La saveur du jour
Bleuet: la perle bleue du Québec
C’est le temps des bleuets! Souvent éclipsé par la fraise, qui fait son arrivée plus tôt dans la saison, le bleuet est pourtant une culture typique du Québec et un petit fruit agréable à cueillir soi-même entre fin juillet et septembre. Petite incursion dans son monde.
À travers la province, on trouve deux types de bleuets: le bleuet sauvage, une plante indigène de l’Amérique du Nord au plant bas et étalé, ainsi que le bleuet en corymbe, fruit du croisement d’espèces de bleuets sauvages, qui pousse dans un arbuste d’un à deux mètres de haut cultivé en rang et qui donne des fruits plus gros.
Le bleuet sauvage, plus répandu sur notre territoire, pousse sur des terrains ayant subi une coupe récente ou un incendie et sa production à travers la province est en augmentation. Bien sûr, c’est au Saguenay–Lac-Saint-Jean qu’on en trouve le plus puisque s’y concentre 71% de la production. Le Québec compte plus de 450 producteurs de bleuets sauvages, qui récoltent en moyenne près de 60 millions de livres de ce petit fruit chaque année, dont la majorité sera congelée. Une industrie qui génère des centaines d’emplois et des retombées d’environ 75 millions de dollars annuellement.
De son côté, c’est en Montérégie, Chaudière-Appalaches et en Estrie que se concentre le bleuet en corymbe, qui offre de belles grappes dodues aux cueilleurs, semblables à des grappes de raisins. D’ailleurs, à La Colline aux Bleuets, à Dunham, où on offre l’autocueillette de petits fruits biologiques, le propriétaire compare la culture du fruit à celle du raisin. «Il faut un sol sablonneux et plus pauvre, un peu comme pour la culture des vignes.» En hauteur, là où la vue sur les montagnes est superbe, la bleuetière propose une dizaine de variétés de bleuets de différentes grosseurs et plus ou moins sucrés.
Notre petit fruit bleu, qui nécessite un climat nordique pour croître, est si savoureux que d’autres pays le demandent. Entre autres, une fois récolté, notre bleuet se retrouve aux États-Unis, en Allemagne et au Japon. Quand il pousse à côté de chez nous, il faut donc savoir en profiter! Après tout, ce n’est pas pour rien qu’on surnomme souvent le bleuet «la perle bleue».