La saveur du jour
Forêt: cueillette sauvage au menu
Elle est belle, la forêt québécoise. Et elle est bonne aussi. C’est ce que cherchent à démontrer Gérald Le Gal et sa fille Ariane Paré-Le Gal dans les pages du livre Forêt, un ouvrage important qui pourrait permettre aux Québécois de se réapproprier leurs grands espaces.
Cela fait 50 ans que Gérald Le Gal parcourt la forêt, peaufine ses connaissances et pratique la cueillette. Il a de toute évidence communiqué sa passion à sa fille Ariane, qui a quitté Montréal il y a quelques années pour prendre la relève de Gourmet Sauvage, l’entreprise fondée par son père. Cette dernière propose des produits issus de la cueillette ainsi que des ateliers dans la nature de Saint-Faustin–Lac-Carré qui permettent de se familiariser avec la cueillette et la cuisine des plantes comestibles sauvages.
Nouvelle corde à leur arc: le livre Forêt, publié chez Cardinal, qui fait grand bruit depuis sa sortie. Guide d’identification accessible, clair et bien illustré, le livre, qui contient une centaine de références et des recettes qui s’en inspirent, donne envie de partir en forêt et de (re)découvrir la richesse alimentaire de nos vastes espaces.
Selon Ariane Paré-Le Gal, la plupart des Québécois ont perdu le contact avec la nature et donc, leurs connaissances de celle-ci. Pourtant, quand on y pense, on trouve tout ce dont on a besoin dans les grands espaces québécois. Les boutons de marguerites marinés peuvent très bien faire office de câpres par exemple, le sirop de bouleau peut rappeler le vinaigre balsamique et la mélasse, alors que les feuilles de monarde remplacent bien l’origan… Le plantain majeur, qu’on trouve partout, est quant à lui une excellente verdure et les pousses de sapin ou d’épinette font de bonnes marinades. Quand on sait qu’on peut trouver dans une pelouse non traitée une trentaine de plantes comestibles, on comprend que les possibilités sont infinies.
Pour réapprivoiser la cueillette sauvage, selon Ariane Paré-Le Gal, nul besoin de tout connaître d’un seul coup. La jeune entrepreneure et auteure suggère plutôt de se familiariser avec une plante à la fois pour en ajouter une ou deux à nos connaissances chaque année.
Voilà un bon début pour (re)mettre la forêt au menu.