Une maison flottante imprimée en 3D

Une maison imprimée en 3D en seulement 48 heures? C’est l’idée derrière Prvok, une résidence flottante qui permettrait de réduire considérablement le temps et les déchets de construction, les émissions de carbone et le coût global. Petit tour du propriétaire.

Le sculpteur Michal Trpak et l’entreprise de construction Stavebni Sporitelna Ceske Sporitelny bâtiront le premier modèle ce mois-ci en République tchèque. Ses 43 m² de surface habitable capables d’accommoder deux personnes abriteront trois pièces: une salle de bain, un salon avec cuisine et une chambre. Conçue pour être ancrée sur un ponton, la maison peut également s’ériger en ville ou à la campagne.

Photo: scoolpt

Celle-ci sera imprimée à l’aide d’un bras robotique, à une vitesse de 15 cm par seconde, soit sept fois plus rapidement qu’une maison traditionnelle en brique. La structure composée de béton spécial peut être complétée en seulement deux jours, mais l’ensemble de la construction prendrait deux mois. L’intérieur sera minimaliste, mais tout de même joli.

Photo: scoolpt

La propriété intègrera différentes technologies vertes comme la récupération d’eau, la douche à recirculation, un toit vert ainsi que des réservoirs pour l’eau potable, les services publics et les eaux usées, la rendant en partie autosuffisante.

Photo: scoolpt

Michal Trpak soutient que la structure a une durée de vie de 100 ans. «Dans le futur, les résidents pourront écraser le bâtiment une fois sa durée de vie utile écoulée, puis l’imprimer à nouveau avec le même matériau directement sur le site», ajoute-t-il. Reste à voir si une telle maison trouvera preneur.

5 choses à savoir sur l’asperge

C’est le temps des asperges! Pour encore mieux les savourer et pouvoir épater la galerie, voici cinq faits méconnus sur ce légume d’ici qu’on peut savourer pendant quelques semaines seulement, en mai et juin.

1. Un légume apprécié depuis plus de 2000 ans

On raconte que les Romains cultivaient déjà l’asperge 200 ans av. J.-C. On dit même que Jules César les adorait. L’asperge est ensuite absente des assiettes pour réapparaitre autour du 15e siècle, alors très appréciée par la royauté française.

2. Au Québec depuis 400 ans

On estime que ce légume composé à 92% d’eau pousse dans les jardins du Québec depuis le 17e siècle. L’île d’Orléans ainsi que la Côte-du-Sud étaient, dans les années 1800, des lieux importants de culture de l’asperge.

3. Une récolte qui sait se faire attendre

Après la première plantation, il faut attendre trois ans avant de pouvoir récolter le légume et deux ans de plus afin de profiter d’une récolte plus abondante. Mais ensuite, les asperges, un des rares légumes vivaces, peuvent se récolter pendant au moins 10 années consécutives et jusqu’à 20 ans.

Lorsque les bonnes conditions sont réunies, une asperge peut croître de 15 centimètres par jour!

5. Des asperges privées de lumière

Les asperges blanches, à la saveur plus subtile, sont ainsi parce qu’elles ont été privées de lumière et donc, de photosynthèse qui permet le développement de la couleur.

Privées de lumière, les asperges sont blanches. Photo: Waldemar Brandt, Unsplash

En bonus

L’odeur particulière que l’asperge donne à l’urine est attribuable à la présence d’une molécule soufrée qui se décompose lors de la digestion. Le phénomène est bon pour l’organisme puisque cela signifie que le corps élimine des toxines.

Manger local… jusqu’aux épices!

L’intérêt pour les aliments d’ici était déjà présent mais semble renforcé par la crise. Il y a les fruits, les légumes, les poissons et les viandes mais désormais, on parle aussi des farines québécoises, des vins et des alcools d’ici. On mentionne toutefois rarement les épices. Qu’en est-il?

Elles sont peut-être les dernières auxquelles on pense quand il est question d’alimentation locale. Pourtant, il y a de belles possibilités au Québec.

Poivre des dunes, graines de myrica, brisures de toques, racine de céleri sauvage… bien sûr, les épices du Québec seront différentes de celles auxquelles nous sommes habitués, mais elles pourront toutefois rappeler des goûts que l’on connaît. Le poivre des dunes, par exemple, ressemble au poivre long, les graines de myrica peuvent rappeler la muscade alors que la racine de céleri sauvage est délicatement salée.

Épicer à la québécoise

Elles ne se trouvent pas partout, mais les épices du Québec sont accessibles en ligne auprès de certaines entreprises.

Épices de cru, par exemple, qui met sur le marché des épices du monde entier, propose, dans sa boutique du marché Jean-Talon et sur sa boutique en ligne, quelques produits boréaux tels que le carvi sauvage «qui rappelle à la fois le cumin et le fenouil», le myrique baumier «une épice légèrement poivrée avec des notes de muscade et de conifère», le mélilot, «une épice sauvage au parfum vanillé, idéale pour les desserts», ou le sumac sauvage moulu, «excellent dans les marinades et en finition sur les grillades».

Pour se familiariser avec ces nouvelles saveurs d’ici, on peut d’ailleurs se procurer auprès d’Épices de cru un trio cadeau d’épices boréales contenant des baies de genièvre, du poivre des dunes et des pousses de sapin baumier.

Dans la même idée, le magazine Caribou, en collaboration avec l’entreprise de chasseurs d’épices, propose un coffret comportant quatre épices d’ici: du sumac moulu de la Gaspésie, du poivre des dunes du Lac-Saint-Jean, du piment Gorria et de la sarriette d’hiver de la Montérégie.

Photo: Facebook Caribou

De son côté, la compagnie Les Épices du Guerrier propose des mélanges d’épices boréales issues du territoire Wendat à commander en ligne.

Photo: Facebook Épices Du Guerrier

Ces quelques possibilités vous permettent de découvrir les épices d’ici, question de mettre un peu de local dans votre coffret d’épices, qui n’en sera que plus riche!

COVID-19 : dépister la désinfo

Alors que les fausses nouvelles sur le coronavirus se multiplient, la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) et l’Agence Science-Presse (ASP) lancent « COVID-19 : Dépister la désinfo », un site qui vise à vous aider à développer un regard critique et à vérifier les informations avant de vous forger une idée. 

Est-il vrai qu’il faut laver son épicerie avec du savon pour éliminer des traces possibles du virus? Les épidémies proviennent-elles toutes de la Chine? Le problème du coronavirus est-il surestimé? Depuis le début de la crise de la COVID-19, nous sommes bombardés d'informations... qui ne sont pas toujours justes.

« Nous ne combattons pas seulement une épidémie, nous luttons aussi contre une infodémie. Les informations fausses se propagent plus vite et plus facilement que ce virus, et elles sont tout aussi dangereuses. » Les faits et statistiques sur la désinformation relevés dans cette chronique de Rima Elkouri font peur.

C'est pour lutter contre cette désinformation et son lot de fausses nouvelles que le site COVID-19 : Dépister la désinfo a vu le jour.

Photo: Anshu A, Unsplash

Vérifications de faits, textes explicatifs, infographies éducatives… le contenu de l’équipe de journalistes qualifiés qui se trouve sur ce nouveau site vous permet d’y voir plus clair dans la marée constante d’articles qui défilent sur les réseaux sociaux.

De plus, on vous donne des trucs simples pour que vous soyez vous-mêmes capables de propager les faits plutôt et non le virus. On aime !

Ce projet est financé par le gouvernement du Canada grâce au Programme de contributions en matière de citoyenneté numérique de l'Initiative de citoyenneté numérique de Patrimoine canadien. Il s'inscrit dans la continuité du programme de lutte contre la désinformation dans les écoles #30sec avant d'y croire de la FPJQ, lancé en 2018 avec le concours de l'Agence Science-Presse, et aux efforts du #DétecteurDeRumeurs de l'ASP dans sa lutte contre la désinformation, notamment en science, pour le développement d'un esprit critique.

DeNormanville: petite «shoebox» devenue grande

Sur la rue De Normanville, à Montréal, une demeure en brique pâle de plain-pied camoufle habilement une maison «shoebox», lui donnant du volume tout en conservant sa valeur architecturale. Coup d’œil sur cette transformation réussie.

La rénovation, parfois extrême, des «shoebox» — ces maisons au toit plat d’un étage typiquement montréalaises construites au début du 20e siècle — soulève la controverse. Depuis 2019, elles sont protégées dans l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie, mais ce n’est pas le cas partout sur l’île.

Photo: TBA

En recevant le mandat d’agrandir la maison DeNormanville, l’agence d’architecture TBA a décidé d’explorer une nouvelle voie. Plutôt que de construire une rallonge derrière ou un étage en retrait comme on le voit habituellement, les architectes ont ajouté une nouvelle structure à l’avant.

Photo: TBA

Cette dernière, à l’allure contemporaine, s’insère habilement entre les ormes de Sibérie matures bien enracinés sur le terrain. La vaste pièce baignée de lumière accueille la salle à manger et la cuisine à aire ouverte. À l’arrière, un mur de verre arrondi donne sur la cour intérieure. De là, on peut d’ailleurs apercevoir la maison d’origine, qui a maintenant perdu son balcon.

Photo: TBA

Le couloir qui relie les deux espaces contient une salle de bains, un espace de rangement et une buanderie. Le salon, les deux chambres et une autre salle de bains se retrouvent quant à eux dans la «shoebox» proprement dite.

Photo: TBA

«Le but était de conserver non seulement la maison existante mais aussi la topologie à un étage», a expliqué TBA. L’ensemble de 135 m2 reste modeste, mais ne passe pas inaperçu.