Photo: Facebook Mémoires de la N-F par Sanspareil du Régiment de la Sarre

Le « WOW ! » de la semaine

La Maison-du-Chanoine-Lionel-Groulx: un morceau de notre histoire

Lionel Groulx. On connait évidemment l’homme ainsi que la station de métro et le Cégep, mais la maison du même nom demeure relativement méconnue. Il s’agit pourtant d’un joyau de notre patrimoine. Petit tour du propriétaire.

Construite entre 1860 et 1865 pour le cultivateur François-Xavier Legault à Vaudreuil-Dorion, la maison a été vendue à Léon Groulx en 1869. Ce dernier en a pris possession trois ans plus tard. C’est entre ses murs que Lionel Groulx a vu le jour en 1878. La demeure où notre «historien national» est né, a grandi et est retourné tout au long de sa vie figure d’ailleurs souvent dans ses écrits.

Démolition prévue, sauvegarde in extremis, abandon, morcellement du terrain pour y permettre la construction, ventes: la maison Lionel-Groulx a régulièrement fait la manchette dans les dernières années. Le bâtiment devrait désormais pouvoir souffler un peu. Plus tôt cette année, la ministre de la Culture et des Communications a signé un avis d’intention de classement en tant qu’immeuble patrimonial.

Chanoine Lionel Groulx, vers 1960. Photo: BAnQ

En plus de sa valeur historique, la résidence est le témoin de l’architecture du Québec du XIXe siècle. Son plan rectangulaire sur deux étages et son toit en tôle pincée légèrement en pente, qui permet à l’eau et à la neige de s’écouler, sont typiques de l’époque. La famille Groulx-Émond a également ajouté une annexe de deux étages vers 1890. La cuisine d’été se retrouve au rez-de-chaussée. Sa couleur pimpante, elle, a été choisie par un couple de propriétaires précédents, qui se sont inspirés d’une ancienne demeure située dans le parc Forillon en Gaspésie.

La maison natale de Lionel Groulx, vers 1900. Photo: BAnQ

Depuis sa restauration au tournant des années 2000, la maison de ferme se pare à nouveau de bois en planche à clins. Sa galerie en façade, transformée en véranda dans les années 1970, est imposante. Mais c’est surtout la vue imprenable sur le lac des Deux-Montagnes, à la rencontre de la rivière des Outaouais et du fleuve Saint-Laurent, qui vole la vedette.

Photo: Facebook Mémoires de la N-F par Sanspareil du Régiment de la Sarre

Peu de détails concernant l’intérieur de la maison, qui compte une dizaine de pièces, dont cinq chambres, sont disponibles. N’empêche, celle-ci permet de se replonger dans une autre époque et c’est précieux.