La saveur du jour
Plus d’épiceries gratuites dans l’avenir?
À une époque où tout est cher, la nouvelle a de quoi surprendre: la ville de Régina, en Saskatchewan, ouvrira cet été une épicerie gratuite.
La banque alimentaire de Régina a annoncé récemment l’ouverture prochaine de son nouveau centre alimentaire, en plein cœur de la ville: un magasin similaire à une épicerie, ouvert cinq jours par semaine et dans lequel les clients pourront choisir gratuitement ce dont ils ont besoin. Cette idée de proposer des choix plutôt qu’un panier standardisé est un modèle déjà existant et qui assure une plus grande dignité.
Dans les médias, on parle de cette «épicerie gratuite» comme étant la première du genre au pays, mais cela n’est pas le cas: à Montréal, la Mission Bon Accueil a transformé des banques alimentaires «traditionnelles» en deux marchés au concept similaire. À Saint-Henri et à Montréal-Nord, on trouve donc depuis 2017 et 2018 les Marchés Bon Accueil, qui proposent, sur des étagères, 78% de denrées fraîches.
Des succursales du genre existent aussi à Toronto, où les clients peuvent «payer» avec une carte qui compte des points qui correspondent à la grosseur de leur ménage.
Une idée qui prend sa place
La formule proposée par ces banques alimentaires qui opèrent grâce à des dons permet aussi de diminuer le gaspillage alimentaire puisque les clients peuvent choisir ce dont ils ont réellement besoin. On estime donc que plus de gens peuvent bénéficier du service puisque moins d’aliments sont perdus. Les paniers déjà préparés, par exemple, ne tiennent jamais compte des allergies alimentaires, des restrictions ou des préférences… «Aucun de nous ne cadre dans une boîte et pourtant, c’est ce que nous offrons à nos clients», a dit David Froh, président de la banque alimentaire de Régina.
On estime de plus que l’horaire ainsi que la proximité des lieux, près des gens qui en ont besoin, rendent le service plus accessible, l’idée étant «d’apporter la nourriture aux personnes là où elles en ont besoin».
Selon certains, dont David Froh, de Régina, le modèle devrait prochainement se répandre au Canada puisque le modèle représenterait «l’avenir des banques alimentaires».