12 choses que j’aurais aimé savoir avant d’aller en Colombie
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De retour d’un séjour de deux semaines à bourlinguer seule à Carthagène et sur la côte caraïbe, j’ai noté des infos pratiques et des impressions qu’il me semble pertinent de transmettre à quiconque s’y rend pour la première fois.
1- Les Canadiens doivent de nouveau payer une taxe d’entrée d’environ 85$ en pesos colombiens (COP) depuis la fin de janvier 2024. Le paiement se fait par carte de crédit. Détail qui m’aurait évité beaucoup de stress quand j’ai réalisé que j’avais laissé par mégarde ma carte à la maison: il est possible de payer par PayPass avec son téléphone. Fiou!
2- Très peu de gens parlent anglais, même dans les entreprises touristiques. Sur place, Google Traduction ou DeepL sont vos meilleurs alliés si vous ne maîtrisez pas la langue de Cervantès. Avant le départ, acquérir une base (merci, Duolingo!) est une bonne idée.
3- Le sentiment d’insécurité est loin d’être généralisé. Je l’admets: j’avais certaines appréhensions au début de mon séjour. Comme bien des gens, j’ai encore en tête les images des FARC et des otages qui ont fait les manchettes pendant des années. Lire les conseils et avertissements du gouvernement canadien ne rassure pas vraiment non plus, surtout quand on ne maîtrise pas la géographie du pays. J’ai pris doucement mes repères. J’ai posé des questions aux personnes qui ont croisé ma route, tant des étrangers que des Colombiens. Je me suis renseignée sur les secteurs à éviter. Je ne suis pas sortie faire la fiesta seule le soir. «Oui, il faut faire attention, comme partout, mais malgré tout ce qui s’est passé dans notre pays, les touristes n’ont jamais été une cible», m’a assuré Juliana Medina Rivero, PDG de l’agence Impulse Travel. Si voir défiler des militaires sur la plage de Palomino le jour de mon arrivée a ravivé certaines craintes – j’ai appris par la suite qu’une base se trouve dans le secteur –, je me suis rapidement sentie à l’aise dans tous les coins visités. Oui, dans certaines zones, «des activités criminelles liées aux stupéfiants auxquelles se livrent des groupes armés illégaux et d’autres organisations criminelles» peuvent être un enjeu, comme le souligne voyage.gc.ca. Mais dans les secteurs où j’ai choisi de m’arrêter, je me suis honnêtement sentie plus en sécurité que sur la Riviera Maya, au Mexique.
4- Se déplacer entre les villes et les villages n’est pas toujours simple. Prendre un autobus interurbain peut être compliqué si l’on ne parle pas espagnol. Des entreprises comme Berlinas et MarSol m’ont été maintes fois recommandées, mais ils ne vont pas partout. Louer une voiture n’est pas conseillé, à moins d’avoir une bonne expérience de conduite à l’étranger (et des yeux tout le tour de la tête!). En me baladant à Palomino, je suis tombée par hasard sur l’affiche d’une entreprise qui effectue maintenant un trajet quotidien direct entre Palomino et Carthagène (jusqu’à l’aéroport). On contacte Didier Hernandez sur WhatsApp au 311 620 1020 / 301 784 5848.
5- De façon générale, on déconseille de monter à bord de n’importe quel taxi. Mieux vaut demander à l’hôtel de l’appeler pour nous. Uber fonctionne aussi dans certaines grandes villes, mais l’application mobile InDrive semble plus utilisée. Pour réserver un transport privé en anglais, BookAway peut également être une option intéressante (pas seulement en Colombie, d’ailleurs) si le budget le permet. On trouve aussi des motos-taxis et des tuk-tuks. Le mieux reste tout de même de demander conseil sur place.
6- Comme dans bien des pays, WhatsApp est l’application mobile de prédilection pour communiquer. C’est sur WhatsApp que m’ont redirigée la plupart des hébergements et compagnies de transport contactés par l’entremise des réseaux sociaux (Facebook et Instagram, surtout). Parfois, contacter directement un hébergeur par WhatsApp permet d’obtenir un meilleur prix.
7- Oui, les visites guidées de villes gratuites de Beyond Colombia peuvent être fantastiques pour se familiariser avec une ville… mais tout dépend du guide. À Carthagène, j’ai vécu les deux extrêmes avec cette compagnie: une visite extraordinaire du centre historique et une autre, à Getsemaní, complètement gâchée par un guide qui faisait des blagues rétrogrades en plus de donner des bouts de biscuit aux singes du Parc du centenaire. Le pourboire recommandé pour une visite gratuite est généralement d’environ 40 000 COP (environ 14$).
8- Bien qu’il reste nécessaire d’avoir toujours de l’argent comptant sur soi, il est beaucoup plus facile qu’on le dit de payer par carte de crédit, surtout en ville. Même à Palomino, il a été facile de régler avec PayPass. Par contre, dans les îles San Bernardo, pas de Wi-Fi… ni de terminaux pour payer avec des cartes.
9- On mange très bien en Colombie. Il y a bien sûr les ceviches, mais aussi une foule d’autres plats à découvrir. Les options véganes sont aussi nombreuses dans les lieux touristiques. Comme partout où des communautés de nomades numériques se développent, on trouve de nombreux cafés, bars à smoothies et autres poké bols. Les prix varient beaucoup selon le type d’établissement… et leur attrait auprès des touristes. Une adresse à Carthagène recommandée par Juliana Medina Rivero: La Cucina de Pepina, dans le quartier Getsemaní.
10- Les frais de retrait dans plusieurs guichets automatiques sont ridiculement élevés. Lors de mon dernier retrait, ils s’élevaient à près de 9$ (26 000 COP).
11- Prendre part à une excursion d’un jour permet de rencontrer d’autres voyageurs, de sortir des villes et de s’initier à d’autres aspects de la culture. Testée et approuvée: la visite de Palenque avec Impulse Travel.
12- Aucun voyage n’est trop long. Deux petites semaines en Colombie, c’est bien peu. C’est la raison pour laquelle je me suis concentrée sur Carthagène, Palomino et Santa Cruz del Islote, dans les îles San Bernardo. Rapidement, j’ai compris qu’il me faudrait revenir pour explorer les multiples facettes du pays. Le coût de la vie est assez bas de façon générale, mais les transports destinés aux touristes peuvent s’avérer onéreux. Carthagène est réputée pour ses prix plus élevés que dans le reste du pays.
À (re)lire:
Merci à Air Transat, qui propose des vols directs entre Montréal et Carthagène de décembre à avril, grâce à qui ce voyage a été possible.
