Photo: Facebook Vélo Québec
27 mai 2021Auteure : Anne Pélouas

Pleins feux sur le vélo

Mai est officiellement «le mois du vélo» pour l’organisme Vélo Québec. C’est évidemment et surtout le début de la grande saison cycliste au Québec, donc le temps de faire le plein d’infos et de réflexions sur cette activité physique qui prend toutes sortes de formes et de montures.



Le Défi du mois du vélo se termine le 31 mai et, à quelques jours de la fin, l’organisateur Vélo Québec affichait déjà 6 680 inscrits, 32 353 déplacements enregistrés et 822 996 kilomètres parcourus. Atteindra-t-on le million de kilomètres et le 20 tonnes de CO2 épargnés par tous ces cyclistes? Ajoutez votre pierre à l’ouvrage en mettant l’épaule à la roue… de vélo pour les quelques jours restants, puis poursuivez sur cette bonne voie tout l’été! 

Attention, pénurie! 

Les magasins spécialisés du Québec le disent: depuis mars, c’est la folie des ventes dans tous les segments du marché; vélo de route, vélo hybride, vélo de montagne, vélo de gravelle… et pour tous, un engouement majeur pour leurs versions électriques. En marge, bonne chance si vous n’y avez pas pensé plus tôt pour trouver un support à vélo à accrocher derrière l’auto pour vos prochaines vacances! 

Bienvenue aux corvées

Que seraient nos sentiers pédestres et pistes de vélo de montagne sans le précieux concours de bénévoles qui, en dehors des parcs nationaux, régionaux ou privés, ont bien souvent créé ces sentiers et les entretiennent année après année? Un petit coup de pouce n’est pas de refus au printemps pour les aider et pouvoir ensuite bien débuter votre saison de marcheur ou de cycliste dans les meilleures conditions de terrain.

La Grande corvée des sentiers suit son cours en ce moment au Québec, à l’initiative de Rando Québec et Vélo Québec, et ce, jusqu’au 15 juin. Il suffit de s’inscrire au groupe Facebook «Bénévolat en plein air du Québec» et de pister les corvées à venir sur les sentiers pédestres ou pistes de vélo de montagne, comme celle du parc de la rivière Doncaster (pédestre), le 29 mai prochain, ou du parc du Mont Loup-Garou (6 juin, vélo) dans les Laurentides ou celle du sentier pédestre du mont Ouareau dans Lanaudière (8-9 juin). Surveillez aussi les sites de vos randonnées ou parcours cyclistes préférés, qui annoncent souvent leurs corvées printanières. Le 29 mai, par exemple, Vélo Mont-Tremblant en organise une dans sa zone Emi-quilibre. 

Les cartes: indispensables

Presque chaque région du Québec a désormais ses itinéraires vélo et ses cartes vélo, disponibles en version papier ou électronique par l’entremise de leurs offices de tourisme. Les centres de vélo de montagne ont aussi les leurs.

Toute fraiche, la version 2021 (gratuite) de la carte des Voies cyclables du Grand Montréal propose par exemple 3000 kilomètres de voies cyclables à parcourir dans le Grand Montréal (Montréal, Laval, Longueuil et plus), y compris le Sentier cyclable et pédestre Oka–Mont-Saint-Hilaire et le réseau de la Route verte. Elle précise non seulement le type de voies cyclables, les accès vélo aux ponts, les navettes fluviales et les bornes de réparation libre-service, mais aussi des destinations patrimoniales, certains attraits touristiques, de même que les stations de métro et gares de trains de banlieue à proximité des pistes. On la trouve à la Maison des cyclistes (1251, rue Rachel Est, Montréal), dans les boutiques de vélo et de sport du Grand Montréal, plusieurs points de service municipaux de Montréal, Longueuil et Laval (bureaux Accès Montréal, bibliothèques, centres communautaires et de loisir) et aussi en ligne.

Photo: Mathieu Dupuis, Facebook Voyages Gendron

Lectures «obligatoires»

Le printemps a vu fleurir les initiatives de publications vélo, dont voici un aperçu:

Le Québec cyclable

Cet ouvrage de la collection «Espaces verts» d’Ulysse est conçu pour les cyclistes friands de balades d’une journée, sur des parcours balisés et sécuritaires. Le guide comprend 172 cartes détaillées, avec tracés de voies cyclables, distances à parcourir, stationnements, bureaux d’information touristique et attraits faciles d’accès. Il propose en outre des circuits régionaux facilitant les raccordements aux voies cyclables urbaines. Le livre débute par une section judicieuse, consacrée à la préparation de vos excursions à vélo.

Le Québec cyclable - Guide des voies cyclables au Québec. Ulysse. 2021. 304 pages.

À vélo au Québec 2021

LE guide Vélomag pour planifier son été à bicyclette. Avec détails de pistes, hébergements, stations de lavage de vélos… Gratuit à la Maison des cyclistes, dans le dernier magazine Vélo Mag ou en ligne.

Guide pratique du vélo de montagne – Le bonheur est dans le bois

Ce guide Vélomag, écrit par Gilles Morneau, examine tous les types de pratique (cross-country, enduro, descente, fatbike et vélo à assistance électrique). Il fournit de précieux conseils pour l’achat, l’éthique en sentiers, les équipements indispensables, la mécanique, le pilotage d’un vélo de montagne, en plus de donner quelques pistes de destinations pour tous niveaux. En vente chez Vélo Québec.

Les services «VIP» à vélo

  • Pour quatre fins de semaine en juillet et août, la Véloroute des baleines propose son service de transport de bagages et de véhicule entre Tadoussac et Godbout (Côte-Nord) à prix vraiment sympa.
  • Bon à savoir: le service de remorquage de vélo est gratuit pour les membres du CAA Québec.
  • La certification «Bienvenue cyclistes» de Vélo Québec, donnée à des campings et établissements d’hébergement touristiques, vous garantit un accueil de premier choix, partout dans la province. Leurs obligations? La mise à disposition d’une pompe et de l’outillage pour les réparations mineures ainsi que la fourniture d’informations sur les réseaux cyclables et les services aux cyclistes dans les environs. Les campings certifiés doivent par ailleurs garantir aux cyclotouristes des emplacements sans réservation préalable tandis que les hébergements touristiques doivent offrir un lieu sécuritaire pour l’entreposage des vélos la nuit.
Photo: Facebook La Véloroute des Baleines

Des voyages vélo organisés

En groupe ou en liberté

Vélo Québec Voyages, dont l’expertise en la matière date de 1995, propose cette année plusieurs formules de voyages en groupe ou «en liberté», dont Le Grand Tour 2021 (5 jours en août), Arthabaska en vélo de gravelle (6 jours en août), Montréal-Québec (5 jours), le Tour des Cantons (6 à 8 jours), la Gaspésie (10 jours), le parc de la Gatineau (3 jours), la vallée du Richelieu (3 jours), Lanaudière et la Mauricie (3 jours), L’Isle-aux-Coudres (4 jours). 

Bagages et hébergements inclus

Terres d’Aventure a concocté pour l’été et l’automne avec Vélo Québec cinq voyages vélo, avec transport de bagages et hébergements inclus, dans les Laurentides, les Cantons-de-l’Est, le Saguenay–Lac-Saint-Jean et l’Ontario.

Au Québec et au Canada

Gendron Vélo propose de nombreux forfaits estivaux en vélo de route, vélo de montagne et vélo de gravier en formule individuelle (avec hébergement) dans plusieurs régions du Québec ou guidée (à partir du mois d’août) au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique.

En groupe

Ekilib a sa propre liste d'offres de voyages vélo de groupes au Québec cet été, dont La découverte du fjord du Saguenay (du 13 au 18 juin) et La traversée du Québec de Gatineau à Percé en 18 jours (du 9 au 26 juin et du 25 août au 11 septembre).

Photo: Facebook Vélo Québec

Un rendez-vous vélo urbain

Adeptes comme moi du vélo urbain, à Montréal comme à Paris, Tokyo ou Copenhague, sachez que le Festival Go Vélo Montréal, organisé par Vélo Québec, présentera le 3 juin une visioconférence sur «Le vélo et la grande transformation de Paris», par Christophe Najdovski, adjoint à la mairie de Paris. Il y fera le point sur l’ambitieux Plan vélo 2015-2020 qui a transformé la capitale française en «Paris de la mobilité».

Témoignage: «sécurité» en vélo de montagne

Je pratique régulièrement le vélo de montagne en solo et sur des sentiers forestiers non balisés, ce qui n’est pas recommandé pour des raisons de sécurité, mais c’est le type de sentier se trouvant à portée de roues de mon chalet, sans compter qu'en ces temps de pandémie, il y a peu de chance de trouver des compagnons ou compagnes de sorties.

Même si je suis ultra-prudente et que j’informe toujours quelqu’un de mon itinéraire, j’ai toujours la crainte de tomber, de faire une mauvaise rencontre (généralement une ourse mal léchée avec ses petits) et de rester accidentée au fond des bois sans réseau cellulaire. Bonne occasion donc de relire quelques consignes de sécurité, comme celles publiées par le parc régional du Massif du Sud. Pour tout vous dire, il y a matière à amélioration de ma part. Pourquoi ne pas ajouter, dans le petit sac à dos, à ma bouteille d’eau et mon cellulaire, un sifflet, une boite d’allumettes et une couverture de survie?

Samedi dernier, j’ai au moins respecté l’une des recommandations du parc: «Si vous avez quitté le secteur balisé et que vous ne savez plus où vous vous trouvez, tentez d’abord de rebrousser chemin dans les traces que vous avez faites, et ce, jusqu’au secteur balisé.»

Je pensais rejoindre en vélo de montagne un sentier de gravelle connu, mais après cinq kilomètres de pédalage (incluant la poussée du vélo à pied) sur un sentier de plus en plus étroit, plein de roches et de boue, j’ai dû me rendre à l’évidence que je tournais en rond ou que le sentier se perdrait bientôt dans la forêt. Entre mon désir de trouver coûte que coûte un passage et ma sécurité, j’ai choisi la seconde. Mes traces de roues étaient bien visibles.

Petit échec, oui, mais largement compensé par le plaisir de l’exercice physique accompli, la beauté de la nature traversée et la sérénité née du sentiment de prendre la «bonne décision». Car le plus important n’est-il pas de savoir qu’on repartira bientôt en pleine forme vers de nouvelles aventures? Ou qu’il serait peut-être temps de suivre une formation de survie en forêt?