte quoi, le fleuve Saint-Laurent? Dans un contexte où l’achat local est plus que jamais valorisé, une nouvelle campagne a été récemment lancée afin de mettre en valeur les nombreuses ressources comestibles de notre fleuve, du golfe et de l’estuaire, qui ne sont pas assez mangées par les Québécois.
Dans une vidéo sur la page d’accueil du site de la campagne «Manger notre St-Laurent», l’animateur Christian Bégin plonge dans le fleuve afin de pêcher son repas, mais en revient bredouille. La cheffe Colombe Saint-Pierre, du Bic, lui explique alors qu’il y a bien suffisamment de pêcheurs dans le fleuve, mais que ce sont plutôt les mangeurs qui manquent.
«On n’est pas assez nombreux à réclamer les produits de notre Saint-Laurent; golfe, estuaire, fleuve, et le problème, c’est qu’ils partent donc ailleurs», explique-t-elle dans la cuisine de son resto, Chez Saint-Pierre. «Le but, dit-elle, serait de renverser la vapeur et pour ce faire, il faudrait que le consommateur soit plus exigeant par rapport à la présence de ces produits chez les détaillants à la grandeur du Québec.»
Selon le collectif Manger notre St-Laurent, seulement 19% des ressources du fleuve se retrouvent dans nos assiettes, alors que le reste est exporté.
Renverser la vapeur
La campagne «Manger notre St-Laurent» propose de poser des gestes concrets en 5, 15 et 30 minutes pour changer les choses:
- 5 minutes: sélectionner les produits du Saint-Laurent lors de la prochaine visite à l’épicerie ou à la poissonnerie.
- 15 minutes: insister auprès des propriétaires de commerces alimentaires pour avoir les produits du Saint-Laurent.
- 30 minutes: s’informer à propos du fleuve et cuisiner ses produits.
Pour s’inspirer, on trouve sur le site des trucs et recettes partagés par des chefs: popcorn aux algues, guédille aux crevettes, carpaccio de truite…
La campagne «Manger notre St-Laurent» vise ainsi à provoquer un changement et à insuffler une vague de fierté pour les ressources comestibles de notre vaste cours d’eau, qu’on pourrait retrouver dans nos assiettes au lieu de les envoyer ailleurs dans le monde.