La saveur du jour
Le crabe des neiges est arrivé
Il est la vedette des assiettes (et des médias sociaux) depuis une semaine. Le crabe des neiges, symbole du printemps québécois, est arrivé.
Les crabiers ont pris le large à la fin du mois de mars pour livrer aux amateurs de crustacés leurs crabes des neiges. Devant certains commerces, les files étaient longues ces derniers jours afin de se procurer ce trésor local.
Le prix élevé du crabe n’a pas réussi à arrêter les adeptes. En effet, la pandémie a eu ses conséquences sur le prix du crustacé, qui a augmenté de quelques dollars la livre comparativement à l’an dernier. Du «jamais-vu» selon certains poissonniers.
On explique cette hausse par la rareté de la ressource causée par des complications liées à la pandémie pour les pêcheurs et les transformateurs et à la forte demande venant entre autres des États-Unis, où on est prêt à payer plus cher pour le crabe pêché majoritairement en eaux canadiennes, en Alaska et en Russie.
On pointe aussi du doigt les quotas à la baisse d’environ 20% des pêcheurs de la zone qui regroupe les crabiers de la Gaspésie, des Îles et des provinces de l’Atlantique. Une mesure prise afin de protéger la ressource après de très bonnes années de pêche. Les quotas ont aussi été revus à la baisse sur la Côte-Nord.
Mais qu’à cela ne tienne, ceux qui peuvent se le permettre seront ravis de savourer la chair délicate du crabe des neiges, qu’on nomme ainsi en raison du fait que, comme c’est la première pêche de l’année, les pêcheurs doivent souvent s’aventurer en mer, malgré la neige.
À vos pinces et vos fourchettes: vous avez environ huit semaines pour profiter de la saison du crabe!