La saveur du jour
Le secret du maïs de Neuville
C’est le temps du maïs partout au Québec. Mais, depuis l’été dernier, il y a un maïs qui sort du lot: celui de Neuville.
Le maïs de cette région située près de la ville de Québec est, depuis juin 2017 et après trois années de démarches, le seul de la province à être protégé par une appellation d’origine contrôlée. Et ce n’est pas rien: si on compte plus de 400 produits ayant cette désignation en France, ils sont encore très rares au Québec. Seuls le fromage de vache de race Canadienne, le Cidre de glace du Québec, le Vin de glace du Québec et l’Agneau de Charlevoix détiennent une appellation réservée.
On dit que c’est le savoir-faire qui fait toute la différence pour le maïs de Neuville puisque les producteurs sauraient quelles variétés planter et quand récolter pour que le produit soit le meilleur possible. Il y a aussi les terres sableuses et la proximité avec le fleuve qui donneraient au maïs son goût sucré unique.
Un maïs surveillé
Depuis qu’ils ont l’appellation, les producteurs doivent bien sûr offrir des épis qui viennent obligatoirement de Neuville, mais doivent aussi le faire selon un cahier des charges qui assure l’origine du produit et stipule les différentes étapes de la production et du conditionnement. Par exemple, le «maïs sucré de Neuville» doit être issu de semences non modifiées génétiquement, puis il doit être conservé au maximum 12 heures sans refroidissement, ou tout au plus 48 heures s’il est entreposé dans une chambre froide, avant d’être vendu.
Une dizaine de producteurs seulement répondent à ces critères et peuvent bel et bien vendre le «maïs de Neuville» (méfiez-vous des usurpateurs) qui a ce petit je-ne-sais-quoi de si délicieux!