CoFuFun: une place publique inspirée d’anciennes tombes japonaises

La petite ville japonaise de Tenri compte désormais une toute nouvelle place publique. L’espace a été conçu par le prolifique studio Nendo, qui a puisé son inspiration dans une source peu banale: les kofun, les monuments funéraires que l’on retrouvait au Japon entre le IIIe et le VIIe siècle.

Située à environ une heure au sud de Kyoto, dans la préfecture de Nara, Tenri possède plusieurs tombes et monuments où les empereurs étaient autrefois enterrés.

Photo: Wikimedia commons Ancienne tombe Kofun Kyozuka à Fuefuki
Photo: Wikimedia commons Ancienne tombe Kofun Kyozuka à Fuefuki

Le nom CoFuFun (à ne pas confondre avec cofveve) est donc une combinaison de kofun et de l’expression japonaise «fufun», que l’on pourrait traduire par un fredonnement joyeux et inconscient.

Il s’agit de la première place publique signée Nendo. Si l’inspiration remonte à loin, vu des airs, l’endroit ressemble plutôt à des soucoupes volantes avec son allure futuriste et ses immenses disques immaculés. Les grandes pièces de béton ont été préfabriquées en usine puis assemblées sur place avec des grues, de la même manière que l’on construit un pont.

Photo: Facebook Mot Times Place CoFuFun
Photo: Facebook Mot Times Place CoFuFun

L’infrastructure revitalise un terrain de 6000 mètres carrés jusqu’ici inutilisé, à côté de la gare.

L’espace sert à différents usages. Les passants peuvent s’y asseoir, profiter d’un peu d’ombre, s’amuser ou même patiner. Les dômes abritent pour leur part un café et diverses boutiques.

Photo: Facebook Mot Times par Takumi Ota
Photo: Facebook Mot Times par Takumi Ota

Selon leur fonction, les disques sont disposés à quatre hauteurs différentes pour minimiser le bruit. Le bâtiment principal compte un terrain de jeu, un lieu pour lire et une scène qui peut être utilisée pour des concerts ou des projections.

Photo: Facebook Mot Times
Photo: Facebook Mot Times

L’équipe de conception espère que «le design de la place offrira une atmosphère conviviale qui conduira inconsciemment les visiteurs à fredonner joyeusement pendant qu’ils sont là». Si la place publique porte bien son nom, ce sera effectivement le cas.

 

Liberté, France McNeil

«Je m’intéresse aux enchevêtrements de branches, au fouillis de broussailles comme métaphore des réseaux qui nous relient et qui nous identifient comme société.»

- France McNeil

Diplômée de l'École des arts visuels de l'Université Laval, France McNeil vit et travaille à Québec.

Ses tableaux sont une invitation à renouer avec la nature en soi et autour de soi. L’artiste photographie d’abord des forêts et des parcs publics, qu’elle retouche ensuite à l’ordinateur et à la table à dessin. En émergent des lieux imaginaires évoquant cette nature que McNeil met au centre de sa pratique artistique.

France McNeil a participé à plusieurs expositions individuelles et collectives, tant au Québec qu’à l’étranger. Elle a notamment exposé à Cuba, en Écosse, en France, en Irlande, en Belgique, en Pologne et en Allemagne. Ses œuvres ont été acquises par de prestigieuses collections, dont Loto-Québec, Desjardins et Pratt&Whitney.

artothèque.ca

francemcneil.com

Liberté, 2016, France McNeil. Acrylique sur toile. 60 x 60 cm. © L'Artothèque
Liberté, 2016, France McNeil. Acrylique sur toile. 60 x 60 cm. © L'Artothèque

Coût de location par mois pour un particulier (taxes incluses): 12$.

La bioluminescence : un spectacle magique et inquiétant

C’est un spectacle magnifique et unique que cette lumière bleue intense qui éclaire les eaux de la côte nord-ouest de la Tasmanie en Australie. Ce phénomène «naturel» visible dans la Preservation Bay et au cap Rocky est connu sous le nom de bioluminescence. Pour les amateurs de photographie et de vidéo, l’instant a quelque chose de magique, mais cette lumière si scintillante et attirante est le résultat des changements climatiques et en est un symptôme plutôt inquiétant.

Car cette lumière est une parade de défense, un signal d’attaque que lancent des cellules de plancton au nom scientifique de Noctiluca scintillant. Ces micro-organismes, habituellement à l’abri des prédateurs au fond des eaux, remontent près de la surface sous la force des vagues et des courants, qui s’intensifient sous l’influence des changements climatiques. Les cellules émettent cette lumière bleue pour repousser les prédateurs.

Photo: Leanne Marshall Mars 2017
Photo: Leanne Marshall Mars 2017

Une protection efficace selon les scientifiques de l’Agence scientifique d’Australie. Mais leur présence massive et grandissante près des côtes et leur luminescence causent des perturbations dans la vie aquatique. Non seulement les poissons les évitent-ils pour ne manger que le plancton non luminescent qui devient dès lors insuffisant, mais en plus, ces cellules, qui se nourrissent de micro-organismes, font des ravages et bouffent tout sur leur passage lorsqu’elles sont en si grand nombre. Résultat: les algues sont affamées, tout comme certains crustacés. Les pêcheurs et éleveurs de fruits de mer de la région s’en plaignent déjà.

Photo: Leanne Marshall photography mars 2017 Instagram
Photo: Leanne Marshall photography mars 2017 Instagram

Bien que le phénomène ait été vu pour la première fois au 19e siècle, il s’intensifie depuis 20 ans et, tout aussi féérique que soit le paysage sous le passage du Nautiluca scintillant, sa lumière bleue n’en reste pas moins un signe alarmant pour l’environnement.

Le livre des pique-niques, Marie-Joanne Boucher

Quel plaisir que de manger dehors! Si vous êtes comme nous, vous appréciez les pique-niques en famille ou entre amis. Cependant, il n'est pas rare que le menu soit répétitif... et peu élaboré. Si vous en avez assez de la pizza froide, des sandwichs, de la baguette, des fromage et des crudités, ce livre est pour vous! Classées par saisons et thématiques, les recettes proposées dans cet ouvrage sont recherchées et originales. On y trouve également une foule de trucs pour se simplifier la vie. Un must pour les fans de pique-niques!

Résumé

Le livre des pique-niques est un véritable hommage au repas en plein air. À la fois original, beau et pratique, il propose une soixantaine de recettes uniques et faciles à réaliser ainsi que des astuces pour transporter les plats facilement et des conseils pour pimenter et colorer le contenu des paniers. Grâce à douze menus thématiques, l’auteure et comédienne Marie-Joanne Boucher offre de fabuleux prétextes pour se rassembler en famille ou entre amis, été comme hiver !

Apéro au parc, barbecue garroché, fête de Noël ou heure du thé, toutes les occasions sont bonnes pour partager une limonade melon-pamplemousse, des tacos asiatiques sans gluten, une mousse de foies de volaille aux pistaches ou encore un shortcake aux fraises et à la cardamome. Le livre accorde une large place aux photographies magnifiques et inspirantes d’Ariel Tarr, qui mettent l’eau à la bouche et donnent l’envie de sortir de la cuisine pour festoyer à l’extérieur, en bonne compagnie !

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Le livre des pique-niques, Marie-Joanne Boucher, Parfum d'encre, 2017, 224 pages, 29,95$.

Les avocats, la folie de l’or vert

L'engouement grandissant pour les avocats est intense depuis quelques années. Il n’y a pas si longtemps, c'était, tout au plus, un fruit exotique comme un autre à l’épicerie. C'est désormais le roi des fruits, celui qu’on trouve partout dans les restaurants à la mode. Il est le sujet de nombreux billets de blogues et de nouveaux établissements concentrent même leur menu autour de lui. Qu’est-il arrivé à l’avocat qui, depuis toujours, s'était fait plutôt discret?

Aux États-Unis, l’intérêt des Américains pour l’avocat a augmenté chaque année depuis 15 ans. Pour 2014, le Hass Avocado Board, producteur principal d’avocats pour les États-Unis, estimait à 4,25 milliards le nombre de ce fruit crémeux consommé par les Américains, soit le double du nombre consommé en 2005 et quatre fois celui vendu en 2000.

Photo: Pixabay
Photo: Pixabay

Photogénique avocat

L’aliment a même été déclaré en 2015 comme le plus populaire sur le réseau social Pinterest. Puis, chez nous comme ailleurs, il se retrouve dans tous les nouveaux plats à la mode. Pensez aux bols poke, aux tartines à l’avocat, aux smoothies… Et c’est sans parler des salades, des sushis ou du guacamole, où il trône en maître.

À Brooklyn, un nouveau restaurant, l’Avocaderia, a même articulé tout son menu autour de l’avocat! Et il paraît que l’endroit fait fureur.

Photo: Facebook Avocaderia
Photo: Facebook Avocaderia

Son arrivée en force dans les tendances vient probablement de sa texture crémeuse, du fait qu’il est considéré comme un super aliment et qu’il peut remplacer les œufs et le beurre dans les pâtisseries, qu’il convient aux végétariens et végétaliens et que sa belle couleur se prête bien aux photos...

Pas si vert l’avocat?

Sa popularité est telle qu’il y a quelques mois, le magazine français L’Obs sonnait l’alarme en s’appuyant sur une récente enquête. On y mettait de l’avant le fait que pour faire pousser deux avocats et demi, il faut environ 1000 litres d’eau! C’est sans parler de son transport, qui est très polluant.

Photo: Pixabay
Photo: Pixabay

L’or vert est une réussite économique pour le Mexique, par exemple, qui en produit et en exporte des tonnes. Cependant, on lui attribue des feux de forêt criminels, une déforestation accélérée et un poids écologique lourd.

Photo: Pixabay
Photo: Pixabay

Devant un tel constat, l’idée n’est certainement pas de cesser complètement et subitement la consommation d’avocats, dont la valeur nutritive est reconnue et qui est une source de revenus pour tout un secteur de l’industrie agroalimentaire. Tout est probablement plutôt dans la variété, la modération et la consommation locale le plus souvent possible, avant de déguster ici et là un avocat pour le plaisir.