La saveur du jour
Le temps des dattes
Au Québec, nous les «cueillons» de leurs boîtes achetées à l’épicerie, mais ailleurs, comme au Maroc, les gens les achètent fraîches et ont l’embarras du choix quand vient le temps de choisir une variété. Visite au pays des dattes.
Au Maroc, nous sommes présentement dans la saison des dattes, qui bat son plein en octobre et novembre. Dans la vallée de Ziz, près du désert du Sahara, de nombreux marchands de dattes bordent la route principale.
C’est le cas de Youssef qui, en ce début de novembre, reçoit les automobilistes qui s’arrêtent pour goûter ses dattes avant de les acheter. Sur de grandes bâches posées directement au sol, le vendeur propose une vingtaine de variétés différentes de par leur taille, leur couleur, leur texture et leur goût. «Chaque région propose ses variétés influencées par le climat. Par exemple, plus il fait chaud, plus le goût sera riche et sucré», explique Hassan Boutahar, guide chez Mon Sahara Trekking, qui nous accompagne pour la journée. Bien que très impressionnants, les étals de dattes du vendeur ne représentent qu’un mince échantillon des quelque 300 variétés que le pays voit pousser.
Des dattes au quotidien
Les fruits de Youssef viennent de différents secteurs, mais beaucoup de la palmeraie qui se trouve au bas de la falaise de l’autre côté de la route. En plein cœur d’un désert aride, cette vallée verte naturellement irriguée procure aux agriculteurs du coin des pêches et des amandes au printemps, des figues en été, puis des grenades, des olives et des dattes en automne.
Juste avant nous, un couple achète un immense sac d’au moins 15 kilos. C’est que les dattes se conservent facilement et longtemps et que les Marocains, selon Hassan, en mangent pratiquement tous les jours pour leur goût, mais aussi leurs bienfaits pour le corps.
C’est sans compter l’exportation massive qu’en fait le pays, pour qui le commerce des dattes, malgré une baisse de production en raison du manque d’eau, représente une part non négligeable de l’économie.
À moins de 25 dirhams, soit 3,50$ le kilo, impossible de résister: bien sûr, il fallait repartir du kiosque de Youssef avec quelques boîtes. Parce que les dattes ne sont jamais aussi fraîches qu’au Maroc pendant la saison des dattes.