Photo: Jonathan Pielmayer, Unsplash
8 février 2017Auteure : Véronique Leduc

La saveur du jour

Le goût de notre nordicité

Manger local, oui. Mais à l’année? C’est possible aussi. Et de plus en plus de médias en parlent.

La tendance de l’alimentation locale s’installe tranquillement du printemps à l’automne dans les habitudes alimentaires des Québécois. Plusieurs d’entre nous remplissent désormais pendant une bonne partie de l’année leurs sacs de provisions de sirop d’érable, de petits fruits, d’asperges, d’épis de maïs, de champignons, de pommes croquantes et d’herbes fraîches d’ici, mais, la saison froide venue, la consommation locale nous semble souvent moins accessible.

Pourtant, pour bien vivre notre nordicité, qui désigne le fait de vivre dans l’hémisphère nord et de s’adapter à l’hiver, certes, mais aussi de vivre en harmonie avec nos quatre saisons, il faudrait bien trouver de quoi s’alimenter localement à l’année.

Heureusement, l’idée «d’habiter notre nordicité» et de s’en nourrir fait peu à peu son chemin.

Récemment, le magazine Caribou consacrait un numéro entier à la place de la nordicité dans notre culture culinaire québécoise.

Puis, en décembre dernier, la journaliste Sophie Suraniti publiait dans Le Devoir un texte intitulé «La nordicité, quatre saisons dans l’assiette», où elle explorait la définition de cette nordicité et les couleurs qu’elle peut prendre dans notre alimentation.

<a href="https://www.shutterstock.com/fr/image-photo/fresh-vegetables-carrots-beets-without-genetically-404833639?src=7F69PHotkZ1qn2JxKLa5-g-2-52" target="_blank">Photo: Carottes et betteraves, Shutterstock</a>
Photo: Carottes et betteraves, Shutterstock

S'alimenter localement

Plus récemment, la nutritionniste Catherine Lefebvre parlait à la radio de Radio-Canada des façons de s’alimenter localement pendant l’hiver. En se fiant au calendrier alimentaire publié par l’organisme Équiterre, elle mentionnait les betteraves, les canneberges, les carottes, les choux, les oignons, les courges, le panais, les pommes, les pommes de terre, les concombres et les tomates de serre, entre autres, disponibles pendant la saison froide. C’est sans parler des serres comme celles de Lufa, qui fournissent à Montréal des fruits et des légumes frais à l’année. Pour changer peu à peu ses habitudes alimentaires, la nutritionniste suggérait, par exemple, de remplacer chaque semaine un aliment exotique, comme la banane, et d’apprendre à en cuisiner un d’ici.

À ce chapitre, pour toujours avoir sous les yeux un calendrier des aliments locaux disponibles chaque mois, il y a les jolis calendriers créés par Laucolo.

Même Ricardo s’y est mis avec son dernier numéro, qui propose des recettes pour cuisiner les produits locaux même en hiver.

Demain matin, on troque le jus d’orange contre le jus de pomme?

Photo: Facebook Laucolo
Photo: Facebook Laucolo

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