La saveur du jour
Si la rhubarbe m’était contée
Elle se déploie dans un coin de nombreux jardins, demande peu ou pas d’entretien, se retrouve dans nos assiettes depuis des siècles, goûte l’été et revient chaque année : quand il est question de manger local, la rhubarbe répond toujours présente.
On croit que la rhubarbe est originaire d’un climat froid: elle aurait été remarquée pour la première fois en Sibérie, en Mongolie et au Tibet, mais aurait été cultivée par les Chinois depuis plus de 3000 ans. Puis elle aurait été introduite en Europe pour ses vertus médicinales, avant d’être intégrée dans notre alimentation vers la fin du 18e siècle. D’ailleurs, son nom latin évoque cette origine puisque rheubarbarum signifie «racine barbare» ou «étrangère».
Celle qui est souvent considérée comme un fruit de par l’utilisation qu’on en fait (dans les desserts surtout) est plutôt un légume. Elle serait parfaite pour accompagner les plats salés de poissons ou de viandes en apportant un peu de sucre et d’acidité, comme le fait la canneberge dans certaines recettes. De plus en plus de chefs d’ici remplacent l’acidité du citron par ce choix local.
Les tiges, ou pétioles, de la plante se récoltent tout l’été, même si elles sont à leur apogée au printemps. Mais attention, pensez-y à deux fois avant de planter de la rhubarbe dans votre jardin: la vivace peut vivre jusqu’à 100 ans!
Pas de jardin? Pas de problème: les tiges de rhubarbe sont aussi disponibles en épicerie. D’ailleurs, saviez-vous que le plus important producteur de rhubarbe au pays se trouve à Saint-Eustache? Il s’agit des Fermes Serbi, qui fait pousser la variété Victoria, la plus populaire au monde.