La saveur du jour
Engouement pour les marques québécoises en épicerie
Plus de six mois après le début de la pandémie au Québec, il est possible d’observer les changements qui ont eu lieu dans les habitudes d’achat des consommateurs. Et au milieu des mauvaises nouvelles que provoque la crise, il y a un petit baume sur le cœur de certaines compagnies alimentaires d’ici.
Le premier ministre François Legault a rapidement, le printemps dernier, encouragé les Québécois à consommer des produits d’ici. En effet, en mars, une semaine après le début de la crise, François Legault, lors de son point de presse quotidien, disait: «S’il vous plaît, dans les prochaines semaines, les prochains mois, c’est plus important que jamais d’acheter des produits qui sont faits au Québec.»
Le message a ensuite été répété par le premier ministre, par le ministre de l’Économie, par les entrepreneurs eux-mêmes… Et on dirait bien qu’il a fait son chemin puisqu’en épicerie, au cours de l’été, les produits issus de petites entreprises locales ont vu leurs ventes croître de 24%, selon une analyse réalisée par la firme Nielsen. C’est le cas entre autres pour les jus Lassonde, le fromage Perron, le saumon fumé du Fumoir Grizzly, le miel du Miel d’Émilie et les bières des Brasseurs de Montréal.
De leur côté, les vingt plus grandes marques de produits alimentaires (toutes origines confondues) n’ont enregistré qu’une augmentation de 6% seulement de leurs ventes.
Quand on sait que, selon le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, si chaque consommateur achetait pour 30$ de plus en produits québécois chaque année, on injecterait un milliard de dollars de plus dans l’économie québécoise en cinq ans, on peut dire que ces nouveaux achats auprès d’entreprises d’ici sont un pas dans la bonne direction pour notre économie!